
Par Rigobert OSSEBI
Il y a un mois, le 13 avril dernier, le conseil d’administration du FMI approuvait un allègement de la dette immédiat pour 25 pays les plus pauvres pour un montant total de 500 millions de dollars. La République du Congo n’en faisait pas partie.
Il faut croire aujourd’hui que l’autocrate, Denis Sassou Nguesso, ne l’avait pas déploré car il n’avait que faire d’un allégement de dette aussi médiocre ; 500 millions de dollars divisés par 25 ne représentent qu’une aumône dont il se moquait bien… 300 ou 400 millions, pour lui tout seul, auraient été à la rigueur acceptables ! Et justement il avait été question de ces montants lors de son incroyable et piètre prestation devant les caméras de France 24 et le micro de RFI.
A dire vrai, l’on pouvait penser que la messe était dite et que le FMI, avec Madame Kristalina Georgieva nouvellement à sa tête en remplacement de « Christine ne peut rien me refuser », allait définitivement fermer la porte de ses bureaux aux corrupteurs congolais. Hélas, trois fois hélas, il nous faudra déchanter tant le Conseil des Gouverneurs et le Conseil d’Administration de l’institution internationale semblent incapables d’y ordonner un vrai ménage, une bonne fois pour toutes !
Encore à la manœuvre, c’est Dominique Strauss Kahn, qui s’y est bâti un très lucratif fonds de commerce, qui prétend venir en aide à ce Congo dépravé dont les richesses naturelles ne suffisent pas à la soif de détournements du gang à sa tête ; il sait encore se servir des hautes fonctions qu’il avait occupées avant sa chute, tant à Washington qu’à Paris et qu’il met au profit de Brazzaville, la corruptrice. En quête perpétuelle de crédits et d’aides qu’il ne remboursera jamais, Sassou Nguesso doit, aussi, beaucoup à la Pieuvre de Bercy et de ses actuels ou ex-gérants ; pourtant, qui plus que lui, l’anti-Français primaire, a bénéficié de ses largesses ?
Denis Sassou Nguesso, sans l’effacement de sa dette, au début 2010, aurait fini à la trappe. Cinq milliards de dollars, dont 2,7 milliards d’euros sur le dos du contribuable français, ont été effacés grâces aux faux rapports du FMI concoctés par l’administration Strauss Kahn, General Manager, Yaya Moussa alors Représentant Résident (jusqu’en juillet 2009) à Brazzaville, et l’incroyable Cheffe du Département Afrique Antoinette A. Sayeh, ministre des finances du Libéria de 2006 à 2008, aujourd’hui Directrice Générale Adjointe du FMI au côté de Madame Kristalina Georgieva ; sans oublier la Banque Lazard, Conseil du Congo et chargée de gérer sa dette, avec à sa tête Matthieu Pigasse, pour compléter la Bande des Quatre !
En 2014, au 2 rue de l’Elysée, à Paris, derrière le bureau qu’occupait Jacques Foccart, Madame Helène Le Gal (aujourd’hui Ambassadrice de France au Maroc, après l’avoir été en Israël) affirmait que « la dette du Congo n’aurait jamais dû être effacée ! ». Surnommée « Madame Afrique », Conseillère de François Hollande, elle était forte d’une expertise de l’endettement international qu’elle avait acquise au « Club de Paris ».
Madame Le Gal avait raison ! L’effacement était totalement frauduleux ! ; il avait été grassement récompensé par un Denis Sassou Nguesso qui en avait besoin afin de pouvoir s’endetter auprès de la Chine qui avait imposé ce préalable. Sans le PPTE, jamais le Congo n’aurait pu connaître l’endettement dont il souffre aujourd’hui auprès de Pékin ! En sus des quatre de ladite bande, il ne faudrait exclure la responsabilité de la Banque Mondiale, dont le Président Robert Zoellick et Madame Marie-Françoise Marie Nelly la Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour la République du Congo ; ils avaient été informés par Me William Bourdon dès le 10 novembre 2009 de manière complète et détaillée, des faux rapports qui allaient permettre l’atteinte du Point d’Achèvement.
