Le Congo après Sassou 6/6 SINGA PALATA, la tribu universelle, creuset de la reconstruction nationale par la transtribalité

Après une série de réflexions tout au long de l’année 2021, voici venue l’heure de conclure cette grande aventure introspective et prospective intitulée : Le Congo après Sassou. Ce terme de la réflexion coïncidera avec le début d’une ambition plus grande : l’action économique et sociale à travers un mouvement transtribal dénommé SINGA PALATA.

Il nous a été souvent reproché, à tort ou à raison, de privilégier l’action politique au détriment de l’économie et du social. J’ai eu à plusieurs reprises l’occasion de souligner cette anomalie hypothéquant le travail de notre élite et de toutes les forces vives du pays.

Au Congo, le tout-politique est une tragédie qui ne laisse aucune place à l’histoire, à la culture, la science, l’ingénierie, sans parler de l’économie et du social. Tous les autres secteurs de la vie de la nation sont éclipsés par l’omniprésence et la totipotence de la politique. Étrange paradoxe dans un pays où une grande partie de l’élite a été nourrie aux mamelles du marxisme-léninisme.

Les classiques du marxisme sont pourtant d’une clarté éblouissante à ce sujet : c’est l’infrastructure (les moyens de production) qui détermine la superstructure (le mode de distribution) et donc la politique, qui gère la société. En un mot, en économie politique, le rôle de l’économie est primordial et fondamental. Marx et surtout Lénine ont certes noté qu’à certaines périodes précises de l’histoire d’une société, la politique (souvent très volontariste) pouvait prendre le dessus sur l’économie, mais ces périodes étaient courtes et s’achevaient inévitablement par le rétablissement de l’orthodoxie historique avec la primauté de l’économie sur la politique. Ce qui correspond à l’ordre naturel des choses : On ne peut distribuer (équitablement ou pas) que ce que l’on a produit. L’oubli de cette évidence a conduit à l’effondrement des sociétés et des civilisations.

Au Congo, pays de la révolution endémique et du complot permanent depuis août 1963, la politique règne de façon absolue et caricaturale sur l’ensemble de la société. Tout le pays est bloqué dans une impasse sans espoir d’en sortir un jour. Et comme si cette prédominance de la politique ne suffisait pas, la dérive éthnique est venue exacerber la situation. Chaque tribu ou groupe de tribus ne rêve que d’une chose : accéder au pouvoir politique et s’en servir pour s’approprier et monopoliser l’essentiel des ressources du pays. Ce processus vicieux aboutit inexorablement à l’exclusion de pans entiers des forces vives de l’activité économique nationale. C’est comme si l’on coupait systématiquement l’essentiel des branches d’un arbre, n’en laissant qu’une seule et s’étonner que l’arbre se meurt.  Il devient presque horrible de constater que pour devenir opérateur économique ou accéder à une fonction régalienne au Congo, il faut être né dans l’unique ‘’bonne’’ tribu ou dans l’unique ‘’bon’’ clan.

Faut-il alors s’étonner de constater que cette dérive engendre à son tour d’énormes frustrations de la part de ceux qui se sentent exclus ? Faut-il surtout s’étonner que même en très hauts lieux, la question de l’avenir des Mbochis soit ouvertement posée ? En effet, les Mbochis (même s’ils sont de plus en plus divisés à mesure que le clan, puis la famille deviennent les vrais détenteurs décomplexés du pouvoir politique et donc économique) sont aujourd’hui stigmatisés.

