INTERVIEW DE JUSTIN BALONGA : Parfait Kolelas, Tsaty-Mabiala , Bowao, Munari et l’Inconséquence des politiques congolais ; Dialogue impossible avec Sassou-NGuesso , Boycott des Legislatives, Génocide dans le Pool…

Justin BALONGA est un activiste et universitaire congolais qui milite pour la restauration de la démocratie dans son pays. Il s’insurge contre l’indifférence des Congolais devant le génocide dans le Pool. Il considère la participation aux Législatives 2017 comme une trahison du Peuple…

Diffusé le 11 juin 2017, par www.congo-liberty.org

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10 réponses à INTERVIEW DE JUSTIN BALONGA : Parfait Kolelas, Tsaty-Mabiala , Bowao, Munari et l’Inconséquence des politiques congolais ; Dialogue impossible avec Sassou-NGuesso , Boycott des Legislatives, Génocide dans le Pool…

  1. Melkior dit :

    C’est bien mon cher compatriote, la crise du Pool est une crise nationale, car détruire la région du Pool sans aucune raison c’est détruire toutes les régions du Congo. C’est là justement que tous les républicains de tous les coins du Congo doivent unir leurs efforts pour mettre hors d’état de nuire le système dictatorial de Sassou.

  2. GUY-FERNAND LOULENDO dit :

    Les risques pris par les véritables opposants sur le terrain au Congo ne sont pas comparables aux nôtres ici en occident. Ces gens, cadres comme militants risquent leur peau tous les jours, il suffit d’avoir été aperçu dans une réunion politique de l’opposition pour être recherché dans la ville. On a noté dernièrement la disparition de jeunes gens de Bacongo sous prétexte qu’ils sont liés aux ninjas.

    Des jeunes ayant participés aux meetings contre le changement de la constitution sont toujours discrètement enlevés d’autres vivent la peur au ventre. Les fouilles des taxis à la tombé de la nuit sont systématiques dans Bacongo, malheur à celui qui détient un tract de l’opposition.

    Je nous recommande la modestie dans les critiques contre l’opposition locale à Brazzaville. Il n’est pas facile de mobiliser à Bzv sans argent quand les populations sont préoccupés par les besoins du ventre et que en face l’argent coule à flot. Dans ce contexte les rassemblements contre la constitution étaient effectivement exceptionnels, hélas, on en a pas tiré bénéfice

    Mme Munari à rappeler que les manifestations de l’opposition sont systématiquement interdites, qu’ils sont interdits de sortie du territoire, alors quel bravoure d’avoir organisé le dépôt d’une gerbe de fleur en mémoire des victimes du Pool! à la suite de cette manif les représailles n’ont pas tardé, des jeunes gens sont actuellement détenus on ne sait où, c’est cela la vie d’un opposant à BZV.

