« Les États-Unis (…) [ont] parlé clairement de l’impact déstabilisant tant de la désinformation émanant de la Russie que des activités du groupe Wagner à l’échelle mondiale. » – Vedant Patel, porte-parole adjoint principal du département d’État, le 4 octobre 2022.
Plusieurs acteurs soi-disant panafricains qui sont liés au réseau d’influence de l’oligarque Evguéni Prigojine en Afrique, sous le coup de sanctions, appellent à une plus grande influence russe au Sahel. Ce réseau s’emploie énergiquement à influencer l’opinion publique à travers le continent pour l’amener à réclamer une plus grande influence russe. La démarche d’Evguéni Prigojine est censée soutenir les idéaux panafricains, tels qu’une plus grande fraternité et la collaboration entre les peuples d’origine africaine, mais elle vise en réalité à soutenir l’exploitation sans bornes des ressources africaines par le groupe Wagner, notamment l’or, les diamants et le bois.
Prigojine reconnaît avoir fondé le groupe Wagner
Le groupe Wagner, soutenu par le Kremlin, exploite l’insécurité pour étendre sa présence en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient, ce qui constitue une menace pour la stabilité, la bonne gouvernance et le respect des droits humains. Evguéni Prigojine, un oligarque proche du Kremlin, est le chef du groupe Wagner et son bailleur de fonds. En raison de ses actions, le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne l’ont sanctionné, lui et ses sociétés. Les responsables de la Fédération de Russie, et Evguéni Prigojine lui-même, ont nié leurs liens avec le groupe Wagner, mais en septembre 2022, Evguéni Prigojine a reconnu en être le fondateur. Il a affirmé que son « groupe de patriotes » a soutenu des « héros qui ont défendu le peuple syrien, d’autres peuples de pays arabes, et des Africains et des Latino-Américains démunis ». En réalité, les forces du groupe Wagner menacent la sûreté et la sécurité des populations des pays dans lesquels elles se déploient, sapant souvent les ressources des pays mêmes qu’elles sont contractuellement chargées de protéger sans contribuer à leur développement.
L’écosystème de désinformation et de propagande du Kremlin s’emploie à amplifier les messages pro-russes afin de s’attirer les faveurs de l’audience africaine et de faire du racolage pour les services du groupe Wagner en Afrique. Ces tactiques s’observent le plus souvent dans les zones de tensions politiques et sécuritaires. Elles soutiennent les activités du groupe Wagner visant à exploiter les ressources naturelles, comme en témoigne l’exploitation sans bornes de l’or au Soudan et son exportation, notamment vers les Émirats arabes unis et la Russie. Parmi les messages de désinformation dominants, citons le fait de traiter les prises de pouvoir comme de nouvelles vagues de décolonisation en Afrique, de diffuser de la propagande sur les succès du groupe Wagner et d’affirmer à tort que l’Occident fait venir des groupes terroristes au Sahel. Dans le sillage de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, les réseaux d’Evguéni Prigojine continueront probablement à amplifier la désinformation, en particulier par exemple sur la sécurité alimentaire.
La main cachée de la Russie : des influenceurs panafricains
Le panafricanisme est un mouvement légitime qui est respecté par beaucoup sur le continent et dans le monde. Mais Evguéni Prigojine a persuadé certains activistes panafricains de promouvoir les intérêts de la Russie sur le continent, des acteurs africains allant jusqu’à appeler à la suppression de l’influence française et occidentale au Sahel ainsi qu’à encourager une plus grande influence du Kremlin. Ces influenceurs permettent aux entités liées au Kremlin de maintenir un déni plausible de l’intervention de la Russie dans les affaires africaines, tout en essayant de façonner des opinions africaines favorables aux objectifs politiques du Kremlin. Deux influenceurs sont des maillons essentiels du réseau d’Evguéni Prigojine : le Franco-Béninois Kémi Séba et la Suisso-Camerounaise Nathalie Yamb. Leurs chaînes YouTube – La Dame De Sochi (“The Lady of Sochi”) et Kemi Seba officiel – reçoivent à eux deux plus de 28 millions de vues, ce qui suggère que ces personnalités qui intègrent régulièrement des messages pro-russes dans leurs argumentations sont de bons communicateurs, capables de séduire certains publics africains.
Dans un réseau complexe de connexions, Nathalie Yamb et Kémi Séba ont des liens avec des entités liées à Evguéni Prigojine. Il s’agit notamment de l’Association pour la recherche libre et la coopération internationale (AFRIC), sanctionnée par les États-Unis, de la Fondation de la protection des valeurs nationales (FZNC), un groupe de réflexion russe également sanctionné par les États-Unis, et de la chaîne de télévision Afrique Media, média francophone basé au Cameroun et lié à l’AFRIC. L’AFRIC sert de société écran pour les opérations d’influence d’Evguéni Prigojine en Afrique, notamment en parrainant des pseudo-missions de surveillance des élections au Zimbabwe, à Madagascar, en République démocratique du Congo, en Afrique du Sud et au Mozambique et en diffusant de la désinformation pro-Kremlin. Le FZNC prétend être l’un des principaux groupes de réflexion russes axés sur l’Afrique. Il s’agit d’une organisation clé impliquée dans les opérations d’influence mondiale d’Evguéni Prigojine, puisque le site Internet du FZNC diffuse des messages au nom de Moscou. Nathalie Yamb et Kémi Séba ont tous deux diffusé de la propagande pro-Kremlin lors d’événements et de conférences parrainés par le gouvernement russe et des organisations liées à Evguéni Prigojine telles que l’AFRIC et Afrique Media.
