La dictature au Congo-Brazza se porte bien : merci papa Hollande

images

Congo Brazzaville : L’État de la nation 2016

(par Calixte BANIAFOUNA)

Depuis une douzaine d’années en continu, je vous ai habitués, chers compatriotes, à vous faire le point sur l’état de la nation. Je rentre du Congo où, comme toutes les autres fois, j’ai entendu, vu, touché le quotidien de nos compatriotes : autorités politiques, autorités militaires et populations civiles confondues.

La dictature au Congo Brazza se porte bien : merci papa Hollande

Pourquoi « papa Hollande » ? Jamais, de la connaissance que j’ai de l’implication de la France post coloniale dans la souffrance des Congolais, je n’ai été à ce point en présence d’un peuple en haine contre un chef d’État français. Au marché, dans les transports en commun, dans les taxis, dans la rue, dans les ménages, en privé ou en public, le président François Hollande est banni voire vomi dans le milieu populaire du Congo Brazzaville. Raison de la haine : son intervention publique et télévisée en faveur de la tenue d’un référendum, qu’il savait pipé à l’avance par Sassou, est perçue comme un « soutien arrogant au dictateur Sassou » et un « déni hollandais » du peuple congolais. Son silence radio ou ses propos modérés face à ce régime oppressif dans la suite des mascarades (modification de la Constitution, élection présidentielle truquée, etc.) ne font que confirmer le sentiment de complicité de François Hollande avec le dictateur congolais. D’où la résurgence de la doctrine éhontée de la terreur dictatoriale très chère à Sassou : assassinats, empoisonnements, emprisonnements politiques, corruption, pillages claniques du bien public, rackets, rançonnages, etc. « La France est dans notre camp », nargue-t-on le peuple congolais avec beaucoup d’arrogance dans le camp Sassou.

Aussi paradoxal que parait l’homme déterminé à mourir au pouvoir, le régime de Brazzaville présente aujourd’hui tous les signes d’une fin d’imposture politique : hôpitaux et écoles en berne, fermeture de plusieurs entreprises, plusieurs chantiers mis à l’arrêt, chômage endémique aggravé par de nombreux licenciements, accumulation d’impayés, crise économique perceptible à tous les niveaux de la société congolaise, situation de malaise social généralisé, beaucoup de déception et de colère d’un peuple résigné dans un semblant d’accalmie et de paix…

En l’absence d’une classe politique (pouvoir et opposition) crédible et de l’existence d’une diaspora organisée et unie, le peuple congolais a fini par se replier sur son sort. Il ne compte plus que sur des solutions qui relèveraient du miracle de la nature : « l’affaire est entre les mains de Dieu », « l’affaire est dans le Bic : allusion faite à un possible réveil des intellectuels comme lorsque le Congo fût… ! », entend-on ici et là.

Les Congolais sont en plein dans le quotidien d’une république bananière

Corrompu jusqu’à la moelle épinière par les réseaux et les lobbies nationaux et internationaux, Sassou Nguesso a contraint aux Congolais un mode de gouvernance de corruption, de harcèlement et de pot de vin à tous les niveaux et à tous les points de vue. Hormis les groupuscules politiques, d’officiers militaires et de justice très fidèlement inféodés au régime, qui se sont vu multiplier grossièrement leurs salaires en guise de corruption morale et financière, tout le reste de politiques, de militaires, de civiles, d’hommes, de femmes, d’enfants, de jeunes et vieux, chacun « survit » comme il peut à l’endroit où les méandres de la dictature et de l’abandon ont voulu qu’il soit.

Le délit d’être automobiliste au Congo de Sassou Nguesso (personnel, taxi, camion de transport). Le passage aux péages installés en pleins quartiers populaires de Pointe-Noire est obligatoire, y compris pour les riverains de ces quartiers, au risque de voir leur voiture être enlevée et conduite au commissariat de police (où elle devrait être délivrée moyennant une lourde amende) par les policiers qui quadrillent les alentours pour empêcher aux automobilistes d’éviter le passage au péage. Si l’on a pu échapper à la vigilance des policiers, on n’est pas pour autant à l’abri de barricades et du paiement de quelques pièces de monnaie aux jeunes garçons qui font office de police parallèle et servent à la fois de guides et de boueurs dans la déviation.