  3. LE CONGOLAIS dit :

    POURQUOI SASSOU LE CRIMINEL VA TOUJOURS CONTINUER A TUEE LES CONGOLAIS, DILAPIDÉ LE BIEN PUBLIQUE, BRULÉ LES MAISONS DE CONGOLAIS, TERRORISÉ LES CONGOLAIS TOUT EN RESTANT AU POUVOIR?
    LA PREMIÈRE RAISON, il bénéficie de 100% de l’aide de la France, car le désordre arrange la France pour piller le CONGO, (ceci n’est pas un problème politique mais il le faut pour garantir le budget français).
    DEUXIÈME RAISON, les congolais se trompent de leurs ennemis
    Ceci est très simple, si vous être ressortissant de sud Congo ou en particulier du Pool. Sassou (la France ) fait une grande diversion des nouvelles
    « sassou le criminel est la recherche de NTUIMI dans le Pool »
    Du coup la France veut justifiée aux oies du monde qu’a cause de la présence de Ntuimi dans le Pool qu’il y a cette situation malheureuse dans cet département car il ya rien. Or la réalité ces les milices de sassou qui tuent violent brullennt les villages, et NTUMI est le seul resistant.
    DANS LA MÉMOIRE DES PERSONNES NTUMI EST LE PROBLÈME, ALORS QUE C’EST LE SEUL RESISTANT, OU LA SEULE PERSONNE QUE SASSOU CRAINS.
    SUITE A CETTE SITUATION LES TRAITRES COMME KOLELAS NTSATY DEVIENNENT LES GRANDS GAGNANTS.
    KOLELAS PREND TOUS LES RESSORTISSANTS DU POOL (A ESPRIT FAIBLE).
    SASSOU VA GAGNÉ LA NOMINATION DES DÉPUTÉS
    IL Y A-T-IL UNE DÉMOCRATIE AU CONGO, DANS LA RÉALITÉ NON MAIS LA France DIT QU’AU MOMENT OU IL Y A ÉLECTIONS IL Y A DÉMOCRATIE.
    NTSITY MABIALA REPRÉSENTE LE DEUXIÈMES PARTI DU CONGO (L’UPDS)
    KOLELAS LE TROISIÈME PARTI DU CONGO (MCDDI ET YUOKI)
    CES DEUX TRAITRES SE SONT DÉCLARÉS EN FAVEUR DE LA NOMINATION DES DÉPUTÉS
    EN CONCLUSION LE TOUR EST GAGNÉ
    ALORS LE FROCAD AUJOUD’HUI REPRÉSENTE PLUS DE 92% DE LA POPULATION DEVIENT INEXISTANT, ET EN PLUS MOINS DE 3% DE LA POLPULATION IRRA CETTE NOMINATION DES DEPUTES.
    NOTRE ECHEC C’EST KOLELAS ET NTSATY MABIALA, SE SONT LES VRAIS ENNEMIS DU PEUPLE PLUS QUE SASSOU.
    VIVE LA RESISTANCE LA RESISTANCE

  4. Masta dit :

    Mon cher Loulendo, votre analyse tient d’un point de vue de l’analyse théorique de la situation politique du Congo et la peur dans un contexte dictatorial ne doit pas être le propre des vrais opposants. Comme le disait Kourouma, Allah n’est pas obligé, de même qu’aucun congolais n’est obligé de porter le flambeau de la vraie opposition; Vaut mieux une absence d’opposition qu’une opposition de pacotille et complice de la dictature. Faire de la politique c’est avant tout prendre de risques surtout en Afrique, c’est aussi l’engagement de faire passer avant tout le destin national avant le destin personnel Munari à mon sens est un mauvais exemple, son destin de feuille morte l’a amené tantôt chez Lissouba dont elle fut une maîtresse et tantôt chez le dictateur de Mpila comme ministre. Tout cela n’est pas sérieux; Cette dame est parmi ceux qui ont ramené Sassou au pouvoir et qui ont contribué à piller le Congo à des fins personnelles.Le dictateur de Mpilla le sait parfaitement avec des preuves à l’appui, il n’a guère peur de ceux-là; Le chien aboie la caravane passe dit-il en privé.
    La vraie opposition congolaise est incarnée par des gens comme vous et moi dont sassou a plus peur que tous les marchands de la politique qui piaillent comme des oies au Congo.
    Non mon cher Loulendo, cela fait 20 ans que Sassou est revenu au pouvoir par la force des armes, et à cette époque certains hommes politiques proche de Lissouba étaient sortis du Congo avec des milliards détournés au Trésor public congolais, cette masse d’argent aurait pu servir à financer la résistance contre la dictature qui s’installait à nouveau.. Mais hélas rien n’a été fait. La question qu’on peut se poser est de savoir où est passé cet argent? La réponse est bien simple, pour certains l’argent a servi à l’achat de maisons dans les beaux quartiers et pour d’autres à l’achat des biens d’équipement.
    Pour ma part, je considère qu’un homme politique qui veut libérer son pays doit servir son peuple et non se servir comme c’est le cas au Congo.