Kémi Séba : un porte-parole du projet néocolonial du Kremlin ?
Le panafricaniste Kémi Séba est un important colporteur de désinformation et de propagande russes. Il prétend soutenir le principe « aux problèmes africains, des solutions africaines », tout comme le fait le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, lorsqu’il promeut l’image surfaite de la Russie en Afrique. En réalité, le déploiement par la Russie de certaines figures africaines favorables au Kremlin pour faire écho à sa désinformation masque le propre programme néocolonialiste du Kremlin. Lors du sommet Russie-Afrique d’octobre 2019 à Sotchi, une conférence aux affiliations étroites avec des entités et des personnes liées à Evguéni Prigojine et sanctionnées par les États-Unis, Kémi Séba a proclamé un partenariat solide avec la Russie, qui aide, selon lui, les pays africains à s’éloigner des puissances impérialistes et à retrouver leur souveraineté et leur autodétermination.
Plus récemment, dans une interview du 13 juin avec la chaîne de télévision panafricaine VoxAfrica, Kémi Séba a défendu la prise du pouvoir par l’armée malienne en 2021. Il a posté l’interview sur YouTube, où elle a été vue plus de 69 000 fois et a reçu 2 700 « j’aime ». Dans la vidéo, Kémi Séba explique le besoin de souveraineté africaine et affirme que la Russie du XXIe siècle est différente de l’Union soviétique des années 1960. Il appelle également le Mali et les pays du Sahel à se libérer de l’influence de la France et de l’Occident, présentant la Russie comme un pays partenaire pour atteindre ces objectifs. Il vente « les accomplissements » de la Russie en Syrie et au Venezuela à l’appui de cette affirmation.
Les messages de Kémi Séba contre l’Occident se sont intensifiés après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En février 2022, il a accordé une interview exclusive à RIA FAN, d’Evguéni Prigojine, et a publié une vidéo sur Facebook (plus de 1,6 million de vues) défendant les actions de la Russie et accusant l’Occident et l’OTAN de d’avoir détruit l’URSS, encerclé la Russie et armé les anciennes républiques soviétiques pour menacer la Russie de la même manière que l’Occident a « détruit et démantelé » l’Afrique. En mars 2022, Kémi Séba s’est rendu à Moscou, où il a ouvert un forum de la jeunesse sur l’avenir des relations Russie-Afrique à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou, et où il a répété de nombreux arguments du Kremlin. Il a présenté sa vision d’une Russie et d’une République populaire de Chine (RPC) alliées naturelles d’une Afrique libre, ce qui l’aidera à assurer l’équilibre géopolitique mondial dans le cadre d’une coopération équitable. Il a décrit l’invasion de l’Ukraine par la Russie comme étant « une réponse naturelle et légitime au rejet sourd par les pays occidentaux » du désir du peuple russe « de développer un ordre mondial fondé sur l’égalité et le respect mutuel », et il a signé une résolution exprimant son soutien aux actions du Kremlin.
Dans son interview du 24 mars avec le site anti-libéral et récemment sanctionné d’Alexandre Douguine, Geopolitica, lui-même également sanctionné par les États-Unis, Kémi Séba accuse l’Occident de vouloir « détruire Vladimir Poutine, l’Afrique, l’Amérique latine et le Moyen-Orient », et plaide pour « une déstabilisation plus poussée de l’Occident » au profit de ceux qui luttent contre le néolibéralisme. Dans une interview du 4 avril, Kémi Séba déclare que « la victoire russe sera une garantie de la victoire de la lutte africaine pour la liberté ». Kémi Séba était l’un des intervenants principaux d’une conférence organisée en octobre 2022 à l’Institut des relations internationales de Moscou, une tâche pour laquelle il a été rémunéré, et au cours de laquelle il a ressassé la propagande russe justifiant l’invasion de l’Ukraine.
Nathalie Yamb : la « Dame de Sochi »
Née en Suisse d’un père camerounais et d’une mère suisse, Nathalie Yamb a vécu en Côte d’Ivoire de 2007 à 2019, et est une colporteuse très prolifique de désinformation ainsi qu’une importante opposante de la France et de ses alliés sur le continent. Elle a plus de 213 000 abonnés sur Twitter, 84 000 sur Facebook et 200 000 sur YouTube. Nathalie Yamb s’est donné le titre de « Dame de Sochi » après sa participation au sommet de Sotchi en Russie en octobre 2019, lors duquel elle a accusé la France de piller les ressources de l’Afrique, de fomenter des rébellions et d’entraîner les terroristes – ce qui lui a valu de se faire expulser de la Côte d’Ivoire en décembre 2019.
Lors du sommet de Sotchi, Nathalie Yamb a mis en contraste la vision française « néocoloniale » de l’histoire et de l’avenir de l’Afrique, et la vision russe fondée, selon elle, sur une « coopération mutuellement bénéfique ». Elle a affirmé que « la présence de la Russie, qui n’a pas de tradition coloniale, peut être très utile », et elle a invité les entreprises russes à participer au développement du secteur agricole ou de l’industrie minière en Afrique. La Russie ou la Chine sont « des partenaires importants lorsqu’il s’agit de nous libérer des chaînes coloniales existantes », a-t-elle réitéré dans une interview de juillet 2021.