C’est alors que Madame Antoinette A. Sayeh intervenait le 03 décembre 2009 auprès de Me Bourdon pour l’assurer que les « incohérences » (inconsistencies) dans les rapports avaient été corrigées et que « les pré-conditions, y compris dans les domaines de la gouvernance, avaient été remplies pour permettre au Congo d’atteindre le Point d’Achèvement du Programme PPTE. »


Les 26 et 27 janvier 2010, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International accordait le bénéficie du programme PPTE à la République du Congo, sans qu’aucun travers de mauvaise gestion des finances publiques et des ressources naturelles, de manque de transparence, de corruption flagrante et d’attribution préférentielle des marchés n’aient été corrigés ; sans la moindre contrepartie démocratique, ni la moindre avancée dans la lutte contre pauvreté.
Pire, la dette chutant de 9,2 milliards de dollars en 2004 à 2,4 milliards de dollars lors de l’attribution du Point d’Achèvement en Janvier 2010, cela avait permis à Denis Sassou Nguesso d’aller gonfler ses stocks d’armements jusqu’auprès de la Corée du Nord. Le 4 mars 2012, tout explosa dans le principal dépôt de Mpila à Brazzaville en détruisant des milliers d’habitations et en tuant en réalité près de 3000 personnes.
Sassou Nguesso pouvait déclarer en obtenant le PPTE : « Pour atteindre cet objectif, nous avons accepté d’engager de sérieuses réformes dans la gouvernance, la gestion sérieuse de manière globale, la lutte contre la corruption, etc. Ce sont des engagements que nous avons pris et que nous devrions honorer. » : aucun engagement n’a été tenu ! Même lorsque le baril de pétrole atteignait les 120 dollars et plus !
Le FMI complice en 2010 a été trahi. Les mêmes personnes depuis le début des années 2000 gèrent le Congo comme un Cartel criminel encore plus impitoyable que celui de la drogue. Sassou Nguesso possède jusqu’à 25% de certains champs pétroliers, parfois au côté de Yaya Moussa et de sa société Kontinent. Un autre ex-dirigeant du FMI détiendrait des intérêts pétroliers au travers de la participation du Norvégien HEMLA.
Madame Antoine A. Sayeh présentée à Brazzaville comme la carte maîtresse (« trump card » en anglais) de Dominique Strauss Kahn, n’a plus aucune légitimité pour accorder une aide quelconque à Denis Sassou Nguesso : il ne l’utilisera que pour son entourage et en ne respectant aucun engagement qu’il pourrait prendre. Sassou Nguesso doit congédier ses équipes corrompues et permettre la mise en place d’un gouvernement de Transition qui gérerait l’aide internationale.
Faut-il, à Madame Sayeh, une preuve que toute avance du FMI sera encore dilapidée ? La voici ! :
Le 21 février 2020, le Tribunal du Cap, en Afrique du Sud, décidait que l’homme d’affaires néerlandais et le marchand d’armes condamné Guus Kouwenhoven ne serait pas extradé aux Pays-Bas. Le Néerlandais a été condamné à 19 ans de prison en 2017 pour crimes de guerre et vente d’armes au Libéria, (un pays que connaît bien Madame Sayeh).
La Cour suprême néerlandaise avait confirmé la condamnation de Kouwenhoven en décembre 2018. L’homme d’affaires de 77 ans avait été reconnu coupable de contrebande d’armes au Libéria et de les avoir distribuées au régime violent du président libérien de l’époque, Charles Taylor. Kouwenhoven a été arrêté en Afrique du Sud à la demande du ministère public néerlandais. Mais malgré son arrestation, le Néerlandais a réussi à empêcher son extradition à maintes reprises, selon le journal.