  5. malonga bayidikila daniel dit "me daniel" et malonga alain dit "pablo" deux malongas deux laris deux ninjas.. dit :

    il n y a aucune crise dans la region du pool attaquer des trains tuer des conducteurs des fillettes tuer des militaires nest pas une indicateur de crise surtout que les auteurs co auteurs et complices de ces nombreuses infractions ne sont pas a leurs premiers coups d’essais.deja en 1994 sous p lissouba un conducteur dune draisine du cfco avait recu une forte charge de kalachnikov ninja a hauteur de kiele thenard.evidement il etait mort

    a cette epoque les laris jubilaient et p lissouba president de la rep etait profondement attriste.

    aujourdhui bis repitatas un train a ete attaque a mindouli le conducteur tue les laris ont exhulte de joie et de bonheur denis sassou ng president de la republique a eu le coeur extrement fendu

    en 1993 1994 plusieurs miliciens aubevillois avaient perdu leurs vies a bacongo et a makelekele du fait des ninjas du mcddi et a cette epoque tous les laris etaient emus de la capacite de nuire des ninjas du mcddi.p lissouba se resolut de dialogue avec b kolelas au congo ensuite au gabon(accors pool pays du niari et accords de libreville 1 libreville 2).ce dialogue tenu au gabon avait aboutit a la mise en place dune unite militaire anti constitutionnelle appelle de force dinterposition .cette unite militaire conglomerats de ninjas et zoulous anti constitutionnelle je viens de le dire etait dirigee par le colonel phillippe binkinkita proche de b kolelas donc lari. ce qui etait une grave violation de lethique miliatire.un officier ne doit pas appartenir a une obedience militaro politico ethnique.je suis desole pour ph binkinkita

    les laris aiment les dialogues pour se hisser aux instances dirigeantes du congo. neut ete le dialogue pool pays du niari philippe binkinkita aurait ete un officier anonyme. NOUS DISONS NON AU DIALOGUE.LE POOL AVAIT DEJA DIALOGUE DANS LE CADRE DES ACCORDS POOL PAYS DU NIARI ET CEST LARGEMENT SUFFISANT .

    CELUI QUI SE BAT TT LE TEMPS ET DEMANDE LA PAIX EST MENTEUR.LE POOL EST UN MENTEUR.JE SUIS DESOLE POUR CET HOMME.

    ON NE PEUT DONC PAS PARLER DE CRISE DU POOL DANS UN TEL CONTEXTE QUI CONSISTE A VOIR LE POOL CONTESTER DES RESULTATS ELECTORAUX QU IL PERD POURTANT PLONGE LE PAYS DANS UNE GUERRE ET PAR LA SUITE RECLAMER UN DIALOGUE.

    en 1992 meme si denis sassou ng avait vote pour b kolelas celui ci naurait eu que 37% il ne pouvait pas etre elu president de la republique. pourquoi donc b kolelas avait il conteste la victoire de p lissouba sur lui.idem pour guy b p kolelas aujourdhui.deja qu il a etetr envoye du frocad docn mme munari le prof bowao …ne voteront pas pour lui en 2021. mais croyez moi il criera au vol et lachera dautres delinquants du mcddi sur la voie publqiue et on parlera encore de crise du pool.

    mr balonga a la date daujourdhui le pool na fait que revetir le blouson militaire qui lui convient a merveille. on ne peut pas parler de crise du pool d’autant plus qu en 2021 il ya aura des elections et en 2022 il y aura une crise dans le pool. . IL S’AGIT PLUTOT DUNE SAUVAGERIE CHRONIQUE OU CARREMENT DUNE JACQUERIE DUN AUTRE AGE. JE SUIS DESOLE POUR LES LARIS.

    il se tiendra au congo un dialogue intra lari sur convocation de guy b p kolelas nous disons NON. MEME SI CE DIALOGUE NENGAGE QUE LE POOL ET NON PAS LE CONGO TOUT ENTIER