Ce constat accablant ne doit pas occulter le fait que dans la configuration actuelle du pays, quelles que soient ses origines, l’homme à la tête de l’Etat est automatiquement assimilé, même à son corps défendant, à un simple distributeur de prébendes réservées en priorité aux membres de sa tribu et à quelques affidés vassalisés venant d’autres tribus. Pour paraphraser des paroles prêtées à Sassou dans une vidéo devenue virale, “le pouvoir est un gibier qu’on attrape dans la nasse à Brazzaville et qu’on ramène au village pour le partager entre membres de la famille’’. Inutile de croire que cette attitude est l’apanage de Sassou et des Mbochis. Youlou, le premier président de la république était perçu (déjà !) comme le président des Laris. A la fin catastrophique de son pouvoir, il dira à ses collaborateurs en lari (comme pour les prévenir de l’avoir lâché), sa désormais célèbre phrase : ‘’Tchimfumu ni tchaou tchi tchi ta piatuka’’. Traduction : le pouvoir est en train de nous glisser d’entre les mains. Les laris accuseront Massambat-Débat d’avoir usurpé leur pouvoir au profit des Kongos de Boko. Ngouabi, malgré ses efforts d’ouverture nationale, puis Yhombi, sont tous deux encore à ce jour, perçus comme des présidents de Nordistes et surtout des Kouyous. Le règne de Lissouba est associé à l’hégémonie Nibolek, groupes de tribus au sein desquelles les Bembés étaient considérés comme les vrais détenteurs arrogants du pouvoir. Le cas de Sassou est emblématique car en près de 40 ans, il a parcouru toutes les phases de la dérive : du pouvoir nordiste au pouvoir familial en passant par le pouvoir de la Cuvette, d’Oyo, du clan.

La pensée précède l’action

Le tableau ci-dessus est un effort intellectuel que je fais pour cerner l’impact négatif de la tribu sur le développement de notre société. Inutile de souligner qu’il s’agit d’un regard subjectif et perfectible et qui n’engage que moi. De nombreux compatriotes avant moi se sont livrés à cet exercice périlleux avec plus ou moins de succès. D’autres s’y attèleront plus tard avec, je l’espère beaucoup plus de succès que ma génération. Une chose au moins est sûre, le diagnostic est incontestable : de 1960 à ce jour, nous avons tous lamentablement échoué à bâtir ensemble un état démocratique et une nation moderne, malgré tout le potentiel à notre disposition. Dans cet échec, le rôle de notre attachement conscient ou inconscient, viscéral ou insidieux à la tribu est patent. La question logique et léniniste qui s’impose est la suivante : Que faire ?

Le temps de l’action

Le meilleur diagnostic du monde ne sert absolument à rien tant qu’il n’ouvre pas la voie à un traitement approprié et efficace. Le Congo, otage de la gestion tribale par notre aveuglément collectif, est un organisme gravement malade. Par le passé, nous avons essayé sans succès de nombreuses cures. Il s’agit notamment du multipartisme post-colonial, du parti unique MNR, du parti unique PCT, multipartisme post conférence nationale avec des partis tribaux tels que l’UPADS (Niari, Bouenza, Lékoumou), MCDDI (Pool), RDD (Cuvette), RDPS (Kouilou), UDR (Pool)  etc. Le constat est accablant : un vrai recul par rapport à 1960, année de notre indépendance où deux partis à caractère plus ou moins national se partageaient l’échiquier politique : UDDIA de Youlou et le MSA d’Opango.

Et s’il fallait réinventer la tribu pour s’en affranchir ?

Il est facile de s’asseoir sur les gradins confortables de la critique et de théoriser sur les raisons de notre échec collectif. Il est beaucoup plus difficile de descendre dans le marigot social congolais, de l’assécher et de bâtir un édifice pour la postérité. Par ce travail essentiellement pratique et que d’aucuns jugeront outrageusement ambitieux ou naïf, avec tous les compatriotes épris de justice et rempli de bonne volonté, SINGA PALATA souhaite sortir des sentiers battus et propose un nouveau paradigme : la transtribalité.

Comme dans “Au-delà du bien et du mal’’ nietzschéen qui pose le problème de la religion et de la morale, j’appelle à transcender la tribu sans forcément s’en débarrasser. Mais à la différence de Nietzsche, je ne crois pas en l’existence des ratés, d’estropiés, d’esquintés de la vie dont on pourrait se débarrasser sans état d’âme par pur eugénisme. Je crois encore moins en l’existence de bonnes et mauvaises tribus, des tribus de maîtres et des tribus d’esclaves. La transtribalité est l’effort intellectuel qui consiste à sortir de la prison mentale tribale afin d’ouvrir l’horizon national. La transtribalité est en cela, non une fin en soi, mais une étape intermédiaire, une marche sur la longue échelle conduisant à la nation. La transtribalité est surtout un raccourci qui, sans nier les tribus actuelles, permet d’en transcender les limites étouffantes. La transtribalité est la chenille qui deviendra un jour papillon.

