Le Falcon 7 X de Sassou Denis bloqué en France, recèle-t-il les mêmes trésors que ceux qui étaient cachés dans le DC8 de Mobutu ?

 Falcon 7X décoré par Hermès comme celui saisi à Mérignac

En octobre 1973, sous la pression des pays arabes après la guerre du Kippour, Mobutu décide de rompre ses relations diplomatiques avec Israël, déclarant que « le Zaïre doit choisir entre un pays ami, Israël et un pays frère, l’Égypte. Or, entre un ami et un frère, le choix est clair ». Pourtant, tout au long des années que Mobutu restera au pouvoir après cette rupture, il gardera toute sa confiance en l’Etat hébreu et c’est à une société israélienne qu’il confia le soin de cacher l’un de ses plus précieux trésors…

Laurent Désiré Kabila, le vieux rebelle des années 1960, accompagné de trois inconnus, ont constitué l’Alliance des forces pour la démocratie et la libération du Congo (AFDL). En quelques mois, au départ du Kivu,  sans effusion de sang, ils arrivèrent le 17 mai 1997 à Kinshasa, la capitale du Zaïre ; au lendemain de la fuite précipitée, le 16 mai, du « grand léopard », Mobutu Sese-Seko qui leur abandonna alors le pouvoir.

L’exil de l’autocrate débuta alors par un premier vol de Kinshasa à Lomé, dans le DC-8 présidentiel piloté par le Commandant Ilonga. L’appareil ne pouvait contenir toute la famille de Mobutu, quelques enfants ont alors trouvé refuge à Brazzaville.  Ilonga reçut l’ordre d’aller les chercher avec le DC-8 pour les ramener à Lomé.

A la grande surprise de tous, Ilonga qui se voulait « légaliste » fit atterrir l’appareil à Kinshasa et non à Brazzaville, en se mettant au service de Kabila.

Le Commandant Ilonga pouvait être le pilote attitré du DC-8 présidentiel, mais il n’en connaissait pas les secrets. Il ne put alors mener Kabila aux trésors cachés de son appareil. Personne à Kinshasa ne pouvait en révéler ni l’importance, ni les cachettes.

Beaucoup de chefs d’Etat africains ont été « formés » par Mobutu. Durant sa traversée du désert, Denis Sassou Nguesso s’était inscrit à son école ainsi qu’à celle de son gendre, Omar Bongo. Incontestablement, Sassou II a profité des conseils et enseignements prodigués par ces derniers, ses meilleurs professeurs.

Le DC-8 de Mobutu avait été acheté auprès d’une compagnie israélienne de construction aéronautique. Elle fait partie des très rares entreprises autorisées à intervenir sur les structures des avions américains, comme Boeing et McDonnell-Douglas avant son rachat par Boeing en 1997. La société israélienne pouvait effectuer tous travaux de motorisation et de transformation à l’intérieur, voire à l’extérieur de l’appareil comme l’installation de porte cargo. L’avion personnel de Dos Santos, durant toute la durée de sa présidence, était régulièrement entretenu par cette société.

L’avion de Mobutu fut transformé en VIP, salon, chambre et quelques sièges pour sa suite. En plus, il fut prévu un compartiment sécurisé. En cas d’attaque au sol, le président zaïrois pouvait être mis à l’abri des balles et même d’un incendie ou d’une explosion. Il avait également un compartiment spécial pour les armements de sa garde qui variait selon les destinations : des micro-UZI israéliens, des M16 américains (remplacés par des M14) et des Browning GP belges, pistolets 9mm. Il y avait également des armes d’assaut, des grenades assourdissantes, fumigènes, des mallettes et des gilets pare-balles.

Les armements étaient choisis selon les destinations. Pour l’intérieur du Zaïre,  dans des régions dites « hostiles » le maximum était prévu de manière à pouvoir tenir 4 heures pour permettre l’arrivée de renforts…  La France comptait parmi les destinations tranquilles, mais  pour la Belgique chaque déplacement était préparé très soigneusement. Deux à trois semaines à l’avance, près de 150 personnes chargées de la sécurité se répandaient dans la ville, restaurants et boites de nuit afin de recueillir le maximum d’informations. Mobutu comptait un grand nombre d’agents féminins en Belgique. Certaines avaient créé des commerces et des bars, qui leur permettaient d’infiltrer l’opposition. 

