Guerre entre les « Lumandé et les Mapapa » . Par RIGOBERT OSSEBI

Blandine couverte de bijoux, la reine Antou et Sassou NGuesso tigre de tissu

La récente intervention sur les Lumandé n’en finit plus de susciter des réactions de satisfaction….. chez les Mapapa ! Ce n’était pourtant pas le but premier de l’article.

Plus encore des compléments d’information, sur ce même sujet, nous parviennent toujours. C’est de bonne guerre car, entre eux, ils ne peuvent pas se voir et c’est bien le moins que l’on puisse écrire. Ils ne s’épargnent pas le moindre coup. La détestation est grande dans cette immense famille recomposée d’enfants, quasiment tous, adultérins. La haine est viscérale, ils n’éprouvent, les uns envers les autres, ni sympathie, ni sentiment de fraternité ou de famille.

Ces communications complémentaires, à l’occasion et c’est bien là le plus intéressant, nous révèlent involontairement le réel fonctionnement de leur Etat ; qui nous l’avons bien compris depuis longtemps n’est plus le nôtre… !

Comme nous l’avions souligné, le voyage annulé pour Washington de Blandine Lumandé n’était pas la conséquence d’une omission de Basile Ikouébé, ou de ses services. C’était bien une instruction du sommet de leur Etat.

Tout d’abord, Antoinette Sassou Nguesso s’était elle-même opposée au voyage de sa fille et Directrice de Cabinet. La liste des passagers, sur laquelle Blandine Lumandé figurait tout de même, avait alors été soumise au vieux dictateur. Celui-ci barra d’un trait son nom. Puis, la même liste fut transmise pour approbation à « l’autorité suprême du Congo » : à sa fille Claudia, surnommée par certains « la Régente » ou, selon, « l’ogresse qui dévore tout sur son passage ». Elle raya alors de quatre traits vengeurs le patronyme de la belle-fille de son père ! En fit-elle autant pour le ministre Akouala ? Nous aurions aimé croire que non…. !

Comme nous l’avions alors précisé, au moment du départ avorté, Blandine Lumandé n’était pas dupe. Elle savait fort bien que ce veto ne provenait pas du ministre Ikouébé aux ordres et à la botte des Nguesso et surtout, nous l’avons vu, des Mapapa. L’arrogante Blandine avait déjà posé au ministre des Affaires étrangères le problème d’un passeport congolais pour son beau-père de la RDC, Monsieur Lumandé. Le ministre avait été alors catégorique dans son refus. Après l’affaire des « passeports diplomatiques congolais » vendus à des étrangers, il n’était plus question pour lui de commettre le moindre faux-pas, au moins, dans ce domaine précis. Malgré toute l’insistance de la belle-fille de l’autocrate, Ikouébé ne céda pas.

Pour le tout petit clan des Lumandé, l’idée maîtresse est que « ce pouvoir des Nguesso » a été conquis et conservé grâce à la mère et doyenne Antoinette. Il revendique alors les droits et les avantages qui devraient en découler automatiquement et équitablement.

L’esclandre de l’aéroport, peu avant le départ pour Washington, n’était donc pas un incident isolé mais bien un épisode d’un règlement de comptes qui tenait particulièrement au cœur de la Dircab de Madame. Elle rappela au ministre son refus de délivrer un passeport congolais à son beau-père Lumandé et elle lui jeta alors à la figure qu’elle l’avait finalement obtenu de son propre ministère en le contournant, lui le ministre ! Tout cela bien entendu enveloppé de tous les habituels noms d’oiseaux que les rejetons Lumandé ou Mapapa ont coutume d’utiliser lorsqu’ils s’adressent aux laquais-ministres de leur République du Congo.

Blandine Lumandé ne dispose pas d’une fonction ou d’un pouvoir apparent qui lui permette d’intervenir directement sur un problème. Cependant, lorsqu’elle peut mettre sa mère de son côté (ce qui ne fut pas le cas du voyage à Washington), elle dispose alors avec l’épouse du chef de l’Etat d’une arme fatale à laquelle très peu peuvent survivre. D’ailleurs cette dernière, Antoinette, s’est constitué un puissant lobby à Pointe Noire qu’elle défend bec et ongles de la prédation de ses beaux-enfants.

Comme nous pourrons le voir prochainement, le gâteau du très riche Congo-Brazzaville est devenu trop petit pour satisfaire les appétits démesurés des dizaines de rejetons (« les 40 voleurs ») du père, des neveux et des protégés de la belle-mère Antoinette (Bouiti, Pendino, Gomez etc..).

Tous confondus se sont déjà accaparés tous les pouvoirs. Nous l’avons vu avec la liste des passagers de l’avion présidentiel, la décision finale revient toujours à l’un d’entre eux ; dans les grands travaux, dans le pétrole, dans les mines, dans les forêts, au Trésor Public etc., etc., etc. !

Déjà, la bataille pour le partage fait rage… !

Denis Sassou Nguesso n’est plus le maître du jeu, il essaye simplement de gagner du temps, non pas contre les « ennemis de l’extérieur » mais bien sur ceux « de l’intérieur » : les serpents qu’il a nourri en son sein, ceux de sa propre famille !

Les pires ennemis de cette dynastie de pillards sont bien les éléments qui la composent. Elle aura bien du mal à leur survivre ! Denis Sassou Nguesso en premier !

A suivre…

Rigobert OSSEBI

Diffusé le 7 septembre 2014, par www.congo-liberty.org

NB Avec la montre attachée au poignet de Blandine Lumandé, il serait possible d’acheter quelques maisons à Brazzaville.

Des Mapapa aux Lumandé, l’Etat congolais dévoré par des enfants adultérins…Par RIGOBERT OSSEBI