L’amiral congolais Mouko Hilaire: un génocidaire à Paris

Le général Mouko Hilaire, l’un des cerveaux des massacres du Beach de Brazzaville et des purges humaines dans les régions sud du Congo trône à l’Ambassade du Congo en France. Il y occupe les fonctions d’Attaché militaire. L’homme aux conteneurs à cadavres apparus aux cataractes, à bénéficié d’une accréditation de la part des Dirigeants français, les prétendus garants de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Cet officier très proche de monsieur Sassou Nguesso avant et après son retour sanglant au pouvoir, occupait auprès de lui, les fonctions de directeur de la sécurité présidentielle et de chef d’état major particulier. Monsieur Sassou qui ne parait jamais en surface durant toutes les tragédies dont il est l’initiateur avait délégué d’importants pouvoirs au général Mouko. L’ensemble des ordres du commandant en chef en direction des officiers dont les troupes étaient en actions dans les quartiers sud de la capitale, les savanes et les forêts des régions sud du pays transitaient par lui. Il en était ainsi de tous les autres officiers angolais, marocains, rwandais, tchadiens et des chefs des groupements des cobras commandants les différentes unités qui ensanglantaient les quartiers et inondaient de cadavres la périphérie de Brazzaville.

Nanti des pouvoirs importants, il décidait sur le sort de toutes les personnes arrêtées au Beach de Brazzaville, dans les quartiers et les sorties des couloirs dits humanitaires. Il coordonnait au quotidien les exécutions qui d’ailleurs étaient programmées et planifiées administrativement. La programmation des exécutions était contenue dans des registres que détenaient le capitaine Mbossa du cabinet du général Adoua Blaise et deux autres officiers : Ondonda collaborateur du général Mouko et un certain commandant Avoukou dit le conseiller. Ils étaient toujours présents à toutes les séances au cours desquelles on décidait de qui devait mourir, quand et à quel endroit.

Le nombre de personnes à tuer était tellement important que le général Mouko avait ordonné que les exécutions aient lieu au bas du domaine du plateau. Mais comme tuer l’homme du sud était un rite qui galvanisait l’esprit des troupes, d’autres exécutions avaient lieu le long des berges du fleuve congo et sur les tarmacs des ponts du djoué. L’idée des brasiers pour incinérer les cadavres sortait de son cerveau malade. Il faut noter qu’on y plongeait même les corps qui n’étaient que dans le coma ou fatigués par la fin et les maladies ou tout simplement blessés. Tout ceci se passait dans l’actuel Palais présidentiel rejoint récemment par monsieur Sassou au quartier plateau.

Enfin, le général Mouko Hilaire était également l’homme des conteneurs à cadavres apparus au milieu du fleuve vers les cataractes. Ces conteneurs étaient installés dans le jardin de ses bureaux à Mpila. Ils servaient pour enfermer des jeunes du Beach pour interrogatoire. Mais à la faveur d’une mission à pointe noire, le général Mouko et ses officiers avaient oublié de décider du sort des ces jeunes gens. Privés de nourriture et de soins, ils étaient tous morts. A leur retour de pointe noire, ils ont constaté le décès de tous les jeunes enfermés dans ces conteneurs. La décomposition avancée des corps rendant impossible toute manipulation, le général Mouko ordonnait de déplacer les conteneurs par les engins du port situé à la pointe hollandaise. Par barque, ils ont ensuite été engloutis dans les eaux au milieu du fleuve. Mais Dieu a voulu que le peuple soit au courant et les a fait apparaître aux cataractes.

Bien que le général Mouko Hilaire ait été cité par de nombreux parents des victimes, des rescapés, des témoins et même par des officiers inculpés avant et pendant le procès, cet officier qui était l’architecte de tout le programme des tueries, n’a jamais intéressé les membres de la fameuse Cour qui a officié la parodie de procès sur les disparus du Beach. La raison est simple, il est le neveu du commandant en chef des armées monsieur Sassou Nguesso. Il serait aussi prétendant au fauteuil présidentiel congolais.

Les Autorités françaises qui ont donné l’accréditation à ce génocidaire savent tout sur le personnage et sur ses œuvres macabres. Le domaine présidentiel où les tortures, les massacres et les incinérations des cadavres se déroulaient est en face de la résidence de l’Ambassadeur de France au Congo. Des informations circulaient à Brazzaville sur des images qui auraient été prises depuis les jardins de cette résidence sur des scènes de tueries. Les dirigeants français aux niveaux le plus élevés sont au courant de la procédure du TGI de Meaux sur l’affaire des disparus du Beach. Les péripéties rocambolesques du cas du colonel Ndenguet Jean François qui ont humilié la magistrature française sont connues de tous. Mais si malgré toutes ces informations, les dirigeants français ont donné leur aval pour que cet officier génocidaire soit tout de même accrédité à Paris, c’est parce que ce dictateur sanguinaire compte de nombreux amis dans la nébuleuse françafrique dont il est l’émanation.

