Le Congo après Sassou 3/6 : La complexe, paradoxale et mystérieuse relation entre Sassou et Kiki

Pascal MALANDA

Dans ma réflexion précédente, j’ai évoqué le rôle que le PCT pouvait jouer pour initier un après-Sassou apaisé. Le strict respect d’un fragile ordre constitutionnel pouvait servir de base à une transition inclusive et réparatrice. Les fondamentaux démocratiques et la bonne gouvernance seraient ainsi progressivement restaurés dans un vaste processus de refondation et d’ouverture.

Cependant, force est de constater que la réalité semble nous imposer au fil du temps, des alternatives potentiellement explosives.

La succession dynastique

Parmi les scenarii de succession envisagés, un semble particulièrement agiter le paysage politique congolais. La rumeur prête en effet à Sassou, la sulfureuse intention d’avoir fait de son fils Kiki, son dauphin non désigné. Et ce n’est pas la récente propulsion du ‘’pétrolier’’ au gouvernement et surtout à la tête d’un ministère hautement stratégique et créé de toute pièce et sur mesure qui va démentir la rumeur persistante.

L’une des plus graves erreurs de Sassou

Si cette velléité dynastique est confirmée (à ce stade, rien ne le prouve encore), l’observation de notre histoire politique récente aboutit à une question fondamentale : Pourquoi et comment Sassou s’est-il enfermé dans cette impasse ? 

Partisans et adversaires de Sassou sont d’accord au moins sur une chose. Du marigot politique congolais, ce dernier émerge comme l’un des plus grands stratèges politiques du pays. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, on conviendra qu’il a, depuis la fin des années 70 à nos jours, poussé ses pions et joué ses cartes avec une incroyable habileté. Ayant compris à fond le rôle de la Françafrique, maniant avec dextérité le bâton et la carotte, usant de l’argent et de la force, de la ruse et de la patience etc., il a inlassablement tracé son chemin dans le microcosme politique congolais. Même après sa cuisante défaite de 1992, il a su louvoyer, soudoyer, manipuler, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, pour revenir en 1997 de la manière que tout le monde connaît. Fort de la riche expérience que lui confère son très ou trop long règne, il serait donc le mieux placé pour comprendre que le fils sera difficilement à la hauteur du père. Pour lui succéder, Kiki n’aura d’autre choix que d’éliminer tous ses rivaux dans la famille et maintenir l’immense majorité des Congolais sous un joug encore plus dur que celui imposé par son père. S’il y parvient, il n’en récoltera qu’une immense haine et sera une proie toute désignée. En dehors d’une croyance aux puissances magiques dont serait doté son fils ou qu’il lui transmettrait, il est difficile de comprendre comment un père aimant peut avaliser un projet à ce point suicidaire.

Il s’agit donc, à mon très humble avis, soit d’une erreur monumentale, soit d’un calcul mystérieux. Seul l’avenir nous le dira.

Errare humanum est

Oui, l’erreur est humaine. Après le tragique changement de la constitution en 2015, après l’entêtement pour un mandat pourri en mars 2021, voici que se profile un projet des plus hasardeux et désastreux. Depuis 2014, nous nous sommes pourtant efforcés de montrer que cette surenchère était une voie sans issue ; qu’une sortie honorable et secrètement négociée était (et reste aujourd’hui encore) de loin préférable à une persévérance destructrice. Sans oublier son meilleur bouclier : le respect du pseudo ordre constitutionnel. Qu’ont apporté à Sassou toutes ces années depuis 2015 ? Il est mieux placé que quiconque pour y répondre.

Perseverare diabolicum

C’est le proverbe qui le dit : ‘’l’erreur est humaine, mais persévérer dans l’erreur est diabolique.” Après le fiasco du mandat de trop en 2016 et du mandat pourri en 2021, l’heure serait-elle venue de passer à la grande utopie : imposer son fils à ses rivaux et à ses adversaires, mais surtout l’exposer à la vindicte populaire ?

Le bon sens élémentaire nous inspire la question suivante : si elle est vraie, d’où vient cette idée saugrenue de se faire succéder par son fils ? Comment le tombeur de Lissouba en 1997, au nom de la ‘’défense’’ de la démocratie, peut-il céder à l’incohérence totale qui consiste, ne fût-ce qu’à tolérer l’idée rampante d’un projet dynastique, rejetée en bloc, même par sa propre famille politique ? Comment aurait réagi Sassou si Lissouba entretenait le moindre flou sur l’intention de faire de sa fille Mireille Lissouba la future présidente du Congo à la fin de ses deux mandats constitutionnels ?  