Mobutu avait un rituel : chaque matin avant son petit déjeuner, il prenait connaissance des fiches liées à la sécurité et au « renseignement ». Il les appelait sa « nourriture » ! Celui qui fut incontestablement, à son époque, le plus grand dirigeant africain supervisait tout dans les moindres détails.

Rien n’étant laissé au hasard, Kébé, un grand marabout mauritanien du Sénégal, avait supervisé la « protection » du DC-8 présidentiel avant même sa livraison par les Israéliens. Une grande cérémonie mystique avait été organisée à son arrivée à Kinshasa et quelques fétiches supplémentaires furent encore installés dans l’appareil.  .

Manda Mobutu, lieutenant de l’armée zaïroise, ainé des enfants survivants (Nyiwa, Konga et Kongulu étaient décédés) était au courant des secrets du DC8 présidentiel.

Quelques semaines après la chute de son père, il se rendit en  Israël auprès de l’entreprise qui avait préparé l’avion présidentiel. Le contact avec Kinshasa a été établi par les Israéliens. Ils alertèrent la présidence congolaise, de l’urgence d’opérations de maintenance de l’appareil, qui était sous contrat avec leur société, et qu’elles avaient été payées par Mobutu avant sa chute.  Kinshasa ne se fit pas prier, elle envoya le DC8 aussitôt à Tel-Aviv, d’autant plus que le kérosène pour son retour à Kinshasa était également assuré.

Dès les premières nuits, les équipes israéliennes désossèrent l’appareil pour accéder en  présence de Manda Mobutu aux trésors qui y avaient été cachés pour son père. Outre les diamants parmi les plus beaux jamais produits par le Congo, des dizaines de kilos d’or et scientifiquement répartis sur la longueur et de chaque côté de l’avion, afin de respecter son équilibrage, près de deux palettes de billets de 100 dollars soit environ 400 millions !

La société israélienne fut couverte de ses frais et reçu sa part du butin. Manda fut longtemps le financier de la famille avant de décéder 27 novembre 2004.

Depuis quelques mois, des rumeurs de plus en plus insistantes affirment que le Falcon 7X immobilisé par des saisies de créanciers, depuis un peu plus de deux années chez Dassault à Mérignac, ne contiendrait pas seulement des fétiches auxquels Denis Sassou Nguesso serait très attaché…Dès le début de son immobilisation, c’était bien cette version de « fétiches essentiels au pouvoir du dictateur congolais » que l’on servait aux rares observateurs et qui justifiait l’acharnement judiciaire à le récupérer.

Il se pourrait même que Dassault ignore que  son Falcon 7X ait été transformé en tirelire volante et que les modifications, savamment disposées, aient été réalisées par la même société israélienne qui avait si bien œuvré pour le DC-8 de Mobutu. Sassou Nguesso, toujours très proche de Mobutu après sa chute, ne pouvait ignorer le stratagème qui avait permis sa récupération au nez  et à la barbe de Laurent Désiré Kabila…

Diamants, devises, pour une centaine de kilos au minimum, c’est assurément ce que le Kleptocrate a pu dissimuler par précaution dans cet appareil qu’il utilisait au quotidien ! Quant à son confort personnel, il n’avait pas mégoté : l’avion est un véritable bijou dont la décoration avait été confiée à Hermès… (« Tout pour le Peuple, Rien que pour le Peuple ! »)

Rigobert OSSEBI

Diffusé le 8 septembre 2022, par www.congo-liberty.org

LE COLLECTIF « SAUVONS LIZA KIMINOU-NGANGA » REMERCIE FRANCOIS BARATEAU, AMBASSADEUR DE FRANCE AU CONGO-BRAZZAVILLE

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14 réponses à Le Falcon 7 X de Sassou Denis bloqué en France, recèle-t-il les mêmes trésors que ceux qui étaient cachés dans le DC8 de Mobutu ?