Nathalie Yamb a également participé, en juillet 2019, à la conférence du réseau AFRIC intitulée « Africa 2040: Vision of the Future » à Berlin, et à la table ronde sur la liberté d’expression et les réseaux sociaux organisée par l’AFRIC et le FZNC en janvier 2020, également à Berlin. Lors de l’événement, les intervenants ont préconisé que les pays africains s’alignent sur la Russie plutôt que sur « les puissances coloniales qui violent encore aujourd’hui la souveraineté des pays africains en toute impunité », et le Kremlin s’est attaché à dépeindre l’AFRIC comme une victime de la censure après la suppression de son compte sur Facebook.
En ce qui concerne le Sahel, Nathalie Yamb est tout aussi directe quant à la liste des pays africains qui, selon elle, devraient s’associer à la Russie. Le 9 juin 2021, après la confirmation du colonel Assimi Goita à la présidence de la transition au Mali, elle a publié sur YouTube une vidéo dans laquelle elle implore les putschistes de considérer le succès du modèle Russie-Centrafrique lors de la négociation de nouvelles alliances, compte tenu de la victoire des Russes face à la France et à ses mandataires en Centrafrique. Elle a également appelé le président Macron à retirer ses troupes et à cesser de piller le Mali et les ressources naturelles du Sahel. La vidéo a recueilli plus de 114 000 vues et 5 000 « j’aime ».
La désinformation russe et le groupe Wagner en Afrique
Malgré les sanctions internationales et la révélation de leurs liens avec le Kremlin, des protagonistes en lien avec Evguéni Prigojine continuent d’opérer en Afrique. Ils utilisent la désinformation dans des situations agitées pour accroître l’influence de la Russie et atteindre les objectifs clés du Kremlin. Pour limiter l’impact de cette désinformation sur le continent, l’une des étapes essentielles est de comprendre son rôle dans la stratégie du Kremlin pour l’Afrique et de le mettre en lumière.
Kemi Seba et Nathalie Yamb, francs-tireurs contre la France ou porte-paroles de la Russie de Poutine
Par Lucien PAMBOU
J’ai connu Kemi Seba avant la création du CRAN, Conseil représentatif des associations noires, dont j’ai été le secrétaire général pendant trois ans. Le jeune frère Kemi Seba a toujours contesté la création du CRAN car il a estimé que les franco-français du CRAN, que nous étions, étaient manipulés. J’ai contesté sa vision mais les faits lui ont donné raison et je lui concède une victoire forte contre le CRAN car la plupart d’entre nous, dirigeants du CRAN, étaient guidés par un intérêt personnel. Les faits sont là, le CRAN est en décrépitude. Il y a eu plusieurs procès en termes de gouvernance et de malversations.
Nathalie Yamb, je ne la connais pas du tout. Notre rencontre symbolique s’est faite à travers ses interventions sur Youtube et dans les journaux. Ses attaques contre la France m’ont paru justes, en revanche je suis resté sur ma fin car les attaques en direction de la France ne dessinaient pas de solution de rechange. Ses dénonciations de l’esclavage et de la colonisation sont justes. Kemi Seba comme Nathalie Yamb prennent la parole comme panafricains qui refusent la domination française en Afrique et, sans le dire, appellent à une plus grande influence russe au Sahel et en Afrique.
Kemi Seba et Nathalie Yamb constituent à eux deux un réseau qui s’emploie à exister pour que la Russie remplace la France en Afrique. La France ne l’accepte pas et interdit à Nathalie Yamb d’entrer sur son territoire. Kemi Seba a été expulsé du territoire français car les autorités françaises, comme pour Nathalie Yamb, estiment que ces deux impétrants jouent contre la France. En fait la France ne supporte pas que les Africains critiquent de façon radicale sa politique en Afrique car elle estime que les Africains, esclaves hier, indépendants aujourd’hui, n’ont rien à dire en ce qui concerne la politique française en Afrique. Le Franc CFA sur le plan monétaire, est un moyen de pression même si la force Barkhane a échoué au Mali.
La France reproche à Kemi Seba et à Nathalie Yamb de soutenir de façon implicite la politique russe en Afrique. Pour la France, la Russie veut en fait exploiter les richesses africaines, notamment l’or, les forêts et le diamant. La présence du groupe Wagner en République Centrafricaine apparaît comme un casus belli pour la France qui n’accepte pas sa défaite en termes d’influence dans la plupart de ses anciennes colonies. La France accuse le groupe Wagner de oligarque Prigojine d’étendre sa présence en Afrique en créant de l’insécurité contre la France. La France estime que le Kremlin, dont Poutine, soutient le groupe Wagner et son mentor Prigojine de s’attirer les faveurs des dirigeants et des populations africaines en diffusant des nouvelles abjectes contre la France.
La France estime que le Kremlin souhaite déstabiliser la présence française en Afrique de l’Ouest et du centre. Une des réponses concrètes de la France est de modifier le cours légal du franc CFA à venir, pour montrer que dans la zone franc, et donc en Afrique française, elle reste dominante par rapport à la Russie.
Dans ce jeu géopolitique entre la France et la Russie, Kemi Seba et Nathalie Yamb apparaissent de façon implicite comme les porte-paroles d’une Russie qui, après la guerre froide, veut reconquérir l’Afrique francophone qu’elle avait laissée à la France au nom d’une paix glacée.