L’idée vient-elle d’un père aux abois et qui pense que seul son fils pourrait lui servir de rempart ? Vient-elle au contraire, d’un fils hyper-ambitieux et prêt à sacrifier son père pour régner, même pendant un jour sur un Congo ruiné ?

Kiki-Maginot ou repoussoir ?

L’analyse pure, poussée et approfondie du tandem Sassou-Kiki, laisse entrevoir une autre hypothèse : Et si Kiki n’était qu’un simple repoussoir ?

Dans l’histoire de la France, la Ligne Maginot est connue pour avoir été une longue fortification censée protéger le pays contre l’invasion allemande. L’absurdité de cet ouvrage est patente aujourd’hui. Comment des stratèges sérieux auraient-ils pensé un seul instant qu’un mur immobile pouvait servir de rempart à l’époque où les armées s’équipaient déjà de missiles et d’avions ? Comment Kiki peut-il couvrir les arrières de Sassou à l’époque d’Internet et des réseaux sociaux ? 

Dans la tradition spirituelle yogique, le mur est une illusion à dépasser, car dans une bataille, le mur que vous construisez pour vous défendre peut très vite devenir votre propre prison. Même la Grande Muraille de Chine n’a pas pu protéger l’Empire du Milieu des invasions mongoles. Alors, Kiki est-il la Ligne Maginot de Sassou? 

Kiki est-il au contraire un repoussoir que Sassou utilise subtilement pour se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir ? A y regarder de près, cela y ressemble beaucoup. Sachant que son fils fait l’unanimité (?) contre lui, il ne coûte rien à Sassou de dire aux nombreux rivaux de Kiki : “ j’ai mis mon dévolu sur mon fils. Soutenez-le pour que je prenne ma retraite”. Une hypothèse qui aurait naturellement le don de faire bondir les rivaux de Kiki : “Si c’est lui qui doit te succéder, autant mieux que tu meures sur le trône. Nous nous chargerons de ton rejeton une fois que tu auras quitté ce monde”. Si cette hypothèse s’avère vraie, Kiki joue-t-il le jeu du père ou est-il à ce point incapable de comprendre le risque que son ambition fait courir à tous les deux ? 

Si Sassou n’arrive pas à imposer son fils de son vivant, comment le fera-t-il depuis l’au-delà ?

Cette question de bon sens élémentaire, je me la suis déjà posée mille et une fois. La réponse est pourtant simple : l’idée-même d’une succession dynastique est une erreur monumentale, sauf si elle sert de repoussoir temporaire ou est basée sur l’irrationnel. Je peux me tromper, mais les conséquences sont potentiellement catastrophiques pour le pays, mais aussi pour Sassou et surtout pour son fils. Seule une voie consensuelle débouchant sur une transition inclusive et réparatrice pourrait sauver le pays d’un effondrement de pouvoir. Suite à ce qui est arrivé au Président Marien Ngouabi en mars 1977, Sassou peut-il prendre le risque d’une sortie négociée sans déclencher une guerre fratricide de succession au sein de son clan ? Il en serait donc réduit à espérer qu’un groupuscule progressiste, expérimenté et bien intentionné le dépose à son “insu” et lui épargne la vie. Ou au contraire il serait réduit à regretter que l’armée congolaise n’ait plus de ‘’commandant Marien Ngouabi” comme en juillet 1968, ou de ‘’colonel Sassou’’ comme en février 1979.

Je reste persuadé, pour ma part, qu’un peuple civilisé est capable de résoudre l’épineux problème de succession par une approche intelligente, sans mort d’homme ni humiliation.

 La voie consensuelle évoquée ci-dessus, commence par une réconciliation entre rivaux-prétendants au sein du clan qui risque de se déchirer ; mais surtout une réconciliation plus large de tous les Congolais par un véritable dépassement de soi. Car, comme le dit si bien notre hymne, nous pouvons “oublier ce qui nous divise” pour “être plus unis que jamais”. Le temps presse…

La paix des braves dans un pays à reconstruire

En dehors de la rumeur au sujet du vrai ou faux dévolu de Sassou sur son fils, c’est la prétendue profonde rivalité entre Jean Dominique Okemba, Kiki et tous les autres prétendants au trône au sein du clan et du PCT qui doit pourrir les nuits de Sassou. Cette rivalité a cependant le don de réjouir l’immense majorité des Congolais qui y voient un moyen que la providence a mis gracieusement à leur disposition pour contrecarrer les éventuels projets dynastiques ou claniques de Sassou. La sagesse populaire recommande pourtant de ne pas ‘’vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué’’. 