Pour les tenants de la nébuleuse françafrique d’ailleurs, assassiner des noirs même massivement, n’est pas un crime. Selon un illustre dirigeant français, « les noirs ne connaitraient pas la signification du mot génocide ». Cette appréciation raciste justifierait de leur part, l’attribution de cette accréditation à celui qui n’aurait tué « que des noirs ».

Mais nous membres de la diaspora africaine, nous devons nous lever pour condamner avec force, ceux qui pensent que « tuer du noir n’est as un crime ». Nous devons dénoncer ceux qui croient que les tueurs à gage de monsieur Sassou et de tous les autres dictateurs peuvent faire de la France un paillasson. Pour que ce combat soit celui de toutes les forces éprises de paix, de démocratie, de justice et de liberté, nous invitons les Organisations représentes de toutes les diasporas à se mobiliser pour faire de cette dénonciation un combat commun et porteur de décision.

Ainsi, nous invitons les Organisations de défense des droits humains, la FIDH, Amnesty International, l’ACCAT , France Terre d’asile, la Ligue française des Droits de l’Homme et les associations africaines luttant pour les droits humains, les congolais de la diaspora et surtout l’Association des parents des disparus du Beach à ne pas se taire face à cette répugnante complicités. Elle est la preuve des accointances entre certains dirigeants français d’avec les dictateurs sanguinaires de l’espèce de Sassou.

Le nom du général Mouko est porté sur les plaintes des organisations et des parents. Il revient donc aux Magistrats en charge de cette procédure française de se mobiliser et de prouver une fois de plus de leur indépendance. Cet officier qui a fait tirer au canons sur des populations civiles, qui a contribué à faire bruler des corps ou à les laisser jusqu’à putréfaction totale dans les savanes n’a pas de place dans le pays de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789.

Le génocide auquel est associé le général Mouko Hilaire est inédits dans l’histoire coloniale de l’Afrique équatoriale et centrale. La nature abominable des crimes commandités par cet officier. Les pratiques employées pour donner la mort et faire disparaitre les corps des victimes rappellent étrangement celles des nazis d’Adolphe Hitler.

Les annales coloniales ne citent aucun exemple identique. Car, ni l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza envoyé par la France pour « civiliser les noirs du moyen Congo », ni tous ceux qui ont suivi jusqu’à l’indépendance du pays, n’ont commis des crimes aussi abominables durant leurs missions coloniales.

L’histoire récente du Congo Brazzaville révèle hélas, que le personnage de monsieur Sassou Nguesso est mêlé à toutes les grandes tragédies. Morts suspectes, tueries massives, destruction du pays à une grande échelle, division de notre peuple en entités presque antagonistes et enfin institutionnalisation des détournements et de la corruption.

Les congolais doivent réagir face à la présence de ce boucher des populations de notre pays en France. Des africains d’autre nationalité ont chassé de la France, des criminels qui y avaient été admis pour des formations militaires. Nous congolais, mobilisons toutes les forces de toutes les diasporas. Toutes celles éprises de paix et de libertés, respectueuses des droits humains, pour manifester notre colère et demander au gouvernement français de réviser sa position quant à l’accréditation de cet assassin en France.

BAYENDA- MABOUNDOU Jules Secrétaire général du SDCHC

Ce contenu a été publié dans Actualités, Actualités du Congo, Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

8 réponses à L’amiral congolais Mouko Hilaire: un génocidaire à Paris

  1. TOKO dit :

    AU LIEU D’ECRIRE CES NOTES IL SERAIT JUDICIEUX D’ENGAGER DES PROCEDURES JUDICIAIRES CONTRE CET AMIRAL
    LES CHOSES CHANGENT EN FRANCE

  2. Stephanie ONANGA ISSONGO dit :

    Camarade Mingwa!
    Pour votre gouverne, ce n’est pas pour la première fois que les Autorités Françaises accréditent des assassins de leurs anciennes colonies. Pour le cas de notre beau Congo, il y a plusieurs illustrations, je vous citerais deux petits exemples similaire à ce que vous venez de décrier:

    1- l’accréditation toujours à Paris et à la fin des années 90 du Général MORLENDE ce dérapé mental qui avait assassiné par pondaison Le Cardinal Emile BIAYENDA sur ordre de Denis SASSOU NGUESSO alias DePrince; il est meme en ce moment poursuivi par la justice Française pour viol sur mineur, ce mineur qui n’est autre que sa propre fille.