Kemi Seba et Nathalie Yamb ont le droit de dénoncer le néo-colonialisme français qui a détruit et réduit l’Afrique francophone à l’état de mendiante, en revanche il faut qu’ils sachent que la Russie en intervenant en Afrique poursuit d’abord ses intérêts, comme la France, même si elle dit vouloir aider les pays africains à se débarrasser du colonialisme français. L’intervention géopolitique de la Russie en Afrique, sa confrontation objective ou feutrée avec la France doit être un moment important pour les dirigeants africains de réfléchir à leurs stratégies de positionnement pour exiger de leurs partenaires russes ou français de nouveaux accords politiques en matière de développement, de financement et de coopération militaire. Ne pas le faire, c’est accepter d’être définitivement d’être les vassaux du monde occidental et de l’est. Le président Sassou, en recevant à Oyo le ministre russe des Affaires étrangères, Lavrov, a-t-il commis un crime de lèse-majesté vis à vis de la France ou a-t-il mené sa propre politique étrangère d’arbitrage sur les grands dossiers entre la Russie et le monde occidental ? Dans ce domaine, il y aura, comme d’habitude, un débat entre les pro-Sassou et les contre-Sassou. Et comme d’habitude, je présente les faits qui fâchent.
Kemi Seba et Nathalie Yamb reprennent, sans le dire, les fortes paroles de Lumumba, Sankara et Nkwamé Kruma qui militaient pour le panafricanisme et pour une vision globale du développement de l’Afrique, même si Léopold Sédar Senghor et Houphouët Boigny ont été les partisans d’une balkanisation de l’Afrique au profit de la France. Aujourd’hui, les faits sont là, implacables et désastreux pour l’Afrique francophone, dont la plupart des populations sont miséreuses et se vautrent dans la pauvreté et la soumission par la faute de l’environnement françafrique.
Kemi Seba et Nathalie Yamb, à tort ou à raison, ouvrent un chemin de débat pour les intellectuels africains à propos de la place de l’Afrique francophone dans la nouvelle géopolitique des territoires. Que les intellectuels africains cessent d’avoir peur de leur gouvernements respectifs, ces intellectuels n’ont pas la prétention de renverser les pouvoirs en place, mais d’instaurer un débat qui peut aider ces gouvernements, pas toujours très au courant des subtilités scientifico-intellectuelles en cours en France concernant la place de l’Afrique dans les relations avec la France. Les gouvernants africains doivent se départir d’une idée : que la réflexion est la préparation d’un coup d’État éventuel. La réflexion géopolitique permet d’aider les gouvernants de l’Afrique francophone à prendre acte de la situation de domination dans laquelle ils sont, même si certains le font déjà grâce à leur présidence prolongée au pouvoir.
La Russie introduit une nouvelle donne en Afrique. La France refuse cette intrusion dans son pré carré. Le Mali, avec son président de transition Assami Goïta, subit les foudres françaises. La révolution populaire au Burkina Faso n’a pas l’air de plaire à la France. La France est au milieu du gué, mais il lui reste encore quelques cartouches très fortes, comme les contrats léonins signés avec certains Etats et la zone franc pour s’opposer à la présence russe en Afrique francophone.
Alors Kemi Seba et Nathalie Yamb porte-flingues de la Russie ou francs-tireurs contre la France ?
Relire les interviews intelligibles du prof KALALA ,qui vient de nous quitter pour comprendre la généalogie de la misère africaine .
La non affirmation de soi , c’est à dire la volonté de puissance est l’une des explications de l’errance existentielle de l’être africain réduit au rôle de spectateur de la manifestation du génie blanc .
Le développement marginal supplante le développement intégral , c’est ce qu’on appelle « le développement dans un développement « .
Le comportement de l’homme politique africain et notamment celui du politicien se caractérise par un développement de soi ( richesse personnelle etc ) au détriment du développement institutionnel censé répondre aux besoins économiques et financiers du pays .C’est la métaphore du ver dans le fruit .Le souci premier du ver est de se nourrir du contenu du fruit ,qui se retrouve impacté dans son processus de maturité achevée .
L’arrivée russe sur le continent africain prolonge et valide l’immaturité patriotique et intellectuel de l’être africain dont la vision économique demeure abstraite et non objective .
D’où la reconstruction d’un nouveau homo sapiens africain bardé des convictions tirées de la volonté de puissance , théorisée par NIETZSCHE et SPINOZA ( conatus ).
Ces deux penseurs avaient ouvert la voie de la quête de marcher sur les autres pour une réalisation de soi .
D’ailleurs , BERNARD de MANDEVILLE ne dit pas autre chose que de construire le bien commun en utilisant à son propre profit ce même bien commun . C’est même l’esprit du capitalisme .Selon lui , du fumier peut surgir l’économie . Le fumier ,c’est à dire l’égoisme , l’orgueil ; bref , tout acte immoral contribue à créer de la richesse .En témoigne l’attitude impérialiste de WAGNER …
L’être africain se fait embaucher par le chinois aussi bien en France qu’en AFRIQUE et l’inverse relève de la métaphysique africaine .Autrement dit , inconnaissable .
L’Africain , un moraliste passif ; peut être !!!.
Lire ,, l’immaturité patriotique et intellectuelle…
Kémi me fait penser à FRANZ FANON dont la rhétorique panafricaniste n’a jamais traversé l’au -delà de l’ALGERIE où il fut inhumé .Mais , dans ce jeu géopolitique planétaire ,SASSOU n’en est qu’un simple serviteur .
Pourquoi réduire le combat panafricaniste au personnage de SASSOU dont on pense qu’il n’y comprend rien ,,,?. La preuve en est l’incompréhensibilité de son addiction à demeurer inutilement au pouvoir ….
Une attitude politique anti -panafricaniste qui contrarie l’innocence politique dont vous semblez l’envelopper ….
