La vérité historique sur l’origine des territoires du nord Congo et sa population., PAR Brice NKEOUA

Depuis l’annexion des populations et territoires de l’ancien KAMERUN ALLEMAND au Congo par le colonisateur français, le problème le plus grave qui se pose à nous Congolais, est celui de la méconnaissance de notre histoire. D’ailleurs, il est aussi le premier obstacle qui s’oppose à nous pour bâtir une vraie nation congolaise à l’image de celle qui s’opposa aux colons français. Peut-il y avoir une nation congolaise sans l’acceptation de l’histoire du Congo par tous, c’est-à-dire, sans cette volonté de continuer à faire Valoir l’héritage que l’on a reçu de MAKOKO, MALOANGO, MABIALA MANGANGA, BOUETA MBONGO, MAMA NGOUNGA, MATSOUA et tant d’autres ? Loin de diviser le Congo et les Congolais, nous avons décidé de publier quelques cartes pour rétablir la vérité cachée aux Congolais, car aujourd’hui, le désarroi rouge tout congolais qui aime le Congo et, ce ne sont pas les intrusions sauvages et les attaques de nos ordinateurs par les pirates au service du régime, qui arrêteront notre détermination ; d’ailleurs, nous avons porté plainte contre ces derniers après avoir obtenu leurs adresses IP dans le journal des événements.
Tout d’abord, disons tout haut ce que la plupart des intellectuels congolais savent et disent tout bas et, nous ne savons pas d’ailleurs pourquoi. Avant le 28 juin 1919, date à laquelle l’Allemagne signa le traité de Versailles, reconnaissant sa responsabilité sur le déclenchement de la Première Guerre mondiale, qui entraîna d’office sa déchéance coloniale pour «manquement à sa mission civilisatrice » ; une grande partie des territoires qui forment le nord du Congo aujourd’hui et sa population, faisait partie des territoires du KAMERUN ALLEMAND. Toutefois, c’est par mandat de la SDN que ce pays fut confié à la France et à la Grande-Bretagne pour y être administré jusqu’à l’indépendance. Mais, à l’aube des indépendances et, par un tour de passe-passe, la France annexa une bonne partie des territoires du KAMERUN ALLEMAND à son ex-colonie du moyen Congo, qu’elle divisa en deux pays (le Gabon et le Congo). C’est ainsi que ces territoires et sa population deviendront Congolais.