Ils sont nombreux, ceux qui croyaient que la simple disparition de Kadhafi ou de Saddam Hussein allait ouvrir des perspectives joyeuses à la Libye et à l’Irak. La réalité est beaucoup plus triste. La zizanie au sein du clan présidentiel doit donc au contraire servir de profonde prise de conscience de part et d’autre, de tournant historique pour mettre tous les Congolais autour d’une table afin de concevoir un avenir réellement inclusif, sans haine, humiliation ou vengeance. Si nous aimons le Congo, nous devons souhaiter que JDO et Kiki montrent l’exemple en se réconciliant. Qu’ensemble, ils tendent la main à tous les autres Congolais pour dessiner un avenir radieux, basé sur le strict respect de la loi, avant que l’irréparable ne se produise. Facile à dire, mais difficile à faire. Ce n’est pas tant la survie physique de JDO ou Kiki qui m’intéresse (ils sont assez intelligents pour y penser sans moi), ce qui m’importe en revanche, c’est un Congo réconcilié et tourné vers le progrès. Et cela implique un changement global de paradigme sociopolitique.

L’histoire récente de l’humanité nous a pourtant prouvé que des défis majeurs et impensables tels que la réconciliation entre la France et l’Allemagne au sortir de la deuxième guerre mondiale ont été réalisés par la force du dépassement collectif. Ce qui a été possible entre deux nations, peut aussi l’être au sein d’un pays. L’Afrique du Sud de Mandela l’a montré à suffisance : La haine séculaire est une voie sans issue dont on peut sortir par la politique de la main tendue. Des hommes se sont fixé un cap et se sont donné les moyens de l’atteindre. Ils ont bâti une nation-arc-en-ciel où les ennemis d’hier ont réussi à surmonter les démons de l’apartheid. 

On me reprochera ma naïveté, mais c’est un choix que j’assume, un choix qui n’engage que moi. Au nom de la diversité d’opinion, je refuse tout simplement de cautionner l’hypothétique succession dynastique ou clanique qui exposerait inévitablement et inutilement le pays à la partition ou au putsch ‘’salutaire’’. Avec un peu de bonne volonté, nous sommes tous ensemble, capables de bâtir un état de droit où chaque Congolais peut aspirer au bonheur et à la prospérité sans se sentir menacé. Et cela commence par la réconciliation et le PARDON, même envers ceux qu’on déteste le plus et au plus profond de soi.

Pascal Malanda

LE CONGO ÉTERNEL

Diffusé le 06 novembre 2021, par www.congo-liberty.org

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10 réponses à Le Congo après Sassou 3/6 : La complexe, paradoxale et mystérieuse relation entre Sassou et Kiki

  1. Val de NANTES dit :

    En philosophie ,on parle de l’objet qui est dépendant du sujet .@MALANDA, sujet conscient , perçoit ,avec une certaine occurrence , des scénarii politiques autant anxiogènes que polémiques .On dirait de @MALANDA qu’il persiste dans une sophistique politique fléchée sur la putative dynastie SASSOUISTE .A croire qu’il y prend un malin plaisir ,mais c’est l’objectif de notre présence sur site qui est celui de mener une « disputatio  » sur des articles proposés .Dont acte .
    Moi ,je ne mange pas de ce pain ,sous quelque forme ,qu’il se présente .Car le règne de SASSOU et de son clan doit signer son arrêt de mort ,sous aucune autre forme de procès .
    J’aurais aimé que le sujet MALANDA ,sujet connaissant nous livre des objets perçus ,c’est à dire ses scénarii politiques qui soient conformes aux souhaits des congolais .
    En résumé @MALANDA est à la fois sujet et objet ,car il nous introduit dans son intériorité ,c’est à dire dans sa conscience .
    Ce pain de @MALANDA est ontologiquement indigeste .

  2. Samuel Noko dit :

    Denis Sassou Nguesso n`est pas mieux placé pour imposer quoi que ce soit aux Congolais. La période de ce genre au nom de la dictature sera très bientôt résolu au Congo.

    Si rien ne marche après la mort de Kadhafi en Libye, c`est parce que ceux qui ont pris le pouvoir après Kadhafi n`ont pas une moindre idée sur comment gouverner une nation et ils n`ont jamais vécue la structure de la bonne gouvernance.

    Quand à nous, dès que nous mettons les Nguesso à l`écart, nous avons déjà un budget qui inclus chaque Congolais et chaque Congolaise pour une période de 10 ans, et nous avons aussi déjà des teams qui vont développer notre nation dans le bon-sens.

    Ce que Denis Sassou Nguesso est entrain de faire a présent, c`est de transmettre sa malédiction esclavagiste à son fils pour soutenir la suprématie blanche. Nous ne sommes pas des esclaves. Denis Sassou Nguesso sait très bien qu il va partir et c`est pour très bientôt.

