Les nganda, et après ? Typologie de la bière et désenchantement de la jeunesse au Congo-Brazzaville

Par Jean Claude BOUKOU

Le mot « nganda » tire ses origines des langues congolaises et signifie « dehors », « être à l’air libre », « s’exposer », « bivouac des pêcheurs ». Au Congo-Brazzaville et au Congo-Kinshasa, c’est par glissement de langage qu’on donne au nom  nganda les réalités des lieux de détente parfois improvisés avec terrasses composés de tables et de chaises. Souvent c’est à l’air libre que les usagers clients se retrouvent. Si ces nganda attirent assez de clients, c’est parce qu’ils « arrosent les rues de leur Sound system à même le trottoir » (Auzias D. & Labourdette J.P.Petit futé. Congo-Brazzaville, 2012-2013, p.98). Au Congo-Kinshasa, il existe une nouvelle appellation, nganda malewa, pour désigner les restaurants de fortune, jugés comme exutoires publics et véritable aubaine aux personnes ayant un faible pouvoir d’achat. Parmi elles se comptent les travailleurs non nantis des entreprises publiques et privées, hommes et femmes mariés ou célibataires, enfants des rues, étudiants, écoliers, toutes personnes cherchant à dépenser moins.

Les bars représentent la première forme des « nganda » dont l’histoire remonte à la création des villes comme Brazzaville et Kinshasa. Selon Georges Balandier (Sociologie des Brazzavilles noires, Paris, FNSP, 1985, 2ème édition, p. 24) le premier signal présidant à la naissance des bars est sans doute l’achèvement en 1934 de la voie ferrée Congo-océan qui relie Brazzaville à Pointe-Noire sur 512 km, débouchée maritime de l’AEF (Afrique équatoriale française) dont le Congo-Brazzaville est à cette époque la plaque tournante. La nouvelle voie ferrée, en créant dans son parcours des activités commerciales, donc des emplois attire des migrants qui font de Brazzaville, pendant cette période coloniale, une ville où il fait bon vivre. Des places de détente sont encore rares ou n’existent pas encore. S’ils en existent, c’est exclusivement aux colons. Balandier note cependant, sur « quarante-six débits de boissons (en 1933) installés dans les deux grandes villes du périmètre urbain, quarante appartenaient à des Européens qui les avaient ouverts et les géraient dans des conditions irrégulières ».

C’est au lendemain de la seconde Guerre mondiale que les bars apparaissent véritablement, animés par « les musiciens formés dans les fanfares et les chorales des missions religieuses, parmi lesquels, Wendo, Paul Kamba, D’Oliveira, Bukasa » (Henri Ossebi). Ces musiciens ont fécondé de nouvelles habitudes : admirer des musiciens en plein concert jusqu’à la consommation des boissons locales.

Les « nganda » sous leurs formes actuelles sont apparus aux années 1980 et 1985 au lendemain des plans de restructuration économiques qu’a vécu le Congo-Brazzaville. La population cherchant des pratiques rémunératrices pour compenser le versement irrégulier des salaires. La plupart des entreprises ont fait banqueroute d’où l’émergence des « nganda » pour permettre aux démunis de s’alimenter à peu de frais. C’est ainsi qu’à proximité des lieux de travail, des hôpitaux, des écoles, des stades, les « nganda » vont essaimer dans les rues des grandes agglomérations du Congo-Brazzaville. Les « nganda » constituent des lieux de convergence des classes sociales, des représentations identitaires, des parcours individuels et collectifs. Les clients consommateurs viennent tisser tout type de relations allant de l’intime au professionnel en passant par la création des réseaux de recherche d’emploi.

On y danse, boit et mange, on converse longuement, on analyse, apprécie ou commente l’actualité. Le succès des nganda mériterait une étude plus détaillée. Celle-ci devrait permettre, selon le sociologue congolais Henri Ossebi, de mieux saisir l’impact économique de ce commerce « informel » et son rôle dans un contexte de sous-emploi chronique au Congo-Brazzaville, dans la diffusion, à partir de la bière, des modèles de consommation ostentatoire propres aux classes et couches sociales urbaines.

