L’avenir de la démocratie au Congo et en Afrique se joue en Cote d’ivoire

La situation politique actuelle en Cote d’ivoire doit interpeler tous les Africains.

De l’issue de ce conflit politique, dépendra a n’en point douter, l’avenir des processus électoraux, donc de la démocratie politique sur le continent noir.

La question n’est pas de savoir qui d’ALASSANE OUATARRA ou de LAURENT GBAGBO à raison , ce qui est intéressant, c’est l’analyse de cette anarchie artificielle post électorale.

Pour bien comprendre la cacophonie politique actuelle, il faut revenir à ce que sont les États Africains et leurs administrations publiques.

En effet, la presque totalité des pays Africains avant la chute du mur de Berlin et la perestroïka en URSS à la fin des années 90 avaient des systèmes politiques monolithiques et dictatoriaux.

La pérennisation de ces régimes politiques passaient par le contrôle de toutes les administrations de l’État et en particulier des services de l’administration du territoire par le gouvernement en place sous la coupe des Ministères de l’intérieur, donc des services de polices et de renseignements politiques.

Les services de l’administration du territoire qui dans les pays démocratiques organisent le recensement des populations et du corps électoral, ainsi que les élections, sont dans les pays Africains à juste titre considéré comme favorable au pouvoir sortant et la suspicion est d’autant plus grande que la culture politique des présidents sortants s’agrippant au pouvoir à tout prix sont nombreux comme SASSOU NGUESSO, FAURE EYADEMA, ROBERT MUNGABE…

C’est donc pour des questions de transparence et pour éviter la contestation des résultats des scrutins électoraux précurseurs d’instabilité et pis de guerres civiles que dans les jeunes démocraties africaines ou dans des pays sous le joug de dictateur et tyran comme au Congo-Brazzaville avec SASSOU NGUESSO que les partisans de la démocratie demandent que les scrutins soient organisés par une commission  électorale indépendante comme la CEI en côte d’ivoire, commission dans laquelle, les partis politiques sont représentés à part égale et s’ajoute à eux des représentants d’ONG et différentes institutions nationales et internationales.

Ces commissions indépendantes sont créées et mise en place par un décret qui nomme ces membres, explique son fonctionnement et signé par le président de la République pour lui donné une existence juridique.

Nous Africains, ne devons pas accepter, sous prétexte de dysfonctionnement dans un ou des bureaux de vote,en sachant que des moyens de recours existent, qu’un candidat à une élection présidentielle, fusse t-il président de la République comme Gbagbo, de fouler aux pieds, les décisions d’une commission électorale indépendante, qu’il a lui-même institué par décret et dans laquelle participe les membres de son parti politique pour s’autoproclamer Président à vie, pardon Président élu . C’est une question de principe,d’éthique politique et du respect du droit.

Une commission électorale indépendante reste le seul gage de scrutins libres, démocratiques et transparents pour le déroulement pacifique des élections et la crédibilité de ses résultats.

La  posture de Gbagbo, nous le savons tous, est dangereuse et envoie un mauvais signal aux jeunes démocraties africaines. Ce précédent fera des émules parmi les dictateurs qui sévissent encore en Afrique et qui ont fait de leur pays des DEMOCRATURES avec des simulacres de scrutins. Ceux ci n’hésitent pas à affamer et massacrer leurs populations pour se maintenir au pouvoir.

J’espère pour ma part que l’unanimité de la communauté internationale fera partir Gbagbo de gré ou de force et j’ose espérer que cette solidarité internationale s’imposera à l’avenir dans tous les pays comme le Congo où Mr SASSOU NGUESSO a écrasé et noyé la démocratie dans le sang des Congolais sans que cela n’émeuve cette même communauté internationale.

Mingua mia Biango

Président du Cercle de réflexion pour des idées nouvelles

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