  1. Loubaki dit :

    On dirait une scène de film de James Bond 007 avec ses gadgets sophistiqués. Mais la réalité, on le voit encore chez nos tyrans, dépasse la fiction. Fasse le ciel que le régime de Sassou atterrisse en douceur et que la piste de Brazzaville conduise droit à ce plus qu’hypothétique trésor dissimulé dans cette banque volante. Le vol planifié de nos deniers publics n’a pas permis à ces outlaws de donner une vitesse de croisière à l’émergence du pays. Le contraire eut étonné. Un zinc d’ECAIR vient de prendre feu en Afrique du Sud où il était immobilisé après la débâcle de cette compagnie nationale. Gageons que l’aéronef était la réplique de celui de Kuku Mbezo Wa Za Banga en tant que coffre-fort volant (imitant oiseau naturel). Si l’hypothèse est avérée, on peut alors crier « quel gâchis » !

  2. Val de Nantes dit :

    Avec ça ,ils ont le culot diabolique chevillé au corps de lancer des fatwas aux lancers d’alerte que nous sommes.
    Une véritable inversion des valeurs les plus élémentaires pour des gens qui se prétendent dirigeants de ce pays .
    Comme disait Antonio Gramsci  » c’est quand le vieux est mort et que le neuf ne peut pas naître ,et nous sommes dans cette situation là . »
    Ou encore embraye , ce même Gramsci  » C’est un peu l’image de l’arbre mort dont le tronc a pourri à l’intérieur mais qui tient toujours debout « …
    Ils sont dans l’incapacité à mesurer la profondeur du tombeau qu’ils sont entrain de creuser pour le Congo…
    Pourquoi tant de gâchis monstrueux ? À croire que le Congo est devenu leur bien personnel…

  3. le fils du pays dit :

    Combien de projets d’intérêt général auraient pu être réalisés avec la colossale somme de cent milles milliards gaspillée et volée par Mr Sassou et ses caciques.

  4. Samba dia Moupata dit :

    C’est très triste pour ceux qui considèrent ces barbares Mbochi comme étant des dirigeants , alors que la justice Française punit cette famille Sassou comme des vulgaires délinquants voleurs ! Aujourd’hui c’est l’hôtel particulier de kiki Sassou à Neuilly sur Seine qui vient d’être définitivement saisi par la justice Française ! Cependant ce bien a coûté 11 millions d’euros aux contribuables Congolais ! Que des congolais escrocs et parfois des Mbochi malhonnêtes bénévoles qui légitimes Sassou Dénis dans son soi disant fonction de président .

  5. Val de Nantes dit :

    L’expérience de la fonction présidentielle devient toxique ,car elle fait rentrer celle ci dans un tropisme dictatorial. Ce règne de Sassou a montré le caractère farcique et inutile de la fonction présidentielle au Congo…
    Les faits empiriques et donc objectifs nous somment de changer le braquet institutionnel pour envisager une république intelligente basée sur la gouvernance autonome des entités régionales…..
    Cette fonction engendre l’idée d’appropriation des vies congolaises et celle de ses richesses nationales… Nous sommes punis par notre naïveté congénitale.

