Le Franc CFA, la monnaie coloniale d’Afrique francophone source de mauvaise gouvernance.  

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA 

Le débat fait rage sur le continent africain pour la sortie de la zone CFA (Colonies françaises d’Afrique) des 15 pays francophones sous-développés utilisant cette monnaie créée en décembre 1945. Au Congo-Brazzaville c’est le calme plat et notre brillant économiste par ailleurs Conseiller de monsieur Denis Sassou Nguesso, monsieur le Professeur Louis Bakabadio ne pipe mot sur une question qui touche pourtant à la souveraineté nationale. Il en est de même de nos autres économistes aussi talentueux qui n’osent pas éclairer la lanterne du peuple congolais.   

« Louis BAKABADIO est Docteur d’Etat ès sciences économiques de l’Université Paris II Panthéon-Assas (France). Il a été Doyen de la Faculté des Sciences économiques puis Vice-Recteur de l’Université Marien NGOUABI (Brazzaville, Congo). Il a également été Professeur-visiteur à la Graduate School of Public and International Affairs (GSPIA), au  » Francophone Development Management Seminar « , de l’Université de Pittsburgh (USA). »  

Ce débat doit avoir lieu au Congo-Brazzaville car il en va de notre survie en tant que nation. Le Maroc est bien sorti de la zone CFA, et son développement fait pâlir les pays francophones qui utilisent le Franc CFA. Qu’est-ce qu’a apporté le Franc CFA en termes de développement au Congo-Brazzaville après plus de 61 ans d’indépendance ? Posons-nous les bonnes questions et nous aurons les bonnes réponses.  

Le sous-développement de l’Afrique francophone a été savamment pensé et orchestré par les élites françaises sous la houlette du Général de Gaulle qui avait mis en place le Franc CFA. Autant dire un boulet à la cheville des pays africains empêchant ainsi tout développement économique et social.  

Le mécanisme de prédation des richesses de l’Afrique francophone mis en place consistait à gérer les devises c’est-à-dire les monnaies étrangères générées par les économies africaines par la Banque de France. C’est ce que l’on appelle le cycle Décolonisation-Néocolonisation.   

Comme l’explique si bien monsieur Nicolas Agbohou, Professeur d’économie et de droit à l’université de Saint Quentin en Yvelines en France dans une vidéo à voir qui circule sur les réseaux sociaux, que « dès 1945 jusqu’à 1973, les Africains versaient 100% de leurs devises à la Banque de France ; C’était l’infantilisation. De 1973 jusqu’au 20 septembre 2005, ces États versaient 65% de leurs devises ; C’était l’émancipation. Et de 2005 jusqu’à ce jours ces républiques bananières versent 50% des recettes de leur exportation à la Banque de France, avec une monnaie le Franc CFA arrimée à l’euro et sujette à la dévaluation. C’est du vol.  

Tous les pays ou unions des pays développés du monde possèdent leur propre monnaie notamment dans le G7, les USA (dollar américain : USD), le Canada (dollar canadien : CAD), le Japon (le yen japonais), le Royaume-Uni (la livre sterling : GPB), la France, l’Allemagne et l’Italie ont en commun la monnaie euro : EUR.   

D’autres pays africains ont leur monnaie à savoir l’Afrique du Sud (le rand : ZAR), l’Algérie (le dinar algérien : DZD), l’Angola (le kwanza : AOA), l’Egypte (la livre égyptienne), le Maroc (dirham marocain : MAD), le Nigeria (naira nigérian : NGN), le Botswana (pula botswanais : BWP), etc. Bons nombres de ces pays africains ayant leurs propres monnaies s’en sortent mieux dans la majorité de cas que les pays africains francophones qui utilisent la monnaie coloniale qu’est le Franc CFA.   

Le Franc CFA (Colonies françaises d’Afrique) porte bien son nom car bien qu’indépendants, ces pays francophones restent des colonies africaines. Tout un paradoxe.  

L’ouvrage « L’Afrique noire est mal partie » de René Dumont paru en 1962, faisait explicitement référence à l’Afrique noire francophone du fait de ces mécanismes scandaleux de prédation des richesses générées par les économies de ces pays mis en place par la France. Il fallait lire entre les lignes car l’auteur français savait de quoi il parlait.  

