L’EXDICORDE INTERPELLE FRANCOIS HOLLANDE SUR LA RECEPTION DU DICTATEUR SASSOU NGUESSO

congo
EXECUTIF

DE LA DIASPORA CONGOLAISE

POUR LA RESTAURATION DEMOCRATIQUE

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A MONSIEUR FRANçOIS HOLLANDE,

PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANçAISE

Monsieur le Président,

L’Exécutif de la Diaspora Congolaise pour la Restauration Démocratique (EXDICORDE), en installation, se proposait, conformément au programme retenu de sensibilisation à son projet des dirigeants des grandes démocraties, de vous écrire le moment venu. L’actualité nous contraint d’anticiper cette démarche, puisque vous recevez le 08 avril prochain, Monsieur Sassou-Nguesso, président autoproclamé et auto-validé du Congo, pour reprendre une expression d’un de nos compatriotes.

Monsieur le Président,

Nous ne doutons pas un seul instant que vous ne connaissiez le profil despotique de votre prochain invité. Ce qui nous épargnera ici certains détails à cet égard. De même, nous ne doutons pas non plus, en fonction de certains indices, que vous soyez embrassé par cette visite. Car, indiscutablement, celui que vous allez recevoir est, au regard de l’opinion africaine et de l’opinion publique française désormais suffisamment avertie des relations franco-africaines, des malheurs et revers de l’Afrique, le symbole même de la françafrique, de l’opprobre africaine spécifiquement. La qualification du risque de ‘liaisons dangereuses’ ne nous parait, partant, pas exagérée mais, aussi paradoxale que cela puisse paraître, nous n’en sommes pas étonnés et vous comprenons. La France a des intérêts à entretenir et sauvegarder et, après avoir tardé ce moment, conjoncturellement, vous n’avez pas d’autre choix que de recevoir celui qui, sans être légitime, s’est cependant imposé par des macabres et diaboliques moyens comme le représentant de l’Etat du Congo-Brazzaville.

Certains appellent cela le réalisme ou la raison d’Etat. Au grand dam de la démocratie et des droits de l’homme tout de même, en l’occurrence,

Cette situation, nous voulons dire, la connaissance que vous avez du dossier congolais et de l’imposture qui y règne, n’interdit pas les patriotes congolais de rappeler et d’actualiser le profil de leur bourreau, de mettre au clair et en évidence les enjeux de sa réception, d’esquisser rapidement l’état socio-politique du Congo, de vous signifier notre position, au regard de la riche, dramatique parfois, et très éloquente histoire politique française, mais aussi de l’histoire d’ailleurs, que vous connaissez bien, nous n’en doutons pas. Cela ne saura vous étonner : « Nous devons nous parler librement. Nous devons tout nous dire, …, mais avec exigence », aviez-vous dit solennellement lors de votre fameux discours de Dakar, le 13 octobre 2012.

La persistance de la violence politique, des coups d’Etat et des atteintes massives aux droits de l’homme sur le continent africain, et que la période post-La Baule n’a pas vraiment réussi à juguler, a souvent abouti à des amalgames et généralisations. De telle sorte que, sur la base de l’idée fort répandue selon laquelle ‘ainsi va l’Afrique’, les parfaits despotes passent à travers les mailles du filet. Nous sommes véritablement dans cette situation, en l’occurrence.