    Notre pays c`est une nation et un pays digne de ce nom ne pratique pas sa politique èconomique nationale à l`aide de mendier l`argent auprès des autres nations qui sont aussi des pays, mais ont leur propre production monétaire.

    C`est pour cela nous rejetons Christel Sassou Nguesso qui cherche à maintenir la politique d`aller tendre la main aux autres pays pour quémander l`argent comme un abruti au dessus de notre nation et nous dire que c`est la survie nationale.

    Le monde entier est entrain de changer. Changeons dans le bon-sens.
    Je vous fait savoir que après les Nguessos, nous allons établir une production monétaire au Congo pour combattre la pauvreté et établir le véritable bien-vivre de chaque Congolais et Congolaise, indépendant de n`importe quelle ethnicitè.

    Dans le lien j`ai posté, vous pouvez bien voir les èchantillons de la monnaie nous allons produire au Congo pour une bonne gouvernance d`une nation bien unie.

  3. le fils du pays dit :

    Mr Malanda est de retour.
    Tenez,les gens qui ont participe au coup d’etat du petrole pour remettre Mr Denis Sassou au perchoir tels que Mr Dabira et Mr Tsourou pour ne citer que ces deux un moment de recouvrement de leurs memoires et de lucidite ont dit que la solution etait militaire.Donc,il faudra une operation pour faire sauter le verrou qui empeche le Congo de fonctionner normalement et son progres.

  4. Pascal Malanda dit :

    Val de NANTES dit :

    “Moi ,je ne mange pas de ce pain ,sous quelque forme ,qu’il se présente .Car le règne de SASSOU et de son clan doit signer son arrêt de mort ,sous aucune autre forme de procès .”

    Cher frangin de Potal,
    Heureux de savoir que tu ne manges pas de ce pain. Je ne suis pas un prêtre qui distribue le corps et le sang de Jésus aux fidèles, en attendant que ces derniers s’inclinent en disant amen. Je ne fais que soumettre une réflexion à la sagacité de l’esprit congolais. A chacun de se faire sa propre opinion. Je crois réellement à la diversité d’opinions.

    “J’aurais aimé que le sujet MALANDA ,sujet connaissant nous livre des objets perçus ,c’est à dire ses scénarii politiques qui soient conformes aux souhaits des congolais .”

    Un peu de patience, cher frangin. Le temps des propositions viendra.

    “Ce pain de @MALANDA est ontologiquement indigeste .”

    Cela aussi fait partie de la diversité d’opinions.

    Samuel Noko dit :

    “Si rien ne marche après la mort de Kadhafi en Libye, c`est parce que ceux qui ont pris le pouvoir après Kadhafi n`ont pas une moindre idée sur comment gouverner une nation et ils n`ont jamais vécue la structure de la bonne gouvernance.”

    Cher Noko,
    Les Congolais sont loin d’être meilleurs gestionnaires que les Libyens. Sassou était déjà parti en juillet 1992. Avez-vous oublié ce qu’est devenu le Congo après? Tout avait pourtant été bien balisé à la Conférence Nationale Souveraine. Comment avons-nous si lamentablement échoué à consolider l’Etat de droit? Avons-nous fait le bilan de 1992-1997? Avons-nous tiré les leçons de 1997-2021? J’ai mes doutes.

    Vous dites:
    ‘’Quand à nous, dès que nous mettons les Nguesso à l`écart, nous avons déjà un budget qui inclus chaque Congolais et chaque Congolaise pour une période de 10 ans, et nous avons aussi déjà des teams qui vont développer notre nation dans le bon-sens.’’

    Autant l’intention est noble, autant la réalité nous impose plus d’humilité. Le départ de Sassou est une condition nécessaire, mais loin d’être suffisante pour un Congo apaisé. Nous devons apprendre à nous accepter dans ce petit pays dont la gouvernance est basée sur l’exclusion. Il nous faut un nouveau paradigme. Malheureusement, pour le moment, c’est l’injure entre nordistes et sudistes qui domine la pensée congolaise.

    le fils du pays dit :

    “Tenez,les gens qui ont participe au coup d’etat du petrole pour remettre Mr Denis Sassou au perchoir tels que Mr Dabira et Mr Tsourou pour ne citer que ces deux un moment de recouvrement de leurs memoires et de lucidite ont dit que la solution etait militaire.”

    Cher fils du pays,
    Votre surnom est tout un programme. Si vous aimez vraiment ce pays, il est souhaitable de procéder d’une autre façon. Dabira et Ntsourou sont loin d’être des modèles. En quoi sont-ils différents de Sassou s’ils proposent d’évincer leur maître par la même méthode que ce dernier a utilisée pour revenir au pouvoir. Dabira n’a même pas hésité à prévoir d’abattre l’avion présidentiel. C’est cette culture de la violence endémique qu’il nous faut vaincre en chacun de nous pour sortir du sous-développement mental.