Les pays africains utilisant le Franc CFA restent sous la tutelle de la France qui place à leur tête des supers Préfets appelés pompeusement par les Africains Président de la République. Au sortir de la guerre civile sanglante du 05 juin 1997, monsieur Denis Sassou Nguesso, putschiste, n’avait-il pas dit lors d’une interview sur une chaine d’information française « qu’il était là pour garantir les intérêts de la France au Congo-Brazzaville ». Alors qui pour garantir les intérêts des Congolaises et des Congolais au Congo-Brazzaville ? Dans un État démocratique, cette phrase aurait dû lui valoir une destitution pour haute trahison. Mais dans la classe politique, il n’eut aucune indignation d’aucune sorte. Les mots ont leur importance, et l’on se plaint que ce soit Total, le bras armé de la France, qui fasse la pluie et le beau temps au Congo-Brazzaville. L’implication de Total dans la guerre civile du 05 juin 1997 mériterait que les historiens congolais s’y plongent pour éclaircir le rôle exact de cette major compagnie pétrolière dans ce drame qu’a vécu le peuple congolais dont les méfaits se font sentir jusqu’aujourd’hui.   

Il y a lieu de s’interroger du manque de volonté politique de certains dirigeants africains pour sortir de la zone CFA en vue de la création d’une monnaie commune de ces 15 pays avant d’aller vers la création d’une monnaie de l’Union africaine (UA).  

Les chantres du maintien des pays africains francophones dans le giron de la zone CFA sous le prétexte fallacieux de la stabilité de la monnaie Franc CFA sont notamment le Président Ivoirien Alassane Dramane Ouattara qui viole la constitution de son pays pour briguer un troisième mandat sans que son parrain la France ne dise un mot, qui passe ses vacances et se fait soigner en France. C’est le même avec la complicité de la France qui envoya à la CPI (Cour pénale internationale) son prédécesseur le Président Laurent Gbagbo. Comme modèle, on aimerait autre chose. Si cela convient au peuple ivoirien, tant mieux. Monsieur Alassane Dramane Ouattara n’a aucun pouvoir ni mandat pour s’exprimer au nom de l’Afrique francophone, mais au nom de la Côte d’Ivoire.    

La crise alimentaire qui découle actuellement de la guerre que fait la Fédération de Russie à l’Ukraine n’augure rien de bon pour les Africaines et Africains déjà sous-alimentés. Même en Europe et notamment en France les prix des denrées alimentaires et de l’énergie flambent. Mais la politique « du quoi qu’il en coûte » mise en place en France permet de soutenir le pouvoir d’achat des ménages français les plus fragiles et les plus exposés à la crise multidimensionnelle qui englobe également les conséquences de la pandémie de la COVID-19.   

Que font les dirigeants congolais pour soutenir leur population ? Rien.  

Les cours du pétrole et du gaz ayant flambé, les dirigeants congolais avides de cette manne inespérée se lancent dans des dépenses inutiles. Ainsi l’on voit monsieur Denis Sassou Nguesso, soi-disant Président de la République du Congo-Brazzaville devenir le Président de tous les mariages fastueux coutumier, civil et religieux de sa famille et de ses courtisans. Au Congo-Brazzaville ce sont les mariages des milles et une nuit qui s’y passent. Il en est de même des veillées mortuaires dans lesquelles l’homme aime se donner en spectacle, au lieu de donner un cap d’espérance au peuple congolais dépourvu de tout. Les vils plaisirs passent avant tout et cela avec de l’argent public comme un pied de nez fait au peuple congolais qui l’avait congédié en 1992. L’homme a la rancune tenace, ainsi il ne daigne s’occuper des problèmes quotidiens qui impactent négativement la vie des Congolaises et des Congolais. Tout ceci ne doit pas être anecdotique car nous voyons à quel prix monsieur Denis Sassou Nguesso à désacraliser la fonction présidentielle en la rabaissant plus bas que terre. Ce dernier doit se ressaisir car il en va de la survie de notre nation bien qu’ayant usurpé la fonction présidentielle par la force des armes. Il est dur pour nous d’écrire ces mots à l’origine des mauvais maux qui sévissent dans notre pays. Nous avons honte de ce qu’est devenu le Congo-Brazzaville aujourd’hui.  