S’il est établi que Monsieur Sassou-Nguesso a repris par les armes un pouvoir qu’il avait perdu par les urnes de manière transparente, après une transition démocratique qui avait bien démarré, c’est très chèrement que les Congolais ont payé et continuent de payer cette barbarie : le coup d’Etat du général Sassou de l’été 1997, souvent abusivement appelé guerre civile, en réalité une folle et machiavélique entreprise de conquête du pouvoir par tous les moyens, s’est soldé, selon les rapports de toutes les organisations humanitaires habilitées, par des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés1. La consolidation de ce pouvoir, principalement dans les quatre années qui ont suivi, face à la résistance des Congolais qui, loin s’en faut, n’étaient pas restées inertes, aboutira à beaucoup plus de morts que ceux occasionnés pendant les cinq mois de la conquête barbare du pouvoir2. Cela, avec l’appui des mercenaires et forces armées voisines (tchadienne et angolaise principalement)3, les plus endurcies dans la guerre puisque chacune avait plus d’un quart de siècle d’expérience de guerre sauvage. Un officier général qui recourt à des forces de cette nature pour mâter, faire tuer, voler et violer sa propre population ! Exclusivement pour assouvir sa soif du pouvoir et d’argent. Reconnaissez que c’est peu banal. C’est cela le drame du Congo-Brazzaville, Monsieur le président.

Dans cette entreprise, le despote congolais ne s’est jamais rien interdit : liquidation d’une constitution régulièrement et massivement adoptée (à 96,32%) et de toutes les institutions démocratiques nationales et locales existantes, auto proclamation, nomination des députés à la place de ceux régulièrement élus, octroi d’un texte constitutionnel sans précédent et équivalent ailleurs et défiant la science constitutionnelle, l’exercice du pouvoir sous le couvert de la transition pendant cinq ans sans mandat, liquidation massive de toute résistance dont l’épisode bien connu dit des ‘disparus du beach4 n’est que le plus connu, pillage massif et obscène des ressources du pays par son clan essentiellement, dont les fameux ‘biens mal acquis5 en France ne sont que la face cachée de l’iceberg selon tous les connaisseurs ; forcing et trucage électoral6 systématique auquel les Congolais répondent régulièrement par l’abstention massive, suffisamment médiatisée, pour qu’on en doute ou qu’on en fasse encore la démonstration ici. Bref, autant de faits, qu’indicatifs, qui démontrent, de façon claire et probante, le profil de celui que vous recevez dans quelques jours à l’Elysée : un despote endurci, cynique et décomplexé. On aurait du mal à trouver un critère du despote africain auquel le dirigeant congolais ne réponde pas, puisqu’il est englué dans tous les grands et sinistres dossiers des pouvoirs africains (affaire des mallettes, biens mal acquis, crimes contre l’humanité, usurpation de fausse préface du président Mandela, démocratisation de la corruption, tortures massives et perpétuelles7, …)

L’histoire comparative des dictatures dans le monde ne démentira pas que nous sommes là devant un phénomène inouï. A titre indicatif, on s’accorde généralement à dire que la dictature du général Pinochet, au Chili, aurait fait près de trois mille victimes. Manifestement, celui-ci est un enfant de cœur devant le général congolais, au regard des victimes identifiés par les organisations humanitaires, auxquels ne comptent pas nombreux d’une large partie du territoire congolais, éloignés de la capitale et relevant du fief de l’ancien président renversé, et jamais recensés par le pouvoir en place pour des raisons évidentes.

La dictature du Congo-Brazzaville perdure, Monsieur le Président. Cette année, cela fera vingt huit ans que Monsieur Sassou est au pouvoir, dont seize depuis son retour macabre aux affaires. La flambée de la production du pétrole au Congo et de son prix au niveau mondial, que ne dément pas son budget qui au cours de la même période a été presque multiplié par dix, contraste avec le dénuement des Congolais et des principales infrastructures que vous nous excuserez de vous en affubler, mais que de façon indicative : selon les instances internationales habilitées, près des ¾ des Congolais vivent avec moins d’un dollar par jour, tout en étant la 4ème puissance pétrolière d’Afrique noire, avec moins de 4 millions d’habitants! L’espérance de vie y est de 55 ans, et le taux général de mortalité dépasse les 12%, tandis que la mortalité infantile, elle, est de 76%,… ! Selon les chiffres officiels (ONEMO), le chômage, quant à lui, était de 34,2% fin 2011, rien qu’en milieu urbain, plus propice au travail, et approche les 40% quand on y intègre les demandeurs d’emplois découragés (AFP, du 10 janvier 2012)