C’est une posture qui ,subtilement , déresponsabilise SASSOU de ces flagrances politiques , économiques et sociales ,ce qui devient une insulte à l’ensemble des congolais épris de paix et de justice sociale .Une ironie inutile ..
Car comprendre l’essence de ce combat ,c’est adopter une attitude Malienne face à la conception esclavagiste du roi .Le MALI a planté le décor de la conscience africaine fondée sur la liberté de choisir et de ne pas choisir .
Les discours , qui exaltent le panafricanisme , deviennent inaudibles en ce qu’ils se contredisent sur la sphère politique africaine .En témoignent des pouvoirs inauthentiques en AFRIQUE , car manipulés par la FRANCE .
SASSOU , dont vous dites du bien , est un pur pion économique de la FRANCE que valent les verbiages panafricains de KEMI et NATHALIE ,
Nous assistons , par le biais de cette résilience malienne , à un début de réveil africain ,nonobstant l’intrus russe …
C’est notre triste position de réceptacles des désirs des autres qui fait de nous des êtres privés d’ambition économique et financière ….
Posez -vous la question de la présence exhaustive de la communauté étrangère au commerçante CONGO BRAZZA , avant de continentaliser un débat dont les contours dépassent l’entendement congolais …
KEMI et NATHALIE se doivent d’organiser une conférence mondiale , à l’instar des conférences mondiales sur l’écologie ,sur les causes du non développement en AFRIQUE , et vous y trouverez la responsabilité de chaque patin au pouvoir actuel .
IL s’agira de faire un diagnostic approfondi au terme duquel des prescriptions seraient prises pour garantir et de réellement universaliser les droits de l’homme ;c’est à dire la démocratie stricto -sensu . C’est une façon de sortir le panafricanisme de ce tropisme exotique se limitant à la spéculation des esprits ennuyeux de certains africains , qui se veulent des éclairés d’un continent qui préfère l’assistanat à la puissance économique …
Faudrait -il un discours fondateur à la MARTIN LUTHER KING pour exploiter de façon efficiente nos matières premières ?..
FANON a fait mieux que les deux ,mais son action est restée lettre morte par manque de volonté internationale et africaine de résolution définitive de la misère africaine …..
Qui profite de cette ( riche) misère africaine ?.
Si l’attribut est dans le concept du sujet , rien n’en sortira .Autrement dit , si c’est la FRANCE qui décide de l’orientation intellectuelle à fournir à l’Afrique; ce serait comme si la FRANCE s’adressait à la FRANCE …car l’AFRIQUE de la FRANCE est ontologiquement française .
Le panafricanisme africain est un concept sans attribut ,d’où son essence reste indéfinissable .
Pour moi ,la vérité du panafricanisme , c’est sa traduction physique en terre Africaine et non l’énoncé intempestif de son concept .
NB : ISREAL ne s’est pas développé à coups de victimisation internationale et des paroles verbeuses .C’est le mental qui leur avait servi de principe psychologique de développement irréversible et harmonieux .
Mille discours nous éloignent du but ; un seul nous en rapproche ,au regard du kémo -nathalisme ,qui est plus une fiction qu’un pragmatisme objectif .
Faudrait -il isréaliser cette AFRIQUE noire accrochée au succion du lait maternel français ?.
Voilà la question accusatrice qui prend la forme » d’ecce homo africain « …
L’ esprit panafricaniste a été vidé de sa substance par des dictateurs dont les postulats de la logique du pouvoir politique temporel sont contraires à la pensée des pères fondateurs de cette initiative africaine…
D’ailleurs, c’est une envie victimaire d’une partie de l’Afrique noire ,car le Maghreb ne se sent pas partie prenante de cette forme d’impuissance drapée dans un concept aux contours imprécis … Le monde arabe est souverain et ne prétend en aucune manière se dédouaner des fautes politiques sur le dos d’un supposé démiurge….
Le panafricanisme est comme la chouette de Minerve , qui s’envole dès qu’arrive le crépuscule…De nos jours , le réalisme économique est le seul principe de toute diplomatie ,celui qui détermine le respect dans les relations internationales. Le logos panafricaniste est un renoncement à tout effort individuel pour se vautrer dans une posture d’éternel accusateur.
l’Afrique avait vu en Franz Fanon ,un libérateur des consciences noires endormies ,mais l’homme noir est dépositaire d’un passé esclavagiste qui en fait toujours un pleurnichard inactif…
Franz avait bien étudié les causes inférées de cette Afrique condamnée à admirer son nombril plutôt que de chercher à résoudre par la maîtrise des sciences et techniques la face misérabiliste de cette Afrique noire… L’ audit Fanonien n’a pas été suivi des prescriptions d’une Afrique responsable…et capable de s’assumer…
La sortie de l’esclavagisme y a laissé des tâches indélébiles de subordination insurmontable en ce qu’elle se transmet de génération en génération…
Une forme de damnation terrestre dont on feint d’ignorer la cause..Mais les causes semblent bien identifiées .. La dictature auto – négrophobe en est une .
Cependant, l’Afrique est plurielle et les problématiques sont singulières , d’où l’inattention qu’inspire aujourd’hui ce concept qui a bien pris des rides…
Kwame K. et J.Nierere doivent nous maudire du fond de leur tombe pour incompétence négrière .. C’est Senghor qui l’enterra au moyen de sa funeste phrase » la raison est hellène , c’est à dire grecque et l’émotion est noire – africaine. »…
Voilà une promesse africaine qui s ‘est grimée en un malentendu africain…
Nous appelons les États-Unis d’Amérique (USA) à la prudence dans leurs analyses sur l’Afrique noire.