Dans le tableau synoptique ci-dessous, vous trouverez les grandes lignes d’un projet qui se veut résolument ambitieux. Il est axé sur l’ingénierie sociale, la construction consciente et patiente d’une communauté de destin, de pensées et d’actions en faveur du bien-être collectif. Après cette déclaration d’intention, un programme sera établi et un calendrier fixé pour la réalisation de ce vaste projet. Soyons nombreux à oser un Congo réconcilié et réuni au-delà de nos divergences qui ne sont que l’expression mal comprise de notre riche diversité.

La liste est ouverte d’emblée et sans exclusive, à tous ceux qui voudront parrainer (en qualité de membres d’honneur) ce projet ou tout simplement contribuer d’une façon ou d’une autre à sa réalisation. Soyons des milliers à entamer cette longue marche vers l’inclusion la plus totale.

Toutes les propositions et critiques sont les bienvenues à l’adresse suivante :

Pascal MALANDA

Le Congo Eternel

[email protected]

SINGA PALATA

Fiche de présentation

La tribu universelle SINGA PALATA est un projet dont l’ambition est d’affirmer l’identité cosmique de l’être humain tout en valorisant son ancrage local. La démarche souligne le caractère cosmolocal de l’action consciente et inclusive.

SINGA PALATA signifie collier de perles en kituba et lingala, deux langues parlées au Congo-Brazzaville. Le nom a été choisi intentionnellement parce qu’il symbolise l’union par le collier et la noblesse des aspirations par les perles. Se prononçant presque de la même façon dans les deux langues, il vise à transcender les clivages identitaires et linguistiques. Par sa sonorité, SINGA PALATA est une ouverture à tous les humains et revendique ainsi sa dimension planétaire.

Le collier de perles est une représentation du cosmos. Il nous invite à tourner nos regards vers notre monde intérieur afin que, ayant retrouvé l’harmonie en soi, nous puissions entamer le grand voyage vers le reste de l’univers pour essayer de comprendre le sens et la place de notre existence dans l’immensité de l’univers.

SINGA PALATA est surtout une communauté de destin, de pensées et d’actions responsables. L’adhésion se fait en toute liberté et en toute conscience. La condition fondamentale est l’acceptation des principes de base qui sont l’inclusion et la transparence. Sans nier ses origines, l’adhérent s’engage à œuvrer en faveur d’un espace social de partage et de transcendance, où l’humain et l’humanisme sont au cœur de toute action.

Pascal MALANDA

Le Congo Eternel

[email protected]

Diffusé le 13 février 2022, par www.congo-liberty.com

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10 réponses à Le Congo après Sassou 6/6 SINGA PALATA, la tribu universelle, creuset de la reconstruction nationale par la transtribalité

  1. le fils du pays dit :

    @Mr Malanda.Mes meilleurs vœux pour le nouvel an.
    Je tiens juste à dire que le système mafieux en mode de gouvernance au Congo ressemble un cancer avec métatarses.Donc l’après Sassou Denis risque d’être comme un accouchement douloureux si les Congolais ne prenaient pas garde.

  2. Cher le fils du pays,

    Tous mes voeux les meilleurs pour que 2022 vous apporte un épanouissement total.

    L’après-Sassou est un défi. Mon souhait est que nous puissions le relever ensemble sans exclusion.
    Je serai honoré de vous compter parmi les premiers membres de SINGA PALATA. Vous avez mon adresse.
    Passons ensemble de la critique à l’action collective dans l’intérêt du pays.
    Bien de bonnes choses à vous

  3. Val de Nantes dit :

    Meilleurs vœux .@Malanda ,mon. Frérot potalien.

