Le sperme des hommes, l’eau de javel et le ciment qui sert à la construction des maisons peuvent-ils être des produits de beauté ? La question paraît incongrue, pourtant les personnes que vous allez découvrir dans ce livre s’en servent pour blanchir leur peau afin d’être « belles » et « beaux » Ce phénomène connu sous diverses appellations « dépigmentation », « maquillage » ou « décapage », et qui touche les Noirs n’est pas près de s’arrêter.
Gaston M’Bemba-Ndoumba est essayiste. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la pratique de la dépigmentation de la peau chez les Noirs, à la sorcellerie, à l’école d’expression française en Afrique ou encore la musique congolaise.
Merci Mr M Bemba
Avec efficacité vous avez mis en evidence les blocages du noir et de l africain qui a du mal a s ‘assumer en tant que negre selon le bon mot de Senghor
Les noirs ont honte d’ etre eux memes , ils ne peuvent rien faire sans le blanc malgre les beaux discours d’indépendance et de dépassement de soi
le blanc il s’en amuse et il ne faut pas lui donner tort
ON ES NAZE ON RESTERA NAZE SURTOUT DANS L ESPACE FRANCOPHONE
MERCI ENCORE AVOUS MR MBEMBA CAR IL YA UNE RELATION ENTRE FACTEURS SOCIO-CULTURELS ET DEVELOPPEMENT
BON DIMANCHE
Un peu de rigueur intellectuelle ça ne dérange pas. On peut parler de sperme humain versus sperme animal, mais le sperme des HOMMES serait-il le contraire de celui des femmes? Depuis quand les femmes ont-elles du sperme?
Pour le reste, rien à cirer. Quand les Blancs se bronzent en masse sur les plages personne n’y trouve à redire. Dans toutes les races, il y a des individus qui sont en crise identitaire profonde. Ils détestent leur propre image. Le vrai problème commence quand ces gens qui se détestent assument des responsabilités dans la société. On assiste alors à des dérives catastrophiques. Suivez mon regard…
Réponse à Malanda
Non cher compatriote le probleme n’est pas lié à à l esthetisme.Moi aussi je m ‘enfoutrai
Mais il est plus profond .Il est d’ordre psychiatrique et doit se lire a notre incapacité congénitale à se sortir de l ’emprise blanche pour faire les choses par nous memes
Si c ‘était le cas on ferait sans discourir trop longtemps
Certains d’entre nous ne se décapent pas la peau mais c’est tout comme
bon dimanche
A TOUS
IL NE SAGIT PAS DE SE VICTIMISER ET DE CHERCHER LES RESPONSABILITES AILLEURS MAIS DE DECRYPTER UN MECANISME INCONSCIENT QUI JOUE CONTRE NOUS SANS QUE NOUS EN SOYONS CONSCIENTS
LP
Le problème de complexe ne concerne pas que le nègre. Au moment des revendications raciales, des « blancs » ont adopté aussi des noms nègres. Concernant la dépigmentation, il faut comprendre ce phénomène comme simple caprice humain. car de tous les êtres qui existent sur terre, c’est l’homme qui cherche toujours à risquer sa vie pour découvrir l’inconnu, l’homme a tout fait pour modifier son corps: de la scarification chez les téké ou les yombé dans le Kouilou, en passant par la momification en Egypte antique et la cryogénie.
Je fais chorus avec P. Malanda quand il parle de crise identitaire profonde et des personnes qui ne sont pas fiers de leurs peaux. Citons un phénomène courant au Congo-Brazzaville : la sape, surtout l’expression « kilongo » pris dans le sens de « se décaper », ou ce néologisme sémantique « maquillage ». Dans ce cadre, changer sa peau est de l’ordre de « l’esthétique du corps » . Inadmissible de porter de beaux vêtements dans un corps jugé « sale ». Dans cette logique, le maquillage est un critère à prendre en compte dans la sape. Phénomène d’ordre psychiatrique selon L. Pambou ? En tout cas, blâmons les excès car, les dermatologues sont unanimes pour conclure que soigner la peau n’est pas une donnée d’avance.
Ce problème de lactification concerne plus Sassou ,car il en fait l’apologie sur son corps.
@ Jean Claude BOUKOU,
Ne confondez pas ce qui ressort de nos traditions et ce qui dénote purement et simplement du complexe de l’homme noir qui pense que tout ce qui brille est l’or.