    Petit rappel: Dabira est en prison et Ntsourou y est mort. Pour des stratèges, ils auraient pu faire mieux.

    Vous dites;
    “Donc,il faudra une operation pour faire sauter le verrou qui empeche le Congo de fonctionner normalement et son progres.”

    Ce verrou est patent, il s’agit de notre intolérance congénitale les uns envers les autres.

  5. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    Denis Sassou Nguesso » un profil douteux, étranger » a fabriqué des congolais de Brazzaville anti-étrangers » xénophobie, ostracisme en puissance après sa chute. J’essaie de déjouer la chaine imminente contre les étrangers. https://www.youtube.com/watch?v=6dc2SRHQzus

  6. le fils du pays dit :

    Mr Malanda.Je reviens vers vous.
    Aucun moment j’ai pris les sieurs Dabira et Tsourou comme modeles.J’ai tout simplement cite leurs dires.Mr Sassou Denis est reste longtemps sur le perchoir avec de moyens colossaux.Qu’est ce que l’empeche de batir ce pays dans tous les plans.Vous savez ce que represente pres de cent milles milliards de petrocfa.Ces gens du pct et leur chef de file ont siphonne cette somme,laissant un pays a genoux,pollue par les enterprises etrangeres liees a la caste au pouvoir avec des elephants blancs eparpilles un peu partout sur le territoire national.
    Les bilans positifs des sieurs Massamba et Milongo avec les moyens limites sont loin du desastre sur tous les plans de Mr Sassou et ses copains.Ils ont le culot de vouloir perdurer ce systeme mafieux.Un illustre qui a marque ce monde disait:Qu’il n’y avait pas un mal qui durait cent etqu’ il n’y avait pas un peuple qui le supportait

  7. Samuel Noko dit :

    @ Pascal Malanda

    J`ai bien dit nous avons déjà des teams qui vont développer notre nation dans le bon-sens. Il s`agit des gens qui ont l`expérience sur le développement moderne. Cela fait parti de notre géopolitique pour bien apprendre les Congolais et Congolaises la meilleure connaissance concernant le développement positif. C est du nouveau au Congo. Je parles très bien du changement sincère.

    Pendant la période de Pascal Lissouba, je fesais mes études à l`étranger et le Congo n`était pas dans mes pensés. C`est pendant la guerre j`avais apris qu`il eut été un changement au Congo.

    Ce que je proposes à la nation Congolaise c`est une neuve politique laquelle je vois marché dans les pays les plus mieux developper dans le monde entier. Si je maitrise cette politique, c`est parce que je suis aussi en contacte avec nombreux des dirigeants des pays developper qui mettent en pratique cette politique dans la rèalitè et obtient des merveilleux résultats.

    Y a quelque jours j avais posté le lien de notre site officiel dans un débat dans ce site congo-liberty et dans notre site officiel tout est très visible et bien expliqué. Y a aussi des videos qui visualise très bien nos propositions politique à toute la nation Congolaise. A bon entendeur…

  8. le fils du pays dit :

    Lire:Un illustre personnage qui a marque ce monde disait: Qu’il n’y avait pas un mal qui durait cent ans et qu’il n’y avait pas un peuple qui le supportait.