S’ensuit le rançonnage des gendarmes à deux kilomètres de là. En règle ou non avec ses papiers, le fait d’être arrêté pour contrôle de routine vous expose à une amende forfaitaire de 12. 000 F CFA (paiement immédiat) ou de 24.000 F CFA (paiement par contravention). Le gendarme extorqueur trouve toujours une raison de rançonner les automobilistes : manque de boîte à pharmacie, pneu usé, surcharge, opinion politique, etc. Qu’à toutes ces infractions ne tiennent, vous n’avez aucun moyen d’échapper à l’extorsion du gendarme. Votre attestation d’assurance payée en bonne et due forme vous contraint à l’infraction : elle émane d’un courtier quoique légalement identifié et reconnu par le gendarme qui exige l’attestation du siège de l’assurance. Les courtiers des assurances ? ce sont ces services annexes mis en place par le pouvoir politique pour piéger les automobilistes et aider les gendarmes à trouver raison de se servir à l’endroit où ils opèrent et « broutent ». Certains policiers frisant l’illettrisme vous demandent votre nom lors du contrôle d’un Permis de conduire ou d’une Carte grise qu’ils ont du mal à lire, parfois… à l’envers !

L’extorsion des automobilistes par les gendarmes et les policiers sert également à décourager les usagers pour les pousser à emprunter le transport en commun d’un réseau privé proche du pouvoir, ce qui met mal à l’aise automobilistes (perte de la clientèle) et usagers (empilés comme des sardines) dans le bus qui a fini par porter le nom de « Mal à l’aise ».

Les automobilistes et leurs usagers sont loin d’être les seuls à subir les rackets policiers. Au marché « Péage » du quartier Ngoyo, sous mes yeux, une maman, la cinquantaine, en larmes et très en colère, crie haut et fort : « Qu’avons-nous fait à Dieu vraiment pour mériter cette pourriture des dirigeants politiques qui n’ont pour seule compétence que de maltraiter la population innocente ? Dites-moi maintenant, dit-elle aux policiers, dans un pays où nos enfants et leurs enfants sont à notre entière charge, nous parents et grands-parents, comment faire pour les nourrir si l’on n’a même plus le droit de se débrouiller comme on peut ? » Ces paroles, elle les prononce encadrée par des policiers dans la wagonnette d’un pick up de la police où elle vient d’être embarquée en direction du commissariat de police, avec sa cuvette de légumes qu’elle s’apprêtait à vendre et sa brouette qui a servi à les transporter sur le marché. Le crime reproché ? elle a voulu vendre sans étalage en bordure du goudron… On n’a surtout pas le droit d’exposer sa misère dans la rue !

Attention aussi aux bébés noirs. Les bébés noirs ? ce sont ces criminels de l’armée nationale congolaise au service du pouvoir politique. Ils opèrent en bandes officieuses organisées. De noir vêtus et cagoulés, ils se promènent en groupes et sont dotés d’armes blanches (machettes, scies, pioches, haches, sagaies, couteaux, etc.) avec lesquelles ils enlèvent et assassinent les innocents au hasard de la rencontre surtout nocturne. Ils emportent les corps à des endroits inconnus, desquels ils récupèrent les ossements dont le régime a besoin pour sa pérennité (pratiques fétichistes).