Cette situation a des conséquences graves dont la précarisation endémique des Congolais et la mercantilisation aigüe de la société. La grande majorité de la population, et notamment l’élite, la société civile, même l’église et les ‘opposants’ se vendent et sont réduits à la ‘prostitution politique’, selon les termes des Congolais eux-mêmes. La vénalité, « la corruption à tous les étages »8 selon le rapport d’un organisme de contrôle local, les perspectives sombres réduisent ainsi les Congolais, selon la volonté et les pratiques du pouvoir et de ses sbires, à se soumettre ou à fuir et ne plus revenir dans leur pays. Nous sommes ici, Monsieur le Président, au cœur d’une équation partagée entre l’Europe et l’Afrique, la France et le Congo en l’occurrence : l’immigration et le sous-développement tant économique que politique avec son cortège de maux. La dialectique entre ces deux phénomènes est manifeste, de même que faire état de la récurrence et de la récupération politiques du premier ici relèverait d’un truisme.

Nous voulons dire, Monsieur le Président, que la tendance de la diaspora congolaise, en France notamment, depuis le retour sauvage au pouvoir de Monsieur Sassou, a puissamment accru. Vos services compétents en la matière ne le démentiront pas. C’est l’indicateur d’un mal-vivre des Congolais dans leur pays, à cause de la dictature, alors que le pays, aux ressources énormes et avec moins de quatre millions d’habitants, dispose des atouts pour l’ensemble et surtout pour une élite importante en France et en Europe, fuyant l’humiliation, les intimidations et arrestations arbitraires frénétiques, la soumission et la prostitution politique qui est la seule issue que leur offre le système politique en cours au Congo. Imaginez, Monsieur le Président, un dirigeant qui, en vingt-huit ans de pouvoir, en est encore à se ‘battre’ pour assurer de l’eau potable, l’électricité et les soins de santé primaire à ses compatriotes, c’est-à-dire des besoins animaux ! N’est-ce pas suffisamment illustratif de l’invalidité et de l’incompétence politiques ! Une part importante de l’activité du régime et des ressources du pays est focalisée dans l’exploitation des faits divers (accidents, maladies, décès,…) et autres événements de la vie nationale, continentale (soutien à d’autres dictatures, médiations,…)et internationale, et à l’entretien des ‘faiseurs d’images’ pour la consolidation du pouvoir !

L’enjeu du dictateur congolais, pour sa réception à l’Elysée, surtout avec l’attente qui s’est accusée, c’est, moins que les intérêts d’Etat comme de coutume pour des dirigeants dignes de ce nom, de vouloir démontrer auprès des patriotes et des forces politiques congolais qu’il écrase, qu’il a toujours, comme avec vos prédécesseurs, le soutien indéfectible. Que par conséquent, ils doivent abdiquer et se soumettre à sa dictature. Il est de ces dirigeants africains qui se frottent les mains et se satisfont du discours médiatique de ‘françafrique’ dans lequel présenté comme un chantre, lui permet de contraindre les autres acteurs politiques nationaux à s’allier. Ainsi a-t-il pu, sans gêne, à la suite de sa conquête armée du pouvoir octobre 1997, dire auprès des médias français que « PascalLissouba [son prédécesseur renversé] a détérioré les liens d’amitié avec la France » ! Opportuniste et maître chanteur, cela ne l’a pas empêché au contraire de stigmatiser, le 29 mars dernier, l’Etat français colonisateur et auteur du retard congolais auprès du nouveau président de la Chine, en visite au Congo, dont la politique extérieure est, au passage, créditée de « pragmatique…, fondée sur le respect mutuel,…, une politique qui représente tout un modèle du monde de demain ». Dans ce sens, votre affirmation solennelle au meeting du Bercy, le 29 avril 2012, selon laquelle « le 6 mai sera une mauvaise nouvelle pour les dictateurs », était pour lui un véritable défi et un risque majeur, face à un candidat qui, pour une fois, n’avait pas bénéficié des ‘mallettes républicaines’.

