Le Cardinal Emile Biayenda est mort, par deux fois, étouffé… Par RIGOBERT OSSEBI

EMILE BIAYENDA

EMILE BIAYENDA

Depuis quelques temps, on constate que la vie et la mort du Cardinal Biayenda interpellent bon nombre de personnes et que sa courte et tragique destinée est même honorée par les plus improbables d’entre elles.

Sa disparation, qui suivait de peu celles de Marien N’Gouabi et de Massamba Débat, coïncide avec un basculement profond de notre société dans de limbes obscures dont elle ne parvient toujours pas à s’extirper. Ambroise Noumazalaye, dont on ne sait ce qu’il pouvait bien avoir à se reprocher, avait coutume d’avouer : « le Congo est maudit depuis l’assassinat du Cardinal ! »

Ces assassinats et combien d’autres, les guerres civiles à répétition, les explosions de Mpila, constituent des évènements gravissimes qui n’ont jamais attiré la curiosité de médias internationaux et je défie quiconque, à part quelques minutes sur la guerre du 5 juin 97, de citer un reportage digne de ce nom et à la hauteur de chacun de ces évènements.

Plusieurs quartiers d’une capitale comme Brazzaville rasés par des explosions, des milliers de morts en réalité, pas une seule caméra de télévision internationale est venue y pointer le bout de son objectif. Notre diabolique président et ses alliés ont-t-ils corrompu les médias de la terre entière ? On pourrait l’affirmer mais la démonstration ne serait pas très aisée.

Pour l’assassinat du Cardinal, il est néanmoins intéressant de se livrer à cet exercice.

Pour cela, un petit retour historique sur l’industrie pétrolière au Congo s’impose. Le code pétrolier congolais exigeait le principe d’association de sociétés différentes dans chacun des permis attribués. Petite compagnie au début des années 70, le pétrolier français ELF en avait été désigné « l’opérateur ». ELF avait alors fait le choix de l’Italien AGIP, propriété d’ENI, pour être son associé dormant (sleeping partner). ELF pensait à tort que le pétrolier italien était d’une envergure financière inférieure à la sienne. ENI a son siège à Milan en Italie.

Marien N’Gouabi avait une toute autre vision de l’exploitation du pétrole congolais que celle que pouvaient avoir ses partenaires industriels et politiques. Il comptait plutôt la ralentir que la développer. Il gênait beaucoup. Sa mort survint en même temps que Jacques Chirac était élu Maire de Paris. Jacques Chirac avait pour camarade de promotion, à l’ENA, André Tarallo. Ce dernier veillait dans un tout petit bureau de l’avenue Foch à Brazzaville, avec Angélique Bongo Nouara et l’assistance temporaire de Jean Aymon Massie (pygmalion de Denis Gokana et partenaire de Sphynx à sa création) à la jeune destinée d’ELF Congo.

Emmanuel Yoka à cette époque, de nationalité française, officiait comme Juge au Tribunal de Caen en France. Avec ses amis d’enfance, Corses, du Congo, il travaillait à la promotion de son neveu ministre de la Défense, Denis Sassou Nguesso, auprès des milieux d’affaires et pétroliers français. Tout – le renversement de Marien N’Gouabi – devait se dérouler parfaitement sauf que l’imprévisible et incroyable bain de sang survint. Dans des circonstances abominables deux Présidents et un Cardinal périrent assassinés…

Impossible de trouver la trace d’un assassinat de Cardinal, un siècle ou deux avant celui du nôtre, Emile Biayenda. Normalement cet acte odieux aurait dû provoquer à travers le monde des torrents d’indignations, de condamnations, de demandes d’enquêtes internationales etc., etc.. Rien ! Rien de tout cela ! Ni à Rome, ni en France, la fille ainée de l’Eglise ! Rien en 1977, et jusqu’à aujourd’hui toujours rien !

Comme chacun le sait, Emile Biayenda fut le premier et le plus jeune Cardinal d’Afrique Centrale. Il avait été créé Cardinal par le Pape Paul VI lors du consistoire du 5 mars 1973.

