JEAN PING : je ne reculerai pas car je suis le Président élu par les Gabonais

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Mes chers compatriotes,

La nuit dernière, la Cour Constitutionnelle a désigné Monsieur Ali Bongo vainqueur de l’élection présidentielle du 27 août 2016. En agissant ainsi, elle a choisi de retirer au peuple gabonais le droit constitutionnel de choisir, par le suffrage universel, le Président de la République, et donc la construction de notre destinée commune.

En introduisant un recours devant la Cour constitutionnelle, j’ai voulu être légaliste. De bonne foi je me suis prêté à l’exercice, prenant la communauté internationale à témoin.

Mais une fois encore, une fois de plus, une fois de trop, devant l’évidence du verdict des urnes la Cour a montré ses limites à travers son incontestable parti pris. Ce faisant, elle a hélas, manqué l’opportunité de s’inscrire positivement dans l’histoire de notre pays.

La nation entière consternée, a assisté à un déni de droit, à travers une parodie de procédure qui s’est achevée par une grossière manipulation de chiffres, visant à améliorer la présentation du ministre de l’Intérieur et à créer une avance factice au profit de son candidat.

* *

Hier, la Cour a pris sa décision envers et contre tous, foulant au pied la souveraineté du peuple gabonais, ignorant ostensiblement les pressants appels à la transparence lancés par la communauté nationale et internationale. Mais cette décision ne rassemble pas les gabonais et ne les apaise pas, car le peuple du Gabon ne s’y reconnait pas. Pas plus que la communauté internationale qui n’y accorde aucun crédit.

Devant cette décision inique, antidémocratique et porteuse d’incertitudes, je pense d’abord à ces femmes et hommes, jeunes pour la plupart, morts, disparus ou blessés durant ce processus électoral aussi critiqué que heurté. C’est à ces derniers et à toutes celles et tous ceux qui souffrent dans leur chair et leur dignité, que la Cour constitutionnelle a exprimé tout son mépris.

Je pense aussi à celles et à ceux de nos compatriotes arbitrairement arrêtés. J’exige leur libération immédiate et sans conditions et tout particulièrement, celle du Président Léon Paul NGOULAKIA, candidat à la dernière élection présidentielle.

* *

Le 27 août denier, le peuple Gabonais a clairement exprimé son choix dans les urnes. Aucun Gabonais ne peut oublier le vote qui a été le sien. Aucune décision d’aucune instance, ne pourra jamais rien changer à cette réalité.

A toutes et tous, avec gravité, je vous renouvelle dans une profonde humilité, ma gratitude et vous assure de ma détermination à faire triompher l’alternance et l’idéal démocratique dans notre pays.

Au cours de cette élection présidentielle, toutes les institutions chargées d’organiser les élections ainsi que de très importants moyens de l’État, ont été employés pour concrétiser le passage en force et le déni de démocratie.

Malgré les appels à la transparence de la Communauté internationale, la Cour constitutionnelle s’est illustrée comme à son habitude. Hélas!

Dans ce contexte, les exactions, menaces et intimidations ont supplanté le débat contradictoire. Ces collusions incestueuses, conjuguées aux dérives antidémocratiques, ont fatalement débouché sur une décision inique.

Je veux dire au Peuple gabonais d’être fier de lui, de garder la tête haute et de rester mobilisé. A la diaspora tout particulièrement qui a tant porté sur la scène internationale, la voix et l’espoir du Gabon profond, je veux dire toute ma gratitude.

Nous ne pouvons laisser certains liquider définitivement cet idéal démocratique pour lequel tant des nôtres ont consenti au sacrifice suprême en perdant leurs vies!

Pour cela, je ne reculerai pas. Comme je vous l’ai promis, Président clairement élu par les Gabonais, je demeure à vos côtés pour défendre votre vote, et votre souveraineté.

J’invite le peuple gabonais à rester vigilant et mobilisé pour qu’ensemble nous puissions relever les défis qui nous attendent.

* *

En ce jour de deuil pour le Gabon, il n’est point question de mon sort personnel. Ce sont les idéaux de la République et de la Démocratie qui sont en jeu. C’est, en conséquence, l’ensemble de la communauté internationale qui doit se sentir interpellée par cette grave menace contre des valeurs universelles. Qu’elle veuille bien songer aux menaces que le déni de démocratie fait peser sur la stabilité des nations.

Avec force et conviction, j’affirme ici à son adresse, que les élections truquées et l’absence de transparence, constituent le terreau sur lequel éclosent les menaces nouvelles contre le monde libre.

