Le cas du kibeembe, une variante du kikongo

Cet ouvrage présente de manière détaillée l’importance des classes nominales dans les langues bantoues, parmi lesquelles se trouvent les langues kongo, dont l’une des variantes, le kibeembe, sert d’exemple. Les langues bantoues n’ont pas de genre, chaque nom appartient à une classe nominale. Celle-ci joue un rôle capital dans une phrase : les verbes, les adjectifs qualificatifs, possessifs, démonstratifs, numéraux, les pronoms personnels, démonstratifs, possessifs et même certains adverbes s’accordent selon le groupe nominal.

Michel Moukouyou Kimbouala a fait ses études à Brazzaville (Congo) et en Grande-Bretagne. Il a exercé comme professeur d’anglais et soutenu une thèse en Etudes et civilisations britanniques contemporaines à Paris III. Plus tard, il sera affecté comme conseiller à l’Ambassade du Congo à Paris.

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18 réponses à Le cas du kibeembe, une variante du kikongo

  1. Anonymous dit :

    Au moment où les revisionists veulent effacer toutes de la brillante civilisation Kôngo qui rayonna à travers toute l’Afrique et dont les échos éblouirent plus d’une capitale européene, ce livre vient apporter as contribution à l’éclairage sur la richesse civilisationnelle du peuple Kôngo dans sa diversité.

    Bravo à l’auteur de célébrer à travers son ouvrage cette diversité culturelle au sein du Royaume Kôngo. Au lieu d’imposer la langue du chef aux autres, les Kongo acceptaient entre eux dans leurs differences linguistiques. C’est dire qu’ils etaient avantgardistes depuis l’aube des temps.

  2. Val de Nantes dit :

    Les bembés doivent retrouver les racines kongo pour s’affirmer et s’émanciper des tutelles politiques dont ils font l’objet..
    Leur poids politique est à ce prix..

  3. mwangou dit :

    Ceci s’adresse tout droit à tous les kongo qui sont contre la langue Lari, pour des raisons incompréhensibles et qui sont heureux de la progression du lingala en zone kongo, au grand dam du kikongo, sacrifié sur l’autel de la vindicte contre le lari… Or l’avancée du lingala amène la désorganisation sociale, le mon respect des valeurs qui sont de ce fait détruites, la délinquance juvénile et des adultes, les phénomènes ‘bébés noirs’ qui ne sont que des reproductions des micros phénomènes assemblés autour du « phaseur ». Le lingala ayant phagocyté le Congo Central ou Bas-Kongo il y a peu en RDC, il faut aller dans cette zone de peuplement kongo pour y évaluer les dégâts sociaux. Il n’y a pas ville plus désorganisée sans repère culturel que Kinshasa où les musiciens tentent d’inventer des proverbes pour conscientiser la jeunesse, mais c’est trop tard: les « nién nién »! to sakana, to bina, to solola, to beta maboko po na mokonzi ya Zaïre » , etc. de Mobutu ont creusé de trop larges canyons sociaux qu’il parait impossible de les combler…Le lingala a tout naturellement introduit le vol officiel sous le couvert de l’évangélisation, phénomène venu tout droit du centre focal de lingala, Kinshasa.
    C’est en revendiquant leur culture ‘bangala’ pour des ethnies qui ne le sont pas en réalité, que les populations du nord du Congo, ont perdu toutes leurs valeurs. ce qui les a basculées dans l’absence de patriotisme, dans la violence, etc. le  » a ngala’, c’est-à-dire l’horizon, aller au-delà de l’horizon, on est passé à ‘Ngala’, puis les gens de  »a ngala » sont devenus curieusement des « bangala ». Dire que ces gens qui se disent  »bangala », n’ont appris le lingala qu’en zone kongo, Brazzaville; car le lingala qui a conquis le nord du pays, cette conquête est partie de Brazzaville, parce que les Ngangoulou, les Kouyou, Les Makoua, et autres subdivisions Teke, n’ont rien de bangala, c’est-à-dire, qu’il n’y a pas de culture bangala, qui aurait prétendu accouché d’une unité culturelle, linguistique, sociale, etc.
    C’est autant de curiosités sociales qui nous caractérisent et qui nous entraînent dans tant de dérives…. La reconnaissance ponctuelle de ces groupes culturels si différents autour du qualificatif ‘bangala’, n’est en réalité que l’expression de leur complexe nourri causé par leur rencontre avec le lari. ‘Le bangala’ devient un bouclier contre l’insolence du lari, que les différentes langues ethniques n’espéraient pas abattre ou simplement contrecarrer individuellement. L’ethnie Teke, occupant pourtant le plus grand espace, n’a pas été à même de s’imposer linguistiquement, et a du s’abriter sous le bouclier ‘bangala’. En se reconnaissant « bangala », on forme un groupe soudé, qui peut aller à l’assaut du pouvoir et tenir la dragée haute au lari…
    Qu’on nous restitue notre histoire, pour peut-être un jour retrouvé notre voie.