  9. Moi dit :

    Écrit par Field Ruwe, PhD, M.A., B.A.
    De Zambie

    Pauvres africains
    ..
    « C’est incroyable de voir comment vous êtes tous assis là et vous regardez mourir », a déclaré l’homme à côté de moi. « Lève-toi et fais quelque chose à ce sujet. »
    Musclé, complètement chauve, avec des yeux intenses et d’acier, il était aussi froid que possible. Quand j’ai découvert pour la première fois que j’allais passer mon réveillon du Nouvel An à côté de lui sur un vol JetBlue sans escale de Los Angeles à Boston, j’étais angoissé. J’associe les Caucasiens aux cranes rasés à des skinheads, dont la plupart sont racistes.
    « Je m’appelle Walter », il a tendu la main dès que je me suis installé dans mon siège.
    Je lui ai dit le mien avec un sourire prudent.
    « D’où viens-tu? » Il a demandé.
    « Zambie. »
    « Zambie! » s’écria-t-il, « le pays de Kaunda. »
    « Oui », ai-je dit, « Maintenant, celui de Sata. »
    « Mais bien sûr », a-t-il répondu. « Vous venez d’élire le roi Cobra comme président. »
    Mon visage s’illumina à la mention du surnom de Sata. Walter a souri, et dans ces yeux froids, j’ai vu un homme aimable, un de ces cadres américains qui font la navette entre l’Afrique et les États-Unis.
    « J’ai passé trois ans en Zambie dans les années 1980 », a-t-il poursuivi. « J’ai bu et dîné avec Luke Mwananshiku, Willa Mungomba, le Dr Siteke Mwale et de nombreux autres Zambiens très intelligents. » Il baissa la voix. « Je faisais partie du groupe du FMI qui est venu vous arnaquer » Il sourit. « Votre gouvernement m’a mis dans un manoir d’un million de dollars surplombant un bidonville appelé Kalingalinga. De ma terrasse, j’ai tout vu : les riches et les pauvres, les malades, les morts et les bien portants”.
    « Êtes-vous toujours au FMI ? J’ai demandé.
    « Depuis, je suis passé à un autre groupe avec des pratiques similaires. Dans les prochains mois, mes collègues et moi serons à Lusaka pour hypnotiser le Cobra. Je travaille pour le courtier qui a acquis une partie de votre dette. Votre gouvernement ne doit plus de l’argent à la Banque mondiale, mais à nous désormais, des millions de dollars. Nous serons à Lusaka pour offrir quelques millions à votre président et repartir avec un chèque vingt fois plus élevé.
    — Non, tu ne le feras pas, dis-je. « Le roi Cobra est incorruptible. Il est … »
    Il riait. « Dit qui? Donnez-moi un président africain, un seul, qui n’a pas craqué sous l’effet combine de la carotte et du bâton.
    Le nom de Masire president du Botswana est evoque.
    « Oh, lui, eh bien, nous ne l’avons jamais touché parce qu’il a refusé le FMI et la Banque mondiale. C’était la chose la plus intelligente à faire pour lui”.

    A minuit, nous étions en l’air. Le capitaine nous a souhaité une bonne année 2012 et nous a exhortés à regarder les feux d’artifice à travers Los Angeles.
    « N’est-ce pas beau », a déclaré Walter en baissant les yeux.
    De mon siège du milieu, j’ai jeté un coup d’œil et j’ai hoché la tête admirablement.
    « C’est le pays de l’homme blanc », a-t-il déclaré. « Nous sommes venus ici à Mayflower et avons transformé la terre indienne en un paradis et maintenant en la nation la plus puissante du monde. Nous avons découvert l’ampoule et construit cet avion pour nous transporter vers des stations balnéaires comme le lac Zambie.
    J’ai souri. « Il n’y a pas de lac Zambie.
    Il retroussa ses lèvres en un sourire suffisant. « C’est comme ca que nous appelons votre pays. Vous êtes aussi stagnants que l’eau d’un lac. Nous venons avec nos grands bateaux et pêchons vos minéraux et votre faune et nous vous laissons des miettes dont vous vous nourrissez. Cette farine de maïs que vous mangez, ce sont des miettes, les petits poissons Tilapia que vous appelez Kapenta sont des miettes. Nous les Bwanas (blancs) prenons les meilleurs poissons. Je suis le Bwana et vous êtes le Muntu. J’obtiens ce que je veux et tu obtiens ce que tu mérites, des miettes. C’est ce qu’obtiennent les paresseux : les Zambiens, les Africains, tout le Tiers-Monde.
    Le sourire a disparu de mon visage.
    « Je vois que tu t’énerves, » dit Walter en baissant la voix. « Vous pensez que ce Bwana est raciste. C’est ainsi que la plupart des Zambiens réagissent quand je leur dis la vérité. Ils s’offusquent. D’accord. Laissons un instant nos pigmentations de peau, cette merde en noir et blanc, de côté. Dis-moi, mon ami, quelle est la différence entre toi et moi ?
    « Il n’y a pas de différence. »
    « Absolument aucune, s’exclama-t-il. « Les scientifiques du projet du génome humain l’ont prouvé. Il leur a fallu treize ans pour déterminer la séquence complète des trois milliards de sous-unités d’ADN. Après qu’ils aient tous terminé, il était clair que 99,9% des bases nucléotidiques étaient exactement les mêmes chez vous et moi. Nous sommes les mêmes personnes. Tous les blancs, asiatiques, latinos et noirs à bord de cet avion sont les mêmes. »
    J’ai hoché la tête avec plaisir.
    « Et pourtant, je me sens supérieur », sourit-il d’un air fataliste. « Chaque personne blanche dans cet avion se sent supérieure à une personne noire. Le blanc qui ramasse les ordures, le sans-abri blanc qui se drogue, se sent supérieur à vous, quel que soit son statut ou son éducation. Je peux ramasser un idiot dans les rues de New York, le nettoyer et l’emmener à Lusaka et vous vous pressez tous autour de lui en chantant muzungu, muzungu et pourtant c’est une racaille. Dis-moi pourquoi faites-vous ça? ».
    Pendant un instant, je suis reste sans mot.
    « S’il vous plaît, ne blâmez pas l’esclavage comme le font les Afro-Américains ou le colonialisme, ou un impact psychologique ou une sorte de stigmatisation. Et ne me parlez pas de lavage de cerveau. Donnez-moi une meilleure réponse.