La menace d’instabilité à tous les niveaux politique, économique et social. La menace, dans cette instabilité, d’un pays parallèle avec son cortège de dangers. Les exemples sont nombreux et récents en Afrique, parce que l’on aura privilégié les hommes forts au détriment des Etats forts et de la souveraineté des peuples.

J’invite la communauté internationale à prendre toute la mesure de la situation du Gabon aujourd’hui.

Un Gabon démocratique, où la transparence et l’État de droit sont de mise, prendra toute sa part dans la recherche de solutions aux défis de notre temps. Pour ce faire, il doit commencer par respecter le verdict des urnes.

J’en appelle donc à tous les démocrates du Gabon et d’ailleurs. Avec leur concours et grâce à leur mobilisation, nous allons faire respecter le choix du peuple gabonais.

Aux Gabonaises et Gabonais, je redis: 2016 n’est et ne sera pas 2009.

Regardons la vérité en face. Battons-nous pour faire respecter le choix du peuple souverain.

Que Dieu bénisse le Gabon

Source : https://www.facebook.com/jeanping2016/posts/550527855145614:0

Diffusé le 25 septembre 2016, par www.congo-liberty.org

LA FRANCE DEMANDE A JEAN PING DE RÉCUSER LA VIOLENCE AU GABON

De la République de Félix Eboué à la Françafrique de Charles de Gaulle. « critique de Mingwa Biango »

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18 réponses à JEAN PING : je ne reculerai pas car je suis le Président élu par les Gabonais

  1. Bulukutu dit :

    Que la majorité légale issue des urnes au Congo, lise ce discours et qu’ils prennent exemple. Voilà comment on défend sa victoire. Je ne suis pas dupe sur ce que représente Jean Ping, mais il a le mérite d’être cohérent , clair et confiant dans sa victoire. Cela nous change des soit disant opposants congolais.

  2. Baghana dit :

    @Bulukutu

    Entièrement d’accord avec toi et je reprends intégralement ton texte :

    Que la majorité légale issue des urnes au Congo, lise ce discours et qu’ils prennent exemple. Voilà comment on défend sa victoire. Je ne suis pas dupe sur ce que représente Jean Ping, mais il a le mérite d’être cohérent , clair et confiant dans sa victoire. Cela nous change des soit disant opposants congolais

  3. Burkini dit :

    Jean Ping est résolument un résistant comme le général congolais Mokoko actuellement en prison. Lorsqu’on gagne une élection, on la revendique, et on ne cherche pas un poste de leader de l’opposition. Que Kolelas s’inspire de Ping et nous le suivrons. A défaut, on peut le considérer comme allié de monsieur 8 pour cent !
    Il n’est pas trop tard pour bien faire..
    Vive les vrais opposants

  4. Bulukutu dit :

    Il n’est jamais trop tard pour bien faire. J’espère que Jean Ping ne se laissera pas arrêter, car je préfère la clandestinité combative, à la prison inopérante. Le résistant Charles De Gaule et les autres, ne sont pas laissés prendre comme de vulgaires malfrats. Gardons nous une fois de plus de sombrer dans querelles de clochers, c’est risible. En ce qui me concerne, je trouve inutile cette bagarre entre Pro Mokoko et Pro Kolelas, car ce débat paralyse l’opposition congolaise, qui de fait est devenue inopérante et fait le jeu du pouvoir par ricocher. Ceci est valable pour ceux qui sont prison et pour ceux qui jouent les danseuses du vent. Ce qui compte c’est l’union autour d’une seule problématique: le départ du préfet-zident. Nous n’avons pas besoin d’hommes forts. Mokoko ou pas, Kolelas ou pas, nous devons croire à la justesse de notre combat.