Les faits évoqués en 1985, pendant le colloque de Sociologie en Faculté des Lettres au Congo-Brazzaville, sont restés actuels sinon sont devenus plus atroces avec la montée de la danse du coupé-décalé aux textes parfois indécents pour agrémenter les soirées. Trois décennies plus tard après le constat des faits, à en croire Henri Ossebi, les nganda représentent toujours des « lieux de toutes digressions : chacun commente l’actualité à sa manière, donne un point de vue sur l’arbitrage du match qui a fait des victimes, chacun pronostique sur l’éternité de tel ministre à son poste malgré ses déboires et son irresponsabilité. La bière sert d’excuse ! Boisson euphorisante… Elle contribue enfin, à travers le désordre qu’elle introduit ou qu’elle attise, à révéler le « refoulé social » de ces temps qui déroutent ». Comment dès lors s’étonner que ces endroits soient des relais, sinon des émetteurs permanents du détournement de la parole et la dérision. Comment analyser la forte demande urbaine comme justificatif d’un certain égarement généralisé et surtout le poids du fardeau socio-économique quotidien qui fait de ces endroits des lieux d’expression et de décomposition indispensables pour les habitants des agglomérations du Congo-Brazzaville. Comment les nganda constituent des lieux des incomptés sociaux ?

J’ai choisi de reconsidérer la question à travers une étude qualitative menée en 2017 à Pointe-Noire, ville océane du Congo-Brazzaville. Elle concerne le désenchantement des jeunes dont la moyenne d’âge varie entre 19 et 25 ans. L’étude a un double objectif : premièrement elle vise à signifier les comportements sociaux des jeunes qui fréquentent ces milieux à la recherche des réponses à leur quête parfois naïve, surtout en consommant des types de bière : nzoko black, booster, rumba, primus (petit modèle, grand modèle). Leur choix n’est pas souvent influencé par leur goût, mais résulte d’un système de relations dans lesquelles et par lesquelles ils s’accrochent. Deuxièmement, une occasion pour montrer que les nganda loin d’être un milieu de jouissance, d’envahissement sonore constituent aussi un prétexte pour les enquêté.e.s d’agir à leur façon pour ne plus subir le poids d’une société en déliquescence.

Il existe aujourd’hui au Congo-Brazzaville des types de bière qui évoquent, ne serait-ce que par leur appellation, une signification inconsciente de détournement aux vrais problèmes existentiels. Je n’ai pas la prétention de procéder à un marketing de la consommation des marques de bière, mais juste souligner le fait selon lequel, la marque de la bière consommée traduit une déroute d’une catégorie de la population. A vue d’œil, il ne se dégage aucune grammaire de la consommation. C’est en combinant les marques de bières entre elles qu’une syntaxe de la consommation peut s’énoncer. La consommation se déroule en deux temps : le temps de la consommation et l’après consommation.

Le temps de la consommation

Le temps de la consommation représente un itinéraire connu par les habitué.e.s des lieux à travers une typologie à la limite de notre article. Je fais fi du classement en famille de bière et du degré de torréfaction du malt. Il n’existe pas de typologie officielle des bières. Chaque pays cependant, les classe à sa guise. Au Congo-Brazzaville, l’univers des bières étant très hétérogène, je ne recense dans ce post qu’une typologie de bières qui ont un nom révélateur d’une invite à une forme d’hédonisme à la congolaise ?

Typologie de la bière

Nzoko black : c’est l’appellation locale de la bière, éléphant noir. L’éléphant compte parmi les plus grands animaux terrestres vivant sur le territoire du Congo-Brazzaville. Il symbolise la force, la protection, la sagesse, la bienveillance et la stabilité. Il a ce sens, dans la culture congolaise, en raison de sa force et de sa puissance physique, d’attirer de bonnes vibrations selon que sa trompe est dirigée vers le haut ou vers le bas. Tous ces attributs, versés dans la bière, procurent une énergie dans laquelle le jeune client consommateur trouve du réconfort. De ce point de vue, la bière nzoko black transmet à son consommateur la force de l’éléphant. Elle symbolise aussi la virilité masculine, un adjuvant pour la quête épicuriste. Le congolais consommateur devenant un éléphant noir entrain de conquérir, par sa puissance physique un nombre considérable des « territoires » féminins ?