  4. tintin au Congo dit :

    Mwangou, je valide; en effet quand nous étions au lycée, des amis originaires du Nord du pays, me faisaient clairement comprendre que le lingala n’était pas la langue parlée dans leur village. C’est en arrivant à Brazzaville qu’ils parlaient lingala. Le lingala parlé aujourd’hui à Brazzaville et à Kinshasa est comme le munukutuba ou kikongo ya leta, un créole. Il m’était arrivé de rencontrer un zaïrois qui se disait être un vrai mungala; s’il se mettait à parler le vrai lingala qui est un patois, même les kinois ne comprendraient sûrement pas. Le lingala parlé aujourd’hui dans nos grandes villes etait la langue de commerce le long du fleuve. C’est un ersatz du vrai lingala qui fut enseigné dès l’école primaire au Congo Kinshasa par les colons pour contrecarrer le kikongo. Quant aux valeurs morales et éthiques, il suffit de se reporter au discours de Mobutu au stade du 20mai où il disait, je cite: « atako ba yibaka, yibaka na malembe ». Vous aurez compris que ce président de la république encourageait le détournement des deniers publics en douceur. Et quand de retour de mission, un mukongo ramenait l’argent restant au trésor public, il était traité de « yuma ». L’article 15 s’est imposé au Zaïre, et nous en connaissons les dégats. Comme disait un vieux, le lingala, c’est la langue des « bordels ». Dommage pour cette belle langue! On lui fait reposer les anti-valeurs, alors que ce sont les hommes et leur pratique qui sont en cause. La langue Téké devrait avoir plus d’audience; mais il faut pour cela que les Tékés ne se réfugient pas derrière le Lingala qui n’expriment pas leurs valeurs. Dans ma jeunesse, les familles vili ne voulaient pas que leurs enfants parlent le kiloangou; je leur disais toujours que c’était dommage, car le Lari n’hésite pas à pratiquer sa langue.Pratiquer une autre langue est un apport supplémentaire mais ne doit pas se substituer à ta langue. Comme on dit en Kikongo « bunda dia ngani, ka ba sietelanga dio n’singa ko », c’est-à-dire le cordage ne se tresse pas sur la cuisse d’un autre. Regardez à travers le monde, tous les peuples qui ont évolué ont leur propre langue.

  5. Jules NGOYO dit :

    TEST GRANDEUR NATURE QUI NOUS DONNE COMPLETEMENT RAISON SUR lA PROXIMITE LINGUISTIQUE BEMBE-TEKE:

    BrazzaNews
    [ Bisso na Bisso♡Beto na Beto]
    Comment dit- on <> dans chacune des langues vernaculaires du Congo que vous connaissez ?
    NB : N’oubliez pas de mentionner le nom de la langue (a la fin) après traduction.

    Extrait des réponses :

    – Mono guele ku Brazzaville tombo manianga (kongo)

    – Mien mfa iyè (teke)

    – Mé ma yéné kou brazza .le lali(téké Sibiti)

    – Mé ma yéné kou tadala .le lali(téké Sibiti)

    – Me niyé Ku tandal’. Pays de Mouyondzi.