    NOUS ALLONS RESTER AINSI DANS LE POOL SANS ECOLES LYCEES COLLEGES TRAIN PHARMACIES HOPITAUX COMMERCES… JUSQU EN 2090 91 92 IL N Y AURA QUE COMBATS GUERRES EMBUSCADES DANS LE POOL.a la date daujourdhui on parle on parle bac ailleurs dans le pool on parle embuscade me daniel pablo dialogue ….QUAND MEME

    NOUS NE DIALOGUERONS PAS

  6. David Londi dit :

    @Lulendo,

    je n’arrive pas à comprendre ce genre de raisonnement qui consiste à dire que les opposants sur place s’exposent à des brimades. Sassou maintient le statu quo par la peur, pour tenter de sortir de cette situation, l’IDC-FROCCAD a pris une initiative louable d’aller manifester leur solidarité aux victimes du Pool et de tous les prisonniers politiques.

    Quelle a été la réaction des Yuki, UPADS ? Sassou a-t-il fait tirer sur eux ? Sassou organise des élections législatives pour légitimer son hold-up électoral, pas auprès du peuple congolais dont il se fout mais vis-à-vis de la communauté internationale, les Yuki, UPADS et autres sont-ils obligés d’y aller ? Comme le dit notre frère Balonga, ils endossent une lourde respondabilité. Personne, alors personne, ne les contraint à aller cautionner cette mascarade d’élections parce que c’est un signal de normalité politique et sociale qu’il envoie à toutes celles et tous ceux, à l’international, qui attendent pour entamer un processus de normalisation des relations. C’est en cela qu’ils portent une responsabilité lourde parce que les uns et les autres savent qu’un dictateur n’organise pas les élections pour les perdre.

    Dans une dictature l’on ne dialogue ni ne participe aux élections, l’on résiste. Quand des milliers de personnes meurent dans sa circonscription, un politique ne demande pas l’ouverture des couloirs humanitaires, la solution est politique.

  7. GUY-FERNAND LOULENDO dit :

    Chers Masta et Londi,

    Loin de moi l’intention de cautionner les pseudos opposants que vous avez cités. je souhaite que nous soutenons la vraie opposition locale, car il en existe. nous sommes nous de la diaspora, trop dur dans la critique avec eux. a force de soupçonner tout le monde de complicité avec Takou nguesso, nous portons des coups à l’opposition, s’il faut sans cesse rejeter ceux qui nous rejoignent après avoir travailler avec le pouvoir. Ils sont peut-être ceux qui connaissent le mieux le système, soyons vigilants, mais accueillons toutes le bonnes volontés dans la lutte.

    J’ai souhaité vous faire comprendre que s’opposer au pouvoir à bzv n’est pas simple. Que voulez-vous faire quand tout rassemblement même pacifique est interdit, quand les lieux de rassemblement sont systématiquement investis par des miliciens armés jusqu’au dent?

    Je pense que nous devons dans telles conditions plutôt soutenir ceux qui malgré tout prennent des initiatives et manifestent leur mécontentement. je ne parle pas seulement des leaders, mais aussi des militants tiraillés entre chercher de quoi nourrir leurs familles et aller manifester au risque de leurs vies parfois.

    Au lieu de soutenir l’initiative du Frocad, je n’entends que des critiques, Mme Munari critique l’interview du tueur infatigable sur RFI, nous trouvons à redire, que voulons nous à la fin? soyons modeste et conciliant svp.

    Nous vaincrons la dictature dans l’unité d’action et non en jetant l’anathème sur certains. Les histoires de fesses (avérées ou non) dans le milieu Congolais , il y en aura toujours, il y en aussi dans la diaspora, il faut être au dessus de cela, ce qui compte c’est l’action politique, le but final.

  8. Pascal Malanda dit :

    GUY-FERNAND LOULENDO,

    Vous avez pointé l’un de nos grands maux. Au Congo, n’importe qui, planqué derrière son clavier à l’étranger, s’estime opposant intransigeant à Sassou. Pour cette catégorie de nos compatriotes, ceux qui affrontent le pouvoir à mains nues à Brazza sont des mauviettes. Eux seuls ont la science infuse des stratégies infaillibles. On se demande alors pourquoi le Congo souffre depuis toutes ces années.