Paul VI, Giovanni Battista Montini avant d’être Pape, Cardinal, Archevêque de Milan (1954-1963), avait fait toute sa carrière dans l’administration du Vatican auprès des papes Pie XI, Pie XII et Jean XXIII y jouant longtemps le rôle de véritable Secrétaire d’Etat. Difficile de ne pas dire que Montini-Paul VI était un administrateur politique de l’Etat du Vatican ne pouvant être insensible à la « raison d’Etat ». Difficile aussi de ne pas reconnaître que les intérêts de Milan, siège d’ENI, étaient importants pour son ancien Archevêque dont ce fut la première (et tardive) véritable mission épiscopale.

Le Cardinal Montini avait eu pour grand ami le philosophe chrétien français Jean Guitton. Ce dernier était revenu souvent sur l’amitié qui les liait. « Il m’avait reçu le 8 septembre 1950, alors qu’il n’était que Mgr Montini. A la fin de l’entretien, il m’avait demandé de lui faire la promesse de venir le voir chaque année le 8 septembre, pendant toute ma vie. J’ai tenu ma promesse vingt-sept fois! J’ai écrit un livre sur lui, de son vivant… »

Jean Guitton était devenu proche de Jacques Chirac, alors Premier Ministre de Giscard d’Estaing. Le 28 janvier 1976, ce dernier remettait au philosophe les insignes de Grand officier de l’Ordre National du Mérite à l’Hôtel Matignon.*

Sur les recommandations du philosophe chrétien, Chirac a engagé un de ses disciples, un jeune auditeur à la Cour des comptes, Bernard Billaud ; à l’Hôtel Matignon d’abord, où il a été en charge des relations avec le monde catholique, puis à l’Hôtel de Ville, où le maire de Paris lui a confié la direction de son cabinet. Il sera pendant neuf ans un des conseillers les plus proches de Jacques Chirac.

La boucle est bouclée…

Alors revenons sur ces journées sombres et sanglantes de l’après 18 mars et 22 mars 1977 lorsque les plans des amis de Sassou Nguesso, catastrophés par la folle sauvagerie des assassinats de Brazzaville, sont tout près de tomber à l’eau : « vers qui se tourner ?  Comment étouffer l’affaire ou tout du moins la calmer ? »

Jacques Chirac, tout le monde le sait, juste après le Diable, fut le très grand ami et le plus grand soutien inconditionnel de notre tyran sanguinaire Denis Sassou Nguesso. Depuis le 20 mars 1977 il a été élu Maire de Paris. Il est alors politiquement la plus forte personnalité de France, la fille ainée de l’Eglise rappelons-le, et jouit d’une très grande popularité.

Est-ce Jacques Chirac qui a été appelé à la rescousse pour faire taire, d’abord en France puis au Vatican, toute velléité de vérité, d’information et de justice sur l’assassinat du Cardinal congolais ? Nous venons de le voir, il en avait tous les moyens, tous les relais utiles et nécessaires. Fallait-il un appui strictement italien ou milanais pour faciliter ou même introduire cette demande au Vatican en appelant encore une fois à la « raison d’Etat » ? Pour ENI cela était parfaitement dans le domaine du possible. ENI à Milan ne pouvait pas ne pas avoir développé d’excellentes relations avec celui qui fut l’Archevêque de sa ville, et alors Paul VI à Rome.

Nous le savons grâce à Monsieur Hervé Zebrowski, le Cardinal Emile Biayenda est mort enterré vivant, étouffé sous la terre de ses ancêtres. Sans sa courageuse révélation, peut-être l’aurions-nous jamais su ?

En réalité, il est mort deux fois étouffé. La seconde fois, ce fut par ceux qui œuvrèrent et permirent qu’une chape de plomb médiatique et juridique repose à jamais sur les conditions de son assassinat.

Oscar Romero était un prélat de l’Église catholique romaine. Il est mort assassiné en martyr, d’une balle dans la poitrine, le 24 mars 1980, alors qu’il était l’archevêque catholique de San Salvador (Salvador), pour avoir été le défenseur des droits de l’homme et particulièrement des paysans de son diocèse. Ses actions lui avaient fait gagner une notoriété internationale.