Tant que monsieur Denis Sassou Nguesso restera préfet de la France au Congo-Brazzaville depuis déjà 38 années cumulées de pouvoir, le peuple congolais restera dans le noir absolu sans espoir de percevoir le bout du tunnel. L’horizon d’un avenir radieux s’assombrit au jour le jour. Mais peut-on encore parler d’avenir après plus de 61 ans d’indépendance émaillés d’épisodes sanglants dans la plupart du temps ? Le peuple congolais n’a droit qu’aux larmes et au sang qui coule à la place de l’eau potable. C’est nuit noire au Congo-Brazzaville.  

La monnaie est une question de souveraineté nationale du ressort du peuple à travers ses représentants élus dans un pays démocratique.  

La maison Congo-Brazzaville brûle, et tous ensemble nous détournons notre regard de cette tragédie qui nous frappe de plein fouet. C’est à nos enfants et petits-enfants que nous allons léguer le lourd fardeau de notre désinvolture consécutive à la mauvaise gestion actuelle de notre pays. L’investissement dans l’armement létale n’a jamais fait le développement d’un pays mais favorise le maintien au pouvoir des dictateurs.   

Autrefois pays très alphabétisé, le Congo-Brazzaville est devenu l’un des pays les plus analphabétisé au monde. Le phénomène des faux diplômes est là pour nous montrer la pente descendante vertigineuse que nous sommes en train de prendre. Pour paraphraser cette citation d’un sage chinoise nous dirons : « Si vous voulez détruire un pays, inutile de faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en pertes humaines. Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. » C’est ça le Congo-Brazzaville d’aujourd’hui.  

Monsieur Denis Sassou Nguesso est le problème du Congo-Brazzaville, et il ne peut plus faire partie de la solution tant il est néfaste pour le développement et le vivre ensemble dans notre pays. Ne nous voilons pas la face et restons pragmatiques, l’homme a atteint ses limites par le phénomène de Peter, et il faut passer à autre chose. Ce monsieur n’est au pouvoir que pour jouir des avantages matériels que lui confèrent son statut de dictateur. Le peuple congolais assiste sans défense à sa propre perte et à son humiliation.  

Le chantier de la reconstruction du Congo-Brazzaville sera gigantesque, à commencer par la sortie de la zone CFA. Les Congolaises et les Congolais doivent s’affranchir de la France comme le font nos sœurs et frères du Mali. Notre seul et unique but est d’apporter le bien-être à notre peuple dans un pays immensément riche ; Ne pas le faire sera une non-assistance à un peuple en danger de mort et de disparition tant ses terres sont maintenant bradées aux étrangers. C’est à nous de trouver les mécanismes d’une redistribution équitable des fruits de notre travail et de nos richesses entre toutes les Congolaises et tous les Congolais.   

Peuple congolais, prenons conscience de nos potentialités et nous pourrons déplacer les montagnes. Nos relations séculaires avec la France teintées d’escroquerie, d’arnaque, surtout de corruption sans développement et d’infantilisation de nos dirigeants n’ont plus lieu d’être au XXIème siècle.   

« Il ne faut pas rater les débuts », car un cycle nouveau se présente devant nous et c’est à nous de faire de notre mieux pour que le Congo-Brazzaville resplendisse de nouveau.  

Notre seule boussole doit être l’intérêt national car le bonheur ne vaut que lorsqu’il est partagé.  

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA  

Diffusé le 25 mai 2022, par www.congo-liberty.org

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15 réponses à Le Franc CFA, la monnaie coloniale d’Afrique francophone source de mauvaise gouvernance.  