  6. Nimalou dit :

    Si l’ action d’ un président de la république au Congo n’est que s’enrichir et enrichir sa famille, sa clique, tuer, semer la terreur, se livrer aux génocides, il faut réellement tout faire que cette fonction ne soit plus de mise au Congo.
    Avec plus de 40 ans de pouvoir. la gouvernanance de la république du Congo avec Sassou Nguesso est en tout cas une véritable perte pour le peuple Congolais. Les
    rentrées en dévises pour le Congo n’ ont été si abondantes que pendant ses derniers 42 ans. Le génocidaire, ultra tribaliste et sa famille, sa clique n’ a ét’e que de rendre la vie commune des Congolais invible. Les Congolais sont à plus de 90 % devenus très pauvres, misérablkes. Les infractures du Congo sont en voie de disparition. Le CFCO, les hopitaux, les écoles, les salaires, les bourses, les pensions de retraite sont complètement menacés . Il manque sévérement des emplois au Congo. Le chomage est de plus en plus omni présent . La terreur règne en maitre et la police , làrmée milice de Sassou Nguesso s’illustrent en bandits en puissance qui confusquent les libertés individuelles, la quétude. La paix au Congo est un leure. Sassou Nguesso est sa famille, sa clique qui n’est là que pour détourner l’argent, se livrer aux biens mal acquis, à tuer, à massacrer doivent déguerpir sans plus attendre

  7. Val de Nantes dit :

    Cher frangin @Nimalou
    Je n’ai pas le talent de me vanter de ce que je n’ai pas dit . Je suis l’un des premiers sur ce site à signer l’arrêté de mort de cette fonction présidentielle au Congo Brazzaville.
    Pourquoi ?
    C’est que le développement du Congo ne nécessite en rien l’exercice de cette fonction.Seules les idées sont propices à l’émergence d’une nation assise sur l’usage exquis de la raison…
    La magie n’est pas dans l’homme congolais,mais dans ce qu’il pense du pays et notamment de son dynamisme économique…
    À nous de trouver toutes les formes idéales et idéelles de la bonne gouvernance de la « res publica »…
    Diviniser un congolais au sommet du Congo, c’est renoncer à la bonne vie .
    Sassou en est le sinistre exemple.
    Croyez -vous débusquer un président congolais parfait , qui ne songe pas à domestiquer le Congo ?..
    Regardez en face , Béton Fatshi n’est plus le divin d’hier , d’aucuns en viennent à vénérer Kabila , décrié hier …
    Ce sont les idées qui vont façonner le Congo,mises au service de son développement.
    C’est tout.!!.

  8. Val de Nantes dit :

    Une fois de plus , à moins que certains osent traiter ma lucidité critique par des institutions fantasques , inefficaces et introuvables ,qui altèreraient mon raisonnement , cette fonction présidentielle au Congo Brazzaville prouve l’incapacité notoire du peuple congolais à imaginer une alternative à celle ci pour envisager une république immanente c’est à dire celle où le souverain ou le peuple décide de son avenir….
    Chercher un chef idéal au Congo ,c’est comme chercher le père de Dieu.Vous n’en verrez jamais la tête …
    Dans l’immanence , c’est l’homme conduit par ses Idées qui se construit son quotidien .
    En gros,le congolais doit être l’homme prométhéen…