Dans ce pays des « escadrons de la mort », dès l’assassinat de l’Archevêque une « sorte de conspiration pour couvrir le meurtre » s’était établie. Mais ni le Vatican, ni les médias internationaux n’avaient cessé de le dénoncer ainsi que ses potentiels commanditaires ; l’assassin de Mgr Romero ne fut officiellement jamais retrouvé.

Oscar Romero n’est pas mort une seconde fois dans l’oubli, comme l’a été Monseigneur Emile Biayenda. Dès le début de son pontificat, le pape François a encouragé le procès en béatification d’Oscar Romero et a souhaité qu’il soit béatifié au plus vite. S’agissant d’un martyr, comme Emile Biayenda avant lui, la procédure a été plus rapide, un miracle préalable n’étant pas nécessaire. Le 3 février 2015, le pape François a reconnu Oscar Romero comme martyr de la foi, engendrant la signature du décret de la Congrégation pour les causes des saints.

Deux poids, deux mesures, Notre Martyr, le saint Emile Biayenda, attend toujours qu’officiellement ce statut lui soit reconnu.

Le Pape François doit se rendre en Ouganda et à Bangui en novembre 2015. Pour le Centrafrique il pourrait délivrer un remède pour que ce pays connaisse enfin la paix, il serait temps que pour le Congo on se préoccupe enfin d’actions préventives afin que notre pays ne connaisse plus de nouveaux drames. Le Cardinal Emile Biayenda a été un de nos premiers martyrs. Il a été suivi par des dizaines de milliers d’autres, tous martyrs congolais, tous martyrs silencieux.

Tous ces morts ont en commun un même commanditaire diabolique et machiavélique. Il a été épargné de toute vindicte, de toute poursuite à chaque fois mais surtout cette année de 1977 et en son mois de mars qui fut la source de tous nos malheurs et que s’abattit sur notre pays cette terrible chape de plomb toujours impossible à soulever…

Sous laquelle nous étouffons tous encore !

Rigobert OSSEBI

Diffusé le 25 juin 2015, par www.congo-liberty.org

* A la fin de son deuxième mandat présidentiel, en mai 2007, Jacques Chirac accorda la Légion d’Honneur à Jean Paul Pigasse, propriétaire et rédacteur en chef des Dépêches de Brazzaville, homme ouvertement de gauche. Il y a quelques jours, Manuel Valls a accordé la même décoration à Jean-Yves Ollivier, qui ne revendique rien de gauche ; ce que s’était bien gardé de faire l’ancien président français… La Françafrique connait décidément encore de beaux jours !

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15 réponses à Le Cardinal Emile Biayenda est mort, par deux fois, étouffé… Par RIGOBERT OSSEBI

  1. Anonyme dit :

    L’irlandais du Congo dit:
    Merci RiOGBERT pour ce travail de fourmie. tu exuhmes un passe qui eclaire bien notre present et permet de comprendre toute la trame evenementielle d’aujordhui.Nous connaissons depuis tjours les accointances entre la religion catholique j’allais dire entre le vatican et les politiques qu’ils soient de France ou D’Italie mais garder un silence complice pour la mort d’un Cardinal cela me laisse pantois. Avec ta plume accerbe pourqupi ne pas envoye une lettre au PAPE ? penses-y.

  2. Anonyme dit :

    APRES LA MORT DU CARDINAL EMILE BIAYENDA SI LE CONGO ETAIT PARVENU DE S’EN SORTIR DU SOUS DEVELOPPEMENT CONSTITUTIONNEL, SCIENTIFIQUE, SANITAIRE ET ECONOMIQUE ? OUI NOUS SERIONS FIERS DU CONGO .
    MERCI BEAUCOUP POUR L’INFORMATION.

    JOSEPH

  3. Kouilou dit :

    En complément du commentaire de Anonyme, cher Monsieur OSSEBI pourquoi ne pas écrire au
    Papa? on ne sais jamais vu votre envergure et le renouveau de l’église catholique impulsé par le
    Pape François, le Vatican pourrai ouvrir le dossier concernant l’assassinat d’un de ses fils
    le cardinal Biayenda mort dans des conditions inhumaines. Merci, le peuple Congolais vous sera reconnaissant si grâce à vous, le Vatican ouvre ce dossier.