Il serait réducteur et illusoire de penser et de faire croire que l’intelligentsia africaine se résume aux influenceurs panafricanistes que vous ciblez en l’occurrence madame Nathalie Yamb et monsieur Kémi Séba.
Dans un document de l’U.S. DEPARTMENT of STATE du 04 novembre 2022 intitulé « La campagne de désinformation d’Evguéni Prigojine dans toute l’Afrique », les États-Unis d’Amérique (USA) focalisent leur attention sur deux individus qu’ils pensent être les têtes pensantes de l’Afrique. Il y a la vraie vie et le vacarme qui se passe sur les réseaux sociaux.
Il y a lieu de rappeler que la Constitution américaine dans son premier amendement garantit la liberté d’expression qui n’appelle pas aux actes violents ni aux meurtres. Ainsi aux USA, il y a des groupuscules nazis qui manifestent publiquement leur idéologie. C’est Aristote qui disait : « Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans avoir à l’accepter ». C’est aussi dans cette pluralité d’expression que les États-Unis d’Amérique sont le leader du monde libre.
Ne bâillonner pas madame Nathalie Yamb et monsieur Kémi Séba qui n’émettent que leurs opinions !
Ce qui se passe actuellement en Afrique est le réveil d’une population et d’une jeunesse longtemps martyrisées et précarisées qui veulent transformer leur rêve en une réalité palpable. Les réseaux sociaux par la propagation rapide des images et l’information y contribuent. Pourrait-on refuser à la jeunesse africaine d’avoir toute proportion gardée les mêmes désirs que les jeunesses américaine ou européenne ?
Aux États-Unis d’Amérique, il y a le rêve américain qui s’acquière à la force du poignet tout en respectant les lois qui régissent ce pays. Le rêve africain doit aussi exister ; Ce rêve permettrait l’épanouissement de toute une jeunesse qui vit sous le seuil de pauvreté dans la grande majorité, dépourvue de tout sur un continent immensément riche en matières premières. Ces richesses africaines sont la convoitise de toutes les grandes puissances à savoir les USA, la Chine, la Fédération de Russie, la France et autres.
Il faut noter qu’après près de plus de 60 ans d’indépendance de la majorité des pays d’Afrique noire, le constat est désastreux ; Rien ne marche en Afrique noire nonobstant les coopérations multilatérales séculaires avec les Occidentaux. L’Afrique est pillée tous les jours de l’année, à toute heure, plongeant dans le désarroi les millions d’Africaines et d’Africains sans lueur d’espoir de développement à l’horizon.
Le modèle de démocratie occidental qui est le moins mauvais parmi les systèmes de gouvernance, plaqué en Afrique noire sans tenir compte de sa diversité culturelle a engendré le chaos avec la mise en place des dictateurs africains sous le regard bienveillant de certaines puissances occidentales notamment la France qui maintient au pouvoir ces derniers contre la volonté de la société civile et de la jeunesse africaines qui les répugnent.
Les cas du Congo-Brazzaville avec monsieur Denis Sassou Nguesso, du Gabon avec Ali Bongo Ondimba, du Cameroun avec Paul Biya, du Togo avec Faure Gnassingbé, de la Côte d’Ivoire avec Alassane Ouattara avec son troisième mandat anticonstitutionnel et l’adoubement en dépit de l’ordre constitutionnel de succession par monsieur Emmanuel Macron du fils de feu Président Idriss Deby au Tchad, sont autant des problèmes de conscience qui doivent interpeller les Occidentaux toujours promptes à donner des leçons de morale en matière de démocratie aux Africains.
C’est le général Charles de Gaulle qui disait : “Les états n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts.”. Les Africaines et les Africains s’approprient cette maxime en rétorquant « Que l’Afrique n’a pas d’amis, elle n‘a que des intérêts ».
Il serait simpliste de penser que ce sont aux Occidentaux de décider du destin des Africains sont leur accord. Semble s’entendre au lointain cette phrase des Occidentaux : « J’ai entendu vos points de vue. Ils ne rencontrent pas les miens. La décision est prise à l’unanimité ». C’est la dictature des riches envers les pauvres, la loi du plus fort qui n’a cours que dans la jungle.
Oui, en ces périodes troubles de bouleversement de la géopolitique, l’Afrique se cherche. Elle est comme cette forêt vierge que tout le monde veut explorer sans son accord, ce qui dans les sociétés civilisées constituerait un viol donc un crime. Les crimes contre l’humanité, l’Afrique les a déjà subis à travers l’esclavage et la colonisation et sont restés sans repentance ni réparation.
Chaque pays africain à ses propres problèmes et essaie de les résoudre avec sa classe politique, sa société civile et sa jeunesse. L’exemple du Congo-Brazzaville, ce petit État pétrolier mal géré sous l’œil complaisant des institutions financières internationales à savoir le FMI (Fonds mondial international) et de la Banque mondiale, est un cas d’école sur la duplicité des Occidentaux dans l’attribution à leur guise des bons et des mauvais points en ce qui concerne les droits de l’Homme.
Il faut toujours rappeler que le Congo-Brazzaville a connu le 05 juin 1997 une sanglante guerre civile qui a fait 400 000 morts soit un dixième de la population congolaise d’alors ; Ça constitue un crime contre l’humanité. Cette guerre avait permis le retour au pouvoir de monsieur Denis Sassou Nguesso avec la complaisance bienveillante de la France et de son bras armé de circonstance l’Angola. Les idéaux de démocratie unanimement partagés dans le monde civilisé furent tués dans l’œuf au Congo-Brazzaville par le dictateur Denis Sassou Nguesso qui sans langue de bois dira sur une chaine de télévision française « qu’il est un Président rebelle au Congo-Brazzaville pour garantir les intérêts de la France » ce qui constitue une insulte au peuple congolais passible de haute trahison.
