LE CRÉPUSCULE DU TYRAN D’OYO . Par Djess dia Moungouansi

Antoinette Sassou inquiète pour son mari Denis

« Parmi les bêtes sauvages, la plus à craindre est le tyran ».
Pierre-Claude-Victor BOISTE

 

Tant de massacres, de tortures, de disparitions et  de persécutions depuis la campagne du référendum de 2015 : qu’on est pris de vertige!. Le tyran d’Oyo  a définitivement perdu la tête, même si elle semble encore tenir sur ses épaules grâce à la férocité de la répression. Il devra bien céder.  Aucun tyran n’est éternel. Même l’histoire s’en débarrasse dès leur trépas.

Un camp de concentration de 4 millions de prisonniers réels ou potentiels.

La tyrannie installée au Congo  n’a rien de commun avec les régimes autoritaires arabes ni même avec les dictatures soviétiques d’antan (1). Nous sommes devant tout autre chose : un camp de concentration de 4 millions de prisonniers. Les images que nous renvoie « Téléfoufou »  sont irréelles. On croirait assister à un voyage dans le temps, sur une autre planète, à la découverte d’un laboratoire où un groupe humain se trouve enfermé et soumis à une immense expérience de conditionnement. Les frasques d’un Oko NGAKALA ne font même plus rire. Elles inspirent la pitié. Notre pays,  jadis terre des érudits qui éclairaient toute l’Afrique, est devenu un pandémonium qui propage ses miasmes pestilentiels à travers le continent noir.

L’organisation criminelle qui tient lieu de gouvernement, guidée par la logique d’effronterie, entretient la violence politique aux fins d’inspirer une peur qui jette l’effroi dans le cœur des citoyens. Une peur qui leur ôte la capacité, la possibilité et le courage de se mobiliser pour dénoncer les flagrantes violations des droits   démocratiques. En exhibant ses « prisonniers » au balcon de l’humanité comme des bêtes de somme, menottes aux poignets, Sassou  met en exergue ses muscles, se mettant de facto en porte-à-faux avec les règles  élémentaires du droit et de la bienséance. Il ne respecte qu’une  seule loi : la sienne, celle de la jungle. Celle  qui fait de Sassou le monarque absolu et  des membres de son clan,  des jouisseurs insouciants qui tuent et pillent en toute impunité.

Depuis l’assassinat de Marien NGOUABI, jusqu’aux massacres des jeunes compatriotes lors de la campagne contre le référendum, en passant  par les explosions du 4 mars 2012 et la disparition forcée de 353 de nos jeunes compatriotes de retour d’exil, après des garanties données par le vainqueur de la guerre civile himself; ces tricheurs et assassins de bas étages, sûrs de leur impunité, courent toujours. Le récent assassinat de Marcel TSOUROU et tous les crimes qui jalonnent leur vie politique, sont rentrés dans la catégorie des chefs d’œuvre, comme nous le rappelle si bien  Jean Richepin : « Un crime n’est véritablement un chef-d’œuvre que si l’auteur reste impuni. D’autre part, l’impunité n’est complète que si la justice condamne un faux coupable ».

Ces individus immoraux   écument les rues de Brazzaville, Pointe-Noire, Oyo ou Nkayi,  toujours prêts à frapper dès qu’un  congolais lambda dénonce leurs turpitudes, c’est le cas récemment avec les élèves du Lycée Victor Augagneur. Le passé putschiste et criminel du chef de gang  Sassou est sans équivoque. Il ne fait désormais aucun doute,  les vaillants officiers tels KIMBOUALA Nkaya, Ange DIAWARA,  KIKADIDI et bien d’autres officiers, plus patriotes et plus doués que lui furent  assassinés de loin ou de près par ce tueur-né.

Une impunité portée sur les fonts baptismaux

Notre pays baigne dans l’impunité totale à tous les niveaux, encadrée par un homme qui ne se reconnaît plus en  dehors des délices du pouvoir. Mais faut-il au demeurant s’en étonner ? L’article 96 de sa constitution de novembre 2015, grave dans le marbre son immunité. Cet homme est même prêt à tout et contre tout, pour demeurer au pouvoir ad vitam aeternam. Quand un homme est arrivé à ce stade, enivré par la longue période d’abondantes recettes pétrolières, il perd complètement la raison, et est donc capable de mettre tout bonnement notre  pays dans une insécurité permanente, rien que pour garder le pouvoir, la tragédie de « la guerre du Pool »  en  est la parfaite illustration. La violence physique, l’allié de ce pouvoir,  remplace celle symbolique dont Pierre Bour­dieu nous enseigne qu’elle irradie insidieusement les citoyens en les engluant dans un processus de socialisation et de structuration dont ils sont inconscients. Et peut-être jusqu’à la servitude volontaire de La Boétie. C’est la plus dangereuse des violences, car elle institue un déni de  personnalité et influence subrepticement le citoyen dans son choix. C’est une violence douce, invisible et masquée. Elle est méconnue comme étant une violence, car elle est choisie autant que subie. Les officines de ce pouvoir et leurs communicants consciemment ou inconsciemment se basent sur les travaux de Thiakoutine et de Pavlov pour agir, à l’insu du citoyen, sur son choix.