Booster : c’est un type de bière dont le nom est un emprunt de l’anglais booster, « amplifier », « élever à un haut niveau ». Le jeune client consommateur choisi cette bière dans le but d’oublier ses carences quotidiennes, de s’évader hors de ses ennuis. La grande quête ici c’est surtout booster sa libido. En effet, dans le comportement du jeune client consommateur, on note une sensation de manque et qui s’accompagne du désir de le faire disparaître en dégustant cette boisson. Cet état d’esprit résulte d’un besoin non satisfait et la motivation relève d’un motif d’action pour combler ce besoin. Les attentes à l’égard de la boisson booster permettent de se situer socialement dans une classe d’âge capable de surmonter tout obstacle sexuel ? En tout cas, les jeunes clients consommateurs s’affichent en triomphe

La Rumba : c’est une bière locale appelée aussi « déclencheur » parce qu’en la buvant le client consommateur ravive plus sa libido. La rumba est un mot d’origine congolaise viendrait de nkumba (le nombril). Comme danse, les deux partenaires, un couple en général dansent serré l’un contre l’autre. Le but de la danse c’est de se frotter nombril contre nombril. La rumba se révèle aussi une danse thérapeutique en ce sens le fait de s’entrelacer peut rétablir l’harmonie, apaiser les tensions après une mésalliance. Dans le cadre de la bière rumba, le jeune client consommateur n’a d’idées que de sortir hors de lui, de s’évader et de réactualiser la danse rumba en jetant son dévolu soit sur une femme. Sans être misogyne, le temps de la consommation se révèle comme une préparation à un rituel connu d’avance : revêtir les attributs de l’éléphant noir, booster sa libido puis « aller vers Venus » en se servant du canal de la danse rumba. Conception simpliste ! C’est en ce sens que la syntaxe de la consommation prend sa forme.

La primus : bière locale, surnommée aussi « bière du pays », consommée dans le pays depuis 1952 se subdivise en : petite ya quartier (la jeune fille du quartier) c’est l’appellation de la bière primus petit modèle) ; la grande ya quartier (l’aînée du quartier), appellation de la bière primus grand modèle.

L’après temps de la consommation ou les espoirs déçus

Après l’euphorie de la bière, les clients consommateurs redécouvrent le triste état social et environnemental dans lequel ils tirent leurs origines. La jeunesse « force qui va » à la Victor Hugo devient « force qui sombre » à la congolaise. Elle découvre en revanche que ses rêves maintes fois promus ne ressemblent qu’aux espoirs déçus ensevelis dans un wagon en gare du Chemin de fer Congo Océan à Pointe-Noire attendant un signal de départ sur des rails étriqués. Souvent cette « force » ne fréquente pas les nganda pour élargir son répertoire des adresses utiles en vue de rechercher des emplois, mais pour y enfouir son désespoir. Une jeunesse bien encadrée représente une potentialité et une occasion pour relever des défis comme pauvreté et chômage, obstacle au développement social.

Aujourd’hui, la situation nationale de la jeunesse au Congo-Brazzaville est caractérisée par des paradoxes sur des différences extrêmes en terme de ressources économiques, technologiques, sociales et culturelles qui sont contradictoires non selon les régions, mais aussi selon le genre et la situation sociale de la famille. Le poids démographique de cette jeunesse est révélateur de l’envergure de ses besoins en matière d’éducation et de formation, d’emploi et d’intégration dans le processus de développement. Il va s’en dire, la question de la jeunesse congolaise apparaît comme un enjeu essentiel pour l’action publique, d’autant plus qu’on assiste de plus en plus à une exacerbation de la fracture générationnelle, renforcée par la crise dont les jeunes sont particulièrement victimes. Pourtant ils ont été des béquilles des hommes politiques en manque de projets de société. Ils ont toujours été au cœur des campagnes électorales des candidats députés leur promettant la construction des ponts et des écoles, le bitumage des routes dans les quartiers populaires selon le slogan « le quartier d’abord ».

Du point de vue social, la révolte d’une jeunesse sans espoir n’a souvent en face d’elle comme réponse, que le système sécuritaire en rempart pour restaurer l’ordre public sous le prétexte « de préserver les institutions ». A mon avis, c’est l’arbre qui cache la forêt, celle de donner de mauvaises réponses à des vraies questions de société. Certes, il est difficile de généraliser la jeunesse, que ce soit du point de vue sociologique, culturel ou géographique. Cependant, certains jeunes se désintéressent de la politique par dédain pour avoir perdu des parents pendant des affrontements ethniques provoqués par des politiciens avides de pouvoir. D’autres, au contraire, s’accrochent aux partis politiques issus de leurs villages et régions natales dans l’espoir de bénéficier des faveurs de toutes sortes. Un nombre infime de jeunes rêvent d’un monde plus humain, mais ne prennent pas trop de risques du fait des représailles dont ils peuvent être victimes.