Dans le contexte ci-dessus, qui de l’autocrate Denis Sassou Nguesso, de monsieur Kémi Séba et de madame Nathalie Yamb violent les droits de l’Homme ?
En Afrique, la France est disqualifiée pour parler des droits de l’Homme quand elle bafoue sur son sol les droits civiques des Noirs. Les États-Unis d’Amérique ne doivent pas venir à la rescousse de la politique calamiteuse de la France en Afrique au risque d’être assimilés à cette dernière.
Le débat sur le devenir de l’Afrique ne se joue pas et ne se jouera pas sur les réseaux sociaux. Il est évident que dans cette période de crise en termes de communication, toute crise est avant tout une crise médiatique qui ne saurait nous faire oublier l’essentiel en Afrique, le malheur de tout un continent au XXIème siècle.
Il existe en Afrique et dans le monde des intellectuelles et des intellectuels africains réfléchis, engagés, non encartés, indépendants soucieux du bien-être d l’Afrique, et capable de discuter puis d’endiguer les mauvais maux qui minent ce continent à savoir la corruption et la mauvaise gouvernance. L’évidence veut que quand il y a un corrompu, il y a un corrupteur.
Personne ne peut penser que la supposée campagne de désinformation d’Evguéni Prigojine en Afrique soit à l’origine de la pauvreté, de la malnutrition, des mauvais systèmes de santé et d’éducation, des mortalités maternelle et infantile élevées, de la corruption endémique, des violations des droits de l’Homme ou du pillage à grande échelle de l’Afrique.
L’Afrique ne doit plus être le terrain de règlement de comptes entre les puissances étrangères à savoir d’un côté les USA et l’Europe occidentale, et de l’autre côté la Chine et la Fédération de Russie.
L’Afrique a atteint son degré de maturité et elle est maintenant capable de faire entendre sa voix que tout le monde doit pouvoir respecter. Entre adultes, nous sommes capables de nous dire des vérités dans l’intérêt de tous. Seul dorénavant un partenariat gagnant-gagnant permettra à tous les peuples du monde d’avoir la tête haute et d’être dignes.
Nous sommes face à des guerres de civilisation dans lesquelles l’Occident et l’Orient se positionnent. Les différentes guerres qui fleurissent en Afrique sous le couvert de la lutte contre le terrorisme avec des millions de morts, des femmes violées, d’enfants malnutris, une jeunesse désœuvrée, des pays dans le chaos, suscitent l’indignation totale des Africaines et des Africains qui pensent que ce continent ne doit pas servir de champ de bataille pour expérimenter nous ne savons quoi. L’heure est à la paix.
Les Africaines et les Africains se rapprochent de la Fédération de Russie et de la Chine par pragmatisme à défaut de mieux, tout en ne niant pas la vocation prédatrice de ces puissances sur leurs richesses. L’Occident en Afrique après plus de 60 ans de partenariat s’est enrichie considérablement et a appauvri l’Afrique.
Ce qui explique le malaise actuel est le fait que c’est toute une génération d’Africaines et d’Africains qui n’est pas suffisamment prise en compte et non associée aux décisions de politiques publiques.
C’est Marc Bloch qui écrivait : « L’incompréhension du présent naît fatalement de l’ignorance du passé ».
Le philosophe et prelat , Jacques Bossuet affirmait en son temps que “nos vrais ennemis sont en nous mêmes”. Je suis bien étonné qu il y ait des compatriotes qui se positionnent comme pour corroborrer le mensonge américain sur certains influenceurs panafricains, en l occurrence Mr Kemi Seba et Mme Nathalie Yamb. Je ne sais pas comment a été constitué la raison des africains, ici des congolais. Nous savons tous pertinemment le mal que les américains et avec eux les français ont fait dans le monde en Afrique et au Congo de chez nous. Irak plusieurs fois, Libye, RDC et Congo Brazzaville. Quand le Congo a été attaqué en 1997 Kemi Seba et Nathalie Yamb disaient quoi? La France est ontologiquement un pays qui a trop fait du mal aux pays africains. Les USA aussi. Leur politique belliqueuse est la racine du mal qui leur arrivera. Les vrais ennemis de ces pays ce sont leurs politiciens qui n ont en tête que la politique d assujettissement et l exploitation des peuples. Et ça ne pourrait jamais éternellement marcher. C est là où nous en sommes. Nathalie Yamb et Kemi Seba n ont rien avoir avec ce mépris des peuples et de leurs bien dont fait montre les dirigeants occidentaux vis à vis de l Afrique. Dénoncer ce mal ou est le problème. La liberté d expresión existe ou non! Les occidentaux ont installé des dictateurs obt Afrique pour quels résultats? Indépendamment ou non de ce Mme Yamb et Mr Seba peuvent manifester, les africains peuvent établir des rapports de coopération avec qui ils veulent pourvu que leurs partenaires ne leur fassent pas revivre le système dictorial des occidentaux.
Salut , frangin ,@Okomba .
Grosse validation !.
C’est quoi le problème ?.
Le disque panafricain semble rayé par l’usure du temps et de nos jours ,il fait l’objet des railleries occidentales teintées de moqueries racistes.
Cette idée panafricaniste en soi fut le rêve expansif économique de l’Afrique .