Le satrape d’Oyo a vampirisé toutes les institutions qui auraient pu supporter les deux piliers de l’Etat que sont la démocratie et la République. Elles sont devenues toutes,  les leviers sur lesquels il s’appuie pour martyriser le peuple et assouvir ses fantasmes monarchiques. Alors que le Trésor public est à sa merci pour s’adonner aux géantes campagnes de corruption du  marigot politique dont il a le secret( rencontre mafieuse de Ouesso);  la justice arbitraire quant à elle, ambitionne  d’anéantir les dernières velléités de résistance avec son   chef d’inculpation bateau, teinté de  ridicule «  d’atteinte à la sureté de l’Etat ».

Le point d’orgue de la  cannibalisation des institutions par le tyran d’Oyo  a été atteint lors de la levée de l’immunité parlementaire du député de Lékana, OKOMBI SALISSA.  Sous les objurgations  du « truand déguisé en homme politique » (2), toute honte bue, les pseudos députés ont tout bonnement craché sur leur mandat en piétinant leur amour propre. On a vu comment,  insidieusement, l’instrumentalisation des institutions a  installé à tout le moins, l’obscurantisme. Contre toute attente, seuls les députés de l’UPADS, d’habitude prompts à accompagner leur Premier Secrétaire TSATY Mabiala et son bureau dans sa compromission  avec Sassou, ont pu  braver la volonté du tyran.

Le témoignage de l’histoire nous édifie qu’il suffit d’un clan malveillant pour s’accaparer le sommet et terroriser la base, par une chaîne de dominations et de lâchetés successives. Mais aussi d’une minorité, courageuse, pour défaire la pyramide et même la renverser. C’est à la fois tragique et réconfortant. Surtout stimulant pour nous autres, résistants congolais.

La lame de fond d’une rue vociférante, conjuguée à un contexte économique désastreux(3), finiront par sonner le glas de ce système rigide, impopulaire. C’est le crépuscule du dictateur d’Oyo. La nuit a trop duré,  le jour doit se  lever et les résistants congolais, où qu’ils soient, doivent s’atteler à  chasser le voile noir qui couvre notre pays et installer un souffle nouveau.  Se cantonner à   l’embellissement de cette dictature,  s’apparenterait à appliquer un cautère sur une jambe de bois. Seule une  réelle volonté populaire, brisant tout sur son passage,  installerait des institutions capables de protéger le citoyen congolais lambda contre l’impunité et l’arbitraire qui font depuis belle lurette rage chez nous. La place du Congo au concert des nations est à ce prix.

 

Djess dia Moungouansi

 

  • Une gouvernance par la terreur et le mépris des droits humains «  Rapport de l’OCDH du 3 Mars 2017 »

http://blog.ocdh.org/

 

  • Lire notamment « L’AFFAIRE NTSOUROU, UNE PARFAITE ET AUTHENTIQUE AFFAIRE DE TRUANDS AU CŒUR DE L’ÉTAT ! » Par Bankounda Mpélé 

https://congo-liberty.org/?p=17731

 

  • Mission du Fonds monétaire International du 20 février au 8 Mars 2017

https://www.imf.org/fr/News/Articles/2017/03/09/PR1779-Republic-of-Congo-IMF-Staff-Finalizes-2017-Article-IV-Consultation

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6 réponses à LE CRÉPUSCULE DU TYRAN D’OYO . Par Djess dia Moungouansi

  1. Ya Ngandou dit :

    Une fois de plus, Djess vient nous éclairer par l’interemediare de sa superbe plume . Oui, Sassou est le fossoyeur de notre pays et le crépuscule inéluctable est en marche. Personne ne l’arrêtera.

  2. Mokengeli dit :

    – SNPC
    – ECAIR
    – FAC (Forces Armées des Cobras)
    – DIRECTIONS DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE
    – PORT AUTONOME DE POINTE-NOIRE
    – GUOT (Guichet Autonome des Opérations Transfrontalières)…
    POUBELLES TRIBALES, VOUS PUEZ GRAVE LE MBOCHI !!!

  3. David Londi dit :

    En effet aucun système ne peut durer éternellement sous une tension permanente sans rompre. Le système Sassou porte en lui les germes de sa propre destruction. L’instauration du tribalisme, érigé en système de gouvernement, commence a s’essouffler au bout de plus de 40 ans. Ce monstre a déjà mangé un de ses createurs (Marien Ngouabi), commence à diversifier son régime alimentaire qui, jusque-là n’était composé que des enfants du sud, intègre dans ses mets des proies originaires de la partie septentrionale du pays.