  1. VAL de NANTES dit :

    GROSSE VALIDATION !!!.
    Mais l’horizon congolais reste obscurci par la présence infamante ,indigeste ,et mécréante de cet homme qui s’est accroché au pouvoir ,telle la couenne sur un jambon en état de décomposition avancée .Inutile présidence au CONGO . Telle devrait être résumée la facticité du règne temporel de SASSOU au pouvoir .
    St Augustin nous apprenait dans un baratin divin ,lui, qui demanda un report de bénédiction de DIEU , à son égard par cette sublimissime phrase « DIEU donne moi la bénédiction et la continence ,mais pas de tout suite « . Après avoir fait un enfant au nom ADAEDOT et donc il a bien connu les plaisirs charnels ,se chercha une deuxième excuse en proclamant « la foi précède l’intelligence suit « ….En gros ST Augustin exigeait de DIEU une excuse avant la bénédiction .Drôle de foi .
    Chez SASSOU , c’est la mauvaise foi qui devance la raison raisonnante ou l’intellect .
    Régler ce problème monétaire encore faudrait- il SASSOU en sache quelque chose ?
    Le CFA n’est pas spéculatif en termes d’échanges commerciaux ,car garanti par la FRANCE .Si notre pays avait une économie nationale prospère ,nous serions dans l’obligation de pratiquer un dumping monétaire pour vendre en masse nos productions …
    Quel est l’état de la balance commerciale du CONGO ?
    Or il se trouve que le CONGO NE VEND RIEN ,SAUF LE PÉTROLE ,gagé monétairement ,qui y fait illusion ….
    Au vu de ce qui précède ,notre pays n’a pas la capacité économique à négocier ou à changer de monnaie .
    Un changement monétaire est un signe de vitalité économique ,alors que le CONGO subit les effets contraignants de la mondialisation .
    La parité monétaire reste la mesure de la puissance d’une monnaie .C’est la vitalité économique d’un pays qui engendre la création monétaire , au risque de tomber dans une inflation insurmontable .
    C’est l’état médiocre de l’économie du CONGO qui justifie le parapluie monétaire français . C’est une stratégie française de l’aliénation absolue d’un de ses poussins oisifs ..
    Je me souviens de mon professeur d’économie monétaire ,ancien banquier de BNP , nous disait « : la monnaie est le miroir d’une économie à l’instant ,t . »
    Pourquoi à l’instant ,t ?.
    Les cours de la monnaie fluctuent en fonction des taux d’échange et de change …(cours de bourse ).Plus une monnaie est faible plus elle crée de l’inflation .
    EX . le taux de change entre le CFA et l’EURO est de 655 ,l’unité monétaire .C’est à dire 1 euro = 655 cfa .Cette parité est une pure abstraction française car elle ne reflète en rien la réalité économique congolaise .
    Si on crée une monnaie qui ne cadre pas avec la réalité économique du pays ,le risque inflationniste est mortifère .
    La France POURRAIT FIXER son taux de change à 1 euro = 5000 cfa .
    Eh oui , pour l’heure ,la France a bon dos sur le CONGO ….