    C’est l’arlesienne dont on attend toujours le début de sa réalisation…Le pouvoir présidentiel , la tribu ,les biens publics , voilà la trinité laïque à laquelle nous font habituer ces véreux politiciens congolais ….Ces trois instances ne font qu’une ,tant les institutions ,dont elles dérivent ,constituent un socle de désintégration de la nation congolaise .
    C’est la tribu -Etat qui fait force de lois et qui privatise les biens publics au nom d’une supposée tribu du pouvoir pour le pouvoir…
    Marx aurait dit  » la propriété des moyens de production « . pour le cas du Congo « la propriété des biens publics « .
    Mais le revers de cette médaille , c’est que l’histoire humaine est déterminée par la lutte des classes, c’est à dire l’exigence sociale..
    Les forces de production ( le peuple ) dans ce rapport de production , qui lui est défavorable ,va immanquablement réclamer sa juste part …ou rétribution .
    Bref , voilà réunis les ingrédients d’une possible révolution congolaise à l’instar de la révolution française si l’on n’y prend garde ….
    Je rappelle aussi que l’une des revendications de la révolution française fut la juste répartition des pouvoirs entre Paris et les régions , notamment ,Bordeaux ..
    C’était la genèse d’un fédéralisme français dont les ressorts se traduisent par plus de transfert de compétences économiques , politiques et sociales vers les régions…

    Le Congo : client des révolutions renouvelables .:

    L’avenir du Congo ,au vu de ce tableau synoptique , s’écrira sur une chaîne de révolutions politiques avant qu’elles deviennent sociales et donc économiques. ..

    La misère précède la pensée .:

    Ce sont des dynamiques sociales qui déterminent l’histoire humaine et non comme pensait Hegel « la conscience humaine »…
    La tribu ,en tant facteur sociologue ,ne saurait constituer un boulet économique ,car c’est chercher sa propre mort .

    L’opuim du peuple ,au sens Nietzschien .:

    C’est Nietzsche qui parle de « l’arrière Monde » ( monde métaphysique ) pour les croyants désespérés
    ici , c’est le peuple congolais qui est sacrifié sur l’autel de la tribu -Etat dont la puissance vient de la désacralisation ,de la chosification , et du pillage de la richesse nationale…..
    Il nous faut repenser notre paradigme institutionnel qui mettrait uni distance morale et intellectuelle vis à vis des tribus qui sont plus des identités sociales que des déterminismes politiques et économiques ..

    La parade juridique du pauvre .:

    Au travers de la volonté de puissance théorisée par Neitszche ,on y voit une stratégie des faibles consistant à annihiler la puissance du plus fort au moyen du droit pour en limiter les abus…
    La solution à la tribalisation du pouvoir politique , c’est la disparition de la fonction présidentielle au profit d’une alternative beaucoup plus consensuelle et équilibrée où les tribus , facteurs économiques joueront le rôle socio économique dans leurs terroirs respectifs..qu’un Léviathan exaltant l’etnicisme ,un fait social,dont Durkheim attribue les causes à l’inachèvement mental .
    Retisser les liens distendus d’une nation suppose une dose de réflexion disruptive .
    Votre transtribalité est soluble dans le fédéralisme où la puissance de l’économie l’emporte sur des passions tristes attisees par des politiciens sans vision pour le Congo.

  4. Même pas honte. On connait vos méthodes. Sassou et ses ouailles croient tout régler par la corruption. Ainsi donc ils offrirent de l’argent à Jean Marie Mokoko et à André Okombi Salissa. Échec et mât. Ces derniers refusèrent.
    Tentatives de corruption Roland Levy Nitou par Rodolphe Adada, Antoinette Sassou, Jean jacques Bouya, Hugues Ngouélondélé. Nitou déclina les différentes offres.
    Non, Il ya encore des Congolais pour qui les convictions ne se monnaient pas.
    Les administrateurs de votre page adorée Basango ont également été approchés par les envoyés de ce régime criminel. Le deal: fermer la page contre de l’argent ou un strapontin dans un ministère au Sassouland. Et puis quoi encore? Ils ont fait choux blanc. Ainsi, nous leur avons clairement fait savoir que nous ne sommes pas des gros couillons qui mangeaient de ce pain là. Non, nos convictions ne sont pas à vendre au plus offrant. Non , nous ne renoncerons jamais.
    La corruption et l’achat des conscience. Non, tout le monde ne s’appelle pas Tsatsy Mabiala ou Mpouélé ( Il en a payé le prix mais paix à son âme)

