Pendant qu’une épidémie de maladies diarrhéiques d’une ampleur inédite frappe le Congo-Brazzaville, notamment la ville de Dolisie, monsieur Denis Sassou Nguesso en manque d’empathie pour ses compatriotes s’est envolé le 21 juillet 2023 pour Kigali au Rwanda. C’est une visite d’État de 72 heures avec une forte délégation familiale aux frais exorbitants du trésor public congolais, quand les malades de Dolisie manquent de tout et sont abandonnés à leur triste sort.
Monsieur Denis Sassou Nguesso a pris l’habitude de se déplacer à l’extérieur du pays avec toute sa famille comme s’il redoutait un coup d’Etat ou un soulèvement populaire en son absence, qui mettrait sa famille et lui à l’abri de la colère du peuple congolais dont le sort se détériore au jour le jour.
Aucun déplacement à Dolisie de monsieur Denis Sassou Nguesso en vue de s’enquérir de la situation sanitaire catastrophique que vivent nos frères et sœurs ; aucun mot de compassion à l’endroit de celles et de ceux fortement touchés et aux proches des décédés. L’homme est stoïque, cynique et narcissique.
Il n’y a plus de pilote dans l’avion Congo-Brazzaville et le crash est inéluctable.
Dans une annonce du 19 juillet 2023, monsieur Denis Christel Sassou Nguesso, ministre de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, présentait devant les membres du parlement réuni en séance plénière le contenu d’un accord portant sur l’exemption des visas entre le Rwanda et le Congo-Brazzaville pour les séjours de courte durée. Cela s’inscrit dans le cadre de la promotion des échanges touristiques et culturels entre les deux pays. Dont acte ! Dans le cadre de la coopération et l’intégration régionale cela permet la libre circulation des populations et le développement des échanges commerciaux.
Dans cette histoire, il faut noter que le diable se cache toujours dans les détails. Le 10 mars 2020, la direction générale de l’immigration et de l’émigration du Rwanda portait à la connaissance du public la mise à jour du régime de visa du 21 juin 2019. Le Rwanda dans son nouveau régime des visas, « Le petit pays » s’ouvre au grand, déjà en vigueur permettait la gratuité des visas de 30 jours à l’arrivée sur son territoire des ressortissants de certains pays dont le Congo-Brazzaville. D’autres pays obtenant des visas de 90 jours ou de 6 mois sans frais.
Dans des pareilles situations d’octroi de gratuité de visa, la réciprocité entre États est généralement de mise. Mais au Congo-Brazzaville, ce n’est que le 19 juillet 2023 que le Sénat congolais a adopté à l’unanimité la proposition de loi qui permet aux Rwandais de venir sans visa de séjour au Congo-Brazzaville.
Le Rwanda est un petit pays en termes de superficie 26338 km² avec une population de 13,46 millions d’habitants (2021). Le Congo-Brazzaville a une superficie de 342 000 km² avec une population de 5,836 millions d’habitants (2021).
La politique expansionniste belliqueuse du Rwanda est un secret de polichinelle. La guerre que livre cet État à l’Est de la RDC (République démocratique du Congo) en vue d’accaparer des terres et d’exploiter illégalement les richesses minières de ce pays est connue de la communauté internationale. Le conflit par groupes armés interposés que livre le Rwanda à la RDC a déjà occasionné plusieurs millions de morts qui, si elle n’est pas contenue s’apparente, à un génocide, et crée une instabilité sécuritaire qui risque d’embraser la sous-région si ce n’est pas déjà le cas.
Le Congo-Brazzaville a cédé 120 km² soit 12 000 hectares de ses terres arables au Rwanda en vue de fixer sur le territoire congolais des militaires rwandais, des supplétifs de la milice prétorienne de monsieur Denis Sassou Nguesso, pour la conservation du pouvoir et ainsi favoriser la succession dynastique comme au Gabon. Les huit (8) accords de coopération aux contours flous déjà signés entre le Rwanda et le Congo-Brazzaville dont l’accord Défense non divulgué jusqu’à ce jour, ne sont pas encore publiés au Journal Officiel afin d’informer le peuple congolais de la teneur de ces derniers.
Loin de nous d’être xénophobes, mais cette libre circulation accordée aux Rwandais dans le seul but de profiter de l’art militaire des Rwandais afin de terroriser les Congolaises et les Congolais est un pas de plus franchi par monsieur Denis Sassou Nguesso dans sa vison mégalomaniaque délirante de faire du Congo-Brazzaville sa « chose ». Tout ceci ne fait que rajouter de l’inquiétude quant à la stabilité pour le vivre ensemble de notre peuple déjà mis à mal par le tribalisme exacerbé.