Le tribunal du Cap a de nouveau statué contre l’extradition. Selon le tribunal sud-africain, Kouwenhoven a commis ses crimes au Libéria, pas aux Pays-Bas. Cela rend son extradition contraire au traité d’extradition, a déclaré le tribunal.
Il y a quelques semaines, un journaliste du magazine néerlandais QUOTE était reçu par Guus Kouwenhoven dans sa villa au bord de l’océan dans la baie de Bantry. Titre de l’article :
Le millionnaire condamné Guus Kouwenhoven fait l’éloge de l’argent du FMI
….. Dehors, un faible vent du sud-est souffle des ondulations dans l’eau de la piscine avec vue sur la baie de Bantry, Sea Point et l’océan Atlantique. Kouwenhoven aurait introduit des armes pour le gouvernement du président Charles Taylor pendant la guerre civile au Libéria, entre 2000 et 2003. Non seulement il a violé l’embargo des Nations Unies sur les armes imposé au Libéria à l’époque; les juges l’ont trouvé complice des crimes de guerre commis par Taylor et ses soldats au Libéria et en Guinée voisine. Guus Kouwenhoven (78 ans) a été pendant trois ans dans une prison hollandaise. Soufflant, Kouwenhoven se traîne à sa table du petit déjeuner juste après onze heures. Il s’excuse. Dormir. « Je me réveille normalement à cinq heures. Je pense donc, prenons un somnifère. Je me réveille à onze heures. «Condamné, recherché par Interpol et peu mobile, mais Kouwenhoven n’est pas assis. Son téléphone sonne continuellement pendant nos rendez-vous. Appels téléphoniques des Pays-Bas, d’Italie, des États-Unis, de Singapour. Il appelle beaucoup au Congo-Brazzaville, où lui et son fils de 33 ans, Serge, dirigent toujours une entreprise d’exploitation forestière et de construction qui cause des maux de tête. « Problèmes de personnel. Des paiements qui ne viennent pas. Le matériel ne vient pas. » Ses espoirs se concentrent sur un prêt du Fonds monétaire international, avec lequel le gouvernement du Congo-Brazzaville Kouwenhovens pourrait payer la facture…
Voilà, Madame Kristalina Georgieva, voilà Madame Antoinette A. Sayeh, selon le magazine néerlandais QUOTE, à quoi pourrait en partie servir l’argent du FMI ! Ne pensez-vous pas que votre institution a causé suffisamment de torts à la population congolaise et à la République du Congo pour que vous répondiez encore favorablement aux demandes de Monsieur Strauss Kahn et de son client Denis Sassou Nguesso ?
Rigobert OSSEBI
Diffusé le 15 mai 2020, par www.congo-liberty.org
Oui , c’est une forêt de complicités nauséabondes ,qui fera l’objet des poursuites judiciaires .
Oui ,les vigies de Sassoustment correct sont prêts à mouiller leurs chemises pour servir plus leurs intérêts que ceux du Congo .
La messe de la corruption internationale est bien huilée et quoiqu’on fasse ,Sassou reste le grand cultivateur des malheurs inguerissables du Congo ….
La viande pourrie attire plus de mouches que celle qui est saine .
Le lien de cause à effet est éprouvé ,nul besoin d’un cerveau cartésien pour accéder une évidence ,qui est un des critères de vérité …
Pour métaphorer la métaphysique aristotélicienne , »Sassou est la cause des causes » . C’est la cause première de nos souffrances actuelles ..
Le sursaut intellectuel que doivent s’imposer ceux qui s’en réclament ,c’est de faire ,en toute lucidité ,le procès de ce système étatique ,qui divinise l’Etat central au détriment de l’horizontalisation des pouvoirs territoriaux ..
On a mis entre les mains d’un pantin néo – colonialiste tous les pouvoirs régaliens et économiques .