La jeunesse/objet s’approprie un monde soudain boosté par les sons des musiques et d’autres senteurs de la bière. Une soirée passée dans un nganda suffit-il à faire oublier le poids incertain du lendemain ? Y-a-t-il un seuil en toute chose ? Un seuil pour l’espoir ? Toujours est-il qu’après les nganda, tout rêve de conquête entrepreneuriale devrait être de mise et se transformer en fusée pour se placer sur l’orbite « emplois sûrs et pérennes » qui répondent aux enjeux sociétaux, véritable talon d’Achille des pouvoirs publics.

Le talon d’Achille

Le talon d’Achille désigne tout simplement le point faible d’une personne, en référence à Achille, héros de la mythologie grecque. Dans notre contexte, il s’agit du point faible des pouvoirs publics à proposer réellement une ligne conductrice afin de réduire le chômage chronique des jeunes. Pourtant créer un maximum d’emplois pour les jeunes est un objectif stratégique prioritaire de l’action des pouvoirs publics. Cependant, le non emploi ou la rareté des emplois durables constitue un mur au développement économique. On le sait, l’inactivité pèse et devient source d’ennui, un risque pour les plus faibles de verser dans la violence, le crime organisé. Jusqu’à récemment, il n’existe pas au Congo-Brazzaville des groupes de jeunes guidés par une certaine idéologie. Par contre, le manque de travail et des dispositifs clairs de microfranchise solidaire par exemple, rend complexe la prise en compte d’une éducation sur la gestion et l’inclusion financière, et inciter les jeunes à épargner, quel que soit leur niveau de revenu, quels que soient leurs origines sociales et leur degré d’éducation. Certes, le chômage des jeunes n’est pas l’apanage du Congo-Brazzaville. Le sociologue Congolais Brice Arsène Mankou dans son livre très récent Les jeunes et l’emploi au Congo-Brazzaville. Diagnostic et solutions, l’Harmattan 2017, fait un diagnostic en y mentionnant une analyse sur les freins à l’accession au plein emploi des jeunes au Congo-Brazzaville.

Les pays qui ont fait du plein emploi une priorité ont compris la problématique de l’emploi en activant en amont une batterie de mesures applicable sur le terrain social. Entre autres, sécurisation de l’emploi, adéquation formation/emploi, booster la créativité des jeunes, contrat de génération.

Les facteurs culturels comme frein à l’épanouissement entrepreneurial ?

La culture peut constituer un facteur pour expliquer le fort taux de chômage, de sous-emploi et le manque d’entrain des jeunes. Chez les Vili, Yombe, Bembe, Dondo, Suundi, Kamba (parlers bantu du Congo-Brazzaville), par exemple, lorsqu’un jeune gravit les marches de la société de façon exceptionnelle, son ingéniosité n’est pas prise en compte. Au contraire, nombre de ses concitoyens pensent que sa réussite est due au fait d’appartenir aux initiés qui possèdent des talismans reconnus sous le nom de buti ou kinkoko. Dans ce cas, la mentalité est en défaveur des jeunes en recherche d’emploi. En milieu urbain et rural, 70 jeunes sans distinction de sexe ou de niveau d’éducation que j’ai interrogé.e.s, a révélé que plus de 78% de ceux/celles qui souhaitent entreprendre mentionnent le manque d’encadrement et d’éducation financière. La présence des forces obscures comme principal frein à la réussite de leurs initiatives concerne les 22%.

Des pistes d’action

Vu la difficulté de trouver un emploi durable et pérenne, et compte tenue de la conjoncture du moment, une parcelle d’habitation sur deux est un nganda. Partant de ce constat, les nganda deviennent des formes de TPE (Très petite entreprise) voire des PME (Petite et moyenne entreprise) à la congolaise qui appartiennent aux ménages et embauchent souvent des membres de la famille sans rétribution. Des solutions à préconiser ne doivent nullement s’éloigner des réalités du moment mais provoquer une mutation profonde dans le management et dans la législation. Le Plan national pour l’emploi (PNE), initié par le Gouvernement en 2010, avec l’aide du BIT et du PNUD, se devait d’améliorer l’employabilité de la population en âge de travailler, soit 2,7 millions d’habitants, dont le taux de chômage est passé de 19,7% en 2010 à 16% en 2014. La littérature théorique est abondante en ce sens, mais dans les faits, mieux sur le terrain, le fossé est large entre les attentes et les promesses.

