En votre qualité de juge indépendant, garant des libertés individuelles des citoyens, je voudrais attirer votre attention sur ce que j’estime, à l’instar de bien d’autres citoyens congolais d’ailleurs, comme une véritable aberration judiciaire ou encore une injustice flagrante à l’égard de mon mari M. Paulin MAKAYA.
Monsieur le président,
Le 29 décembre 2016, alors que mon mari était allé vers le chef de détachement de la gendarmerie en poste, conformément au règlement intérieur de la maison d’arrêt centrale de Brazzaville, pour avoir de plus amples explications inhérentes à l’arrestation de ses collaborateurs en visite, interpellés, arrêtés, puis séquestrés sans motif valable par les éléments de la gendarmerie sous l’ordre du Directeur de la maison d’arrêt centrale de Brazzaville, M. OBA APOUNOUT, cela lui a valu une détention arbitraire jusqu’à ce jour, puisqu’il a purgé sa peine de deux ans d’emprisonnement ferme depuis le 01 décembre 2017.
Monsieur le président,
Au lendemain de cet événement malheureux survenu à la maison d’arrêt centrale de Brazzaville, lequel a occasionné mort d’homme, mon mari a été sans ménagement extirpé de sa cellule exhibé devant les médias nationaux et internationaux, sans enquête préliminaire de la part de la justice, ignorant que le Congo, notre pays est signataire de plusieurs conventions internationales, dont la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 sur la présomption d’innocence, dans son article 11, stipule : « 1. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis. » Malheureusement il était accusé : « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ; d’assassinat ; de complicité d’évasion ; et de détention illégale d’armes et munitions de guerre.»
Ces graves charges non fondées vont plus tard tomber pour ne retenir contre lui que celle de « complicité d’évasion » ; laquelle demeure également fallacieuse. Bien évidemment, on est en droit de se poser la question de savoir comment peut-on être complice dans une affaire où le principal auteur n’est pas identifié encore moins appréhendé ? Pour ce faire, il semble aisé de constater que la justice congolaise est loin du bon sens et de la raison, C’est assez dommage !
Mon mari étant reclus dans sa cellule pendant l’événement du 29 décembre 2016, Monsieur le président, ce n’est qu’au cours de l’énoncé des charges, par le procureur de la république, qu’il a compris qu’une évasion a eu lieu à la maison d’arrêt centrale de Brazzaville, et qu’un grand nombre de prévenus du droit commun s’étaient évadés, dont la plupart ou presque avaient auparavant comparu devant votre juridiction et, en conséquence, purgeaient déjà une peine.
Monsieur le président,
En effet, le jugement de cette affaire qui concernait 57 prévenus a débuté depuis, le 07 juin 2018. Mais il convient de signaler que mon mari n’avait reçu l’assignation à comparaître que 48 heures plus tôt. Son conseil, étant absent du Congo, n’avait pas non plus été informé de la date du procès.
En date du 26 juin 2018, alors qu’une audience spéciale allait se tenir, de façon à évoluer dans la procédure, nous étions plutôt surpris d’assister à une libération totale, sans condition de tous les prévenus concernés dans cette affaire, y compris M. KIMBEMBE BOUESSO Miclo Love, accusé des délits : « de détention d’armes de guerre et d’évasion », et qu’on aurait interpellé arme à la main lors de la fusillade, ainsi que de M. NTELAMBILA Maurizio Nico accusé des mêmes délits. On aurait également trouvé sur celui-ci le téléphone du défunt gendarme M. DANDOU MILANDOU Cédrick, paix à son âme.
Monsieur le président,
Il est constaté, à la surprise générale, que tous les prévenus accusés dans cette grave affaire ont été libérés sans condition, sauf mon mari M. Paulin MAKAYA, dont l’innocence ne fait l’ombre d’aucun doute, dans la mesure où tous les co-accusés qui se sont succédés à la barre se sont fendus unanimement d’un témoignage à décharge quant à son implication présumée dans la fameuse évasion. De toute évidence, il n’a été ni l’instigateur ou l’initiateur ni avoir pris part à sa préparation. Donc il n’en est rien complice dans ce sournois et machiavélique scénario monté de toutes pièces, et dont le but visait sans conteste son élimination physique.