Petite promenade au marché de Font-Tiétié (Pointe-Noire). À l’entrée, le quart du marché est clôturé pour travaux : il s’agit de la partie du marché appelé « marché PV », une concession du CFCO qui a décidé de récupérer et de valoriser son terrain. Au voisinage, la partie du marché appelé « Dubaï », où l’on trouve toute une variété de marchandises (limite pacotille) made in Dubaï (appareils électroniques et ménagers, chaînes musicales, meubles, etc.). Juste en face de là, la partie du marché appelé « Sinistrés ». Cette partie du marché est une création des réfugiés de guerre qui ont fui Brazzaville et les régions du sud Congo qui sont persécutées par le régime sanguinaire. On y trouve un peu de tout et, surtout, toute la variété de légumes bio d‘un peuple déterminé à travailler et à produire pour sa survie contre tous vents et marées. Plus loin, la partie du marché appelé « village », où débarquent au quotidien les produits vivriers en quantité quasi industrielle des cinq régions sud (Pool, Bouenza, Lékoumou, Niari, Kouilou). À l’opposé de ces différentes parties du marché se dresse la partie du marché « Liberté », un peu plus de deux fois la superficie de toutes les autres parties du marché réunies. Bordé de boutiques d’ouest-africains, l’intérieur du marché cache toutes les réalités de la vie économique du Congo. En face de moi, un jeune homme de 29 ans avec une barbe blanchie non pas de vieillesse mais de la poudre du foufou. Il n’est jamais sorti du Congo mais il parle un français parfait, sans accent, et se confie : « J’ai une licence en droit avec mention Bien. Et pourtant, je vends du foufou dans ces boîtes quaker. C’est avec ce foufou que ma mère a financé mes études ainsi que celles de mes deux frères et mes trois sœurs. Je suis l’aîné de la famille. Si je ne fais pas ça, nous serons tous morts. Pour avoir un boulot avec mon diplôme, il faut avoir un parent dans le clan Sassou : je n’en ai aucun… Mes voisins que vous voyez tout au long de cette rangée sont tous diplômés de l’université, mais chacun a son histoire. » Ils sont nombreux, alignés derrière les étalages mais je m’interdis de les interroger tous, même si la rangée d’en face attire mon attention, celle des coupeurs de « mfoumbou ». Je prends l’avis de l’un d’eux, 27 ans : « Quand j’ai obtenu ma licence en Économie, me dit-il, mes parents ont vendu notre deuxième parcelle avec maison dans l’espoir de financer un voyage en France pour poursuivre mes études. Mais la personne qui s’était chargée de m’obtenir le visa les a escroqués. Sans emploi ni perspective d’avenir dans le pays, je coupe le « mfoumbou » , ma mère et mes deux sœurs que vous voyez là se chargeant de le vendre… ».

Les attentes d’un changement sont pressantes ici et là en milieu populaire, un milieu qui se sent abandonné à lui-même et qui a tout remis entre les mains de Dieu. Entre l’arrogance de ceux qui profitent du régime sanguinaire, l’abandon d’un peuple à ses dépens, les salaires impayés, les conditions de fatalité des populations, les libertés confisquées, les emprisonnements politiques, les enlèvements et disparitions des innocents, le manque d’eau courante et d’électricité, le manque de travail pour les jeunes, la complicité arrogante des grands (petits ?) de ce monde qui soutiennent le dictateur du Congo Brazzaville… rien ne serait exagéré de conclure du Congo Brazza, un pays à terre, qu’il est au bord d’explosion sociale à la moindre présence d’un leader crédible.

Par Calixte BANIAFOUNA

Diffusé le 11 septembre 2016, par www.congo-liberty.org

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

19 réponses à La dictature au Congo-Brazza se porte bien : merci papa Hollande

  1. Baghana dit :

    Je termine cette lecture avec des larmes aux yeux !

  2. VAL DE NANTES dit :

    C’est l’enfer congolais , chemin inverse de celui des pays qui se battent pour l’émergence L’intelligence est devenue un péché , qui porterait les germes de contestation du pouvoir issu de cette junte militaro- tribaliste .

  3. Delbar dit :

    Cher Mondieur Baniafouna,,
    Votre texte me touche beaucoup et je trouve lamentable que la France continue à soutenir ce régime.
    Quand j’ai quitté Brazza pour la dernière fois, j’ai eu le même ressenti que vous.
    Merci d’adresser votre intervention au ministre des affaires étrangères.
    Bien à vous.

  4. Anonyme dit :

    Troupes françaises au large de Pointe-Noire en direction du Gabon.

    Des troupes de la marine française manoeuvrent en ce moment au large de Pointe-Noire en direction du Gabon. Est ce pour rétablir la françafrique au Gabon ?

    Monsieur Miskine, mercenaire et chef virtuel de la garde présidentielle de Sassou Nguesso outre son travail de déstabilisation du Tchad a été désormais chargé par Sassou de déstabiliser le Gabon.