  4. Delbar dit :

    Je trouve cet article remarquable et il rehausse la teneur du site.
    La comparaison avec Mgr Romera est interpellante.
    Je m’interroge quant à l’appréciation que le souverain pontife peut avoir des prélats de l’église congolaise.
    Pour ma part je ne la trouve pas courageuse.

  5. David IGNONGUI dit :

    Mr. Ossebi, le monde est si grand et vous n’avez pas à faire l’amalgame avec des affirmations gratuites comme quoi les medias du monde sont corrompus par Sassou Nguesso. En déhors de Rfi qui a l’habitude d’informer sur l’Afrique, j’ai personnellement suivi en Espagne (Barcelone) la chaine officielle de ce pays (TVE1) diffusée les images sur la catastrophe de mpila. Vivant ici depuis des années, je n’ai jamais entendu cette chaine parler du Congo Brazzaville. Malgré le sejour regulier de son president ici ce petit pays d’Afrique Centrale n’est pas connu comme tel par les espagnols, un pays qui n’a même pas un consulat à Madrid ou à Barcelone. Mais le 4 mars 2012, la chaine espagnole a diffusé le même jour et le lundi suivant les infos sur ces explosions comme on peut suivre ici http://www.rtve.es/alacarta/videos/telediario/explosion-deposito-armas-republica-congo-deja-150-muertos/1340010/
    Il faut dire lorsque la télevision espagnole diffuse ce genre d’info, sur ce pays meconnu ici il faut dire que l’Affaire était très très sérieuse.

  6. LULENDO de Ponton dit :

    Cet article fait également entrevoir un débat philosophique. Il y a en l’homme une disposition au bien.
    Elle laisse espérer pour les Congolais, des progrès possibles dans la construction d’un Etat de droit et démocratique.

    Pour l’heure, depuis les assassinats des 2 présidents, de Biayenda et bien d’autres compatriotes, le Congo est un espace où sont étouffés les hommes qui progressent vers le bien. En revanche, tous ceux qui se nourrissent de haine et violence sont les héros.

    Kant est optimiste en estimant que dans « la nature humaine », il y aurait une disposition en l’homme d’exister comme être social.

    Le pouvoir actuel au Congo, irrespectueux de la loi, insensible à la souffrance de la population et se flattant de la kleptomanie, montre bien que chez certains Congolais, la greffe qui permet de tendre vers l’éthique n’a jamais pris.

    C’est la source du drame congolais !

  7. CHRETIEN CONGOLAIS. dit :

    Ne soyons pas aveugles mes amis tout s’est passé et se passe encore devant nos yeux: LE COMBAT DU PEUPLE CONGOLAIS N’EST PAS SON COMBAT MAIS CELUI DE DIEU CONTRE LES FORCES DU MAL.
    CEUX QUI NOUS GOUVERNENT TRAVAILLENT POUR SATAN.  » C’est par son fruit que l’on reconnait un arbre ». Peut-on cueillir des mangues sur un citronnier? LA RÉPONSE DE DIEU NE TARDE PAS POUR CEUX QUI CROIENT. QU’ EST- IL DEVENU J.C. ?
    QUAND DIEU LUI MÊME COMBATTRA AVEC CE PEUPLE ABANDONNE DU CONGO POUR TERRASSER SATAN TOUS LES REGARDS DU MONDE SERONT TOURNES VERS NOUS. VOUS VERREZ BIENTÔT DE VOS PROPRES YEUX.

    Mr OSSEBI, « le silence est d’or, la parole est d’argent »; vous faites bien d’éveiller les consciences pour que le peuple congolais se mette en prière. « Aide-toi, le ciel t’aidera ».
    Peuple Congolais: pour obtenir les grâces de Dieu, il faut prier mais surtout faire sa volonté.
    LE TRIBALISME CE N’EST PAS LA VOLONTÉ DE DIEU; L’ AMOUR DU PROCHAIN C’EST LA VOLONTÉ DE DIEU.

    Les habitués de ce site savent que j’interviens rarement et surtout dans les articles qui touchent la mémoire chrétienne du Congo en notre Pasteur Cardinal Émile BIAYENDA.