  2. Edouard Kouvinga dit :

    Les élites noires africaines, à ce jour, ne réalisent pas, que l’Afrique noire ne connaît pas toujours de révolution culturelle, ni de révolution industrielle et que l’État ne correspond pas aux réalités socioculturelles des pays d’Afrique noire(Thierry Michalon). Cette terminologie qui me semble fondée, trouve mon adhésion dans la mesure où, cette Afrique noire est dans une dépendance cognitive, comme elle est dans l’inconscient individuel et collectif, ne comprenant pas qu’elle maîtrise pas depuis que l’humanité existe, la molécule, au-delà de l’apprentissage très limité, puisqu’elle se contente d’appliquer, de manière très maladroite et avec peine, les sciences et technologies qui gouvernent le monde d’une part, et d’autre part, son sous développement s’explique avant tout, pour ces raisons, et les rares progrès qui traduisent sa consommation, lato sensu, sont perçus comme son développement : les universités noires africaines sont des pauvres tentacules car elles n’ont aucune autonomie. Presque tout vient des autres : à commencer par la langue, outil de communication et d’apprentissage. Stop. l’État qui avait tout de même un certain sens au lendemain des indépendances, exprimé, du fait d’être un Etat de fait, la Dystopie, la Pataphysique et l’Anomie. Aussi, l’Afrique noire peut créer sa monnaie, un moyen d’échanges qui n’effacera pas sa dépendance cognitive, les produits et services que cette Afrique noire consomme dans le cadre des échanges internationaux et relations internationales, sont le fait des nations industrialisées. Même lorsqu’on achète des fabriques ou usines clefs en main, la dépendance cognitive est présente : du papier. un stylo à bille, une aiguille, des armes et autres aéroports, ou barrages électriques et eau potable…aucun pays d’Afrique noire ne sait les fabriquer, à l’exception de l’Afrique du Sud. Or, en Afrique du Sud, les savoirs les plus importants sont entre les mains des Afrikaners et non des Zoulous. Aucun projet des pays noirs africains ne vise à se se détacher du déterminisme naturel qui caractérise cette Afrique noire qui, malgré ses lacunes fondamentales, ne laisse apparaître aucun esprit critique réflexif, sauf à pleurnicher, à se lamenter, à demander réparation, vu l’esclavage des noirs, à renvoyer à l’Égypte antique, sans comprendre qui a conçu les disciplines enseignées dont l’égyptologie, ne se posant pas les questions élémentaires et logiques, création d’un système scolaire, conception et fabrication des instruments de mesure…L’ Afrique noire, en considération de tout ce qui précède, demeure la risée et le noir, demeure bafoué dans sa dignité d’être humain. Opinions et croyances gouvernent l’engramme des noirs et leur esprit, et les condamnent dans la dépendance, dominés et réduits par d’autres qui, parfois et jadis, mirent en relief les Lumières, mouvement littéraire. L’Afrique noire n’a aucun réel allié. S’il existait, elle aurait eu, au moins, un transfert minimal de technologies, source véritable de tout développement humain, social et économique.

  3. Val de Nantes dit :

    Lire , ,,nous disant la monnaie etc.
    La monnaie,dois je vous le rappeler que cette  » valeur d’échange »… contrairement à une valeur d’usage qui est la finalité de la valeur d’échange…
    La valeur d’usage renvoie à la consommation….
    Lorsque vous dévaluez volontairement votre monnaie, votre économie subit ce qu’on appelle « la courbe j ».
    Explications :
    Sur votre graphique économique,vous avez l’axe des ordonnés ou y ( vertical) et l’axe des abscisses ou x .
    Alors le mécanisme des fluctuations des importations et des exportations de trouve schématisé sur ce graphique…
    Quand vous dévaluez votre monnaie, vous quittez le point zéro de l’intersection formé par les deux axes et c’est un mouvement vers le bas qu’est dirigée votre production…
    Ce graphique est divisé en deux grandes parties : la partie supérieure est positive, c’est à dire au point zéro de l’intersection.La partie inférieure est négative…
    Deux phénomènes économiques vont s’entre croiser :
    Les importations des produits étrangers deviennent chères ,d’où ce mouvement vers le bas du graphique car le prix ou le cours de notre monnaie s’est déprécié ,il faut apporter dans le panier monétaire plus d’unités .
    Ce mouvement baissier peut durer jusqu’à ce que nos exportations de haute valeur ajoutée remontent une pente la ramenant sur l’axe des abscisses. Ce qui veut dire notre économie est à l’équilibre..
    Nous vendons facilement du fait de la dévaluation de notre monnaie , c’est à dire que nous sacrifions notre pouvoir d’achat..
    Vous suivez là ?.
    Alors , c’est quoi le problème ?.
    Oui ,il y a un gros problème , c’est celui de la qualité technique et technologique de nos produits…
    Les produits congolais sont bruts car ils ne sont pas finis…
    Cette qualité sans valeur ajoutée ne peut ramener l’économie à l’optimum de pareto….
    Nous devons au regard de cette situation économique produire des chaines,,TGV , TV ,voitures etc pour arriver à assainir notre balance commerciale…
    La structure d’une balance commerciale est composée de deux postes : le crédit et le déficit.
    Faute d’une économie compétitive , le Congo est condamné à enjoliver le CFA..
    Je vous ai fait l’économie des formules mathématiques appliquées à l’économie monétaire…Tel que l’optimum de Pareto se construit à partir des logarithmes ,soit log(f) et de l’exponentielle soit e..
    Merci.

