L’émission « Pièces à conviction » diffusée mercredi 16 janvier sur France 3 n’avait rien pour convaincre qui que ce soit, surtout pas les observateurs avertis de la scène africaine et du « cirque françafricain ».
Contrairement à ce que pouvait affirmer Monsieur Cambadélis dans un communiqué du Parti Socialiste, après le voyage de Messieurs Raffarin et de Villepin à Brazzaville, la Françafrique n’est pas morte et prospère encore. Le documentaire réalisé par Magali nous en apporte une preuve supplémentaire, pour ce qui est d’épargner Denis Sassou NGuesso,le personnage le plus emblématique et aussi le plus corrupteur !
L’amère déception était à la hauteur de l’attente de ce programme depuis si longtemps annoncé. Rien de nouveau et que du réchauffé. Pire encore : du ressuscité ! Fallait-il ressortir de son tombeau feu Omar Bongo pour intriguer le spectateur et garder ouvert l’œil du voyeur ? Magali Serre, qui se fait trimbaler dans le jet privé de Bourgi pour un aller-retour à Libreville, connait-elle un tant soit peu l’Afrique pour s’étonner qu’un quartier de la capitale gabonaise reste sans eau durant quelques jours ? On voit bien qu’elle n’a jamais mis les pieds à Brazzaville ou à Pointe Noire !
Certes des opposants gabonais ont eu le mérite de rejoindre la plainte, mais comment la journaliste et les intervenants de Sherpa ont-ils pu ignorer que Bruno Ossebi, sa compagne et ses deux enfants ont payé de leur vie, brûlés vifs à Brazzaville, pour en avoir fait de même ?
La nullité du document est incontestable et n’apprend rien au téléspectateur averti. Depuis des années que cette affaire des Biens Mal Acquis a vu le jour, mal ciblée, mal orientée, c’est une même soupe qui nous est offerte par la presse écrite et maintenant par cette télévision. Cependant sa diffusion a fait au moins un heureux, Denis Sassou NGuesso. Le dictateur a dû se réjouir d’être resté dans l’ombre encore une fois et comme toujours.
Théodorino Obiang est un enfant de chœur à côté de Denis Christel Sassou NGuesso. Pendant que le fiston Obiang blague avec ses voitures et ses costards, le rejeton du dictateur d’Oyo fait disparaître des cargaisons toutes entières de pétrole. Mais de cela Madame Serre n’en parle pas. Pendant que Théodorino est quasiment obligé de vivre en reclus dans sa petite Guinée Equato, Denis Christel au nez et la barbe des journalistes et des enquêteurs fêtait au George V, le palace parisien, Avenue George V à Paris son anniversaire le 15 janvier 2013. Comme seuls savent le faire les NGuesso, le champagne avait coulé à flots !
Pendant que les voitures de Théodorino sont saisies par la Justice française et jetées en pâture à la presse, Maurice NGuesso offrait à sa jeune fiancée zaïroise une Ferrari à plusieurs centaines de milliers d’euros. La Police française, aux aguets, demanda à la jeune femme comment elle pouvait posséder un pareil bolide ? Elle indiqua alors le nom de son bienfaiteur qui fut convoqué. Le frère du dictateur congolais se rendit à la convocation accompagné d’un avocat. Finalement la voiture fut embarquée dans un avion pour Kinshasa. Cela s’est passé à Paris, sous le nez de tous ! Tirez le rideau n’en parlons plus !
Cette affaire des BMA, par son traitement par la justice et par les médias, apparait de plus en plus trouble, sans queue ni tête, pour ce qui est de sa partie congolaise. Elle ne verra jamais le jour tant que le dictateur sera assis sur son trône ! C’est comme pour l’affaire des Disparus du Beach instruite maintenant au Parquet de Paris : Pierre Oba devrait être entendu par le Magistrat qui en a la charge. Cela ne se fait pas, pourquoi ? Pourtant, c’est simple, ce monsieur est sur le territoire français deux bonnes semaines sur quatre, toujours au domicile de son épouse dans la région parisienne. Madame Serre, vous auriez là de quoi faire un bon reportage ! Dit-on que ce monsieur passe par la Belgique, qu’il entre avec un faux passeport ? Pour le rencontrer, rien de plus facile, faites le tour des palaces parisiens, et vous tomberez sur lui immanquablement, entouré de gardes du corps blancs équipés d’oreillettes…
Voilà Madame Serre, cessez de nous endormir avec des pseudo-enquêtes dans lesquelles vous ne découvrez rien. Vous nous avez montré un témoin en Suisse en relation avec Théodorino, mais vous n’avez rien fait pour informer le téléspectateur de l’enquête menée dans ce même pays pour corruption et blanchiment sur un montant d’environ 2 milliards de dollars et qui touche un trader genevois, la République du Congo et la SNPC de l’héritier Denis Christel.
Cette enquête avance bien plus et bien plus vite que celle des BMA et elle présente le grand intérêt de pouvoir s’intéresser à l’essentiel des détournements de la famille Sassou NGuesso. Pourquoi ? Parce que tous les traders qui commercialisent la part de pétrole qui revient au Congo et qui se trouve dans les mains de Kiki 1er, sont sur le territoire helvète !
Il y a une autre raison, qu’auraient pu vous indiquer les enquêteurs suisses si vous vous en étiez rapprochée : c’est qu’il n’existe pas de « SuissAfrique » !
En hommage à Bruno OSSEBI et sa famille
Ecrit par Okana Ngangwé , pour www.congo-liberty.org
Typiquement congolais cet article. Toujours en train d’écrire pour le plaisir d’écrire. Jamais on ne se rapproche de là où se passent les choses pour connaitre pourquoi une decision est prise dans un sens et non dans un autre. Pourquoi le dossier du Congo a été laissé de coté? Par exemple, chez les Nguesso on achete plus par l’intermediaire de SCI et cela prend plus de temps pour etablir le lien entre la SCI et la personne physique à qui appartient le bien immobilier. Me Bourdon a bien dit que toute cette affaire de BMA beneficiait de l’apport d’un seul policier de la PJ et s’en est plaint auprès du ministre de l’interieur. Au lieu de chercher à comprendre les tenants et les aboutissants d’une decision qcq on ecrit des paragraphes sans interet.
bonjour
je me demande pourquoi ce sont toujours les congolais qui critiquent-ça encore, on peut l’accepter- mais injurient leurs compatriotes à l’etranger?
j’ai honte pour mon pays et mon peuple. On ne sait même pas si ces gens là qui injurient et fustigent le pouvoir du président Sassou n’ont pas de griefs personnels avec lui ou avec un membre de sa famille.
Le president n’est pas Dieu- donc il est imparfait- comme nous tous.
Kolelas etait rentré, les Tsaty mabiala fon la politique au pays, personne ne les menace.
Si vous n’injuriez pas, vous pouvez egalement rentrés.
Le president a egalement des parents et des gens qui lui son proches et qui acceptent mal cet etat de choses.
Que vous le vouliez ou non, il a été élu et accepté par la communauté internationale .
A vous, je demande seulement un peu de courtoisie et de politesse, mes tres chers frere.