Le Loango n’est pas à vendre !

S’il est un constat alarmant qu’il faille relever c’est que le terroir des Maloango, en raison de sa légendaire tradition de ntambuli “hospitalité et accueil”, sa culture de paix enracinée, son cadre de vie et sa qualité de vie, est littéralement envahi par des hordes d’allogènes qui rachètent à tour de bras des terres de cette belle et riche région. Bien évidemment, ceci va à l’encontre du bon sens sinon au delà de l’entendement humain, tant cette situation pose un sérieux problème d’ordre moral et culturel.

Moral dans le sens où il y’a une indécente et regrettable propension des autochtones qui procède d’une cupidité endémique et irrationnelle. En fait, la dignité et la grandeur d’un peuple se mesurent à l’aune de la protection et la préservation de ses acquis que constitue l’héritage ancestral. Le bradage de la terre ancestrale aux étrangers devient dès lors un acte incivique et égoïste qui consiste en une perte immense d’un patrimoine séculaire privant ainsi la postérité du droit de jouissance d’une terre ancestrale.

Sur le plan culturel, le moins que l’on puisse dire c’est que la terre est par excellence un héritage ancestral, donc un patrimoine naturel, historique et culturel. De ce point de vue, elle est un bien précieux qui non seulement est destiné a être préservé, mais qui doit se transmettre de génération en génération. Une logique naturelle inaliénable voudrait qu’à chaque peuple une terre ou à chaque peuple sa terre; et ce, d’éternité en éternité. Sous ce rapport, on se doit de gérer en conséquence du moins à bon escient ce patrimoine naturel, historique et culturel afin de le léguer aux générations futures.

Il y’a donc lieu de souligner, ici et maintenant, que ce bradage inconscient et incontrolé de sa terre expose le peuple de Loango à des conséquences insoupçonnées. En effet, du moment où les étrangers s’installent massivement au Loango et s’approprient des terres, devenant ainsi des propriétaires terriens; à terme, le peuple de Loango deviendra étranger sur une terre perdue à tout jamais. C’est pourquoi il est impératif de se ressaisir, avant qu’il ne soit tard, en vue d’inverser cette fâcheuse tendance de bradage incontrolé des terres du Loango.

En outre, la terre, considérée comme élément relevant d’un héritage ancestral, à caractère historique et culturel, est un espace d’évolution pour les générations présentes et futures. Pour ce faire, elle est un bien patrimonial. C’est pourquoi le bon sens allié à la conscience civique et patriotique visant de l’intérêt collectif voudrait que la terre ancestrale soit sauvegardée, préservée en vue de sa transmission à la postérité.

On est cependant en droit de se poser la question de savoir ce que cache cette incongrue hystérie de vente et achat compulsif des terres du Loango, tant cette situation ubuesque n’est observable nulle part ailleurs sur le territoire national congolais.

Si le pétrole du Loango est passé aux mains des allogènes, faudrait-il encore que le peuple de Loango puisse volontairement céder sa terre aux étrangers par cupidité envers l’argent?

Le moins que l’on puisse dire c’est que cette malencontreuse et préjudiciabe situation ne saurait honorer la mémoire de nos illustres ancêtres dont une sagesse stipule, à savoir :

Mwaana susu wunnwanina tshyaanga tshyaandi tshibiika bakulu.

“Le poussin se bat pour son poulailler hérité de ses ancêtres.”

Et renchérir :

Kubyalila lifwa kuli landula.

“Quand on hérite d’un bien on le fructifie.”

Bien évidemment, on profite d’une terre en l’exploitant à bon escient, notamment dans le sens de sa préservation et de son développement durable; et ce, pour le bien-être de la communauté. Il ne saurait en être autrement! Le peuple de Loango gagnerait donc à transmettre son patrimoine ancestral séculaire à la postérité sans pour autant en perdre son esprit séculier.

Puissent la conscience patriotique et civique ainsi que la grandeur d’âme, qui doivent être le ferment de la dynamique de préservation de l’intérêt supérieur du plus grand nombre, prévalent sur la cupidité envers l’or et l’argent.

René Mavoungou Pambou

Bowamona Keb’Nitu

N’tu mbali wuta Lwangu

“La tête pensante qui déclame le Loango”

Diffusé le 03 novembre 2022, par www.congo-liberty.org

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

6 réponses à Le Loango n’est pas à vendre !

