FMI- Congo : pourquoi il est urgent de renforcer la gouvernance financière au Congo-Brazzaville

Par Lucien PAMBOU

Des années 60 à nos jours, les questions de la gouvernance financière du Congo et de son développement économique ont été laissées au second plan par les différents régimes politiques qui se sont succédé de Youlou à Sassou. La découverte des gisements de pétrole a accentué cette mauvaise gouvernance car pour les dirigeants politiques congolais les ressources pétrolières étaient synonymes d’enrichissement économique et donc de développement. C’est une erreur fondamentale que le Congo est en train de payer par l’absence de vision stratégique de la part de ses dirigeants. Avec la corruption, le détournement des fonds, la dilapidation des 14 mille milliards de Francs CFA destinés aux générations futures et perdus sûrement dans les paradis fiscaux et pas pour tout le monde, le Congo est obligé de faire la manche sur le marché international grâce au fonds monétaire international qui a réussi à desserrer à moitié l’étau financier dans lequel se trouve le Congo.

Le Congo a reçu récemment 448 millions de dollars de la part du fonds monétaire. Que l’on ne s’y trompe pas, cette facilité élargie de crédit (FEC) est de manière effective un prêt que le Congo devra rembourser mais qui permet surtout à notre pays de relancer la machine économique au profit des opérateurs économiques étrangers de la zone franc. La reprise de l’activité économique et financière permet aussi au Congo de reconstituer ses réserves en termes de devises dans la zone CEMAC. Dans tous les cas, à moins d’avoir une gestion stricte des ressources pétrolières en définissant des trajectoires de court, moyen et long terme, l’utilisation des ressources de façon dispendieuse et non contrôlée risque d’approfondir l’endettement et de bloquer la poursuite du programme du Fonds monétaire.

La plupart des dirigeants congolais ne sont pas formés à la gestion financière. Ce n’est pas de leur faute car la plupart de ses dirigeants appartiennent à la société civile sans une formation solide au plan économique et financier, Le travail du sachant, pour ne pas dire de l’intellectuel, est de proposer des pistes concrètes et pratiques de raisonnement, de diagnostic et de prise de décision dans le domaine de la gouvernance financière et économique.

Ce modeste article que je présente ici contribue à lancer un débat économique dont nous n’avons pas l’habitude au sein de la diaspora congolaise en France et encore moins parmi les intellectuels congolais de la société civile restée au pays. Dans un excellent papier paru le 19 juillet 2019 dans Congo-Liberty, « Qu’est-ce qu’un intellectuel au XXIème siècle ? », le juriste et constitutionnaliste Félix Bankounda-Mpele s’interroge à haute voix sur la vraie nature de l’intellectuel congolais, sur son existence introuvable, sur sa dévotion aux privilèges aux dépends de sa capacité de résistance et du vrai métier d’intellectuel qui consisterait à s’opposer au régime politique en place. En proposant ce texte, je voudrais continuer dans la ligne tracée par Bankounda en montrant que l’intellectuel peut aussi avoir une capacité propositionnelle sans être forcément de mèche avec le pouvoir en place. C’est une façon plus pragmatique pour l’intellectuel de se situer au-delà de la mêlée et de proposer des techniques et des méthodes de remédiation aux problèmes qui se posent à nos dirigeants politiques, majorité et opposition confondues. Au Congo, nous évitons souvent les débats de politique économique et de gouvernance par ignorance, par m’en foutisme et surtout parce que nous avons été abreuvés dès notre tendre enfance à la mamelle politique, hier avec un marxisme léninisme délirant et transformé à la sauce tropicale et aujourd’hui avec un libéralisme dont nous ne connaissons ni les doctrines (car il existe plusieurs formes de libéralisme), ni les pratiques. Libéralisme et capitalisme se complètent mais sont bien deux concepts différents.

Comment aider les autorités congolais présentes et futures à organiser les conditions d’une gouvernance financière efficace ?