Tiens, étudiant en France dans les années 72, j’ai deux amais que je tains les noms qui ont tenu à épouser des filles blanches, non pas par amour mais tout simplement pour avoir des enfants métis qui faisaient beau. Résultat ces mariages, n’ont jamais tenu une fois la femme blanche commençait à perdre sa beauté des 20/30 ans lorsque nous sommes revenus au pays.
De la scarification chez les téké ou les yombé dans le Kouilou, on en trouve chez le Kouyou et le Mbochi dans la cuvette. En République Centrafricaine on en trouve chez le type dit Sanga Sanga, au Tchad c’est pareil.
Circulez dans toute l’Afrique Centrale, vous trouverez ces scarifications qui avaient des significations bien précises et non pour modifier le corps. Chez le type téké par exemple, les kikouyas et les abomas n’ont pas le même type de scarifications. Chez les Mbérés par exemple dans la cuvette de l’Ouest, leurs scarifications se voyaient très souvent à côté des oreilles uniquement pour extirper le mauvais sang quand ils souffraient de fièvre. En quoi voulaient ils modifier leur corps.
Il s’agit ici de ceux qui se décapent la peau pour devenir rouge s’estimant n’être beau qu’en devenant blanc pendant que les blancs passent leur temps à se bronzer pour avoir un peau mâte qu’ils estiment belle.
Dans mes 18 ans, j’étais à Savorgnan De Brazza , j’ai connu le président Sassou NOIR à Poto Poto et Isidore Mvouba qui était à Chaminade NOIR.
Cher frère Jean Claude, peux tu m’expliquer pourquoi ils se décapent la peau ?
DECRYPTER UN MECANISME INCONSCIENT QUI JOUE CONTRE NOUS SANS QUE NOUS EN SOYONS CONSCIENTS
En quoi le décapage de la peau de mon voisin joue-t-il contre moi??? Chacun est libre de faire de son corps ce qu’il veut. Je n’ai jamais ressenti le besoin de me décaper la peau et surtout j’ai la nausée en sentant le parfum ces peaux martyrisées dégagent. L’ennui c’est quand une personne de ce genre occupe un haut poste et pose des actes frisant la psychiatrie lourde. Pour le reste, circulons, il n’y a rien à cirer.
C’est une auto injure . Tout ce qui est blanc est beau .Et ,tout ce qui est noir porte la malédiction….
Partant de ce principe de reniement existentiel , l’homme noir se cherche toujours .À croire qu’il n’a jamais trouvé son point de chute, pour s’extraire du retard culturel , qu’il a accumulé tout au long de l’histoire de notre humanité….
Le noir est péjoratif ,donc un miroir du parcours inabouti de l’homme civilisé…
Il eût fallu que Senghor égyptologise le noir ce qui aurait l’allure d’un métissage empreint de noir chocolat….
Plutôt que de chercher à l’helléniser . Ce fut ,le début de la perdition de l’homme, contrairement à Cheikh Anta , qui eut l’audace d’affirmer la civilisation occidentale procéde de la civilisation égyptienne….
Sachant que , selon lui, un égyptien est d’essence noire et par conséquent , l’homme noir est le dépositaire de toutes les sciences…
Les Grecs , n’en furent que des simples copieurs….
Lorsqu’on a compris le sens de ce débat entre les deux têtes Sénégalaises ,on ne peut pas ramper devant un blanc…
@Oyessi
J’apprécie beaucoup les références prises dans le patrimoine culturel immatériel congolais quand vous parlez de la scarification chez le Kouyou et le Mbochi dans la cuvette, en République Centrafricaine on en trouve chez le type dit Sanga, au Tchad, chez le type téké par exemple, les kikouyas et les abomas, les Mbérés par exemple dans la cuvette de l’Ouest. A mon avis, il s’agit bien de modification du corps humain. Les populations des cultures précitées ne sont pas nées avec ces scarifications. Le corps de l’homme quel que soit la culture, la tradition, a été l’objet de fascinantion. Déjà proche de chez nous les vili dans le Loango , avec le rite initiatique dit cikumbi (jeune nubile en préparation des gestes à actualiser dans son futur foyer conjugal), prendre soin de son corps relevait de l’art. Il ne s’agissait pas d’un complexe d’mitation de l’homme blanc, ni « un miroir du parcours inabouti de l’homme civilisé… » pour reprendre Val de Nantes.
D’autre part, pour les compatriotes victimes de séborrhée ou de vitiligo, la tendance est de se décaper la peau. Par contre, les personnes qui se décapent la peau à dessein ont leur raison, et il enfouie dans leur subconscient.
