
Le 5 mai 2020 du fond de notre cellule, nous avons appris le décès de Marc Mapingou Mitoumbi, représentant et porte parole du Général Jean Marie Mokoko, figure de proue dans la lutte pour la démocratie et l’alternance démocratique dans notre pays.
La disparition tragique et inopinée de Marc Mapingou en France, fait suite à celle de Paul Kaya, Moudileno Massengo, le président Jacques Joachim Yhomby Opango etc, d’illustres hommes d’Etat, qui nous quittent au moment ou notre pays, le Congo Brazzaville traverse l’une des périodes les plus sombres dans l’histoire politique, sociale, économique et financière contemporaine et le plus grand besoin de leurs contributions inestimables.
Le destin vient d’arracher à notre affection, celle du Congo fraternelle et libre , en exil de surcroit, l’un de ses fils les plus valeureux et dignes, homme de conviction.
Au côté de mon représentant en France Guy Mafimba, mon frère Marc Mapingou à militer avec ardeur et convictions pour l’alternance politique pacifique au Congo.
Héroïque et noble lutte qui l’a emmenée dans les salons feutrés des décideurs, les plateaux télé et réunions en salles pour plaider notre cause, celle qui à ce jour nous prive de liberté depuis plus de 4 ans.
Véritable autorité morale de la diaspora, médiateur naturel, Marc Mapingou à su imprimer son empreinte, celle de la modération et la fraternité en travaillant avec acharnement et convictions à l’établissement et la construction de ponts entre congolais afin de concilier les contraires . Convaincu par ailleurs que la renaissance du Congo n’est possible qu’au prix de la tolérance assumée et de l’unité de ses fils et filles.
Hélas, lui qui a tant rêvé d’un autre Congo ne le verra plus.
Notre réconfort se trouve aujourd’hui dans le chemin que tu as montré et qui est accepté de plusieurs.
Les hommages qui te sont rendus venant de tout horizon mon cher ami montre la justesse de ton combat.
Mon cher Marc tu as combattu le bon combat et tu as achevé ta course accomplissant pleinement la sagesse populaire à savoir « SOUVIENS TOI QU’AU MOMENT DE TA NAISSANCE TOUT LE MONDE ÉTAIT DANS LA JOIE ET TOI DANS LES PLEURS. VIT DE MANIÈRE QU’AU MOMENT DE TA MORT TOUT LE MONDE SOIT DANS LES PLEURS ET TOI DANS LA JOIE ».
Eh oui cher Marc aujourd’hui beaucoup de nos compatriotes te le rendent bien au delà de ce que même tu aurai pensé.
Pourtant ils savent tous que L’avenir de la vie c’est la mort et que la mort est un vêtement que tout le monde portera, mais ta disparition laisse un goût d’inachevé , bien que par de nombreux souvenirs tu seras toujours présent dans notre mémoire.
Ce que nous savons avec Saint Augustin pour certains et Henry Scott pour d’autres que « tu es juste de l’autre côté du chemin ».
Notre réconfort mon cher Marc se trouve chez Victor Hugo qui nous parle de la beauté de la mort, « la beauté de la mort c’est la présence. Présence inexprimable des âmes aimées, souriant à yeux en larmes. L’Etre pleuré est disparu, non parti. Nous n’appercevons plus son doux visage, nous nous sentons sous ses ailes ».
Enfin la consolation nous viens de celui qui est JÉSUS, à qui nous confions ton âme, car désormais tu nous parleras par l’éveil des oiseaux dans le calme du matin, par les mille vents qui soufflent, par la douce pluie.
A la grande famille de la diaspora j’adresse toutes mes condoléances.
Toutes mes condoléances à la famille de l’illustre disparu, son épouse et ses enfants.
Repose en paix cher Marc.
André OKOMBI SALISSA
Diffusé le 15 mai 2020, par www.congo-liberty.org