    LE 15 AOÛT/ FÊTE NATIONALE DU CONGO LE 15 AOÛT/ ASSOMPTION: MONTÉE AU CIEL DE LA VIERGE MARIE (Corps et Âme). NOTRE PAYS A ÉTÉ CONSACRE A LA MÈRE DU CHRIST.

    PRIÈRE A LA VIERGE MARIE POUR SOLLICITER SON INTERCESSION.

    BIENHEUREUSE ES-TU, Ô MARIE: TU AS SUSCITE UN LIBÉRATEUR QUI ENCHAÎNE LE GEÔLIER, FAIT TOMBER LE MÉCHANT ET RENDS LA PAIX A LA TERRE.

    Ô, SAINTE MERE DE DIEU, BIEN AÎMEE DU SEIGNEUR, TOI QUI SIEGE AUPRES DU TRES HAUT, NOUS TE SALUONS ET TE PRIONS AFIN QUE TON FILS ETENDE SA MAIN SUR LES FAIBLES ET LES OPPRIMES. QU’IL ECARTE D’EUX LE MECHANT ET LA PERSONNE REMPLI DE MALICE.

    Ô, SAINTE MERE DE DIEU, BIEN AÎMEE DU SEIGNEUR, TOI QUI SIEGE AUPRES DU TRES HAUT, NOUS TE SALUONS ET TE PRIONS AFIN QUE TON FILS ACCORDE PROTECTION ET SECURITE A CEUX QUI EN SONT DIGNES ET QU’ILS VIVENT TOUJOURS DANS LA TRANQUILLITE ET LA SERENITE DU SEIGNEUR.

    AU NOM DU PERE, DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT. AINSI SOIT-IL.

  8. le fils du pays dit :

    Merci,cher frere et compatriote Mr Ossebi de nous informer une fois de plus.Il faut que tous ceux qui ont fait la politique dans notre pays de 1960 jusqu’en Aout 2016 soient entendus par la vraie justice Congolaise qui sera mise en place.Tous ceux,je dis bien tous ceux(civil et militaire) la vraie justice Congolaise trouvera capables,seront tout simplement fusilles.Voila la recette que je preconise.

  9. Isidore aya tonga matiere grise congolaise universelle dit :

    DEVOIR DE MÉMOIRE !
    Sonnerie aux Morts, la Marseillaise et le chant des Partisans 08 mai 2014 Arc de Triomphe: tout cela va se faire et ça devra se faire au Congo Brazzaville et gardé par la garde républicaine formée dès 2017 à 2018 en France – Nous y tenons !
    Deux monuments historiques seront construits en moins deux ans au Congo Brazzaville: la première sera dédiée à la honte ou à l’intolérance politique de ses 55/56/57 ans dernières années et puis la suite par l’éducation, les chercheurs et par les visites scolaires, estudiantines et de masse (touristes)…
    La seconde sera dédiée à l’honneur ou à la place des grands hommes congolais de ses 55/56/57 ans dernières années et puis la suite par l’éducation, les universitaires, les chercheurs et par les visites scolaires, estudiantines et de masse (touristes)… http://congo-objectif2050.over-blog.com/2015/06/comment-le-dictateur-denis-sassou-nguesso-a-t-il-construit-pas-a-pas-les-conditions-d-un-genocide-educatif-au-congo-brazzaville.html

  10. Dieudos Eyoka dit :

    Ainsi donc, par son silence, le Vatican à la mort de notre Cardinal, a donné un chèque en blanc à Denis Sassou Nguesso : « Tuez, volez, violez, pillez ! » nous ne vous dirons rien COMME NOUS N’AVONS RIEN DIT POUR LE CARDINAL BIAYENDA !  »

    C’est grave !

    On comprend maintenant pourquoi notre Diable a tant assassiné dans notre pays. On ne lui a rien dit pour un Cardinal, le premier Cardinal Noir d’Afrique Centrale, le plus jeune ! Alors avec ses complices, ils ne se sont pas gênés !

    « Délivrez nous du Mal ! » dit on à l’Eglise

    DELIVREZ NOUS DU MAL !

