Par rapport à l’Afrique, l’élite politique francaise est formatée par le discours colonial. Elle a du mal à s’en départir, et ne veut pas le faire, au risque de se déligitimer. Par dogmatisme, elle vit une crise de l’intelligence en refusant de se remettre en question, alors que la logique même de l’Histoire des sociétés est le mouvement, le changement.
Cette élite est héritière de la France coloniale, impériale, dont la théorie de domination constitue l’unique ressort des rapports avec les pays Africains, théorie portée en bandoulière par le système de la Françafrique avec son chapelet d’incongruités et d’horreurs. Au lieu d’une introspection, cette élite est hantée par le spectre du complotisme. Elle désigne des boucs-émissaires et agite à tout-va le chiffon rouge de la Russie, voire de la Chine, pour justifier les atermoiements de la France en Afrique, ou pour expliquer la volonté et la détermination des Africains de se libérer du joug de la Françafrique. Ce regard méprisant, suppose que les Africains ne sont pas conscients de leurs difficultés, et ne peuvent s’en indigner. Par conséquent, toute vélléité de changement ou d’améliorer leur quotidien ne serait possible que sous le joug de la manipulation des puissances extérieures. Dans leur lutte contre l’esclavage ou la colonisation, nos ancêtres ont été manipulés par qui ? Cette condescendance n’a d’égal que l’obsession de déshumaniser l’Autre, de lui dénier le droit d’être, de sentir et de penser ! Rien d’étonnant quand Nicolas Sarkozy déclare que « L’Afrique n’est pas entrée dans l’Histoire », alors qu’elle est le berceau de l’humanité.
Parler d’un sentiment anti-français qui se développe en Afrique, est une chimère, une espièglerie, voire un faux-fuyant dont les Français vivant en Afrique ne s’y reconnaissent pas. Par contre, les populations africaines ne supportent plus les violences du système de la Françafrique. Elles le clament haut et fort, et s’inscrivent dans la dynamique d’un nouveau partenariat profitable de manière équitable à leurs pays et à la France. Les coups d’état qui ont lieu actuellement en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Mali, Guinée et Niger), plébiscités par les populations dans leur majorité, contre les pouvoirs corrompus et exécrables, en sont de parfaites illustrations. La Françafrique étouffant toute espérance, le processus actuel de changement est irréversible.
Une véritable indépendance des pays africains se dessine, et plus que jamais elle est à leur portée. Mais sa matérialisation suppose de grands esprits, de grandes idées et une vision féconde de l’Afrique et du monde, car le système capitaliste, s’alimentant de la sève de la domination, comme une pieuvre, sait s’adapter aux nouvelles circonstances à travers ses différents leviers.
Quoi qu’il en soit, l’épuisement du système de la Françafrique est une évidence. Ce n’est plus autour des canons, des sanctions ou la ruse que doivent s’articuler les rapports de la France avec l’Afrique, mais à travers un partenariat gagnant-gagnant. Cela suppose que l’élite politique française opère sa révolution copernicienne. Elle doit rompre définitivement d’avec la brutalité de la conférence de Berlin de 1885, qui a consacré le partage de l’Afrique entre les « grandes puissances », et dont les conséquences sont vivaces jusqu’à nos jours. Les nouvelles générations africaines en sont heurtées et ne le supportent pas.
Un monde plus équitable et convivial, fondé sur le respect de l’Autre, est possible ! « L’humanisme n’est pas la volonté de dominer le monde, il est la solidarité entre humains (…) », fait observer Edgar Morin.
Gilbert GOMA
Diffusé le 11 août 2023, par www.congo-liberty.org
Aux africains francophones de deconstruire leur univers mental qu ils placent sous la domination francaise et occidentale
Le concept de deconstruction etudie par le philosophe Jacques Derrida est un excellent outil l d analyse des miasmes en terme de comportement des africains vis a vis de l occident
la deconstruction pour Derrida ne signifie pas aneantissement et destructuration de ce qui existait avant, mais simplement amelioration de l analyse en se departissant des voies tradtionnelles
Malheuresement les africains formates a l ,ecole francaise ont beaucoup de mal a se deformater des canaux d analyses a la Francaise
Les francais et la FRANCE le savent et ils preferent s enfermer dans le double discours de l amitie au nom de la Francafrique finissante et de l hypocrisie paternaliste
Pourquoi souhaiter vous que la France change d attitude vis a vis d africains francophones conscients et demandeurs de leurs statuts de suppletifs domines
Soyons serieux cher Goma etes vous serieux quand vous dites que la France doit tenir compte d un monde qui change
Derriere ou devant leur hypocrisie les francais savent ou ils vont mais pas les negro africains
je ne suis ni victime ni pessimiste ; malheuresement mes experiences en tant que fondateur du cran conseil representatif des associations noires avec patrick lozes et pap ndiaye le ministre vire de l educ nat( j ai assume les fonctions de secretaire general de2005/2009) j ai ete aussi editorialiste sur Africa 24 de 2009/2014 et j ai assure de nombreuses interventions sur africa 1 et je termine j ai ete membre fondateur de telemanou de mon president aime et decede docteur jacques Batchi de sarcelles
Jai rencontre toutes les »intelligences » qui pronaient la rupture avec la facon de reflechir a la Francaise
Choix judicieux mais sans lendemain en matiere de reflexion apres le copieux repas bien arrose
on retombe dans la betise de de la sapologie des conquetes feminines et de la jalousie qui caracterise les congolais
Et cher Goma vous parlez d un partenariat gagnant gagnant avec la France, j espere que vous n etes pas serieux
On est paresseux on aime pas travailler on prefere emarger au tresor public et s enrichir en tant que fonctionnaire
on est bavard et naifs et vous vous voulez du 50/50 avec les occidentaux.ils estiment qu on ne sait rien faire si ce n est que tendre la main et reclamer tout le temps de l aide
Au dela de vos sols dotes de minerais et de petrole et qui ne representent rien quand ils ne sont pas valorises par la technologie et la science occidentales vous discutez non pas en gagnant /gagnant mais en gagnant pour l occident et en moins pour le Congo
Desole je ne suis pas en situation de colere et encore moins de victime
Realiste j evite aux reveurs que nous sommes de faire perdre du temps aux autres par des reflexions ampoulees et strategiquement vides
MEA CULPA Je ne detiens pas la verite
Mais je demeure le poil a gratter d une pensee intellectuelle congolaise trop souvent hypocrite et mensongere pour ceux qui ne savent pas la calibrer et l analyser de facon subtile