    Un peu d’humilité, ça ne tue pas. Nous l’avons répété à plusieurs reprises ici-même : Le combat politique se passe à Brazza. La diaspora peut jouer et joue un rôle, mais ce rôle n’est qu’un appoint. Mais notre arrogance nous pousse à surestimer ce rôle et logiquement à sous-estimer celui de ceux qui sont sur place. Quelle injure au sacrifice de ceux qui exposent leur vie au quotidien !

    À Brazza, il y a opposants et opposants. Ceux qui peuvent se déplacer librement, se réunir sans problème, le font parce qu’ils ne représentent pas un réel danger pour le pouvoir. Tous les autres sont en prison ou traqués, intimidés etc. C’est le propre des régimes autoritaires. Ils ne peuvent même pas quitter Brazzaville. Ils sont asphyxiés financièrement, traumatisés moralement. Alors, un peu de modestie dans notre acharnement.

    Combien de grands opposants de la diaspora ont décidé de braver le pouvoir et sont descendus à Brazza organiser un meeting interdit ? Où sont Paulin Makaya et Boukadia, des ténors de la diaspora qui ont osé braver le pouvoir ? Que sont devenus Mokoko, et Okombi après leur retour au pays ?

    Pour le pouvoir, un opposant « républicain » qui dépasse une certaine limite fixée d’avance peut se retrouver du jour au lendemain en prison. Le cas de Parfait Kolélas est très éloquent. Il vit sous la menace constante d’un procès qu’on peut déclencher contre lui à tout moment. Il suffit de lire le Troubadour. Chaque fois que P. Kolélas fait un faux pas, on lui sort un article foudroyant dans le Troubadour. On lui reproche un jour de savoir là où se cache Ntoumi et le jour suivant d’avoir comploté pour atteinte à la sécurité de l’Etat. La technique est bien rôdée : Si tu nous soutiens, on te colle la paix ; si tu regimbes, on t’avertit et on te coupe les vivres ; si tu franchis le Rubicon, on te fout au gnouf ou on te tue. Comme le disait Ndalla, si tu ne les as pas bien suspendues, tu sais très vite ce qu’il faut faire. Chacun a le courage de ses ambitions et de ses convictions. Je ne fais ni le procès ni la défense de Kolélas. J’essaie tout juste de comprendre la « lâcheté » qui lui est reprochée. Mais est-ce que P. Kolélas a déjà empêché qui que ce soit se sentant plus courageux que lui d’aller affronter Sassou ? Le pouvoir lui a ravi le MCDDI, il a créé le Yuki qui mobilise plus que le MCDDI. Cela peut gêner certains, mais c’est la triste réalité. Nombreux sont ceux qui auraient souhaité qu’il soit à l’opposition radicale pour apporter sa contribution mobilisatrice au combat démocratique, dommage pour ceux-là, Kolélas a préféré l’ambiguïté. Seule l’histoire le jugera pour ses prises de positions. Encore une fois, celui qui se sent l’aura du fils de Bernard Kolélas peut monter sur le podium et indiquer la direction de la lutte, le peuple applaudira.

    Nous sommes en face d’un système qui a atteint une phase de contradiction avancée. Quand un système commence à liquider ceux qui l’ont aidé à s’installer, on entre dans la phase de pré-effondrement. La question n’est plus « si », mais « quand et comment » il va s’effondrer. Que JDO s’attaque à Nianga-Mbouala ou l’inverse, cela veut dire que le système ne se gêne même plus d’étaler ses divergences. On a assisté à la même chose en 1977, peu avant la mort de Marien. Dans ces conditions, peut-on reprocher aux « peureux » de raser les murs ? Qui de JDO ou Nianga-Mbouala subira le sort de Ntsourou ? Un ami à qui je posais la question hier m’a répondu : Que les deux soient liquidés, la république ne s’en portera que mieux. Mon ami oublie que cette guerre fratricide peut faire d’immenses dégâts collatéraux. Il oublie surtout que les deux sont à la tête de deux unités (la police nationale et la GR) qui sont des armées dans l’armée. Que leur affrontement fera forcément des centaines ou des milliers de victimes innocentes. Je n’ai de sympathie ni pour JDO ni pour Nianga Mbouala, mais est-ce une raison suffisante pour me réjouir de leur mort ? Triste pays où la mort, même celle d’un adversaire politique est acceptée avec tant de légèreté en attendant la sienne-propre. Mais peut-être que je suis une anomalie dans un pays où le sang est invoqué sans état d’âme et avec tant de jubilation.