Jean Claude BOUKOU, Chercheur, Sociologie des Pratiques rémunératrices

SEXE, ALCOOL ET BUSINESS AU ROYAUME DE SASSOU

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8 réponses à Les nganda, et après ? Typologie de la bière et désenchantement de la jeunesse au Congo-Brazzaville

  1. Anonyme dit :

    Pendant que les politiciens congolais sont entrain de s entredevorer pour le pouvoir, la jeunesse assiste impassible. Elle attend avec impatience les elections pour s accrocher derriere un parent ou un frere de sa region. Cette attitude detruit les initiatives des jeunes. Pendant les campagnes on leur avait promis des formations qualifiantes. Mais que des espoirs perdus

  2. Anonyme dit :

    Pendant que le Congo vit une parodie de proces des hommes politiques, sa jeunesse en manque d initiative se contente des nganda. On a vu des eleves en uniforme boire et se saouler sans remords. Kiadii mingi

  3. Val de Nantes dit :

    Quand vous chassez ceux de vos compatriotes qui sont formatés ,pour relever le défi de la misère ,on ne peut que constater ces déviances sociales …
    L’exemple de Tsengue tsengue ,ingénieur prolixe , capable de pondre des milliers d’emplois ,au travers de ces compétences intellectuelles et professionnelles ,en est une des illustrations les plus cyniques de ce pouvoir horrible …
    L’intelligence est devenue l’ennemie de la république des Nguesso .Place ,aux idiots …

  4. Anonyme dit :

    Une question; pensez vous que la biere detourne plus que la politique ? L auteur ne se contente pas de voir les priorites. Pendant que le Congo est en danger par la faute des militaires, ne serait il pas utile de parler des strategies pour evince ce pouvoir ?

  5. Jean Claude BOUKOU dit :

    @ anonyme 3
    La priorité de mon post : montrer que les noms des bières constituent un adjuvant aux désenchantements de la jeunesse. Le Congolais ne devrait pas se nourrir de politique au quotidien. D’ailleurs la vie n’est pas uniforme. L’humanité ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui si tous les regards étaient fixés sur un seul point. Conséquence ? C’est avoir des œillères. J’ai parlé du talon d’Achille des pouvoirs publics, en mon sens, c’est la lenteur dans la création des emplois durables et pérennes. Les lanternes sont tournées vers les procès politiques, mais cela ne doit nullement nous empêcher de réfléchir sur des problèmes qui touchent directement la jeunesse congolaise, leurs rêves de même leurs déceptions. Cher anonyme, nous acceptons malheureusement l’idée selon laquelle la vie humaine ne vaut pas un clou.
    les nganda, compte tenu du nombre élevé -une parcelle sur deux est un nganda- on pourrait réfléchir sur ce business qui représente, selon moi, une forme de TPE (Très petite entreprise) à la congolaise.
    Le Congo souffre de ses hommes, et par leur égoïsme, la jeunesse Congolaise, sans repères, est incapable de créer des nouveaux paradigmes qui permettront de rompre avec l’esprit d’assistanat.

  6. Anonyme dit :

    N importe quoi

  7. Jean Claude BOUKOU dit :

    C’est toujours difficile d’apporter du neuf dans un débat lorsqu’on vit dans l’anonymat.

  8. Val de Nantes dit :

    Je partage l’analyse sociologique des faits sociaux et sociétaux que relate l’auteur .Pour avoir constaté de visu ,toutes ces déviances sociales qui sont le signe d’une société en mal des réperes .Les politiques publiques, initiées par l’exécutif tribal ,sont purement fictives car inefficaces ,et ,ne servent que celles et ceux qui savent se faufiler entre les mailles du filet nguession…….
    Les difficultés sociales dues , à une mauvaise répartition du revenu national ,desorientent bon nombre de nos compatriotes .
    Le nganda est un cul de sac qui amortit le choc psychologique que crée le chômage …
    Ces divers ngandas et refuges de misère ,sont l’expression de la défaite de l’intelligence congolaise ,longtemps ethniquement étiquetée par Sassou …

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