VOIR LA CARTE CI DESSOUS

(Avant de lire la suite, voir les cartes )
Ceci dit, loin de diviser le Congo et les Congolais, nous affirmons avec force que nous sommes tous des congolais et, il n’y a pas d’un côté des bons congolais et de l’autre des mauvais.
Mais, il faut prier pour que le Congo reste à jamais un et indivisible ; parce que, nos frères du nord ont tout gâché. Il y a dans le pays un rassemblement des ennemis de la nation, qui lancent chaque jour des violents assauts contre la république, ses valeurs et son histoire. Ces gens-là, sont aussi des marionnettes au service des multinationales qui convoitent nos ressources naturelles. Un grand nombre de nos compatriotes commencent à perdre espoir, suite aux attaques répétées de ces leaders politiques sans rêves mobilisateurs qui montrent l’avenir du doigt et, qui sont incapables de faire rêver tout un peuple autour de leurs idées. La seule chance pour eux de devenir président ou garder un pouvoir acquis illégalement, c’est de tuer l’État républicain, ses valeurs et bannir son histoire. Ils exacerbent le tribalisme, réveillent le sentiment tribal et la haine de l’autre : un tribalisme aujourd’hui qui donne aux autres ethnies voisines, le sentiment d’être menacées. Ils ont fait rentrer le Congo dans l’engrenage de la violence tribale qui met l’État républicain à l’agonie et tue les valeurs républicaines pour satisfaire leurs ambitions personnelles.5
Également, c’est depuis cette annexion que le Congo n’est plus ce qu’il était, les nouveaux arrivants ont corrompu la population d’accueil dans le nord. Jamais il ne fut question pour eux de favoriser l’émergence de la nation congolaise et de promouvoir l’héritage du passé. Bien au contraire, pour eux, la préoccupation est de chercher à démontrer aux nordistes que l’histoire de MAKOKO, de MATSOUA et les autres, n’est pas leur histoire. Et, toute cohabitation avec les Téké, les Bakongo ou les pygmées pour ne citer que ceux-là, est impossible. La seule chance pour exister est de bâtir un grand groupe ethnique, au sein duquel ils seraient libres d’organiser à leur guise l’administration, l’armée, la justice et même l’histoire du Congo une fois au pouvoir. Le terme « nord » n’est pas un simple slogan, mais une véritable idéologie politique permettant à ces derniers d’asseoir leur domination politique et militaire.
Par exemple, pour s’asseoir et justifier cette domination, ils utilisent la violence. Ils désignent un bouc émissaire (le Sudiste) qu’ils appellent le « DONGOLO MISSO » et, ils déclenchent la violence sur lui. Cette tendance à le désigner comme ennemi, justifie le refus de la reconnaissance historique des héros comme MATSOUA, le refus des valeurs pour lesquelles il a sacrifié sa vie et le refus des règles du jeu politique mises en place par consensus.
Par leur comportement, nos compatriotes du nord avaient déjà planté le décor sur la guerre contre la nation congolaise, ses valeurs et son histoire avec le refus des résultats dès l’élection présidentielle de 1959. Cette contestation annonça la couleur sur l’avenir d’un Congo entre les mains des compatriotes du nord. Frustrés d’avoir perdu l’élection présidentielle, ils éventrèrent une femme enceinte pour le seul motif qu’elle était du sud. C’est d’ailleurs, ce qui sera l’élément déclencheur des affrontements communautaires entre les militants de YOULOU et d’OPANGAULT. Et, c’est ça qu’ils appellent guerre civile et utilisent comme argument pour pousser les membres de leurs ethnies au sacrifice du « pélican ».
Si bien que, en voyant monter le tribalisme exacerbé dans le pays, ces deux grands hommes d’Etat, Youlou et Opangault, se sont réunis en urgence pour sauver la nation et le vivre ensemble.
En vérité, il a fallu la volonté politique de ces deux grands hommes d’Etat pour arracher notre pays entre les griffes des démons du tribalisme exacerbé en 1959. Tellement, ces événements les ont marqué, qu’ils ont juré : plus jamais cela au Congo ! Raison pour laquelle, après la chute de Youlou ou de Massamba Débat, ce grand homme d’Etat qu’a été OPANGAULT, refusa de travailler avec ceux qui ne mettaient pas la nation congolaise au-dessus de tout.