C’est cela, Monsieur le Président, le principal enjeu et intérêt de cette réception pour le dictateur congolais. Dans sa philosophie et la psychologie du pouvoir qu’il distille, cette réception était devenue une obsession. A vous, selon votre vision du pouvoir, selon votre vision du bilatérisme, de l’Afrique et de l’humanité, de le contrer, de trouver les mots et le moyen de lui faire comprendre que les temps ont changé, que la démocratie est incompatible avec la barbarie comme mode d’accès et d’exercice du pouvoir. Bref, comme vous l’avez dit à Dakar, rappelez-lui que « « La démocratie vaut pour elle-même. Mais elle vaut aussi pour ce qu’elle permet. Il n’y a pas de vrai développement économique ni de vrai progrès social sans pluralisme [réel]… », que « « La bonne gouvernance, … c’est une condition de la stabilité, de la sécurité et de la probité. C’est pourquoi je salue l’initiative du président Sall de lancer une opération de récupération des biens mal acquis. La lutte contre la corruption, les abus financiers et contre l’impunité est l’affaire de tous. Nous devons être intraitables face à ceux qui pourraient se croire autorisés à voler les deniers de leur propre pays… ».

Surtout, dans la perspective de la fin de ses deux mandats non révisables selon la Constitution qu’il a octroyée aux Congolais (art. 185,al.3), dites-lui que sa proclamation selon laquelle « Le véritable exercice démocratique exclut la limitation des mandats présidentiels… Le peuple est en droit de conserver un dirigeant au pouvoir aussi longtemps qu’il juge bon et utile pour le pays », constitue une forfaiture et l’expression parfaite du despotisme dans le contexte africain et spécifiquement congolais9

Monsieur le Président,

Le Congo aussi a droit a un exercice civilisé du pouvoir, et non barbare comme maintenant. Vingt-huit ans de pouvoir personnel, clanique, vénal, opaque et criminel du pouvoir ont déjà, pour longtemps, hypothéqué l’avenir de plusieurs générations de Congolais. Le despote congolais, aujourd’hui, construit par ses pratiques (nomination de nombreux généraux de l’armée très majoritairement de sa région et donc sa personnalisation, aménagement territorial foncièrement inégalitaire, patrimonialisation des grandes entreprises, corruption massive, etc…) toutes les conditions pour la perpétuation de la barbarie, et des volcans politiques futurs puisque sa conception de la paix et du pouvoir est celle de la sur-domination d’une communauté sur les autres. Il va de soi que cela est incompatible avec la démocratie et une paix durable et véritable.

Nous vous avons dit au début que nous vous comprenons votre dilemme. L’Afrique, les Africains ont souvent, et parfois de façon abusive, usé des ‘bouc émissaire’ pour la lecture et la solution de leurs problèmes. C’est pour cela que regardant froidement et objectivement la situation du Congo, sa pérennisation et son aggravation, la multiplication des perversions, nous avons décidé la création de l’EXDICORDE, un organe technique restreint, un instrument de débat et de conception, une machine d’action réunissant des patriotes outillés, sans casseroles, déterminés et de conviction pour contribuer de façon dynamique à la restauration démocratique au Congo-Brazzaville, c’est-à-dire l’arrêt de l’Etat d’exception permanent au Congo et le rétablissement de la Constitution du 15 mars 1992 démocratiquement adoptée.