    2-Seconde exemple, l’accréditation du Général Idiot GARCIA à l’Etat Major des Forces Armées de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale. J’ai encore la mémoire bien fraîche de cet officier GARCIA qui sur ordre de SASSOU NGUESSO, avait froidement abattu le Capitaine KIMBOUALA-NKAYA en plein jour devant sa femme, ses enfants et nous les voisins du quartier dans la rue Louémé au Plateau des 15ans, j’avais 11 ans.

    Bonne lecture!

    Mingwa, je vous promets le réçit d’un autre Général Assassin KONTA MOKONA l’actuelle Chef d’Etat Major Adjoint des FAC, véritable Général de la honte qui avait abattu Le Capitaine Pierre ANGA dans les forets d’Ikongono et avait reçu à l’époque comme récompense de Denis SASSOU NGUESSO:
    – Une somme de 5.000.000 Francs CFA,
    – Une Mercedes 190,
    – Et un séjour en France.

    Ya ba colère vé yaya!!!!

  3. Christian TCHICAYA HINDA dit :

    Mme Stephanie ONANGA ISSONGO,
    J’ai l’impression que vous êtes un membre du Comité Central de l’UPADS-RDD, vous en savez trop sur les assassinats de SASSOU NGUESSO, il faut nous en dire plus; car nous sommes entrain de réunir les éléments à charges contre SASSOU NGUESSO pour les assassinats et la spolliation de notre pétrole. Venez nous rejoindre svp pour ce combat.
    Salutations!!!

  4. NGOUALA DIA TSIKA dit :

    OHOHOH!!! Laissez SASSOU NGUESSO tranquille, vous ne voyer pas la nouvelle espérance qui n’est qu’une nouvelle évasion fiscale; quand vous étiez là qu’aviez vous fait? Laissez le, il finira comme MOUBARAK$£$£$£$£$. Au tribunal même sur civière!!!!!

  5. OBAMI Ray dit :

    Oza vrai zoba yo

  6. maldive(MTR) dit :

    que voulez vous dire par le qu’avez vous fait quand vous etiez la? a quoi vs faites allusion. lissouba ne preparait la guerre a ce que j sache.il aurait pu aussi déclencher une guérilla.franchement j ne vous suis alors pas du tout Mingwa débusque un malade.qu’il faut bouter hors la France et toi tu élucubre.que vous le vouliez ou pas le prof avait été bien élu. le reste. on voit ce qu’est devenu le Congo made in Otchombe( le vainqueur)un champ de ruine et de misères pour la population.qu’aviez vous fait? bin nada on nous a empêcher de faire ce que vous vouliez qu’on fit.

  7. OBAMI Ray dit :

    OK! meme s’il y avait la guerre à Brazzaville, mais il n’y avait pas la guerre a Sibiti dans la Lékoumou. Il fut un moment ou les ressortissants de la Lékoumou se taillaient la plus grosse part du gâteau aux plus hautes fonction de l’Etat, à savoir au même moment:

    -Feu Augustin POIGNET, paix à son ame: Président du SENAT,
    -Martial De Paul IKOUNGA: Directeur de Cabinet du Chef de L’Etat,
    -Clément MOUAMBA: Ministre du Plan de l’Economie et des Finances,
    -Jean ITADI: Super Ministre des Telecom, Energie, Hydraulique et PTT,
    -MOUDIOGUI D: Directeur National de la BEAC.
    -Feu Charles MADZOU: Secretaire Général à La Présidence de la République
    -François BITA : Conseiller au Hydrocarbures de LISSOUBA et DG de la BIDC.
    -KIGNOUMBI KIA MBOUNGOU: Directeur Général de la Banque CIAC…

    En ne citant que ceux la, toutes les conditions Politiques, Humaines, Economiques et Financière étaient réuni, ne serai que pour faire jaillir de l’eau potable des robinets des populations de Sibiti.

    Que la volonté du ciel soit faite sur ces personnes sus citées!

  8. TALADIO Errelh Franck dit :

    botika sassou a vivre na pouvoir na ye…..sassou c’est mon president, il est aussi les president de tous les congolais qu’on veulent ou pas,, c’est dieu qui la choisi d’etre la, et le congo lui appartient,, donc il doit faire tout ce qu’il voudra pour le congo moi je le soutien bien moralement,, grace a lui nous avions maintenant la fibre optique, le nouveau aeroport….etc… donc beaucoup de progres avec le president,, donc vous les jaloux de sassou,, eviter de raconter les beaubards si vous aviez rien a dire s’il vous plait,, laissons sassou construire notre congo,,, to ndima ye bisso niosso quand meme…….SASSOU NGUESSO OYE OYE,,SASSOU NGUESSO OYE OYE,, VIVA VIVA SOUTIENT….TOBETELA YE MABOKO PONA PAPA…..

Laisser un commentaire