    Il est grand temps que cette tragédie de très mauvais goût s’arrête, à commencer par le Pool-martyr dont les prétendus errements du passé ne peuvent aucunement justifier le calvaire actuel. Et nous ne le ferons tous qu’au nom d’un sursaut national et non par le sang de JDO, Nianga-Mbouala ou Sassou. Car depuis 1959, le sang a trop coulé, ce sang qui appelle le sang. Brisons cette malédiction !

  9. Pascal Malanda dit :

    « Les oppositions africaines sont minables »

    Notre chroniqueur étrille les hommes qui dénoncent les systèmes au pouvoir sur le continent, et sont prêts à toutes les compromissions pour prendre leur place.

    Par Hamidou Anne (chroniqueur Le Monde Afrique)

    LE MONDE| Le 13.06.2017 à 14h10 • Mis à jour le 13.06.2017 à 14h11

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/13/les-oppositions-africaines-sont-minables_5143713_3212.html

    image: http://s2.lemde.fr/image/2017/06/13/768×0/5143712_3_00dc_a-dakar-en-2014-manifestation-pour-la_feeabe62fb8fc78b409307313e67c01d.jpg
    A Dakar, en 2014, manifestation pour la libération de Karim Wade, fils de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade et son retour en politique. i
    Les oppositions africaines ont la particularité de posséder souvent les mêmes tares que les pouvoirs dont elles dénoncent les actions et auxquels elles veulent succéder.

    Les péripéties actuelles des opposants sénégalais au régime de Macky Sall prouvent leur incapacité à constituer une alternative pour une population qui pourtant est en droit d’attendre une offre de gouvernement crédible.

    La campagne actuelle pour les législatives du 30 juillet est un bon laboratoire de ce que nos oppositions peuvent sécréter de négatif dans leur volonté d’accéder au pouvoir sans autre projet que celui de vaincre le régime.

    D’abord, les opposants significatifs ont mis sur pied une coalition unique qui a fini par péricliter à la suite de querelles d’investitures et de leadership, accouchant ainsi de près de 50 listes concurrentes. Entre vieux routiers qui veulent toujours exister, jeunes pressés mais vides de propositions pertinentes et autres clowns politiciens, l’électeur sénégalais aura droit à un véritable cabinet de curiosités. Le PDS, l’ancien parti au pouvoir, a poussé l’ignominie jusqu’à investir Abdoulaye Wade, 91 ans, tête de liste de sa coalition.

    Lire aussi : Législatives au Sénégal : Khalifa Sall, un candidat qui mènera campagne de sa prison de Dakar

    Ailleurs, au Burkina Faso, je n’ai pas été surpris récemment de voir que le CDP, ancien parti de Blaise Compaoré, était convié à la marche de l’opposition officielle dirigée par Zéphirin Diabré. Dans ce pays, les mêmes incohérences et les mêmes ambitions de pouvoir produisent les mêmes effets : une décrédibilisation de l’opposition traditionnelle. Zéphirin Diabré et l’écrasante majorité des gens qui ont battu le pavé aux côtés du CDP pour pourfendre le gouvernement de Roch Marc Kaboré avaient tous souscrit à la décision scandaleuse durant la période de transition d’exclure les anciens partisans de Compaoré de toute compétition électorale. Cette décision était grave, car elle violait les principes démocratiques, et dangereuse, car elle montait des Burkinabés, jugés dignes, contre d’autres, frappés d’indignité nationale au regard de leur simple appartenance politique.