  5. Lucien Pambou dit :

    Enfin la situation gabonaise me donne la possiblité de mieux enfoncer le clou concernant l analyse de l’espace politique en Afrique centrale car tous les ingrédients de l’analyse sont réunis.la victoire réclamée par bongo ,la contestation de celle ci par jean Ping, la saisine de la cour constitutionnelle, son deni de justice selon ping, la volonte de constituer un gouvernement d’union nationale par bongo , bizarre quand on a gagné proprement Mr bongo,et enfin l ‘intervention trouble de la FRANCE qui demande a ping de continuer la lutte par des voies démocratiques
    .
    Avant de continuer mon analyse je tiens a dire que le parallele de la situation gabonaise et celle du CONGO- BRAZZA ne peut etre établie dans le fonds meme s’i peut y avoir des similitudes dans la forme et dans la contestation des résultats par les membres de l’opposition congolaise.j’ y reviendrai dans un prochain post sur congo liberty. Au Gabon le systeme politique est verolé par l’interconnaissance de tous les acteurs du réseau qui ont établi une consanguinité structurale par des trajectoires de mariage et de contractualisation des relations politiques.La boucle principale d réseau est assurée par la famille Bongo
    Pour les barons du régime au temps de Bongo pére , Bongo fils ne respectait plus le pacte établi par
    son pére i l fallait donc au nom d’une fausse alternance activer un cador en la personne de ping.
    Ping compte sur la communauté internationale pour faire rendre gorge a BONGO.
    BONGO demande un gouvernement d’union nationale .QUE VAS FAIRE PING.IL DEMANDE LA LIBERATION DE PAUL NGOULAKIA ET APRES .ACCEPTERAS T IL D ETRE LE PREMIER MINISTRE DE BONGO .QUELLES PEUVENT ETRE LES FORMES DE PARTAGE DU POUVOIR SUR LE DOS DU PEUPLE GABONAIS QUI EPROUVE DES DIFFICULTES POUR VIVRE
    La theorie du réseau , des trajectoires et des noeuds permet de rendre plausible le fonctionnement des systemes politques en afrique centrale meme si la la longueur des trajectoires est forcement différente d’un pays à l ‘autre en afrique centrale

  6. VAL DE NANTES dit :

    Ces piètres scénariis politiques se jouant en Afrique CENTRALE sous les yeux passifs de la communauté internationale , prouvent la non prise en compte de la vie des africains qui en sont issus .
    On pourra épiloguer à longueur des journées sur la nature anachronique de ces régimes , mais les faits s’additionnent au fil des jours , et cela est devenu plus une nature qu’un soulèvement épidermique et émotionnel .
    Le monde des complices nous fait habituer à des comportements politiques irrationnels , dont il n’a pas oublié l’impact négatif sur l’évolution socio politique des africains de cette contrée .
    Pour me résumer , au égard de ce qui précède , la vie des africains francophones , dépend au gré des humeurs commerciales françaises .

  7. Kassava de Tsibakala dit :

    Chers compatriotes,

    Le débat est désormais clos sur les valeurs démocratiques en Afrique centrale si nous suivons le discours officiel de la France envers l’opposition politique. En un mot : clouez vos becs et rentrez dans les rangs, sinon …

    Je m’imagine ce colon français, comme m’avait raconté mon arrière « Pépé », tout habillé d’une tenue militaire, dont la culotte en Kaki avec des plis bien repassés au cire par un boy nègre, se pointé à la place d’un marché africain dans les années « 20 » et de blâmer des travailleurs nègres d’une plantation de café. Eh vous sales nègres, vous êtes des « BONS » pour rien ! Et les africains aux yeux hagards se demandaient de quoi parlait leur maître ?

    Leur forfait n’avait été que d’avoir pris une pause à l’ombre d’un arbre après qu’ils aient eu chargé des tonnes de sacs de café dans un camion. Ils avaient leur travail, il y avait un grand arbre qui offrait de l’ombre à tout le monde et patatras surgit notre colon et déclare : vous ne méritez pas cela.

    Se mettre à l’abri du soleil sous l’ombre d’un arbre n’était réservé qu’aux blancs à cette époque, comme les vertus de la démocratie aujourd’hui. Cherchez les parallèles chers compatriotes !

    Si vous me demandiez ce que je ressens sincèrement des prises de positions françaises sur les politiques en Afrique, je vous répondrai : du dégoût ! En tout cas rien que du dégoût !

    Pourquoi y’a-t-il la guerre en Syrie ? Ce n’est pas la France qui livre les armes aux rebelles pour obtenir le départ de Bachar ?

    A quelque chose malheur est bon dit un adage, au lieu de déclencher une guerre de grande envergure contre les régimes dictatoriaux comme les français nous la dissuadent à longueur de journée, pourquoi l’opposition politique n’adopterait-elle pas la logique des actions chirurgicales.

    De mon passage à Palerme en Italie, dans les années 90, un vendeur d’armes m’avait confié qu’une balle de Kalachnikov ne valait que 10 à 13 Euros. Même si aujourd’hui avec l’inflation et autres aléas le coût aurait augmenté, en tout cas il n’a pas trop changé ; peut-être 23 Euro.