  4. Jean OKOMBA dit :

    Bien dit cher Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA . Les noirs d’afrique francophone ne connaissent pas le sens de la lutte pour la vraie liberté.L’Indochine, l’Alegerie, et peut être le Mali et la RCA demain sont prèts à en découdre définitivement avec la néocolonisation française. Pour le reste, les chefs d’Etat imposés aux africains sont à la solde du pouvoir néocolonial qui les a placés comme préfets. Ainsi Ouattara et Sassou Nguesso qui ne jouissent d’une légitimité que celle du toujours colonisateur etat français. Ouattara placé par Sarkozy et soutenu aujourd’hui par Macron comme l’a été Sassou Nguesso placé au pouvoir par Chirac et soutenu par Francois Hollande et Marcon. Avec de tels sujets toute l’afriquefrancophone est assujettie: Ouattara en Afrique francophone de l’ouest et Sassou Nguesso en afrique centrale francophone. S’il y a inaction au Congo pour chasser Sassou nguesso du pouvoir, c’est parceque ce dernier surfe sur les 85% de ces agents recrutés avec des faux diplomes comme le député Ngalibali. Ils sont nombreux comme ça dans la milice qui fait office de l’armée et dans l’administration congolaise. Et ce sont ces racailles qui empechent une vraie prise de conscience pour chasser le le multicriminel et multirecidiste putchiste sassou nguesso

  5. Val de Nantes dit :

    Quelques corrections.:
    Dois je vous rappeler que c’est une valeur d’échange.
    Se trouve schématisé.
    Débit au lieu de déficit..
    Tél que l’optimum de pareto qui se construit…
    Le robot digital me fait commettre quelques erreurs.!!!!.

  6. Val de Nantes dit :

    @ED .kouvinga.
    Grosse validation !.
    C’est une autre forme d’expression que la mienne pour expliquer les causes fondamentales , qui retardent le développement économique du continent africain français et notamment,le Congo….
    Je crois en l’epoché antique pour repenser notre gouvernance des affaires publiques…

  7. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    @M. MIAKASSISSA
    Bonjour,
    J’émets des réserves quant à la pertinence de l’intitulé de votre dernière livraison, même si on le considère comme une hypothèse de travail.
    En quoi, la monnaie-qui n’est rien d’autre qu’un instrument de nature contractuelle et conventionnelle-peut elle être source de mauvaise gouvernance? A contrario, vous laisseriez entendre qu’il suffirait de chasser la mauvaise monnaie en la remplaçant par la bonne monnaie pour voir se réaliser la bonne gouvernance au Congo et en Afrique.
    Que l’actuel Premier Ministre du Congo ne sût pas que le taux d’intérêt de 15% pratiqué sur le marché monétaire au Congo n’est en rien le fait de l’EuroCFA.
    Que ce même Premier Ministre eût fait le constat de l’incapacité de l’offre bancaire congolaise à satisfaire tous les besoins de financement éprouvés au Congo n’a rien avoir avec pas l’EuroCFA. Que le même Premier justifiât la cession de notre patrimoine foncier – sol et sous-sol- aux Rwandais en raison semble -t-il des sous capacités de financement des banques congolaises n’est pas affaire d’EuroCFA.
    En outre, que ce même Premier n’eût pas été capable de rapporter l’assèchement du marché monétaire par la corruption et le retrait du marché – l’argent planqué un peu partout- de quantités non négligeables de monnaie autorisait ce niveau élevé du prix de l’argent et donc rendait le climat des affaires morose n’a rien à voir non plus avec l’EuroCFA..
    Alors, la raison-s’il y en a une- est ailleurs. Il nous suffit simplement de regarder attentivement les faits en cours dans un des pays de l’EuroCFA pour s’en convaincre. Le Sénégal. Pour ne pas le nommer. Surtout qu’aux yeux de certains, cette référence apparaît tel un crime de lèse majesté.
    Simplement. Vraiment. Aimons notre pays. Aimons les femmes et les hommes qui habitent, qui y ont leurs morts et l’âme de leurs morts, qui y sont dans l’enchantement de la naissance des enfants. Un Alléluia. Depuis longtemps. Très longtemps. Dans la paix des âmes et des coeurs. Dans la raison. Ils ne sont pas nés pour vivre « un chemin de croix » permanent. Dans un contexte d’échange inégal et de passion triste pour les étrangers.
    Je demande pardon à mes amis, les jésuites. Notre scolastique.