    Denis Sassou Nguesso est plus que jamais le principal facteur d’instabilité en Afrique centrale.

  5. VAL DE NANTES dit :

    Un pays de paradoxe saumâtre ,nous voyons ici et là KIKI le voleur de la république ,octroyer des bourses à des compatriotes pour des précieuses études utiles à notre pays .
    De l’autre coté , nous assistons à la misère sociale et insupportable , des diplômés exclus du monde du travail , pour délit de patronyme inapproprié .
    L’apologie du tribalisme , comme ligne directrice d’une politique publique , déstructure le ciment de la nation .
    Le rejet de l’intelligence , comme mode de gouvernance sociale ,paupérise et émiette tout espoir d’une vie meilleure .
    L’absence d’une vision de transformation des vies congolaises , renforcée par une jalousie d’Etat à l’égard des compatriotes désireux de tirer le pays vers le haut , cultive chez le congolais lambda le sentiment de mourir pauvre . Car le cercle vicieux des souffrances se solidifie de jour en jour .
    Le saupoudrage des actions philanthropiques made KIKI ,démontre s’il en était encore besoin , le caractère esclavagiste de la relation entre les nantis et les miséreux .

  6. Okombi dit :

    Bonjour cher compatriote Calixte ! J’aurais bien apprécié que vous parliez plutôt de Hollande et de la France. La France est gouvernée par Hollande et les institutions. Le peuple de France, les partis politiques de France et les institutions de défense des libertés de France… n’ont pas, à quelques rares exceptions près, n’ont pas contredit Hollande, leur porte-parole.
    Le peuple français dans sa majorité n’aime pas le peuple africain en général, et en particulier le peuple congolais. Lorsque Hollande sarrose avec arrogance, comme vous le dites, de soutenir le viol de la constitution du Congo Brazzaville, les constitutionnalistes et les intellectuels ainsi que les médias français n’ont rien dit. Seuls les franco-africains comme Alain Mabankou ont osé affronter cet ignoble soutien à une dictature.
    Le droit, la liberté et l’indépendance des peuples n’est qu’un slogan en France. Les vieux croutons de présidents de fait, imposés par la force par la France via des manipulations occultes, accompagnées de crimes divers, s’accrochent parce qu’ils ont bel et bien le soutien de la France. Sans la France, ils ne sont rien du tout.
    Alors toutes les campagnes devront désormais se faire en affront avec les intérêts français. Tous candidats suspectés de collaborer avec la France devraient être disqualifiés et écartés. Faut-il encore que ce rêve devienne réalité, comme au Bénin, grâce à une maturité institutionnelle des organes de gestion des élections !
    Le peuple africain est prêt à l’alternance démocratique, mais pas la France, la Francafrique et ses croutons de valets locaux.
    Le peuple d’Afrique a compris où se trouvent les enjeux, mais reste muselé par la France et terrorisé par ces présidents imposés.
    Les pays francophones doivent comprendre, comme le comprennent bien les allemands et les luxembourgeois, que la France et les français de souche sont des fourbes, des escrocs, des criminels économiques corrompus et des pilleurs de richesses de leur contient.
    L’africain en général et le Congo en particulier, ont de beaux jours devant eux. Merci Calixte.

  7. Baliele M. Bakima dit :

    A la lecture de votre texte, Monsieur Calixte Baniafoula, j’ai eu un frisson traverser ma colonne vertebrale. Pitie oh jeunesse de mon pays! Etudier et obtenir des diplomes ne veulent plus rien dire au Congo de « myster » 8%, puisque on peut diriger un grand service d’etat avec BEPC ou la plus grande entreprise du pays avec un l’equivalent d’un BTS…

    Votre recit, Calixte, est ce que les consultants politiques americains appelent  » putting people faces on a situation  » (mettre des visages humains sur une situation). Nos opposants devraient mieux communiquer en inserant des situations precises des populations comme le fait Calixte. Le despote qui reve de mourir au pouvoir peut croire et dire ce qu’il veut, mais la verite de ce que decrit tant et si bien Monsieur Baniafoula finira par le rattraper bientot.