  9. Val de Nantes dit :

    De la mythologie prométhéenne ,Sartre a tiré son fameux titre de son ouvrage philosophique « : L’ existentialisme est un humanisme »..
    Les Congolais ,post Sassou ,doivent s’en inspirer pour trouver leur salut terrestre.
    Aucun Dieu , encore moins un congolais transcendant ne résoudra les diverses problématiques , dont certaines deviennent ancestrales .
    Si détenir une bonne partie de la richesse du Congo est un enjeu individuel et donc un objet de pensée pour chacun de nous ,alors autant revenir à l’état de nature théorisé par Hobbes , où chacun fait la guerre à chacun…
    La présidentialisation d’un régime au Congo Brazzaville est le pendant de l’éthique humaine ,car elle prive la population de l’élan vitaliste dans toutes ses dimensions , sociales, économiques et intellectuelles .Conséquences : anéantissement du conatus ou de la volonté de puissance…. Réduction drastique de l’espérance de vie et engendrement des nécroses ….
    D’où la nécessaire prise conscience de notre impensé institutionnel ,qui n’est que le reflet de la pensée colonialiste mal adapté aux réalités socio-politiques de notre pays…..
    Chers compatriotes,
    Désolé ,mais avec une assurance contenue ,de vous dire que les institutions du Congo procèdent du platonisme…
    Pourquoi ?
    D’abord qu’en dit Nietzsche ?.
    Le christianisme est un platonisme….car il puise ses dogmes chrétiens dans les Idées de platon ,tels que l’immortalité de l’âme et le ciel des idées , éternel et immuable etc . Ceci est totalement indémontrable car hors de l’expérience sensible.
    Alors pourquoi nos institutions procèdent du platonisme ?.
    Selon Nietzsche ,nos institutions sont des copies conformes des institutions françaises .De ce point de vue , elles ne cadrent pas avec les réalités sensibles congolaises .
    La pensée institutionnelle française représente le modèle de la pensée institutionnelle congolaise ..
    Cette pensée française gît dans le ciel des Idées à l’instar de la pensée platonicienne
    et la supposée pensée institutionnelle congolaise en est le reflet et donc inopérante pour la gestion efficiente des affaires politiques et économiques du Congo…
    Pour Nietzsche ,les congolais ont choisi de ne pas choisir en créant un nihilisme institutionnel ,qui leur promet la doctrine du salut céleste ,en confiant le bonheur terrestre à des présidents dictateurs.
    La vie congolaise est un déterminisme présidentiel avec tous les aléas existentiels
    qu’il appert ….
    C’est cette trajectoire tragique qu’a empruntée le Congo sous Sassou ,sans la moindre possibilité d’entrevoir une vie réglée au moyen des seuls efforts personnels.
    Dans le roman intitulé les fables des abeilles de Mandeville , l’auteur met un scènario
    qui se clôt par une curieuse leçon économique du genre « : l’économie transforme le fumier en or « …
    Je vous laisse la latitude de la découvrir par votre propre curiosité intellectuelle ,et vous vous en ferez votre propre idée.

  10. Val de Nantes dit :

    Lire ,, nevroses.

  11. Val de Nantes dit :

    Lire , l’auteur y met un scènario..

  12. Val de Nantes dit :

    Cette image parle à tous le congolais de notre incapacité institutionnelle à assumer la fonction présidentielle au Congo Brazzaville….
    La mort de cette distraction servicielle pour soi et pour famille est hautement souhaitée pour un congo revenu de l’Hadés…
    Pour ceux qui doutaient de l’échec de cette fonction importée d’ailleurs , cette image vous met en proie à une détresse existentielle car elle s’impose à vous comme une réalité objective et inbiffable de votre erreur morale et intellectuelle….
    Le réel de votre imposture s’incarne dans cette image représentant les bornes de la fonction présidentielle dont le seul but est la satisfaction inextinguible, immuable, immortelle des plaisirs des désirs des fous du pouvoir volé au souverain premier.
    Si la justice consiste à rendre à chacun son dû , vous auriez dû m’indemniser…