    – Nié ku ma voula (bembé) de mabombo

    – mé nié kou ntandala (mbembe)

    – ku mavula na yende (hangala) mindouli

    – Me Nié Kou Tandala (Bembé)

    – Mé mazé ku mfoua (téké du sud)

    – Me dzini mfoa en (teké)

    – Mé mazé ku mfwa (téké de la lekoumou)

    – Mé nié ku tandad’la.(Bembé de Mabombo)

    – Mai fa iyieh(téké djamba)

    – Me ndzeni mfa (koukouya _teke de lekala)

    – Mè madzè Ku mavula(téké)

    – Mè ma nziè bassawile ( téké sud)

    – mê ma yenê ma voula (yaka)

  6. Anonymous dit :

    Jules Ngoyo,
    Et en mikengué comment dit-on que je vais à Brazzaville ?

    votre combat est un de basse-cour. Pourquoi vouloir toujours diviser ce que Dieu a uni? Dieu a uni les peuples Teke et Kongo par les terres et les hommes. Depuis des siècles, ils partagent les mêmes terres et se sont mélangés. Ils vivent en intelligence. Dans les villages qu’ils ont en commun, ils se comprennent sans avoir besoin d’un interprète.

  7. Gabio dit :

    Anonymous, tu as totalement raison! Dis le aussi a ces « intello » qui croient exceller en attribuant au kongo tout ce qui existe sur terre. Pourquoi voudraient t-ils faire croire coute que coute que tout est kongo, malgre les evidences historiques contraires? Pourtant dans la langue bembe, on trouve aussi du teke peut etre meme plus que du kongo. Alors, pourquoi voudrait t-on que ca soit uniquement du kongo?

    Laisser les bembes la ou ils sont, sur leurs terres ancestrales. Ils ne viennent pas d’Angola comme les kongos. Les kongos, ca manque pas sur cette terre, y en en RDC et en Angola. Pourquoi alors ce recrutement effrene des autres ethnies dans le kongo? Ca ne vous apporte rien, vous resterez africains, noirs et vous faites tjr partie de la risee de l’humanite.

  8. Jules NGOYO dit :

    Anonymous, vous êtes complètement hors sujet, avec votre perception cynique ou excentrique des choses.

    Les rapports entre individus ne se définissent pas forcément en termes de combat ou violence, mais aussi de partage inspirée par notre expérience et parcours personnels.

    C’est dans ce cadre que s’inscrivsent nos discussions, sans volonté de vouloir offenser qui que ce soit.

    Faire un constat sur une proximité socio-linguistique n’a rien d’un combat.

    Ces gens qui vivent et se comprennent sans interprète ont bien des origines que des esprits curieux cherchent à élucider, sans vous qui sembler être paresseux.

    Pour votre gouverne, un mikengue de Mpassa qui parle avec un Téké de la même localité sans interprète se sent linguistiquement plus proche du bembe que du Kongo de Boko.

    Lorsque qu’un bembe utilise textuellement les mêmes expressions qu’un téké balali de Sibiti ou mouyondzi, il faut plutôt s’interroger sur l’obstination de pseudos chercheurs à vouloir à s’aligner sur un discours simpliste et populiste qui consiste à tout dialecte comme étant variantes du kikongo.

    Quand on a lu les ouvrages du professeur de chimie Ne Muanda Nsemi, on ne peut plus être surpris par le raisonnement des africains qui se prennent pour des intellectuels.

  9. Anonymous dit :

    Jules Ngoyo,
    Que dire du dialogue entre un/e Mikengué avec un /e Dondo / Kamba ou Kugni? Ont-ils besoin d’un interprète ? Non!

    En 2009, j’étais dans un vol Air France quittant Pointe_Noire pour Paris. À mes côtés , il y avait une dame dans les 70 ans accompagnée de sa belle-fille. Toute leur conversation était dans leur langue. J’avais tout compris de leur dialogue. Profitant de l’absence la belle-fille, j’ai dit à la dame j’ai compris toute leur conversation; mais je ne sais pas quelle était cette langue que vous utilisiez. La dame m’a dit que c’était le mikengué. Je suis un Kongophone qui avait la conversation dans une langue très proche du Beembé.

    Non, Jules Ngoyo. Tu ne pourras jamais me tromper. Je sais quel est ton combat: le révisionnisme. Il faut dépasser ce combat de bas étage pour embrasser ceux de ton époque. Tu n’es pas animé par la curiosité intellectuelle, mais plutôt par le révisionnisme qui veut nier tout lien entre Beembé et Kongo. Pour toi, les Beembé sont plus Téké que Kongo. C’est tres triste quand on voit qu’a Mossendjo c’est un Ngouloubi Valtazar qui est député maire dans un coin où les Kongo sont majoritaires. Notons qu’à Mossendjo tout le monde parle sa langue et ils comprennent. Ils ne se posent pas des questirons de votre genre à savoir quelle langue a emprunté à l’autre: Tsangui, Punu,Kugni, Téké, Ndzabi.

