Interpellé par des ONG, le Groupe PERENCO dans l’œil du cyclone bahamien !


François Perrodo, le jeune patron de Perenco et Sassou Dénis

Une tribune des Amis de la Terre déclare vouloir «  en finir avec l’opacité pour mettre fin à l’impunité de la multinationale » (Perenco) et révèle une lettre (LRAR) récente, dans laquelle les ONG Sherpa, les Amis de la Terre France et Avocats sans Frontières interpellent l’entreprise pétrolière Perenco S.A.

Une mise au point s’impose car, avec tout le respect que l’on doit à ces nobles ONG, de quelle PERENCO S.A. serait-il question ?

Des Perenco S.A., il y en a trois !

Deux « Perenco S.A. », aux Bahamas, ont été créées postérieurement à la première « Perenco S.A. qui naquit au 21, avenue Victor Hugo à Paris, un 1er juillet 1984. Elles virent le jour sous le ciel bleu de Nassau, dans une même boîte à lettres (P.O. Box N-10051) : PERENCO S.A. –IBC 25574 B, le 23 août  1994 et PERENCO S.A. – IBC 144 184 B, le 28 juin 2006 ; selon les lois des Bahamas de l’International Business Company (IBC) – Act 2000 (comme les numéros d’enregistrement l’indiquent).

 Donc bien après la « Française », la véritable « Société Anonyme » actuellement sise au 7, rue de Logelbach à Paris.

Comme chacun sait, la langue écrite et parlée aux Bahamas est l’Anglais. « S.A. » est une abréviation française de «Société Anonyme », sauf à vouloir signifier « South Africa » (Afrique du Sud, pays dans lequel PERENCO n’est pas présente), l’utilisation de cette abréviation ne peut que prêter à confusion avec la société anonyme créée le 1er juillet 1984 à Paris… ; en renforçant l’opacité sur les liens réels entre la maison mère parisienne et les filiales !

Les ONG Sherpa, les Amis de la Terre France et Avocats sans Frontières, dans leur correspondance du 22 juillet 2021, ont déploré cette opacité  « largement facilitée par le recours quasi-systématique à l’enregistrement de sociétés écrans dans des paradis fiscaux, où l’accès à l’information est totalement verrouillé. Le groupe Perenco tirerait profit de la complexité de sa structure, niant tout lien entre Perenco S.A. et les autres sociétés du groupe opérant à l’étranger lors de la survenance de dommages, mais revendiquant pourtant la nationalité française dans d’autres circonstances. Cette opacité généralisée aboutit à l’absence de toute information publique et accessible quant à l’organisation et au fonctionnement du groupe Perenco, en particulier par rapport aux liens existant entre la société Perenco S.A. et les sociétés opérant à l’étranger.

C’est le long travail de recherches et de recoupement de nos organisations qui a permis d’établir un faisceau d’indices révélant le contrôle exercé par Perenco S.A. sur les activités déployées à l’étranger. »

Dans l’interpellation des ONG, qui ne met l’accent que sur les dégâts environnementaux, il n’est pas question des activités du « Groupe Perenco » en République du Congo.

Récemment, il s’y est hissé au second rang des producteurs de pétrole derrière TOTAL, avec une production estimée à 130.000 barils/jour,  notamment grâce à des acquisitions des permis EX- PNGF au 1er janvier 2017 et KLL (juillet 2020) aux côtés de la SNPC, AOGC, PETROCONGO (et Kontinent de Yaya Moussa uniquement pour EX-PNGF).

Nul doute que le travail de « recherches et de recoupement » élargi aux « activistes congolais » et autres lanceurs d’alerte qui s’intéressent à notre pays, finira par révéler la véritable nature de la fructueuse coopération entre les « IBC bahamiennes » et leurs filiales congolaises lors de l’obtention à vil prix de renouvellements de permis et de leurs exploitations, en association avec un sulfureux « contenu local » !

Olivier MOUEBARA

Diffusé le 2 août 2021, par www.congo-liberty.org

PERENCO, grand champion en 2020 de l’exploitation pétrolière au Congo

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3 réponses à Interpellé par des ONG, le Groupe PERENCO dans l’œil du cyclone bahamien !

  1. le fils du pays dit :

    Le petrole c’est le caca du diable dixit un ancien Ministre Iraquien.
    Mais dans certains pays comme aux Emirats Unis devenu l’une des destinations de shopping de toute la caste voleuse du Congo,les dirigeants ont pu construire des infrastructures ultra modernes avec les revenues de la vente du petrole.
    Au Congo la manne petroliere est siphonnee par la nomenklatura.Un groupe de paresseux -jouisseurs qui depouille le peuple Congolais depuis des decennies.

  2. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    PROLONGATION DU REGIME ET SASSOU DÉGAGE INÉVITABLE ET COMMENT ÉVITER LE CHAOS ENCOURS ET POURQUOI? https://www.youtube.com/watch?v=6KKl7qbJVOc

  3. le fils du pays dit :

    Un ajout. Il faudra repertorier les fossoyeurs toutes categories confondues,les biens et avoirs du peuple voles.Il faudra scruter,verifier et controler les diplomes de chaque Congolais pour mettre la main sur les detenteurs de faux diplomes.
    Il faudra batir un nouveau Congo sur les bases saines et solides.Il faut mettre terme a l’Oyocratie et cela urge.

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