  11. Sam Bousky dit :

    Très bel article, richement documenté et informatif. Pour leurs intérêts, les puissances ne veulent voir aux commandes d’un pays que des dirigeants qu’elles contrôlent. Trois ans après la mort du Cardinal Emile Biayenda, le Pape Jean Paul II était passé à Brazzaville. Je me suis toujours demandé si la question de la disparition de l’illustre prélat avait été évoquée. Toujours est-il que le Congo a toujours ressemblé à une terre gouvernée par de puissances obscures. Les choses évoluant de mal en pis. En décembre 1999, le président Sassou avait dit « remettre le pays entre les mains de Dieu ». Un homme qui restitue une portion de terre au Créateur du ciel et de la Terre!!! Dieu avait-il agréé cette opération? Venait-elle du fond du cœur? Était-elle sincère? Quelles dispositions pratiques avaient été prises? N’était-ce pas une simple peur entourant le passage au 21è siècle qui avait inspiré cette initiative unique? Le Congo ressemble t-il à un pays dont Dieu tient les manettes? J’ai une réponse à toutes mes questions: IMPLORONS VRAIMENT LA GRACE DE DIEU ET PRIONS POUR LE CONGO.

  12. GREANTER dit :

    Biayenda était un combattant contre le communisme qui a été tué par des communistes.

  13. Anonyme dit :

    Les congolais et les citoyens du monde doivent savoir que le Congo depuis 1973 entre les mains dun manipulateur qui a soigneusement et diaboliquement planifie la mort des autres pour rester seul maitre a bord. Ange Diawara, Ikoko, Olouka etc.. ont tous ete manipules par lui.Tenez Mobutu aavait remis aux autorites congolaises Ange Diawara et ses compagnons vivants a 23 heures. et Comme toukours au petit matin il les a fait assassiner sans en informer le President Marien Ngouabi. Il a fait la meme chose avec Kikadidi qu il a fait assassiner avec la complicite de Ngollo et de Ngouelondele. tel est l homme aux mille facettes!

  14. Elijah dit :

    Il est vrai qu’à l’époque la france et les Etats Unies œuvraient ensemble dans une alliance occidentale anti-communiste. Afin de contenir la monté en puissance de l’idéologie du marxisme athée en Afrique. Le prétexte dissimulait surtout la ferme ambition de sécurisé le pétrole africain au profit de l’Occident, face aux ennemis Soviétiques. C’est dans ce contexte que Washington, la capitale du protestantisme évangélique et capitaliste, s’était allié avec le Saint Siège de l’Eglise catholique. Dans le cadre de l’affrontement Est/Ouest. En effet, le Vatican, allié aux USA durant la Guerre Froide, possède l’un des meilleurs service d’Intelligence au monde. Or, le monde secret du renseignement et de l’espionnage qui aboutit à la subversion, a ses réalités, ses codes ainsi que ses logiques propre… Mais le sujet est assez délicat et peut donner lieu à une poulémique virtuelle et tout à fait involontaire. Il serait donc sage de ne pas l’étiré. Par contre, au Chili, c’est un fait, on a assisté à un autre cas de figure. Lors que s’est formé autour du puissant Clergé une coalition dite anti communiste (une étiquette chère à la CIA), avec l’appui d’une frange corrompue de l’armée. Au service des Etats Unies et autres puissances impérialo-colonialistes. La suite on la connait. Enfin bref, le sujet est delicat, sagesse oblige à la maîtrise de soi, car c’est l’histoire du pays.

  15. Martial Baghana dit :

    Mr Ossebi vous n’êtes pas allé jusqu’au bout de votre pensée et vous n’avez pas complété votre affirmation. « Le Cardinal Biayenda est mort, par deux fois, étouffé « . Pour la première, les choses sont claires.
    Pour la seconde, la décision de tenir compte des interventions ou pas revenait au Vatican. En acceptant « d’étouffer l’affaire  » c’est bien le Vatican qui a achevé une seconde fois le Cardinal noir.
    Un point sur le  » i  » qui est justifiée.
    Je salue néanmoins votre comparaison avec l’Archeveque de San Salvador

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