De ce fait, quelle situation pitoyable que le nôtre actuellement, notre histoire, c’est-à-dire, l’histoire du Congo, est non seulement bannie de toutes les institutions publiques, elle est aussi exclue en tant qu’enseignement obligatoire de toutes les écoles, voire simplement interdite. Par exemple, dès qu’on parle de MATSOUA, BOUETA BONGO, MABIALA MANGANGA et les autres, celui qui prononce ces noms, est traité de tribaliste. Le désarroi rouge tout congolais qui aime le Congo même si, beaucoup préféreront nier les évidences pour ne pas être dérangés dans leurs habitudes et dans leur nouvelle vie de traitres de la République. Certains inventent même leur propre histoire avec des royaumes imaginaires. Tous se passent en douceur au Congo, plus c’est gros et, plus sa passe.
Partant, avant cette annexion un grand travail avait été fait par nos ancêtres. La période coloniale a été un vrai ciment pour la communauté nationale. Les populations qui peuplaient le Congo français malgré leurs différences ethniques, ont formé une vraie nation congolaise et, ils ont mis en place une approche de l’appartenance à cette communauté nationale qui met
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l’accent sur l’égal accès de tous aux libertés fondamentales et sur la recherche de critères de justice sociale qui soient compatibles avec les libertés. C’est pour défendre cet idéal de justice que tant d’hommes et femmes comme BOUETA MBONGO, MABIALA MANGANGA, MAMA NGOUNGA, MATSOUA et beaucoup de MATSOUNISTES ont sacrifié leur vie. Nos ancêtres se sont efforcés d’homogénéiser par tous les moyens des différentes communautés ethniques pour en faire une nation qui a fait face au colonisateur français avec bravoure. Il n’y avait plus de Tékés, des Bakongo, des pygmées ; mais seulement des Congolais.
En conséquence, le nordiste a oublié le rêve de Jacques Opangault, celui de se rattacher à tout ce qui est beau et grand pour tout Congo, c’est-à-dire, la république, ses valeurs et son histoire. Plus que jamais les réflexions concernant la gouvernance des frères du nord sont au centre des débats dans notre pays. Depuis que cette génération des nordistes est arrivée au pouvoir, le Congo n’est plus ce qu’il était. Le referment sur soi est tellement forte chez eux, qu’ils ont mis en place un groupe ethnique plus large : « le nord » ; qui leur confère une identité ethnique que les membres ne sauraient transgresser et critiquer. Ce qui fait le plus mal, c’est qu’ils arrivent à récuser l’histoire antérieure du Congo, pourtant fruit d’une longue lutte contre le colonisateur. Comment peuvent-ils construire un musée pour DE BRAZZA sans faire quelque chose pour MAKOKO, MALOANGO, BOUETA MBONGO, MABIALA MAGANGA ou MATSOUA ? Le Congo n’est plus un Etat-Nation, c’est un fonds de commerce pour les uns et une machine de destruction pour les autres.
C’est pourquoi, les critiques contre les petits esprits tribaux sont légitimes. Nous devons tous combattre cet ennemi intérieur qui est le déni de notre histoire. L’histoire du Congo n’est pas finie, elle est en perpétuelle continuité et ne s’achèvera jamais. Mais, pour exister, cette histoire doit être acceptée par tous.
Enfin, le Congo a besoin de son histoire pour exister, sans cette base, il est impossible de rêver à l’émergence d’une nation congolaise. Les souvenirs de notre passé reste comme une imperdable connaissance, un savoir acquis qui ne peut nous être ôté, tant que nous sommes en vie, puisqu’il est ce que nous sommes devenus. C’est pour cette raison qu’ARISTOTE affirme : « le fait de vivre quelque chose doit être posé comme une sorte de connaissance.» Aujourd’hui le désarroi rouge tout congolais qui aime le Congo même si, beaucoup préfèrent nier les évidences pour ne pas être dérangés dans leurs habitudes et leur vie de traitres de la République. Dans un Congo tribaliste, individualiste et hédoniste, c’est-à-dire, tourné vers le plaisir, l’histoire nationale est devenue la pierre angulaire de l’édifice. Nous devons rendre honneur à nos héros, nous devons être fiers de notre histoire.
L’ASSOCIATION BISHIKANDA DIA POOL

CONTACTS POUR LES REMARQUES :

BRICE NKEOUA
BERTIN MALANDA
TEL : 06-87-04-52-84

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3 réponses à La vérité historique sur l’origine des territoires du nord Congo et sa population., PAR Brice NKEOUA

  1. Anonyme dit :

    A la lumiere de ce recit, peut-on comprendre que personne dans le nord du pays eut l’audace de s’opposer au colonisateur?

  2. Ngoulou bath dit :

    Tres poignant comme vérité mais a présent on aura plus du tout peur
    merci pour ce partage qui me libère .

  3. Anonyme dit :

    Jacques OPANGAULT s’etait oppose aux colonisateurs. et il est le pere de l’unite nationale. Il etait le resistant du temps moderne.

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