    STOP SUJETS TABOUS A L’APPROCHE DU CRIMINEL SASSOU DENIS CAPTURÉ A OYO OU A MPILA ET EN PRISON: https://www.youtube.com/watch?v=Q696oCQTlpM

  5. Val de Nantes dit :

    À quoi ça sert de prendre de l’argent sale ,si les conditions de vie demeurent exécrables et donc invivables? ..
    Depuis quand une jouissance de l’argent public volé reste la norme sociale ?
    Se prendre pour Dionysos sur les deniers publics soutirés du trésor public devrait ressembler à un supplice de Tantale .,car nul ne peut en jouir sans subir les foudres colériques de la nouvelle génération numérique . Ceci dévient la règle ,il en va de l’avenir du Congo.
    Nous ne céderons qu’à la lumière de la réponse positive à notre engagement patriotique .
    40 ans de pouvoir nous semble un problème pathologique , d’où notre détermination à aller jusqu’au de ce combat pacifique mais nuisible à la santé mentale de ceux qui ont privatisé le Congo…
    Nos parents sont entrain de mourir avec l’impossibilité pour. nous de les assister . Cette posture d’indignation collective mérite une bonne bataille …
    L’argent , c’est peut-être le maître du monde , n’est pas à lui seul ,le faiseur des rois.
    Qu’ils ne viennent pas à Cologne me proposer des millions ,car ça serait un coup d’épée dans l’Alima .
    Conclusion :Sassou doit partir du pouvoir …

  6. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    @M. Malanda. Bonjour et mes voeux les meilleurs, pour vous-même et pour votre famille.
    J’attendais, pour ma part votre dernière livraison, celle relative à l’action et à votre projet de transtribalité, comme dépassement de la tribu et de l’ethnie dont l’horizon conceptuel et politique relève du racisme: véritable bras idéologique et fasciste-totalitaire- d’une bureaucratie civile et militaire qui a fait de la raison et du penser de notre réalité sociale, l’instrument d’une essentialisation culturelle de l’ordre naturel, celui du « sang » défini désormais-à l’instar du monde darwinien- comme une valeur cardinale de stigmatisation et de différenciation sociales. Tout se passe comme si nous devenions des être anhistoriques, dépourvus d’une once de citoyenneté, et apatrides. « Et s’ils pouvaient rester là-bas, ça nous arrangerait bien. Surtout que nous sommes blindés ». Cynisme. Le comble étant, la création d’un cercle VIP, à la morgue de Brazzaville. Comme si au PCT, on entendait bien inscrire le projet marxiste-léniniste, puis social-démocrate, dans une continuité différentialiste de cette volonté de puissance, de « gens blindés ». Même devant la mort. Misère de la civilisation.
    Ce en quoi vous avez raison de convoquer Nietzsche, en tant que critique avisé d’une puissance de femmes et d’hommes construite sur la morale, non pas du « Tout pour le peuple, Rien que pour le peuple », mais sur cette morale qui fait du peuple une bande de « maladifs, i.e. des mal-nés, des mal-venus, des hommes brisés de naissance, la bave de justice à la bouche(……), tous ces hommes du ressentiment permanent, des jaloux, ces hommes physiologiquement disgraciés et tarés….. ».Sinon, ratés.
    En somme, puisque les « puissants » ont eux-aussi droit au bonheur, il faut les « protéger » sur les bases armées et ethno-tribales et en « finir » avec les pauvres. Ces ratés-jeunes-, vilipendés tout récemment par Alain Akouala.
    Cette raison cynique reste la clef de compréhension de toutes les déflagrations économiques et sociales au long cours depuis 1968, et pour lesquelles la transtribalité apparaît comme une exigence, politique et idéologique, salutaire.
    A me demander et à vous demander une clarification utile, au regard des différents projets issus des travaux des Assises Nationales, de ceux de M. Mingwa et M. Londi, par exemple. Et comment votre projet s’inscrit-il parmi tous ceux qui existent déjà? Désolé pour ceux que je n’ai pas cité ici.
    Je redoute le trop plein. Je redoute un éparpillement des forces et des capacités d’action.
    Votre contribution, inestimable, est la bien venue. Avec ces réserves. Mieux, ces interrogations.
    Merci à vous.