  8. Baliele M. Bakima dit :

    Lire: un equivalent et non un l’equivalent.

  9. Bulukutu dit :

    Tristesse, colère, rage,… Mais qui sommes nous pour accepter cela? Qui sommes-nous pour se laisser traiter comme des esclaves sur la terre de nos ancêtres au 21° siecle. Les congolais, surtout les jeunes doivent s’affranchir de la tutelle des politiques pour agir. Nous avons attendu les mots d’ordre qui ne sont jamais parvenus à nos petites oreilles. Hein! Messieurs les politiciens, il ne suffit pas de drainer des foules pour être un leader politique, il faut lier les paroles aux actes. Mais sachez que lorsque le peuple se lèvera, vous serez parmis les victimes collatérales du tsunami social qui couve.

  10. IGOR AGORA dit :

    Vous avez réussi à m’arracher quelques larmes merde !

  11. le vantard dit :

    A travers ces lignes, nous nous rendons tous compte de la force de démolition de la politique d’exclusion pratiquée depuis nos indépendances dans notre pays: régionalisme, tribalisme, etc.

    Hier, on entendit :  » beto na beto  » suivi de « bisso na bisso  » amélioré du  » bissi na bissi  » et désormais c’est le  » moro obosso  » qui régente la vie du citoyen congolais.

    toi, le congolais intelligent – très souvent très bien instruit – tu as peur de dénoncer cette maladie qui gangrène la société congolaise. Tu n’oses pas prendre officiellement position, de peur d’être écrasé par le poupou (pouvoir en langue nibolek) qui te nourrit car apparenté à la famille regnante . Ce comportement égoïste a conduit le Congo aux enfers.

    C’est dire que la longue et lente descente aux enfers du Congo n’a pas commencé avec nos plaintes , elle vient de loin et prend maintenant une allure accélérée.
    Désormais,Il y a danger dans la demeure: il nous faut arrêter ce phénomène.

    Non, ça n’est pas un épiphénomène , MAIS un véritable problème de société qui demande une solution mûrement réfléchie. A tantôt.

  12. Manitou dit :

    Hélas le congolais sont de grands « romanciers », beaux parleurs, ils écrivent, ils écrivent, ils constatent, ils dénoncent mais… ils n’agissent pas. Au contraire de Sassou qui a beau lieu de dire : les chiens aboient, la caravane passe. Triste !

  13. Londi dit :

    Article déchirant. Merci pour ce condensé de la réalité socio-économique du Congo sous Sassou.
    Ceci dit, il faut arrêter de pleurnicher après la France ou Hollande. La majorité des français n’est pas au courant de ce qui se passe réellement en Afrique. Ils voient leur quotidien, leurs problèmes face à l’emploi et la sécurité, les 2 thèmes qui vont dominer la campagne électorale de 2017. Il faut donc savoir que le combat est féroce. Un candidat, en l’occurrence François Hollande, a conditionné sa candidature à la baisse du chômage. Les relations entre les états ne se basent pas sur l’émotion mais sur le réalisme économique, social et politique. C’est une relation rationnelle. Aucun chef d’état français ne compromettra sa réélection pour favoriser un peuple, un état ou un groupe d’individus. Les États ne peuvent venir au secours d’un autre état que si et seulement si leurs intérêts sont menacés ou pour éviter un pogrom parce que l’opposition interne est forte. N’inversons pas les situations. Le problème immédiat n’est pas la France, il l’est in fine, mais il est celui des Congolais avec une opposition inorganisée, même corrompue à certains égards. Tous les corps organisés (syndicats, étudiants, militaires et policiers ) semblent faire le dos rond en attendant un « deus ex machina « . Nous devons être capables de nous lever et faire face à cette dictature. Les alouettes ne tombent toutes rôties du ciel.