    Pour finir, comme vous semblez être guidé par la curiosité, cherchez à comprendre l’histoire entre les Beembé, Kamba, Dondo et les Sundi de Kimongo. Vous allez beaucoup comprendre sur ce peuple.

  10. Anonymous dit :

    Jules Ngoyo,

    Dites-moi, Mouanda Semi a-t-il un problème avec vous au point de vous donner des insomnies? J’étais persuadé à 100% que tu allais parler de ce monsieur en cherchant à des associations entre lui et tous ceux qui défendent le Kongo.

  11. Gabio dit :

    Anonymous, tu deviens comme tous les autres qui voient les kongos partout. Depuis quand Mossendjo est t-il devenu une localite des kongos? Les Ngoulibi, Madzou, Miete, Ouosso, Mbani, Lissouba, Ntsiba… sont chez eux a Mossendjo, pas chez les kongos! Arreter d’imaginer les kongos partout, laisser les kongos tranquilles ou ils sont chez eux au bas RDC et en Angola. Vous qui etes arrives sur la rives droite du fleuve etes devenus nos compatriotes, et nous devons mener le meme combat pour le pays. Vous ne gagnez rien avec ce reve de grandeur, et ca n’apporte rien ni au pays ni a l’Afrique, ni a l’homme noir que vous etes. Les bembes sont les bembes, pourquoi voudrez vous qu’ils soient autre chose? Pourquoi cette obstination a vouloir coute que coute faire passer tout le monde pour des kongos?

    Sassou vous massacre en masse et vous, vous passez votre temps a ecrire des livres pour vanter des stupidites, de grandeur imaginaire de la tribu kongo. Vous etes vraiment a plaindre

  12. Jules NGOYO dit :

    @Anonymous,

    Ceux qui connaissent Mossendjo savent que bien les populations d’origine de la localité sont des tékés.

    Autrement, apportez nous une autre preuve que celle-dessous du candidat Okombi qui parlent aux populations locales en tékés.

    Sinon, taisez-vous à jamais et demeurez dans votre état de paresseux pathologique:

  13. Anonyme dit :

    Une simple égratignure a suffi pour qu’ils montrent leur vrai visage d’haineux et de xénophobie. Malheureusement pour toi Gabio, en voulant parler de Mossendjo, tu es pris dans un sable mouvant qui va finir par t’ensevelir.

    Que sais-tu de Moscou? Que dalle! Alors poursuit ton révisionnisme ailleurs.

    Mossendjo est une terre des Kongo peuplés par les Punu, Tsangui, Kugni et Téké. Je te donne là la composition ethnique de cette 4ème ville du Congo par ordre d’importance numérique. Alors, va t’instruire.

    Comme tu aimes changer des sobriquets, je te demande de nouveau: si vous connaissez bien les Béembé, alors dites-nous ce qui les lient aux Kamba, Dondo et les Sundi de Kimongo?

    Un Béembé écrit un livre sur son peuple, voilà qu’un homme des marais qui veut lui nier son histoire. Qui es-tu pour nier à l’auteur de ce livre son histoire?

    Moukouyou Kimbouala est un Béembé. Il n’est pas d’Oyo ni de Tsambitso. Il dit que sa langue est apparentée à la Noble langue KONGO. Toi l’homme des Marais trouve quelque chose à redire.

    Sommes-nous toujours dans la logique : OKO MONTRE LA MER À TATI?

    Ici on parle de littérature et d’histoir, voilà que ces hommes du quaternaire qui ramènent tout à leur politique faite de sang et de larmes des autres. C’est quoi votre affaire? Vous voulez exterminer les Kongo même virtuellement?

    Lisons le dernier paragraphe de Gabio qui résume tout de leur psychologie d’assassins. Il jouit en écrivant qu’ils massacrent les Kongo avec leur capo di capi Sassou. Criminel va! Sache que nous les Kongo ont pour seule arme notre Plume.

  14. Anonyme dit :

    Gabio,
    Je t’invite à un dialogue live. Fixe moi une heure pour débuter cette discussion. C’est une deuxième invite; alors prends ton courage et ne fuit pas comme l’autre jour.