    Moins de trois ans plus tard, par opportunisme, l’opposition accueille en son sein ceux qu’elle vouait aux gémonies, pour grossir les rangs de la contestation politicienne.

    « Nos hommes politiques nous font honte ! »

    Dans toute leur évolution, les oppositions manquent cruellement de propositions pertinentes autres que des invectives et une litanie d’absurdités. Les citoyens ne méritent pas, selon eux, le respect qui exige de proposer un projet de société, un programme ou, a minima, des propositions qui laissent au moins croire à une réflexion sérieuse en amont. En un mot, nos hommes politiques nous font honte !

    Entre regroupements contre nature, renonciations idéologiques et opportunisme compulsif, les oppositions n’inspirent plus confiance et poussent même des électeurs désabusés à voter pour des régimes qui pourtant ne gouvernent ni dans la vertu ni dans le respect de leurs engagements. Car, au fur et à mesure de leurs reniements et de leurs postures alambiquées, elles montrent que seul le pouvoir les intéresse et non la volonté d’apporter des ruptures transformatrices dans l’intérêt, notamment, des plus pauvres.

    Les cas sénégalais et burkinabé ne sont pas isolés hélas, mais symptomatiques de l’écrasante majorité des oppositions dans nos pays.

    Lire aussi : « Au Burkina Faso, la réconciliation nationale passera par un changement de logiciel politique »

    « L’opposition congolaise est minable », avait dit le journaliste sénégalais Ousmane Ndiaye relativement aux incohérences de celle-ci dans son bras de fer avec Joseph Kabila et son traitement du retour de la dépouille d’Etienne Tshisekedi.

    Je me suis largement exprimé à l’époque sur les Béninois qui avaient choisi les arguments les plus nauséabonds pour fustiger la candidature de Lionel Zinsou à la dernière présidentielle. En Guinée, l’opposition a aussi montré qu’elle ne valait pas mieux que le pouvoir qu’elle combattait. Et la liste est encore longue. Mais le plus important est que ce constat rend urgente l’émergence d’un nouveau leadership politique de rupture et de progrès dont nous pourrions nous sentir, enfin, fiers.

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/13/les-oppositions-africaines-sont-minables_5143713_3212.html#yQXVEjgR48llLGEM.99

  10. Masta dit :

    Mes chers compatriotes, particulièrement à mes deux frères Londi et Loulendo, le post de Pascal Malanda sur l’analyse des oppositions africaines est très éloquente, elle démontre pourquoi nous devons être vigilants et sans concessions vis-à-vis de celles-ci. De par le passé, les oppositions africaines ont démontré in fine leur complaisance face aux régimes sanguinaires qu’elles étaient sensées combattre. Pour le cas du Congo, bien que personne n’a le monopole du combat contre Sassou, mais force est de constater l’inefficacité d’une opposition congolaise divisée et parlant au peuple à plusieurs voix. Cela fait 20 ans que Sassou est revenu au pouvoir par les armes et que l’opposition est loin de trouver les failles de sa destitution. Le peuple congolais commence à fatiguer, sinon elle est déjà très fatigué.
    En ce qui concerne les risques pris par cette opposition , cala va de soi qu’en face d’une dictature le chemin qui mène à la prison ou à la mort n’est jamais loin. Bien entendu demain à l’heure de la libération du Congo, tous ceux qui ont donné de leur liberté parce que emprisonnés ou d’autres assassinés dans les geôles du dictateur Sassou deviendront de vrais héros.
    Ainsi, le rôle des congolais de l’étranger n’est pas à minorer, il est aussi important que celui de nos parents au Congo. Pour preuve le Général de Gaulle a dirigé la résistance française depuis l’étranger, puisque Brazzaville était la capitale de la France libre et pourquoi pas qu’un jour Paris devienne la capitale du Congo libre. Mais cela ne pourra être possible qu’à condition que l’opposition dite locale arrête de snober l’opposition de l’étranger.

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