    Cette gloutonnerie commence à entailler des croupières à l’union sacrée des enfants du nord dont il se vantait être le garant et le protecteur. Il commence à hanter les nuits de son père nourricier. Comme en 1977, d’autres pères potentiels piaffent d’impatience pour le mettre sous leur contrôle. Ce monstre finira par céder aux attentions de ces jeunes assoiffés de pouvoir tapis dans l’ombre. Sassou se retrouvera dans la situation de son illustre prédécesseur.

    Le monstre finira par le mettre à son menu. Ce premier pilier d’instrumentalisation du tribalisme, cette ère d’un patronage doublé d’un népotisme éhonté qui a généralisé l’incompétence dans tous les domaines stratégiques du pays, finira par céder. En effet les populations du nord comme celles du sud commencent par se rendre compte que les réalités économiques, sociales et intellectuelles sont les mêmes.

    Or, dans un système reposant sur un trépied, il suffit que l’un des pieds cède pour le faire s »écrouler. Les 2 autres piliers sont la corruption des opposants et des corps constitués et de la communauté internationale. Effectivement les citoyens congolais sont des prisons de la peur mais chacun d’eux a les clefs pour en sortir attachées à la ceinture. Notre mobilisation doit consister à leur en faire prendre conscience. Le « deus ex machina » sortira du peuple.

  4. Anonyme dit :

    Djess, la plume acerbe est de retour, moi qui croyait qu’il avait eu sa part de nguri et s’était tu, la bouche pleine, l’argent n’aimant pas le bruit. Ah! je m’étais trompé, ouf le plumutif s’était retiré pour porter l’estocade à la bande du tyran de mpila. Ouf ! Djess me rassure, je respire, bonne continuation !

  5. REGARDE LE CONGO TON PAYS dit :

    Quand un peuple sait se qu’il veut, veuillez contempler la force de l’asie, et ils ont bien eu gain de cause.
    youtube.com/watch?v=qF-KSf9XQ5Q

    le noire reste le noire, on attend la nomination des deputes par le criminel infatigable, sassou le plus grand criminel que l’Afrique n’a jamais connu

  6. M dit :

    Sassou-Nguesso est un vrai prédateur. Sassou Nguesso et sa clique sont des véritables terroristes,Ce président auto proclamé qui est incaple de gagner une seule élection est le danger, l’ennemi permanent du Congo et de la sous région. Le régime assassin, génocidaire Sassou Nguesso et ses relais médiatiques internationaux (RFI, France 24, Jeune Afrique, Africa 24…), le gouvernement de la France vont tout pour banaliser le hold-up électoral, les crimes contre l’humanité commis depuis près de 40 ans par Sassou Nguesso et clique qui sont des vrais terroristes.
    https://www.youtube.com/watch?v=4fBYt84skOo
    Ou les „médias au service de la Françafrique et de la communauté internationale corrompue ferment les yeux sur le terrorisme d’état, au pire ils poussent même Sassou-Nguesso à faire ce passage en force qui leur facilitent la tâche et correspondent à leurs objectifs: extermination des populations locales Bakongo du Congo-Brazzaville et mettre la main sur le coltan dans le département du Pool.“
    http://www.sukissa.co.uk/?p=21093
    La complicité du gouvernement de la France; pays des droits de l’homme, conduit par Hollande qui donné le feux vert au grand criminel, génocidaire, à l’ Hitler des temps modernes n’est plus une simple speculation.La France soutient le grand criminel Sassou Nguesso qu’il a ramené au pouvoir sous le gouvenement de Chirac. Le gouvernement de la France n’a t’il pas osé à faire plaisir à Denis Sassou-Nguesso, et à Idriss Déby Itno en gelant les avoirs de trois opposants tchadiens et congolais? La complicité du gouvernement de la France est mainte fois ouvertement démontrée après le hold-up électoral de Sassou Nguesso reconnu par le monde entier,osé accepté l’ambassadeur du gouvernement illégitime, illégal de la République du Congo, une gouvernance par la terreur et le mépris des droits humains
    http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/politique/3568-2017-02-28-20-23-13.html
    Sassou Nguesso et tous dirigeants autoproclamés ont choisi d’organiser pour la 2eme fois le génocide des population du Pool et“ méthodiquement par l’élimination des personnes gênantes et en s’octroyant toutes les filières d’entrés d’argent du pays.“
    https://www.youtube.com/watch?v=Tt4rkpY4WtI
    « Jusqu’à quand allons nous rester les bras croisés, à observer ces meurtres en série de la folie d’un homme et son clan pour, qui le pouvoir est un bien familial? Il y a urgence, sinon nous allons tous disparaître.(la voix du Peuple)
    „Chaque Congolais doit faire entendre sa voix, en refusant la résignation. Parce qu’un autre Congo est possible. Parce que Sassou-Nguesso n’est pas invisible, et la victoire pour une vie meilleure est encore possible.“Jusqu’à quand allons nous rester les bras croisés, à observer ces meurtres en série de la folie d’un homme et son clan pour, qui le pouvoir est un bien familial? Il y a urgence, sinon nous allons tous disparaître.(la voix du Peuple ».

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