Pour nous, le régime autocratique actuel se résume en une immense et diabolique escroquerie de la communauté nationale, mais aussi de la communauté internationale.Par conséquent, pour l’EXDICORDE, clairement, la régularité de l’ensemble des décisions et actes  majeurs (c’est-à-dire souverains) du régime politique issu du coup d’Etat est et restera subordonnée à leur validation par le régime démocratique restauré, au regard de leur conformité à l’intérêt national. Ce fut également la solution qu’adopta la France post-vichyste, à La Libération. Il va ainsi de soi que si les intérêts légitimes des partenaires du Congo doivent être ménagés, les différents abus aujourd’hui manifestes, le pillage massif des ressources, les contrats et marchés douteux et l’endettement irrationnel notamment, du même genre et par le même acteur d’ailleurs qui avaient déjà hypothéqué la première expérience démocratique congolaise de 1992 à 1997 — par la faillite de l’Etat générée par sa première expérience de douze ans au pouvoir –, n’engagent pas le Congo républicain et incomberont aux principaux acteurs du régime dictatorial et d’exception, selon les principes fondamentaux et universels relatifs à l’usurpation.

Naturellement, les patriotes congolais s’opposeront toujours vigoureusement aux prétentions d’un hypothétique rôle positif de la dictature et du crime de masse.

Ainsi, l’EXDICORDE installé reviendra le moment venu, comme nous l’avons dit, auprès de vous et d’autres grands démocrates du monde pour expliquer plus nettement son action et ses stratégies, en vue du triomphe des valeurs fondamentales et de progrès, dans l’intérêt réciproque des peuples du Congo et de la France.

Avec toute notre considération, et nos encouragements dans vos lourdes tâches, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à nos sentiments les plus profonds et aux souhaits de réussite de votre projet.

Vive la démocratie et les valeurs universelles.

EXDICORDE, ya mé lunga, mu mé yela

Paris, 4 avril 2013

1 Cf. « Congo-Brazzaville. L’arbitraire de l’Etat, la terreur des milices», Rapport FIDH, juin 1999, 34 p ; Rapport FIDH, avril 2000, n° 291, 23 p ; Rapport Médecins sans frontières, octobre 1999, 12 p ; Amnesty International, 23 mars 1999, 36 p

2 Cf. notamment : « Au Congo-Brazzaville, les douloureuses cicatrices d’un drame humanitaire » et « La quête angoissante des parents des fils disparus, enlevés ou assassinés par la garde présidentielle » (Le Monde, 26 octobre 2000, p.2) ; « Brazzaville. Massacres dans l’indifférence ; Les miliciens du président Sassou font régner la terreur dans la capitale » (Libération, 16 juin 1999) ; F.-X. Vershave, Noir silence, Paris, Les Arènes, 2000 ; Yitzhak Koula, La démocratie congolaise ‘brûlée’ au pétrole, Paris, L’harmattan, 2000

3 Cf ; Résolution 867, du 29 octobre 1997, du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

4 353 congolais répertoriés par le HCR, rentrés du Congo voisin suite à l’appel personnel du général congolais et massacrés. Cf. « L’affaire des ‘disparus du Beach’ », Rapport de la FIDH de novembre 2006

5 Cf. notamment Xavier Harel, Afrique. Pillage à huis clos, Paris, Fayard, 2006 ; Xavier Harel, Thomas Hofnung, Le scandale des biens mal acquis, Paris, La Découverte, 2011

6 CF. notamment « Elections en trompe-l’œil au Congo-Brazzaville », Rapport FIDH, mars 2002 ; F. Bankounda, L’incroyable ‘chambre introuvable’. Au Congo-Brazzaville, le pouvoir ne s’use jamais !, Congo-Liberty.com, 12 août 2012

7 « Rapport sur la torture en République du Congo », OCDH, octobre 2012

8 « Rapport sur la corruption au Congo », 15 octobre 2011. Celui-ci révèle des détournements à tous les niveaux, évalués à plus de 120 millions d’euros

9 Jeune Afrique, n° 2463, du 23 au 29 mai 2008, p.27

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