    Il a continué. « Excusez ce que je m’apprête à dire. S’il vous plaît, ne vous offusquez pas”.
    J’ai senti du sang me monter à la tête et je me suis préparé au pire.
    « Oui , vous mon ami tous les vôtres sont paresseux », a-t-il déclaré. « Quand vous posez votre tête sur l’oreiller, vous ne rêvez pas grand. Vous et les autres soi-disant intellectuels africains êtes de sacres paresseux. C’est vous, et non ces pauvres gens affamés, qui êtes la raison pour laquelle l’Afrique est dans un état si déplorable.
    — Ce n’est pas gentil à dire, protestai-je.
    Il était implacable. « Oh oui c’est le cas et je le répète, vous êtes paresseux. Les Africains pauvres et sans instruction sont les personnes les plus travailleuses sur terre. Je les ai vus sur les marchés de Lusaka et dans la rue en train de vendre des marchandises. Je les ai vus dans les villages travailler dur. J’ai vu des femmes sur Kafue Road écraser des pierres pour les vendre et j’ai pleuré. Je me suis dit où sont les intellectuels zambiens ? Les ingénieurs zambiens sont-ils si invisibles qu’ils ne peuvent pas inventer un simple concasseur de pierres, ou un simple filtre à eau pour purifier l’eau de puits pour ces pauvres villageois ? Êtes-vous en train de me dire qu’après trente-sept ans d’indépendance, votre école d’ingénieurs n’a pas produit un scientifique ou un ingénieur capable de fabriquer de simples petites machines à usage de masse ? A quoi sert votre universite alors?”
    J’ai retenu mon souffle.
    « Savez-vous où j’ai trouvé vos intellectuels ? Ils étaient dans des bars. Ils étaient au Lusaka Golf Club, au Lusaka Central Club, au Lusaka Playhouse et au Lusaka Flying Club. J’ai vu de mes propres yeux un groupe de diplômés alcooliques. Les intellectuels zambiens travaillent de huit heure à seize heure, puis ils passent la soirée à boire. Nous les europeens ne le faisons pas. Nous réservons la soirée pour le brainstorming”.
    Il m’a regardé dans les yeux.
    «Et vous vous envolez pour Boston et vous tous, Zambiens de la diaspora, êtes tout aussi paresseux et apathiques envers votre pays. Vous ne vous souciez pas de votre pays et pourtant vos propres parents, frères et sœurs sont à Mtendere, Chawama et dans des villages, tous vivant dans la misère. Beaucoup sont morts ou meurent de négligence de votre part. Ils meurent du sida parce que vous ne pouvez pas trouver votre propre remède. Vous vous qualifiez ici de diplômés, de chercheurs et de scientifiques et vous exprimez rapidement vos références une fois qu’on vous le demande – oh, j’ai un doctorat dans ceci et cela – un doctorat mon pied ! »
    J’étais dégonflé.
    « Réveillez-vous tous ! » s’exclama-t-il, attirant l’attention des passagers à proximité. « Vous devriez être occupé à extraire des idées, des formules, des recettes et des schémas des usines de fabrication américaines et à les envoyer à vos propres usines. Tous ces mémoires que vous compilez devraient être le trésor de votre pays. Pourquoi pensez-vous que les Asiatiques sont une force avec laquelle il faut compter ? Ils ont volé nos idées et les ont transformées en les leurs. Regardez le Japon, la Chine, l’Inde, regardez-les.
    Il s’arrêta. « Le Bwana a parlé, dit-il en souriant. « Tant que tu dépendras de mon avion, je me sentirai supérieur et toi mon ami restera inférieur. Les Chinois, les Japonais, les Indiens, même les Latinos sont un cran au dessus. Vous, les Africains, êtes au bas de l’echelle.