Cette probable arrivée en masse des Rwandais au Congo-Brazzaville, dont certains à Brazzaville qui est à 4,76 km à vol d’oiseau de Kinshasa, la capitale de la RDC, est une provocation de plus vis-à-vis de nos voisins de la RDC en guerre contre les Rwandais dans l’Est de leur pays. Ainsi, le Congo-Brazzaville ouvrirait un front Ouest de déstabilisation de la RDC par le Rwanda notamment à partir la Zone économique spéciale (ZES) de Maloukou gérée par les Rwandais. Les prémisses d’un désordre de la sous-région sont en place quand les problèmes cruciaux qui impactent le peuple congolais sont d’ordre social, sanitaire, éducatif, économique, de justice sociale, de liberté d’expression et de mouvement, de bonne gouvernance, de démocratie, etc.
La politique irréfléchie du gouvernement de monsieur Denis Sassou Nguesso conduira forcément le Congo-Brazzaville dans le chaos en devenant un co-belligérant dans la guerre que se livre le Rwanda et la RDC.
Cette politique d’immigration incontrôlée à but expansionniste pour le Rwanda entrainera un déséquilibre politique avec des citoyens congolais d’origine rwandaise au service du Rwanda à la tête des institutions congolaises. La politique étrangère du Rwanda consiste à infiltrer les hautes sphères politiques des pays voisins par ses citoyens qui ont acquis la nationalité de ces pays afin de promouvoir ses intérêts au détriment des autochtones, comme cela est déjà le cas en RDC. La Conseillère de monsieur Denis Sassou Nguesso avec rang de ministre, madame Françoise Joly est d’origine rwandaise. Le ver est déjà dans fruit !
Monsieur Paul Kagamé, Président du Rwanda, veut redessiner les frontières intangibles de ses voisins à coup de guerre civile.
Il y a lieu de noter que monsieur Denis Sassou Nguesso n’évoque jamais en public le conflit dans l’Est de la RDC qui subit l’agression du Rwanda. La politique de la terre brûlée devient le leitmotiv de la politique étrangère du Congo-Brazzaville.
Monsieur Denis Sassou Nguesso fait beaucoup plus sa propre promotion dans le monde à travers ses multiples voyages que celle du Congo-Brazzaville dont les habitants vivant dans une précarité extrême meurent des maladies diarrhéiques dues à des mauvaises conditions d’hygiène, qu’il est incapable de juguler après plus de 39 années cumulées de pouvoir absolu.
L’approbation le 19 juillet 2023 du décaissement de 43 millions de dollars par le Conseil d’administration du FMI (Fonds mondial international) dans l’accord de facilité élargie de crédit pour la République du Congo est une bouffée d’air donnée au gouvernement congolais en vue de réaliser sa conférence des trois (3) bassins lorsque le peuple congolais souffre.
L’émergence au Congo-Brazzaville promise pour 2025, encore un slogan de plus, a été repoussée en 2030 ou 2031. Ainsi, les Congolaises et les Congolais peuvent continuer à mourir car la terre promise est une lubie.
La diaspora congolaise citoyenne, partie prenante du peuple congolais et non politisée comme certains le font croire, composée entre autres d’exilés politiques et patriotes craignant pour leur vie au Congo-Brazzaville, s’activera toujours pour que le Congo-Brazzaville que nous avons en partage ne soit plus jamais gouverné par la loi des armes à feu, mais par le vote des Hommes libres et justes.
La diaspora congolaise doit être du côté du peuple congolais maltraité, martyrisé et le soutenir car telle est sa mission dans une transparence totale.
« Tout n’est pas politique mais la politique s’intéresse à tout » écrivait Nicolas Machiavel.
Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA
Chers compatriotes kongo, il faut cesser de croire que Sassou incarne le pays, car faits montrent bien que Sassou Denis ne représente que la République Mbochi, avec l’argent du pétrole kongo ! Là scission du Congo sautes aux yeux, ce fou furieux prône le rééquilibrage démocratique entre Nord Sud qui 80% au sud et 20 % au nord ! Comme le disait Noumaz comment un fils du Nord pourrait devenir président du Congo avec une démographie très faible par rapport aux fils du sud !Aujourd’hui la population kongo de Dolisie est abandonnée à elle même, pourtant Sassou Denis pille le minerais de Mayoko et ravage la forêt du Mayobe .
C’est une assurance anti – coup d’État. C’est le nouveau Angola de Sassou dont l’unique but est de s’éterniser au pouvoir ,quelle qu’en soit la forme. Il suffit qu’il dérive de son clan. C’est ce qu’on appelle » : la brimade du peuple par délégation »
Voilà ,un homme politique qui se préoccupe plus de la finitude inévitable de son règne chaotique que la recherche du bonheur national.
En avait-il la vision ??.
Son rôle de valet des puissances étrangères commence à griser tant les subtilités internationales et nationales lui paraissent un défi intellectuel , quasiment insurmontable. Il bricole des alliances politiques improbables.