    Je pense que pour la tête d’un dictateur tropical, il n’en faut pas plus de 3 balles pour le mettre hors d’état de nuire.

    L’effet serait très bénéfique… Le dictateur serait mis K.O. et la France aussi … Les dégâts collatéraux envers les populations civiles seraient moindres. En parlant économiquement: le rapport coûts sur investissement et le gain obtenu ne serait pas non plus un des moins mirobolants !

    Vive le Congo

  8. LE CONGO2016 dit :

    ON PARLE DE CRIME CONTRE L’HUMANITÉ QUE QUAND LES INTÉRÊTS SONT MENACÉS. AU CONGO BRAZZAVILLE LE TERRORISTE SASSOU A DÉJÀ TUÉ LES SUDISTE PAR MILLIER, ET IL CONTINUE DE LA FAIRE DANS LE SUD DU PAYS PLUS PARTICULIÈREMENT DANS LE POOL EN SE CAMOUFLANT DERRIÈRE NTUMI.
    AUCUN PAYS DANS SE MONDE N’A DÉPOSÉ UNE REQUÊTE A L’ONU CONTRE LE PLUS GRAND CRIMINEL QUE L’AFRIQUE N’A JAMAIS CONNU COMME PRÉSIDENT.
    SASSOU EST UN TERRORISTE COMME TOUS LES TERRORISTE DE CE MONDE POURQUOI LA LOI NE S’APPLIQUE PAS SUR LUI?

    Si ton travail c’est planté les arachides alors fait le bien, et le monde te connaitra. Si tu as choisi défendre le peuple alors fait le bien.
    Kolelas aujourd’hui c’est rouge demain c’est vert, après demain c’est rouge alors tu es de quel cote, probablement du terroriste sassou car Ping vient de donner la leçon en rejetant le décision de la cours constitutionnelle
    http://www.aljazeera.com/news/2016/09/gabon-ping-rejects-court-ruling-bongo-election-win-160923162554678.html
    Comment peux-tu reconnaitre la décision de la cours de sassou qui n’a même pas examiné ta requête?
    Au Gabon un biafrais est devenu un mouzabi du Gabon
    En RDC un rwandais ou soudanais est devenu un membre d’une ethnie de la RDC
    Au Congo un béninois est devenu un mbochi du Congo
    Prenons les cas ayant le même maitre la France: le Gabon et le Congo
    Pourquoi au Congo les mbochis ont pour objectif l’extermination des sudistes en particulier les habitants du Pool? Chose qu’on ne voit pas au Gabon, en RDC, ni Au cameroun
    PEUT-ON DIRE QUE LES MBOCHIS SONT DES CRIMINELS DE NAISSANCE?

  9. LE CONGO2016 dit :

    ÊTES-VOUS SUR TERRE OU UN EXTRATERRESTRE POUR ME DEMANDER LES PREUVES, DE TOUTES LES FAÇON TU PEUX FAIRE TES RECHERCHES PERSONNELLES SUR l’INTERNET SUR DES MILLIERS DES CRIMES DE TON SASSOU. JE TIENS A LE DIRE QUE SASSOU EST LE PLUS GROS CRIMINEL QUE L’AFRIQUE N’A JAMAIS CONNU COMME PRÉSIDENT. LES MBOCHIS CONSTITUENT L’AUTO ROUTE DE LA FRANCE SUR LE CONGO, C’EST A DIRE LE MAL DU CONGO. LEUR SEUL OBJECTIF MAINTENIR LE POUVOIR SANS SAVOIR QUE FAIRE AVEC, MAINTENIR LA HEINE ET LA DIVISION DANS LE PAYS. COMBIEN DES MORTS AVEZ VOUS DÉJÀ OCCASIONNÉ AU POOL DES SIMPLES INNOCENTS.
    LES MOCHIS VOUS ÊTES LE MAL DU CONGO.
    VOUS DEVREZ LE SAVOIR QUE L’UNE DES PLUS GRANDE RAISONS DE STABILITÉ EN EUROPE DANS LE MONDE DITE WEST C’EST ALTERNANCE POLITIQUE. POURQUOI SE SOULEVER SI AVEC LES URNES ON PEUT CHANGER LA CLASSE GOUVERNANTE? MAIS CHEZ NOUS LE MBOCHIS C’EST A DIRE LE PLUS IGNARE DU CONGO S’ACCAPARE DU POUVOIR DE TOUS LE BIENS DU PAYS.
    ET ILS SONT DES DONNEURS DE LEÇONS QUE LES AUTRES NE VEULENT PAS COOPÉRER.
    MBOCHI TU EST FOU MENTAL