  1. Samba dia moupata dit :

    Cher René Mavoungou, c’est la bible qui dit , la mauvaises compagnies, corrompent les bonnes mœurs. Aujourd’hui le poison du terroir Maloango ce cette Vili par adoption La Pseudo Tchibota Antoinette , car c’est par le mariage de sa tante Bernadette Au docteur Louemba qui l’a ramenée à pointe noire ! Cette dernière ne peux montrer les tombes de ses parents dans le kouilou . C’est Jean François kando qui fait des révélations que le poste de maire pointe noire ne vaut rien même avec un maire vili , car les finances municipales sont tenues par les Mbochis de Sassou Denis. Madame Tchitchélé ni ferait rien du tout.

  2. lucien pambou mkaya mvoka dit :

    les loangos vendeurs de terre, plus consommateurs que producteurs de richesse comme la majorite des congolais

    Pour Rene Mavoungou Pambou le loango n est pas a vendre mais la realite est autre sur le terrain

    lles loangos definis par un hubris demesure sont incapables de travailler ensemble en constituant des reseaux de cooperation et d echanges en matiere economique

    Etouffes par la misere la pauvrete le desespoir l apathie et surtout la soumission au nom de la paix a des populations allogenes pour reprendre l expression de RMP rene mavoungou pambou, les loangos vont de plaintes en complaintes:/DOMMAGE ET REVEILLEZ VOUS

    r
    REVEILLEZ VOUS LOANGOS CAR LE TRAIN NE VOUS ATTENDS PAS

  3. le fils du pays dit :

    C’est de l’anarchie totale.Il y a l’occupation anarchique et la vente de terres.Une loi contre ces deux fleaux urge.Il faut interdire la vente de terres aux etrangers

  4. Val DE NANTES dit :

    Il revient aux congolais de cette contrée de faire un usage productif des terres dont ils se reclament .
    faudrait- il les exploiter aux finsde prospérité économique où en faire une autre église écologique ?.
    La juste mesure s’impose pour tirer la substantifique de cette loghorrée .

  5. Val de NANTES . dit :

    (suite )Sachant que le pétrole ,qui est pourvoyeur des recettes régionales , est un bien exclusif du clan mbochi installé sur l’empyrée du CONGO .
    Faudrait -il encore leur offrir de façon passive cette terre loango qui n’a de loango que de nom selon la conception consumériste des destructeurs venus d’oyo et environs .?.
    C’est le dilemme auquel fait face l’être loangois ,dépossédé de son essence par l’être mbochi , chercheur pathologique de plus d’avoir ( matériel ,etc ) que d’être ( sage ).
    Le mieux serait d’en ouvrir la page au moment de l’advenue du fédéralisme au CONGO dont la philosophie est de rendre à Cesar ce qui est à Cesar …
    Autrement dit , le concept de région est dans la région . Exemple : un sou est un sou . Le premier (sou) ,sujet , et le second sou est un prédicat . Le second est dans le premier . (est ) simple copule .
    Dans le cadre des régions , la région est une région . Autrement dit , ses richesses lui appartiennent de façon intrinséque .Sa richesse demeure dans la région pour son développement irréversible ..
    Beaucoup de nos compatriotes se posent diverses questions dont les réponses sont consignées dans les bréviaires fédéraux édités par nos frangins @DAVID LONDI et @CHRISTIAN Mingwa
    Ayez le courage de vous servir de votre pré-entendement pour en demander des copies . D’où la raison précéde la foi ignorante .
    Vous savez ,c’est SAINT AUGUSTIN , l’homme réligieux ,qui avait dit : » qu’il faut croire pour comprendre et COMPRENDRE POUR CROIRE ». .
    Les fédéralistes moins portés sur les vertus théologales ,vous invitent à épouser la deuxiéme proposition qui nous semble rationnelle .
    Notre fidéisme fédéral réfute les toutes utopies ,tant notre croyance en la matière frise la lumière céleste .

  6. Monique dit :

    Le pétrole est le premier motif de sous-développement. Il faut finir avec la mentalité des esclaves et passer à la coopération en harmonie avec la nature. Sans la libération des femmes et l’éducation du peuple, il n’y aura pas de vraie liberté.

Laisser un commentaire