Lire: et elle est enfouie dans leur subconscient
Oyessi a soulevé un aspect de cette question en disant ceci : »étudiant en France dans les années 72, j’ai deux amis que je tais les noms qui ont tenu à épouser des filles blanches, non pas par amour mais tout simplement pour avoir des enfants métis qui faisaient beau. »
Cet aspect de notre complexe par rapport au degré de noirceur de notre peau, est noté dans une publication très ancienne sur le royaume du Kongo; le titre ‘Diaire’; il s’agit en fait du carnet de route d’un missionnaire qui décrit ce qu’il croise dans ses déplacements. Il dit avoir repoussé les charmes des femmes qui voulaient des rapports sexuels pour avoir des enfants métis, beau par nature….J’avais à l’époque en 1979 photocopié ce document, malheureusement l’après conférence nationale souveraine a fait soufflé le vent du pillage et tout a été pillé.
Il faut aussi repartir comme on l’a évoqué, vers le décryptage de nos pratiques de beauté pour voir si le « kilongo, c’est bon, Kilongo c’est » de feu Rapha Boundzéki, n’est pas une pratique endogène. la tendance actuelle a lié cette pratique de recherche du beau sur le complexe du noir ancien esclave affranchi dans l’Amérique de domination blanche, peut paraître aussi aléatoire. Quant aux types de scarifications, il apparaît que selon les cultures, certains types avaient une prétention pour la beauté très affirmée. Au sein d’une même société, les individus scarifiés de telle façon, se sentaient supérieurs aux autres, pas seulement dans une relation sociale de classe, mais bien dans une relation sociale de beauté.
Mais c’est à étudier.
L’entreprise coloniale, qui avait mis en interaction des Européens et des peuples du continent africain avait pour objectif premier l’occupation de terres africaines pour y soutirer des matières premières ou pour y installer des colons. Ce double objectif du projet colonial fait parler de colonie de traite ou de colonie d’occupation. Le fait colonial était essentiellement une action de domination politique, autant qu’une opération de mainmise économique et d’hégémonie culturelle avec pour stratégie principale : déculturer et diviser pour mieux régner. A ce propos, il faut citer ce qu’écrit dans son rapport du 02/021835 Lord Macaulay, envoyé en éclaireur avant la colonisation de l’Afrique à l’adresse du parlement britannique :
« J’ai parcouru ce continent en espion et éclaireur- je n’ai vu aucun mendiant- je n’ai vu aucun voleur- ils ont des valeurs au dessus des nôtres- ils sont immensément riches de ressources- ils sont physiquement plus bâtis. Ils nous sont supérieurs ».
Toutes ces manifestations liées au complexe du colonisé qui a évolué en complexe du décolonisé ne sont que le résultat d’une dévolution (maintien du système colonial) entretenue par une certaine élite africaine qui n’a même pas été capable d’instancier les compétences acquises auprès du colon pour transformer profondément son contexte socio-économique. Cette élite continue à se vautrer dans les habits de l’ancienne puissance coloniale jusqu’au point de se ridiculiser à trop vouloir lui ressembler. Elle oublie que le fait culturel a un impact sur le développement économique. Il n’y a pas de générations spontanées aussi bien en biologie qu’en économie. Tout se construit à partir des identités forgées depuis des siècles, brique après brique. Les Chinois ne sont pas en passe de récupérer la première place de l’économie mondiale par hasard, c’est le résultat des convictions forgées sur des centaines d’années. La Chine était la première puissance commerciale au XIXème siècle. Cette prise de conscience que nos frères africains-américains ont développée dans les années 60/70 : « Black and beautiful » procédait de la nécessité d’affirmer leur identité au sein de la nation américaine. C’est une démarche consciente de l’élite noire pour poser les bases d’un développement économique et social pour sa communauté.