  13. Val de Nantes dit :

    Pensez -vous qu’un Massamba Débat se serait autorisé une telle folie dyonisiaque ?
    Croyez- vous à l’égalité des potentialités innées de gouvernance de la res publica ?.
    Car , pour Massamba Débat ,la chose publique relevait de la chose du public et donc du peuple.D’où l’utilisation optimale des deniers publics , comme le premier critère du respect envers soi-même et surtout envers le peuple congolais….
    Imaginons un seul instant que toutes les tribus s’offrent le sommet de l’Olympe,par accord institutionnel, êtes vous sûrs de changer l’image du Congo ?.
    Il est des vérités , sociologues et politiques,au Congo , qui ne sont plus du domaine métaphysique ,car les expériences politiques sensibles ont longtemps dévoilé les limites de l’intelligence politique de certaines tribus…
    Les valeurs ancestrales de certaines tribus au Congo sont -elles réellement en phase avec la gestion des affaires publiques du pays ??.
    On peut continuer à problèmatiser à l’infini ,si la vérité objective s’en trouve niée , récusée et réfutée pour des raisons d’égalitarisme ,ce dogme sociologue est une pure hérésie dont Démocrite en viendrait à en rire …
    D’ailleurs à cet effet ,il faudrait lire la parabole des talents , pour mieux en appréhender le sens …
    On se leurre , en voulant gommer d’un seul trait les différences inhérentes à nos gènes ou à nos prédispositions génétiques qui confirment l’inégalité naturelle pour certains êtres à être à la hauteur des tâches qui pourraient leur être confiées ..
    L’école n’est -elle pas le premier discriminant sociétal ?. C’est un fait social ,comme l’a théorisé Émile Durkheim….
    Pourquoi pas un pygmée président de la république ?. Si l’on se fie à la théorie égalitaire ..
    Quelle différence faites vous entre un pygmée et un Mbochi sous l’angle de la gestion du pouvoir ?…
    Pour moi ,les deux entités n’ont jamais achevé leur maturation civilisationnelle et les conséquences s’en ressentent dans cette approche de vivre ensemble régi par le respect des biens publics…. Voilà une vérité scientifique avec des variations sociologues et anthropologiques… prouvées par le grand Lévis Strauss…
    Il y a chez les mbochis un retard d’assimilation des valeurs universelles qui contrastent avec les valeurs intrinsèques dont ils sont porteurs …
    Un pygmée non éduqué ,en ferait autant que Sassou . C’est le problème culturel civilisé qui prescrit les normes sociales et sociétales qui déterminent une cohésion nationale ….
    Au travers de la gestion chaotique de Sassou ,nous assistons à ce que Hobbes affirmait  » une opposition de l’état de nature (sauvage) à la société civile ( évoluée)…
    Sassou renverse les valeurs de la sortie de l’indépendance pour ramener le Congo à la préhistoire….
    Ce déni socio – ethnico- intellectuel est le mal qui gangrène le bien être congolais…
    Est -ce qu’un espace restreint géographiquement n’est pas compatible à certains congolais dont les valeurs de la tribu sont un handicap dans la gestion de l’englobant ou globalité ?…
    La réponse à cette question reste logée dans la philosophie fédérale des pays Fédéraux ou la parcellisation du pouvoir est synonyme de havre de paix.
    Suivez- mon regard !!.

  14. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    @Val de Nantes
    « Un pygmée non éduqué »….ça n’existe pas.
    Cher Frangin, figurez que vous n’en trouverez pas chez les pygmées. Ni du côté de Ouesso ,ni du côté d’Impfondo ou de Betou. D’ailleurs, les bantous qui, comme moi, ont tissé avec eux des relations de connivence sont capables de bien nous en convaincre.
    A cela, une raison anthropologique de taille, esquissée par Claude Lévi-Strauss dans ses « Structures élémentaires de la parenté ». Il s’agit de ce principe universel, une loi, une institution, celui que représente l’interdit de l’inceste. Un principe observé chez les pygmées en tant que principe structurant de l’identité parentale et de la qualité des liens matrimoniaux et de filiation. Sénèque l’avait déjà évoqué relativement à une société grecque où tout le monde couche avec tout le monde, sans la moindre distinction. Ni de statut. Ni de rôle. Œdipe es-tu là?
    En somme, et pour avoir vécu un peu avec les pygmées, l’observation stricte de ce principe, et notamment l’obligation de trouver son conjoint ailleurs que dans son groupe familial ou dans son clan d’origine me fait dire qu’ils sont dans la civilisation, qu’ils sont passé du stade de la nature à celui de la culture. En cela, ils sont éduqués. Avec la raison comme clé d’observation et de compréhension du monde.
    A tel point qu’ils ne se posent même pas la question du pouvoir, tel qu’il est identifié à une ploutocratie et/ou à une autocratie. La société pygmée est une société « Sans Etat » (Pierre Clastres), réglée par l’absence d’une valeur fétichisée autour de laquelle on pourrait imaginer l’existence de luttes pour son appropriation ou sa confiscation privée.
    Depuis le temps qu’ils échangent avec les bantous, je ne suis pas sûr qu’ils aient modifié cette vision du monde.
    Là est la différence fondamentale avec les m’bochis, Me semble-t-il. Je regrette, encore et toujours de ne plus vivre parmi eux.

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