Que remarque t- on depuis la finitude de ses pères fondateurs ?.
Cette idée est logée dans une chambre d’hôtel occidental auquel nous n’accèdons que par effraction …
Quel dirigeant politique africain de haut rang parle de ce concept ?
Avez -vous fait connaissance de cette idée dans vos cours d’histoire , au cours de votre scolarité congolaise .?
D’où l’irruption volcanique du kemo – Nathalisme qui est sans rappeler l’impertinence de Franz Fanon à l’égard des colons …
Je ne pense pas qu’il faille épousseter ou faire renaître une idée dont le contenu est le pendant de ce qui nous montre l’Afrique contemporaine…
Ce serait faire un simple nettoyage surfacique des besoins fondamentaux de l’Afrique noire ; tant que le fond du problème reste irrésolu…
D’où la question :….
Pourquoi les présidents africains ne souscrivent pas à cette idéologie émancipatrice africaine ?..
Bref , pour moi , qui suis ingénieur , seul le capital humain bien utilisé ,est capable de s’éloigner des pensées revendicatives…Le reste tient du sophisme .
Inspirons – nous de l’Iran et de la Turquie pour bâtir une Afrique décomplexée .
Lire ,, ,de ce que nous montre l’Afrique..
Le panafricanisme est l’indépendance culturelle économique et politique de l’Afrique ,force est de constater l’impréparation de celle -ci à ces divers défis…
Il faudrait partir de loin , pour enfin arriver au but.
Comment chercher à y arriver ,si l’on n’a pas encore démarré ….
L’ exploitation des atomes contenant des protons et des neutrons par l’intelligence Jadis diasporique ,a fait de l’Iran ,en dehors , du pouvoir religieux , comme référence politique.,..un pays respectable…
Moralité : seule la connaissance scientifique est la garantie contre la d’échéance humaine…
Le sophisme continental est un leurre à rats …
La fin de l’histoire et le dernier homme, c’est Francis fukuyama qui criait victoire de l’impérialisme des USA contre la chute du l’URSS communiste après la destruction du mur de Berlin. Cette victoire était partagée avec les partenaires de l’Occident. L’Afrique subissait, la dévaluation du fcfa suite aux changements de regimes démocratiques exigés par la France; la fragmentation de l’URSS et des pays de l’Est de l’Europe et les coups d’États mélangés aux guerres ciciles en Afrique sub-saharienne; c’étaient des conséquences. La Russie a émergée en tentant de s’allier à la Démocratie libérale américaine souhaitant l’aide de l’Europe occidentale. La Russie a été humiliée, tout comme l’Afrique par l’Occident. Poutine a bati des stratégies de moyen et long terme ayant abouti afin de s’approprier sa dignité; elle est revenue dans la scène internationale comme étant un acteur incontournable en développant sa technologie militaire et informatique, sans oublier les secteurs pétroliers et agricoles. Les USA et acolytes, dans la folie de surpuissance commençaient à instaurer un nouvel ordre mondial qui devenait de plus en plus insupportable vu des peuples du Sud. Oussama rentre en jeu en détruisant les 02 tours jumelles par des actes terroristes (que je condamne d’ailleurs), les américains ont en revanche persécuté le monde arabe sans épargner les vies civiles, jusqu’à violé les droits de l’Homme en créant la terreur dans la prison de Guantánamo. Le monde a ressenti la vulnérabilité des USA, frappé ensuite par la crise financière des sub-primes de 2008; les Etats-Unis commençaient a vacillé. Le passage de Trump, abandonnant ses partenaires occidentaux avait juste achévé leur descente aux enfers. Du coup, l’Union Européenne vacillait aussi sans le soutien des américains; les révolutions de couleurs et le printemps arabe ayant détruit le moyen orient en descendant en Afrique du Nord, combinés aux terrorismes a précipité les crises partout sur la planete, pendant que la Chine et les pays de L’Asie du Sud-Est s’émancipaient économiquement et technologiquement. Le Corona-Virus, précédé de la guerre en Syrie et l’actuelle en Ukraine nous ont permis l’émergence des nouveaux acteurs géopolitiques comme la Turquie, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Israel…
Dans tout ce décor, l4afrique est victime et observatrice. Sa jeunesse consconsciente des enjeux veut relever les défis longtemps abandonnés par l’impuissance de ses dirigeants, sachant que la géopolitique et stratégique de demain se jouera sur son continent; les acteurs comme Kemi Seba et Nathalie Yamb rentrent en jeux et deviennent des acteurs de la société civile incontournables dans les réseaux sociaux et dans les rues africaines. En quoi commettent ils un péché en choisissant des grands partenaires politico-militaires en la Fédération de Russie pour contrer les forces occidentales néo-colonialistes?
Lire ,, déchéance.
Le panafricanisme est prisonnier d’une vision politique africaine où la paix repose sur la terreur .
Si la paix est un effet de l’inertie des sujets conduits comme un troupeau ,et formés uniquement à la servitude dictatoriale ,elle mérite le nom de sujétion.
C’est Spinoza qui disait « : le meilleur État a pour fin la liberté politique. ».
En Afrique , c’est une chimère.Le Congo Brazzaville en est l’archétype pur..Un purisme qui se résume à l’aphasie nationale.
D’où la déréalisation de cette idée divino – Africaine ,car frappée , dès sa naissance ,d ‘impiété politique..Une sorte d’infraction politique dont l’idéal atténue les désirs de ces apostats de la chose publique…
Voilà comment l’alter ego de l’UE a vécu sans vivre réellement..On aurait dit » un mirage africain ».