Cette question de blanchiment de la peau a fait des ravages dans les Antilles aussi bien anglaises que françaises parce que selon que l’on était clair ou sombre de peau on avait un positionnement socio-économique. Il fallait sauver la race. L’idéal était d’avoir un enfant métis blanc-noir, sinon se marier avec quelqu’un de plus clair de peau que soi. Le premier ministre jamaïcain des années 70/80, Manley que j’ai eu la chance de rencontrer à Kingston décrivait déjà ce phénomène comme un frein au développement économique. La reconquête de l’identité est donc un problème d’une importance capitale. On ne peut pas se renier tout en cherchant à s’affirmer. Sans affirmation de soi on ne peut construire des projets efficaces et promoteurs d’un développement conséquent. Malheureusement ce débat a été galvaudé et dénaturé par des dictateurs comme Mobutu alors que la reconquête de l’identité culturelle est la base nécessaire au développement économique et social des pays africains. Nous avions « été » avant l’arrivée de l’esclavagiste ou du Colon. Sassou, en se décapant la peau replonge le peuple dans le complexe du décolonisé. Une raison supplémentaire de le combattre, à côté de toutes les autres. Agissons !
voici la citation complète de Lord Macaulay
« J’ai parcouru ce continent en espion et éclaireur- je n’ai vu aucun mendiant- je n’ai vu aucun voleur- ils ont des valeurs au dessus des nôtres- ils sont immensément riches de ressources- ils sont physiquement plus bâtis. Ils nous sont supérieurs.
Ma recommandation est que nous ne pouvons pas les dominer SAUF si nous rentrons dans leur système d’éducation et religieux et leur faisons croire que c’est plutôt nous qui sommes les plus forts et leur culture et valeurs sont à délaisser ».
Michael Jackson ne s’était pas contenté que de sa peau. Il avait également deguisé ses lèvres et son nez. En toute chose, les extremes n’ont jamais été appreciables. Une peau trop blanche n’est pas belle (les scandinaves). Une peau trop noire ne l’est pas non plus (Les soudanais). Cela depends….
@Pascal MALANDA
Relisez avec minutie et réflexion le texte de David LONDI . Vous saisirez mieux les prolegomenes du propos que j ‘ai voulu initier à la suite du » livre » de Mr Mbemba
Les choses sont beaucoup plus compliquées que la simple écume physique qui vous sert de contrepoint analytique que les noirs sont « libres » de blanchir leur peau. Quand j ‘ai créee le cran( conseil représntaif des associations noires avec louis georges TIN l ‘actuel président et LOZES en 2005) et que j ‘ai assumé les fonctions de Secretaire géneral jusqu ‘en 2008 , j ‘avais demandé à mes amis de prendre position sur cette question et d ‘en faire un element de travail parmi d ‘autres
On a botté en touche ; le CRAN Aa explosé en partie car nous n’avons pas su assumer notre négrité dans la societe francaise au plan culturel
je pourrai etre triomphant en disant que j ‘avais raison
Le probleme est plus grave et dépasse ma petite personne
Au fond le probleme demeure comment libérer les noirs des chaines invisibles qui les ‘entravent en commencant par les intellectuels africains dont certains se décapent la peau et que les autres sans le faire restent perdus dans l immense ocean du complexe vis à vis du blanc.On ne se fait pas confiance pour entreprendre ensemble en s ‘appuyant sur nos avantages compétitifs respectifs
TOUT CECI RELEVE DE LA PSYCHIATRIE OU D UN TRAITEMENT AUTOUR DU MBONGUI
CORDIALEMENT
LP
Cher frèreJean Claude BOUKOU
« A mon avis, il s’agit bien de modification du corps humain. Les populations des cultures précitées ne sont pas nées avec ces scarifications ».
On ne naît pas avec les scarifications,avec une infirmité oui pour des raisons purement biologiques.
Les scarifications dans chaque ethnie sont d’ordre culturel et même de médecine traditionnelle. Décaper la peau est d’ordre de complexe qui n’a rien à avoir avec notre culture.
Chez les Mbérés par exemple, on cicatrisait à côté des oreilles pour extirper le mauvais sang quand on souffrait des maux de tête. Avec l’arrivée de la médecine occidentale, ces cicatrices ont disparu chez le type Mbéré. Dans d’autres ethnies, c’était pour marquer une différence dans l’ordre hiérarchique entre individus de la même ethnie. Ce n’était pas pour se faire beau comme décaper la peau pour ressembler aux blanc.
@ Oyessi
Votre point de vue sur le rappel du patrimoine culturel immatériel et intangible d’une partie des populations du Congo-Brazzaville mérite d’être souligné. Je fais référence au type Mbéré, Téké, Aboma, Kouyou…
Dommage au Congo-Brazzaville le fait culturel n’a pas encore « un impact sur le développement économique » pour reprendre D. Londi. Il n’y a pas de générations spontanées aussi bien en biologie qu’en économie. Tout se construit à partir des identités forgées depuis des siècles, brique après brique. La culture dira un jour son mot.