  10. le fils du pays dit :

    Jean Ping,l’un des crocodiles du marigot Gabonais joue son theatre car dans les jours avenirs l’empire français leur employeur tranchera qui des deux laisser sur le perchoir, entre lui et son beau frère Ali.Tant que vous n’aurez pas la volonté de vous distancer et de vous libérer de la france,cet empire aura encore les beaux jours devant lui.Consciemment ou inconsciemment,vous confortez la volonté imperiale de la france quand vous tournez a chaque fois vers elle pour un oui ou pour un non.Vous baissez vos bras, vous n’avez aucune volonté,vous n’avez aucun désir de vous affranchir du joug français.Et je vois des fameux experts defiler sur cette page étaler leur naiveté et leur idiotie d’hommes colonises et d’hommes asservis.

  11. endirectdebrazza dit :

    les vie d’un noir ne vaux rien pour les européen…nous sommes encore en 1882 juste les mots qui ont changés

  12. Londi dit :

    Nous nous retrouvons dans la même rhétorique, la même rengaine véhiculée par les discours post-électoraux prononcés sur les estrades des pays ayant subi le drame de hold-up électoral. Ce discours est un lieu commun des déclarations sans lendemain lancées à la cantonnade pour calmer le peuple volé, abusé et encore une fois trahi.
    Ce discours manque de repères, de point d’ancrage pour un peuple en lutte. Tous les grands leaders, de De Gaulle à Martin Luther King en passant par Gandhi, ont donné à leur peuple respectif des perspectives, des mots d’ordre clairs de mobilisation. Au sortir de ce discours, il me reste l’impression d’un gâchis. Ne dit-on pas qu’il faut battre le fer pendant qu’il est encore chaud. Toutes les caméras sont braquées sur le Gabon, n’était -ce pas le moment d’appeler le peuple à une forte manifestation à une échéance précise pour continuer à mettre la pression sur le fils Mbongo, 2ème de la dynastie ? Si Mbongo mobilise les forces de l’ordre contre les manifestations avec brutalité, il signerait son arrêt de mort politique. Toutes les voix qui, jusqu’alors, s’exprimaient mezzo-voce, finiraient par hausser le ton et réclamer son départ immédiat. Au lieu de cela, il demande à ce même peuple de rester mobilisé. J’ai la forte impression qu’il ne sait pas que le temps ne joue pas pour lui. La diplomatie a horreur du vide. D’ici là, nous assisterons à l’intronisation du fils Mbongo et Ping va se congo-liberty, c’est -à-dire, il sera pris au même piège que l’opposition congolaise. La communauté internationale passera à d’autres situations, après tout elle a d’autres Chats à fouetter autrement plus gros, comme la Syrie, l’Irak, etc. Ce n’est que mon point de vue !!!

  13. Londi dit :

    lire ‘congoliser », au lieu de congo-liberty. Je finirai par retirer cette fonction de suggestion de mon smartphone !!! Mes excuses à congo-liberty !

  14. Lucien Pambou dit :

    La situation au Gabon n’est pas comparable à celle du Congo-Brazzaville. Je vous avais promis un post sur le Congo-Brazzaville pour vous expliquer deux choses: que l’analyse des réseaux et des trajectoires tient la route pour décrire le système politique en Afrique centrale et pour vous dire que la situation du Gabon n’est pas celle du Congo -Brazzaville.

    Je ne suis ni le représentant du Président Sassou et encore moins son porte-parole. En revanche, la situation politique en tant que Congolais, me parait d’analyser notre situation politique. Le Président Sassou, après plusieurs dialogues politiques avec l’opposition (Ewo, Dolisie, Sibiti), a fait un référendum accepté par la population pour modifier la constitution. L’opposition congolaise, emmenée par Kolelas, Mokoko, la plateforme IDC-FROCAD, s’est présentée à l’élection présidentielle avec les résultats que l’on connait, à savoir la victoire de Sassou qui est contestée par l’opposition, dont Monsieur Mokoko qui pour l’instant est embastillé pour des raisons liées au troubles à l’ordre public (dont la cassette qu’on lui reproche et dans laquelle il disait vouloir faire un coup d’Etat contre Sassou. Certains disent que les faits sont prescrits, or en politique rien n’est réellement prescrit car nous sommes dans un jeu politique de poker menteur.) J’avais dit dans un article de novembre 2015 que l’opposition était introuvable au Congo. J’ai reçu un tombereau d’injures, j’en accepte le principe car c’est le jeu épistolaire normal et de débat.