La gouvernance économique et financière moderne se départie de la simple comptabilité traditionnelle des finances publiques marquée par les recettes (pétrolières, fiscales, autres taxes, emprunts) et les dépenses de fonctionnement et d’investissement. L’utilisation des recettes doit être construite autour d’une trajectoire à court, moyen et long terme, tout comme les dépenses. Il s’agit de réintroduire dans le cas du Congo une planification financière articulée autour de la rationalisation des choix budgétaires (RCB). On ne peut pas tout faire en même temps, il faut faire des choix. Pour le Congo-Brazzaville, ce sont d’abord des choix liés aux dépenses sociales (éducation, santé, salaires, pensions de retraites). Dans le contexte actuel, j’ai bien peur que ce choix soit difficile à atteindre, mais on peut y introduire de l’innovation financière en demandant aux sociétés qui s’installent au Congo-Brazzaville ou qui exploitent des gisements minières, du bois ou du pétrole, de créer des unités de gouvernance comme les écoles ou les hôpitaux en compensation d’une partie des impôts, taxes et autres redevances que ces compagnies devraient à l’État congolais. Il n’y a pas de honte à dire que l’on s’est trompé, que l’on ne sait pas faire. Il faut dans ce contexte créer un comité d’évaluation des recettes et des dépenses qui doit travailler de façon efficace avec des techniciens compétents et non des simples fonctionnaires qui seraient là pour faire la claque positive au Président et au gouvernement. C’est un nouveau chemin à construire pour l’avenir et au nom de la compétence réelle. Pour l’instant, le Congo ne dispose pas de compétences financières et économiques capables d’aider le gouvernement actuel ou les gouvernements futurs à mener un travail correct d’évaluation, de correction et de propositions.

Les ressources encaissées par les régies financières ne suffisent pas, il faut construire une trajectoire transparente concernant les recettes pétrolières. C’est bien là l’enjeu car une partie de celles-ci est dilapidée. Il faut réduire les salaires trop élevés des ministres dont l’efficacité est relativement faible en faisant un audit ministère par ministère des fonds reçus et des fonds utilisés. Il faut créer les conditions d’un environnement d’implication entre opérateurs économiques locaux et attentes de la population, surtout des jeunes, en matière d’emploi. Un comité d’évaluation indépendant doit être créé , qui transmettra semestriellement ses recommandations au gouvernement et au président de la République de façon pragmatique, grâce aux outils technologique d’analyse des systèmes de gestion publique mis en place. Ce comité conseillera utilement le gouvernement et le président sur les choix à faire. De façon pratique, ce comité d’évaluation sera établi au sein d’un nouveau ministère de l’économie, des finances et de la stratégie pour le développement à créer.

Changer de mentalité en dépassant la variable politique au profit de la variable économique et financière.

On ne peut séparer le politique de l’économique et du financier car c’est le politique qui influence l’économique et le financier. Pour que ce soit ainsi, il faut que les dirigeants politiques congolais s’approprient les recettes de l’analyse financière, ce qui les guidera au moment de voter les lois de finance. La gouvernance financière n’est pas seulement une technique financière mais tout un protocole complexe de processus (prises de décision), de règles, de normes et de valeurs (lutte contre la corruption, les détournements et la fraude fiscale). La bonne gestion vise à établir un contexte d’arbitrage entre les ressources nationales et celles qui sont empruntées et qui devront être remboursées. Chaque année l’État congolais doit définir une trajectoire stable en matière de mobilisation des ressources locales, articulée par une politique fiscale vigoureuse dont les recettes doivent abonder les différentes régies financières au service des budgets de fonctionnement et d’investissement à long terme pour le développement. Les autorités congolaises dirigeantes, actuelles et futures, sont-elles prêtes à cette révolution culturelle et mentale dans la façon inclusive d’intégrer le développement ?