Bien entendu, ceci nous laisse éventuellement la latitude de penser et surtout de renforcer notre conviction quant au fait que cette fameuse évasion et la fusillade qui s’en était suivie n’étaient qu’une macabre mise en scène visant l’assassinat de mon mari. Dieu merci qu’il n’ait jamais pris le risque insensé de s’évader ce jour ; car à l’évidence, on avait sciemment fourbi un traquenard contre sa personne ! Bien évidemment, une fois dehors, il serait inévitablement tombé sous les balles des éléments armés qui y étaient opportunément postés ; lesquels avaient pour mission précise d’accomplir une basse besogne à son encontre! Monsieur le président, cette analyse factuelle est d’une véracité et d’une pertinence telle qu’elle est loin d’être une vue de l’esprit !
Monsieur le président,
Vous conviendrez avec moi, qu’en matière pénale, la loi est d’interprétation stricte, et que nul n’est au-dessus de la loi. L’impartialité et le caractère sacro-saint de la loi, vous oblige de juger, non pas selon vos humeurs, vos propres convictions, non plus selon des considérations ethniques, mais selon le droit pure et simple.
Voilà pourquoi Monsieur le président, j’exprime mon indignation face à la justice de notre pays, que dans une affaire où il y’a eu mort d’homme, qu’on s’évertue de façon ignoble et éhontée de battre en brèche les règles du droit, et qu’on ne cherche pas à établir les responsabilités, pour rendre hommage et justice à ce défunt gendarme, dont le témoignage de ses bons et loyaux services dans cet établissement pénitentiaire nous laissent admiratifs et reconnaissants. Et bien évidemment, nous avions été choqués et attristés par sa mort tragique, dont mon mari n’est mêlé en rien.
Il convient cependant de souligner que le fait de maintenir coûte que coûte mon mari en détention pour un motif fantaisiste voire spécieux relève de l’arbitraire sinon d’une pratique complètement illégale du droit. On ne peut que déplorer ce mépris flagrant des droits d’un prisonnier politique. Il y a cependant lieu d’affirmer, sans coup férir, que cette façon de faire n’honore nullement la justice de notre pays. Le monde regarde attentivement le Congo et l’image ostentatoire qu’on y donne de la justice est loin d’être reluisante, mais plutôt scandaleuse et désastreuse pour ne pas dire calamiteuse à tout point de vue.
Eu égard à ce qui précède, Monsieur le juge, mon mari, manifestement victime d’une lamentable intrigue politique, ne peut pas continuer à subir cette inique persécution sur fond d’arbitraire et d’injustice. C’est ainsi qu’au nom des principes humanitaires de justice et d’équité, je vous prie simplement de libérer mon mari ; et ce, dans les plus brefs delais.
Christine MAKAYA
Epouse M. Paulin MAKAYA
ah bon paulin etait marie? il est reproche a paulin makaya d’avoir conserve par devers lui des vieilles pmks datant des annees 1996 remises a lui par bernard kolelals.le port d’armes est prohibe au congo y compris dans le pool. paulin avait initie une tentative d’evasion ayant occasionne la mort d’un agent de l’etat.il doit etre condamne a la reclusion criminelle
Brave épouse Makaya, tous les Congolais épris de justice ne peuvent que soutenir votre action tout en souhaitant que ce brave compatriote au nom de Makaya valable opposant au pouvoir inique de M.8% tiendra le coup et ne fléchira pas face aux injustices de notre justice aux ordres.
Paulin Makaya est entré dans le club des dignes fils du Congo qui, à tout instant peuvent prendre le contrôle du pays pendant et après la chute de Sassou Nguesso.
HONNEUR ET RESPECT A PAULIN MAKAYA ET A TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES AINSI QUE LES VRAIS RÉSISTANTS ET DISSIDENTS A LA DICTATURE.
On ne peut pas demander à un pays de non droit d’appliquer le droit. A plusieurs reprise, sassou nguesso a fait la démonstration que le droit qui compte dans son pays c’est son droit à lui. Ce qu’il attend des congolais c’est qu’on aille s’agenouiller devant lui pour lui demander pardon. Il n’y a que ça qui le fait jouir, et après le jouissance, il peut prendre une décision. Il s’est toujours défini comme comme quelqu’un de sans chaud et de cœur froid qui prend ses décisions dans toute quiétude. Même avec mille courriers à tous les magistrats du congo, il n’y changera rien. Le seul magistrat au congo, c’est sassou nguesso
AMOUR DU PAYS – BOLINGO EMINENCE
BRAVO ! Mme MAKAYA CHRISTINE , pour votre courage et votre détermination .La vrai justice de Dieu ma chère Christine existe . Je suis avec vous de tout coeur. BRAVO !
BRAVO !