    Il tempéra sa voix. « Surmontez ce syndrome de la peau blanche et commencez à avoir confiance en vous-memes. Devenez innovant et fabriquez vos propres trucs pour l’amour de Dieu.
    À 8 heures du matin, l’avion a atterri à l’aéroport international Logan de Boston. Walter m’a tendu la main.
    « Je sais que j’ai été rude, mais c’est la vérité. Je suis allé en Zambie et j’ai vu trop de pauvreté. Il sortit un morceau de papier et griffonna quelque chose. « Tiens, lis ceci. Il a été écrit par un ami.
    Il n’avait écrit que le titre : « Seigneurs de la pauvreté ».
    Foudroyé, j’ai eu un sentiment de naufrage. J’ai regardé Walter franchir les portes de l’aéroport jusqu’à une voiture qui attendait. Il avait laissé un énorme nuage de poussière tournoyer dans mon esprit, réveillant de tristes souvenirs. Je pouvais voir les lettrés de la Zambie – les cognoscentes, l’intelligentsia, les universitaires, les intellectuels et les savants dans les endroits qu’il avait mentionnés en train de baver et de parler en desordre. Je me suis souvenu de certains qui ont réussi depuis – comment ils ont obtenu les meilleures notes en mathématiques et en sciences et ont atteint la plus haute éducation de la planète. Ils étaient allés à Harvard, Oxford, Yale, au Massachusetts Institute of Technology (MIT), pour ne nous laisser aucune invention ni découverte. J’en connaissais par leur nom et j’ai bu avec eux au Lusaka Playhouse et au Central Sports.
    Walter a raison. Il est vrai que depuis l’indépendance nous n’avons pas su faire preuve déni de projet civilisationnel. En tant que nation, nous manquons d’initiative et nous nous comportons comme 13 millions de fonctionnaires dépendants du maigre salaire de la fonction publique. Nous pensons que le développement peut etre généré en nous asseyant de 8h à 16h derrière un bureau portant une cravate avec nos diplômes accrochés au mur.
    Mais l’intelligentsia n’est pas seule, ni même principalement, à blâmer. L’échec le plus important est dû à des circonstances politiques sur lesquelles ils ont eu peu de contrôle. Les gouvernements précédents n’ont pas réussi à créer un environnement qui récompense les idées novatrices et encourage la résilience. KK, Chiluba, Mwanawasa et Banda ont embrassé les idées orthodoxes et n’ont donc pas réussi à les faire prosperer. Je pense que la réinitialisation du roi Cobra a été réalisée dans le paradigme que celui de ses prédécesseurs. Si aujourd’hui je lui disais que nous pouvons construire notre propre voiture, il me mettrait à la porte en disant : « Naupène ? Fuma apa. (Es-tu fou? Sors d’ici)
    Sachant bien que King Cobra n’incarnera pas l’innovation, commençons à chercher un leader technologiquement proactif qui pourra lui succéder après un mandat ou deux. De cette façon, nous pourrons fabriquer nos propres concasseurs de pierres, filtres à eau, pompes à eau, lames de rasoir et moissonneuses. Voyons grand et faisons des tracteurs, des voitures et des avions, etc… sinon comme l’a dit Walter, nous resterons à jamais inférieurs.
    Une transformation fondamentale de notre pays nécessite un leadership audacieux qui prend des risques avec une attitude de gagnant. Ne nous sentons pas insulté par Walter. Prenons plutot un moment pour pensez un avenir different. Notre parcours de 1964 a ce jour a été marqué par les larmes. Chacun de nous a perdu un être cher à cause de la pauvreté, de la faim et de la maladie. Le nombre de tombes rattrape la population. Il est temps de changer notre culture politique. Il est temps pour les intellectuels zambiens de cultiver un mouvement progressiste qui changera nos vies pour toujours. N’ayons pas peur, ne soyons pas découragés, relevons le défi….
    Africains Réveillez-vous !

    Triste,mais pourtant vai

  10. Samuel Noko dit :

    Dans la politique le terme souverain signifie un état qui n`est pas soumis aux autres pays. C`est aussi la même chose avec le mot indépendant.

    Dire le Congo Brazzaville c`est un pays souverain, indépendant et faire la fête de l`indépendance chaque le 15 août, mais après ces fêtes le gouvernement Congolais doit quémander l`argent à l`extérieur du pays pour exercer la politique nationale du Congo, cela n`est pas la souveraineté, ni l`indépendance, mais plutôt un état paradoxal.

    Un gouvernement qui pratique une politique paradoxale, c`est un gouvernement qui se trouve dans la confusion, dans le désordre absolu et ce manque de structure académique cause le chaos permis la majorité des habitants de la nation. Les affaires domestique pour la majorité de la nation se met dans un état inquiétant. La pauvreté économique devient alors un constat et là ou y a la pauvreté économique, les catastrophes détruisent les vies des humains. La dèche règne.

    C`est ainsi est la politique du PCT au Congo Brazzaville. C`est un instrument pour causer la misère à la majorité des habitants du Congo. Nous devrons mettre un terme à cette mal gouvernance.

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