  8. le fils du pays dit :

    Mr Kouvinga dit la réalité crue.
    Ce peuple n’a pas la conscience collective pour pouvoir viser le développement.
    Le Président Massamba qui avait cette dynamique a été incompris et trahi.
    Les autres pays émergents ont beaucoup travaillé depuis la chute du mur de

  9. le fils du pays dit :

    Lire:la chute du mur de Berlin
    Sans la conscience individuelle et collective des Africains même si la monnaie cfa n’existait pas le développement ne serait pas possible.Il faut travailler dure comme les autres peuples qui sont devenus émergents.

  10. le fils du pays dit :

    Certains pays Africains ont leurs propres monnaies ainsi que de moyens colossaux mais sont à la traîne pas besoin de les citer ici.Il faut la conscience collective et le travail acharné bien fait pour arriver au développement.Personne ne le fera à la place des Africains.

  11. le fils du pays dit :

    Avant le développement les Africains doivent être capables de faire les choses simples par exemple la mise en valeur de terres à travers l’Agriculture.

  12. Samba dia Moupata dit :

    Oui cher Patrice , le CFA il faut impérativement en sortir , le professeur Nicolas Agbohou l’explique très bien que c’est un frein pour nos pays qui continus à payer l’impot à la France . Le frère Bakabadio est un Looser .Pourquoi le Sénégal pourtant dans le giron de la France arrive à zéro coupure d’électricité, au train électrique et aux infrastructures aéroportuaire dernière cris ,le Cameroun est arrivé à l’autosuffisance alimentaire contrairement au Congo Brazza où c’est l’apocalypse , Pendant qu’ Oyo ressemble à un petit quartier de Paris et Jean Dominique a sorti ONDEBE son ville natal de la forêt et doter tous les enfants d’ordinateurs dans une école au norme internationale flambant neuve ! Non le problème du Congo c’est Sassou Dénis et ses enfants .

  13. christian Biango dit :

    il nous faudra repasser par le troc afin de comprendre le système monétaire international!

  14. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    @ Christian Biango
    Mais non. Pas nécessairement. Au moins à l’échelle locale. Sauf à considérer que l’introduction de la monnaie est une exigence historiquement datée, et qui nous vient des limites du troc et des rivalités et/ou des guerres contre lesquelles il fallait trouver des voies de la paix civile.
    Oui, il faut donc comprendre les mécanismes du troc. Et avant toute chose, comprendre les mécanisme du don. Celui du don et du contre don (Marcel Mauss). Celui des cadeaux offerts. Celui des cadeaux acceptés. Et donc, celui de l’échange. Celui qui rend possible, à un moment donné de notre existence, la relation à l’autre, autrement que par le langage de la violence.
    Il ne sert à rien de chercher à sortir d’une monnaie, même de la zone EuroCFA- si les référents structurants et structurels de cette monnaie -votre système économique réel- vous échappent ou font défaut. Y compris l’or, autre face de la monnaie et de la richesse collective.
    A propos, y aurait-il une banque au Congo détentrice d’une réserve d’or?

  15. Val de Nantes dit :

    Comme je l’ai dit de manière et réfléchie, le CFA est un cache misère de l’absence d’une vraie économie nationale congolaise..
    La monnaie est un intermédiaire des échanges commerciaux entre deux acteurs…Si le pouvoir d’achat de monnaie est inférieur à celui de l’autre ,les conséquences sur votre économie sont réelles.
    Soit vous dépréciez votre monnaie pour mieux vendre vos produits,soit votre monnaie garde sa valeur initiale et garde son pouvoir d’achat sans inflation.
    De deux solutions dépend la vitalité économique de votre pays . Le Congo n’a malheureusement pas l’économie pour disposer d’une totale indépendance monétaire..

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