Dans un discours de 80 minutes diffusé tôt ce matin par la chaine Jamahiriya, le leader libyen demande l’ouverture de négociations « sans condition » avec la France et les Etats-Unis, deux des pays de l’Otan qui participent à la coalition internationale. Mais il affirme qu’il n’a pas l’intention de démissionner.
La Libye “est toujours prête à conclure un cessez-le-feu… mais un cessez-le-feu ne peut pas venir que d’un seul camp…Nous avons été les premiers à saluer l’idée d’un cessez-le-feu et nous avons été le premiers à accepter un cessez-le-feu… mais l’attaque des croisés de l’Otan n’a pas pris fin…Nous ne les avons pas attaqués et nous n’avons pas traversé la mer… Pourquoi nous attaquent-ils ? Négocions avec vous, les pays qui nous ont attaqués. Négocions…” a répété le colonel Kadhafi qui cite parmi ses éventuels interlocuteurs, la France et les Etats-Unis et parle de négociations “sans condition”.
Et il insiste encore en évoquant d’éventuels contrats pétroliers : “Nous ne nous rendrons pas mais je vous appelle à négocier. Si vous voulez le pétrole, nous passerons des contrats avec vos compagnies, ce n’est pas la peine de mener une guerre…”
Mais Kadhafi refuse d’envisager de partir. L’Otan “doit abandonner tout espoir d’un départ de Mouammar Kadhafi. Je n’ai pas de fonction officielle pour y renoncer. Je ne quitterai pas mon pays et je m’y battrai jusqu’à la mort… Je suis sacré pour le peuple libyen, je suis un symbole et un père pour eux.”
L’écran de la télévision a tremblé a tremblé à plusieurs reprises pendant le discours du leader libyen. A l’issue de son intervention, un présentateur a expliqué qu’un “bâtiment adjacent à celui de (la chaîne de télévision) Jamahiriya a été bombardé pendant la diffusion son discours de Mouammar Kadhafi, ce qui fait penser que le guide de la révolution en personne était visé”.
Source: France Info