    Revenons sur mon dada préféré, à savoir l’analyse du système politique à partir de la notion de réseau et des trajectoires. On reproche au Président Sassou d’avoir obtenu seulement 8% des voix. Où sont les preuves ? Que l’opposition emmenée par Kolelas, Mokoko et ceux de l’opposition IDC-FROCAD produisent les procès-verbaux qui attestent les preuves de leurs dires. Rien de tel si ce n’est que des supputations. Monsieur Kolelas aurait saisi la Cour constitutionnelle pour contester. Avant le délibéré de la Cour constitutionnelle congolaise, il reconnait au Président Sassou sa capacité légale et légitime de gestion de la vie politique congolaise en tant que Président. Dans quel monde sommes-nous ? Pourquoi les hommes politiques de l’opposition trompent le peuple en permanence ? J’ai beaucoup de respect pour les intellectuels congolais qui s’expriment sur Congo-Liberty, mais quand même.

    Quand je vous lis, j’ai l’impression d’appartenir à un autre monde, le monde de l’incohérence analytique. Alors, je vais vous donner une piste, sans avoir la prétention de vous faire une leçon de science-politique. Kolelas Parfait ne fait que profiter de l’aura oppositionnelle de son père. Il n’a aucune vision, ni aucun programme pour le Congo, alors qu’au nom de la modernité il aurait pu s’affranchir du programme politique de son père qui était celui d’une critique radicale vis à vis des gouvernants du nord au nom de la tribu. On ne peut reprocher à Sassou d’être le maître du jeu de la scène politique congolaise depuis de nombreuses années car les opposants, les caciques de la contestation que vous connaissez, sont les mêmes que ceux qui sont prêts à aller au pouvoir, à remplacer Sassou au nom du principe « ôte toi de là pour que je m’y mette ». Où se trouve l’intelligence programmatique de l’opposition actuelle ? Quel modèle économique et de transformation sociale pour le Congo ? Que nous dit l’opposition sur cette question fondamentale ? Il faut sincèrement, chers compatriotes, que l’on arrête de regarder le système politique congolais sous l’anagle nord-sud, est-ouest. Il y a des acteurs politiques qui sont dans des trajectoires avec des nœuds et ces nœuds font l’objet de conflits-réconciliations. C’est à travers ces nœuds et ces trajectoires qu’il faut lire le système politique congolais et non seulement à travers un homme. Il se trouve que Sassou est sûr, dominant, et déterminant dans ce système de trajectoires et de nœuds politiques. Toute autre analyse conduit dans l’impasse et dans les erreurs.

    Le Gabon n’est le Congo, attention au parallélisme de forme et de fond qui conduisent dans des impasses analytiques et dans la caverne de Platon où on ne finit par voir que des ombres.

    Désolé, je n’ai pas relu le texte car pressé d’aller assister à une conférence sur la démocratie en crise en Afrique centrale.

    Cordialement.

  15. le fils du pays dit :

    Jean Ping,valet de l’empire français en stand by, un vrai side pocketing comme son alter ego beau frère Ali Bongo peut aller disputer le vrai poste de président en Chine avec ses compatriotes Hu jintao et Xi Jinping.Vraisemblablement leur employeur la france a decide de maintenir Ali Bongo au poste de préfet-gouverneur noir.

  16. Lucien Pambou dit :

    Ping dit qu’il ne recule pas alors que Bongo a prêté serment en tant que Président.

    De la nécessité de revoir nos analyses quand on parle de l’Afrique centrale, comme je vous y invite dans un papier que je viens de publier ce soir sur le site Blastingnews:

    http://fr.blastingnews.com/international/2016/09/victoire-de-ali-bongo-hebetude-des-intellectuels-de-l-afrique-centrale-001147115.html

  17. enfant de Komono dit :

    Ping ne represente que l autre face de la piece de monnaie , laissons le Bongo diriger au moins quelqu un qui tiens les francais en bas

  18. A nous les hommes de convictions et démocrates convaincus. dit :

    Chers compagnons de la lutte.Il y a des cables diplomatiques qui alertent de l’envergure des attaques des miliciens du tyran sur les dejà meurtries peuples du pool.Tenons à aidé par tous les moyens les resistants à l’ogre de l’alima et ses mercenaires français et autres de tous bord.

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