  7. Val de Nantes dit :

    Pour la route : la tranquillité des politiens du Congo dépendra de leur sortie du pouvoir …
    Rien ne vient de rien , tout à une cause ..
    Les critiques acerbes contre le pouvoir est le résultat d’un ras le bol des dysfonctionnements graves au sommet de l’État mettant en danger et l’unité nationale et l’existence physique du Congo .
    Aux politiciens congolais d’en tirer toutes les conséquences fâcheuses y relatives …
    Le Congo est devenu un « open bar » où la facilité financière porte la marque d’une famille ..C’en est trop !.
    Vous devez partir du pouvoir !!.

  8. Samba dia Moupata dit :

    Cher Malanda , certes ton papier est bienveillant ! Mais moi je vais déroger à la bienséance . A pointe -Noire territoire Kongo le trio Olessongo Ondaye , Okiba et Elie Atipo Etou accentuent les rafles et assassinats contre les fils Kongo . Nous déplorons encore pour la énième fois le décès d’un jeune Mabiala Grace mort assassiné pour avoir critiquer Sassou Dénis . Le jeune habitait Mpaka 8 . L’assassin s’appelle Lekoundzou Alverol un milicien Mbochi .

  9. Val de Nantes dit :

    Il faudrait dessassoufier pour espèrer percevoir une lueur de joie …Le système politique clanique qui régit la société congolaise est mortel ,car il ne résout en rien les exigences sociales , sociétales et économiques auxquelles le Congo fait face..
    La présence continue de Sassou à la tête du pays plombe le moral des congolais qui ont l’impression de ne plus vivre et attendraient un messie à l’instar des juifs .
    Vivre au Congo ,c’est vivre en apnée où la respiration ne tient qu’à un souffre ,car on peut passer de vie à trépas à chaque instant …
    Le Congo doit se libérer de Sassou pour renouer avec son lustre d’antan…
    40 ans de pouvoir et donc d’abonnement au trésor public devient insupportable pour les finances publiques congolaises .
    Descartes disait que chacun de nous disposait du bon sens , mais c’est l’usage qui en était fait qui posait problème . D’où notre souci patriotique de proposer à Sassou de faire ses valises politiques ,ce dont le Congo lui saurait gré ..
    J’en appelle à la sagesse stoïcienne de tous politiciens congolais ,car être hors de pouvoir n’est pas
    synonyme de fin de vie .
    On a vu Kabila entreprendre des études au point de passer un doctorat en relations internationales d’ici à trois ans , après qu’il ait obtenu son diplôme de Master.
    Tout comme l’ancien président nigérian ,Obasanjo , qui avait soutenu son doctorat à l’âge de 80 ans.
    Ce sont des attitudes de sagesse qui les honorent ,et je voudrais que nos politiciens ,fascinés par l’appât de l’argent facile , en prennent le chemin ….
    Le pouvoir a toujours préexisté à l’homme et ce dernier peut vivre indépendamment de lui ..
    Exemple :
    Quand vous passez à trépas ,le pouvoir vous survit , telle l’âme qui est immortelle et immatérielle , qui se détache du corps en cas de mort ,pour se réincarner dans un corps , c’est ce qu’on appelle la métempsycose ,selon Pythagore…ou selon la doctrine orphique de l’âme ..
    En résumé ,le pouvoir politique est plus une illusion matérielle qu’un devoir patriotique… parceque ce dernier s’exerce par conviction. patriotique …

  10. VAL de NANTES dit :

    Que SASSOU et son clan rendent service au CONGO ,EN QUITTANT LE POUVOIR ….LE CONGO n’est pas un objet de jouissance matérielle ,mais un groupe d ‘individus qui , par le jeu du hasard géographique, a choisi de vivre en harmonie ,le temps d’une vie terrestre .
    On y progresse par mérite et non par héritage .
    MERCI .

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