  14. Anonyme dit :

    Très bel article Calixte BANIAFOUNA, merci, ce pays sera bientôt libéré

  15. Anonyme dit :

    Merci Je suis en larmes, je reviens aussi du pays, je n’ai plus rien à ajouter, merci Calixte

  16. UNITE dit :

    UNITE dit ; Le Congo est dans un coma profond. Sassou a bâti un système qui a détruit tous les fondamentaux d’un être humain. Le temps n’est plus aux cris de désespoir pour certains, à la résignation pour d’autres. Pour vaincre ce système, les intellectuels ont assez réfléchi, ils savent qui est là pour le renforcer, et le conserver. Les actions concrètes qui doivent être bâties doivent tenir compte de cela, car cette vieille maison ne peut s’écrouler que, lorsque les fissures qui ont été détectées, recevront des véritables coups de marteau provenant des ces femmes et de ces hommes en qui il reste un brin de patriotisme. C’est dans l’unité qui doit caractérisée chacun d’entre nous que nous y arriverons. Dieu à lui tout seul ne pourra rien, mais c’est aux congolais de le comprendre tous, et d’avoir des locomotives ou ces femmes et ces hommes doivent d’abord penser Congo.

  17. kamoungué dit :

    ce que Calixte dit se passe aux yeux de tous les congolais même à la morgue, dans les hôpitaux , dans chaque ministère le cabinet utilise la langue du ministre pour être bien coté. Regardez les quels dirigent les églises aux congo, les directions aux ministère des finances ( BUDGET, TRÉSOR , CONTRÔLE BUDGÉTAIRE, DGMC, Inspection des finances). Au niveau de la SNPC on est repartit à l’oyotisation du petrole.
    Congolais du nord au sud sauvant le pays, ôtant le du mal des MBOCHIS D’OYO. Remettant le Congo au congolais et non à une famille

  18. B dit :

    Que peuple français soit bien informé sur le soutien, la politique de Monsieur Hollande,de la France officielle pour le régime, sanguinaire, génocidaire anti démocratique de Sassou Nguesso et autre dictateurs africains. Que les Français se donnent le courage de mesurer, de méditer sur les conséquences désastreuses que cette politique sale represente à long terme pour la France.
    Sassou Nguesso n’est qu’un vil criminel, terroriste, tyran, génocidaire. Cela est un paradoxe que la France pays des libertés, de la justice sociale soutienne un homme qui représente les anti valeurs, qui est président illégal, auto proclamé qui ne cesse de bombarder une partie de la population du Congo, mettre en prison les opposants, condamner dans la misère le peuple Congolais.

  19. BWALA ME NIENGA dit :

    POURQUOI VOULEZ-VOUS UN PAYS COMME LA FRANCE NOUS VIENNE EN AIDE LORSQU’ELLE SE VOIT ATTRIBUER TOUT LE CONGO SUR UN PLATEAU EN ‘OR PAR LE PLUS MINABLE ET LE PLUS IMBECILE DES DIRIGANTS QUE CE PAYS AIT CONNU DEPUIS SON INDEPENDANCE EN AOÛT 1963 ?

    REFLECHISSONS UN PEU AVANT DE DISCUTAILLER !

    POURQUOI YOULOU EST-IL TOMBE ?

    POURQUOI MASSAMBA DEBAT EST-IL TOMBE ?

    POURQUOI NGOUABI SE FAIT-IL ASSASSINER ?

    POURQUOI LISSOUBA EST-IL TOMBE ?

    A LA SUITE DE CES QUATRE QUESTIONS FONDAMENTALES ON PEUT SE POSER UNE CINQUIEME QUESTION QUI EST TOUT AUTANT LEGITIME QUE LES PRECEDENTES

    POURQUOI LE POUVOIR DE SASSOU SE PERENNISE-T-IL AU-DELA DE TRENTE ANS DE REGNE ?

    PARCEQU’IL EST IDIOT EGOÏSTE SANS AUCUNE PERSPECTIVE D’AVENIR NI DE VISION POUR LE CONGO !

    COMME VERSHAVE LE MENTIONNE DANS  » NOIR SILENCE », C’EST UN HOMME D’AFFAIRES A LA TÊTE DU CONGO. LE CONGO EST AUX YEUX DE CE TRUAND UNE ENTREPRISE ET LE LEGATAIRE UNIVERSEL SERAIT PENSE-T-IL SON FILS KIKI TOUVI

Laisser un commentaire