POURQUOI LE FMI A-T-IL PLACÉ LE CONGO SUR 1 LISTE NOIRE ET QU’EST CE QUI SE PRÉPARE CONTRE SASSOU? https://www.youtube.com/watch?v=I3p9WCvFQXg
Comment s’en débarrasser d’un type qui dévient complètement fou ? Tout les signaux sont au rouge . Sassou s’entête alors qu »il n »arrive plus à négocier avec aucune institution financière sérieuse , même les traders pétroliers n’en veulent plus . D’ailleurs son neveu Ganongo qui s’occupait du dossier avec le FMI se soigne dans un Hôpital psychiatrique parisien. Pendant ce temps c’est le peuple qui paye le prix fort de sa folie meurtrière du vieux Mbochi.
Antoinette A. Sayeh est une opportuniste. Elle l’une de ces personnes inconscientes,malsaines, joissant de certaines responsabilités qui se mettent au service des dictatures ,sapent les droits de l’Homme pour les droits économiques ont supplanté dans notre monde contemporain.Les hommes politiques de la « Françafrique »
en géneral, des autres pays developpés, les
multinationales ainsi que les fonctionaires des organisations internatioinales se livrent depuis longtemps au jeu , à la corruption, la mafia instaurées par le dictateur , génocidaire, le grand terroriste Sassou Nguesso et sa clique, pourvu qu’ ils arrivent à gagner des sommes énormes d’argent. Pour eux la démocratie, le bien fondé de la populaton du Congo , des Africains n’a pas de valeur. Ils ont compris qu’ il faut fermer les yeux, laisser le fou dictateur et sa clique voler les richesses du Congo,faire le lobbying,les laisser assassiner en masse les populations, se livrer aux génocides dans le Pool pourvu qu’ils y trouvent financièrement leur compte, bien les crimes contre l’Humanité de Sassou Nguesso ne plus un sécret pour le monde. Les guerres, génocides du Congo par Sassou Nguesso,les détentions arbitraires, illégales, les déportations et les disparitions, les massacres des disparus du Beach par exemple ont été largement aidés par des diplomates et surtout par des fonctionaires des organisations internationales vereux. » L’affaire des disparus du Beach est une tuerie collective orchestrée par Sassou Nguesso et des hauts responsables d’État congolais, qui s’est déroulée entre 1998 et 2000 au débarcadère fluvial de Brazzaville sous la présidence du dictateur, fou mental, Denis Sassou-Nguesso revevu au pouvoir deux ans plus tôt à la suite d’un très sanglant coup d’état en 1997 « , aidé par la france de Chirac.Sur le plan économique, de nombreux hauts fonctionnaires sans scrupule du FMI depuis Dominique Strauss Kahn sont au service de Sassou Nguesso,président auto proclamé, criminel, tribaliste,génocidaire. les Sassou-Nguesso et clique au centre des assassinats, des biens mal acquis affaires de blanchiment d’argent.En tout cas Sassou-Nguesso et sa clique doivent partir du pouvoir si l’on tient au développement, la paix au Congo et dans la sous région.Le maleur du Congolais est Sassou et son système qui sont incapables de diriger la république du Congo, bourée de richesses premières, de terre fertiles, arossée par des nombreux fleuves, rivièrs , ruiseaux et peuplée de moins de 5 millions d’ habitants .Le congo dirigé par des dirigeants intégres, intelligeants comme Youlou, Massambat Débat, Milongo , n’allait jamais connaitre la crise économique qu’ il connait conjuguée des exécutions arbitraires et extrajudiciaires des massacres délibérés de civils non armés, les exécutions arbitraires et extrajudiciaires à Brazzaville et dans le Pool. « En tout état de cause le silence sur le génocide du Pool, et ce avec la complicité de la communauté internationale notamment de la France, parrain et allié objectif de notre tristement célèbre dictateur, doit nous apprendre à nous Congolais que les droits économiques ont supplanté les droits de l’Homme dans notre monde contemporain et nous devont tout faire pour mener solidaire notre combat pour la liberté, la libération jusqu’à la victoire finale.