  15. Gabio dit :

    Anonyme, depuis quand les pounous et tangui sont t-ils devenus des kongos? Pendant qu’on y ait, pourquoi ne pas dire tout court que tous les africains sont des kongos, et que toutes les terres sont kongos? Comme ca vous serez pleinement satisfaits, vous vous sentirez grands!

    Tu n’as jamais compris que les kongos, hormis les gens du Kouilou que les recruteurs kongos qualifient de kongos, n’ont pas de terre ancestrale au Congo Mfoa? Vous avez vos terres en Angola et en RDC.

  16. Gabio dit :

    Lire tsangui au lieu de tangui

  17. Gabio dit :

    Mon cher Anonyme, je suis tres occupe malheureusement. Nous avons plus a faire qu’a debattre de la paranoia des kongos. Notre probleme, c’est l’imbecile sassou. Laissons les bembes et autres tranquilles, et aller vous faire voir ailleurs avec vos histoires de « nous les kongos ».

  18. Jules NGOYO dit :

    Heureusement que les différents chercheurs qui ont écrit sur les bémbés et le peuplement d’origine du Niari ne sont pas des congolais. Ils auraient été victime de la paranoïa qui consiste à attribuer un sentiment de haine à tous ceux qui osent remettre en cause la tradition orale qui veut que tous ceux qui sont issus de brassage ethnique ou d’abandon de leur culture d’origine soient originaire du Kongo dia Ntotala.

    Voici quelques chercheurs non congolais qui pensent exactement la même chiose que nous :

    ***Classer les Beembé dans le groupe des Kongo, et s’en tenir là, a pour effet d’éviter l’histoire. Cela implique pratiquement que l’on considère les Beembé actuels comme un des peuples de l’ancien royaume de Kongo. Cela évite en tout cas de se demander par quel processus historique un arrangement social singulier s’est constitué qui est connu aujourd’hui sous le nom de Beembé. C’est noyer la spécificité beembé au sein de l’homogénéité kongo. C’est aussi ouvrir la voie à la technique de l’amalgame si souvent pratiquée en appliquant aux Beembé, par une extrapolation abusive, les informations anciennes recueillies sur les Kongo.

    ***La difficulté principale qu’ont les auteurs a placer sans remords les Beembé dans la case des peuples kongo réside dans la difficulté à penser leurs relations avec leurs voisins du nord, les Téké. K. LAMAN reconnaît dans le kibeembé «une forte influence de la langue téké » (K. LAMAN, 1936, LXVII).

    **** Ce problème s’éclaire lorsqu’on le met en perspective historique. Le cas Beembé montre que ce qui pouvait apparaître comme donné une fois pour toutes par la classification ethnique n’est que le produit d’une certaine histoire. La conjonction des éléments téké et kongo à quoi peut, pour Sessentiel, se résumer cette histoire a connu des variations d’intensité et des modalités diverses dans l’espace si bien que les groupes que Son peut identifier à Sintérieur de Sentité beembé sont le produit de ces variations. Et si je me suis attaché à particulariser Nzabi et Beembé, c’est non parce qu’ils représentaient des réalités intangibles mais bien au contraire parce qu’ils témoignaient d’histoires singulières.

    @Anonyme alias Anonymous pourrait aussi être un descendant de ces migrants venus de toute l’Afrique pour travailler dans le cadre de la valorisation de la vallée du Niari ou de la construction du chemin de fer :

    ****Dans l’ensemble de cette reglOn la population paraît être passée de 337 000 personnes en 1926, année où commença la construction du CFCO, à 646 000 en 1962, soit un accroissement de plus de 90 %. De 1926 à 1945 le taux d’accroissement annuel aurait été de 1,5 %, identique au taux d’accroissement naturel. De 1945 à 1955 la brusque expansion des villes, les premiers efforts de mise en valeur de la vallée du Niari, l’amélioration des conditions sanitaires portent ce taux annuel un peu au-dessus de 2 %, soit un peu plus que le taux d’accroissement naturel. De 1955 à 1962 l’expansion est plus rapide que jamais. Les villes, et surtout Brazzaville, attirent des immigrants , tandis que les troubles du Congo-Léopoldville font partir une partie de la population qui vient se regrouper sur les franges méridionales de la zone. Pendant ces sept années la population du sud du Congo s’accroît au rythme de 4 à 4, 5 % par an, deux fois et demi plus que le taux naturel. La densité moyenne passe de 4,4 à 6 habitants au km2 pendant cette brève période.

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