Il faut créer un espace fiscal clair avec l’évaluation semestrielle concernant l’origine des ressources et de leur affectation. Sur le plan budgétaire, c’est la politique fiscale qui doit financer la politique budgétaire en interne. Il est important d’établir des trajectoires claires en développant les différentes régions du Congo. On peut dire sans se tromper que la municipalisation accélérée, sans vision stratégique, a été un échec. Le contrôle des dépenses est donc un outil indispensable pour une bonne gouvernance.

Y a-t-il un débat international sur la gestion des dépenses publiques ?

La plupart des pays trouvent des liquidités supplémentaires pour la gestion de leur politique économique sur les marchés financiers internationaux. Ces « aides budgétaires » empruntées doivent être remboursées et un pays comme la France, plombé par des dépenses publiques élevées, des taux de prélèvement importants et l’inefficacité des dépenses sociales à cause d’une absence d’évaluation de celles-ci, doit son salut aux marchés financiers sur lesquels les taux d’intérêt sont négatifs ainsi qu’à sa crédibilité en tant que puissance économique historique. Ce n’est pas le cas du Congo dont les performances macroéconomiques sont médiocres hors pétrole et qui est obligé de lier son destin aux institutions internationales. Les marchés regardent surtout l’efficacité des systèmes de gestion publique et des risques éventuels que ce système, dans des pays comme le Congo, ferait courir aux préteurs internationaux, publics comme privés.

Il est donc urgent pour le Congo-Brazzaville de revoir de fond en comble sa gouvernance financière depuis le sommet de l’État jusqu’à la plus petite des municipalités. Deux éléments doivent fonder en amont l’efficacité des systèmes de gestion publique :

  • crédibilité des budgets de dépenses avec leurs contreparties en matière de financement,
  • exhaustivité et transparence (le budget, son suivi et les risques budgétaires doivent être accessibles pour une meilleure efficacité et une meilleure gouvernance),
  • la richesse économique depuis la nuit des temps n’est pas liée à la chrématistique fondée sur l’accumulation de la monnaie, mais sur l’organisation des territoires, des systèmes de production et d’organisation financière qui conduisent à une accumulation monétaire durable capable de fonder et refonder un développement permanent. Les manques d’intuition et de connaissance économique claire de la part de nos dirigeants politiques font que, pour eux, la monnaie, c’est l’enrichissement pour un pays, alors que ce n’est qu’un intermédiaire pour construire le développement à long terme. C’est vrai qu’au Congo le concept de développement n’a pas beaucoup de sens au nom de l’intérêt général, ce qui compte, pour la plupart des dirigeants politiques congolais et des intellectuels complices, c’est la prédation, l’enrichissement illicite, le détournement des fonds, la corruption qui traduisent la mal-gouvernance. Le défi pour demain c’est la bonne gouvernance.

Lucien PAMBOU

Diffusé le 22 juillet 2019, par www.congo-liberty.org

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30 réponses à FMI- Congo : pourquoi il est urgent de renforcer la gouvernance financière au Congo-Brazzaville

  1. LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :

    MONSIEUR LUCIEN
    L’URGENCE AU CONGO, C’EST LA LIBERTÉ ET LA JUSTICE.
    NE DEMANDEZ PAS AUX IDIOTS L’IMPOSSIBLE.
    IL FAUT QUE TU TE LIBÈRES.. IL FAUT QUE TU LIBÈRES TES PARENTS (LES ÉLÈVES, LES ÉTUDIANTS ET LES RETRAITÉS).
    JE SAIS QUE TON Q.I. PEUT ÉVOLUER.

  2. LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :

    IL Y A DES NOMBREUX OUVRAGES EN ÉCONOMIE. TOUTES LES QUESTIONS ONT DÉJÀ ÉTÉ TRAITÉES . DES QUESTIONS QUI PRENNENT EN COMPTE MÊME LES NOUVELLES TECHNOLOGIES.
    LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DÉPEND DE DEUX PRINCIPAUX FACTEURS.
    JE TE LAISSE LES TROUVER.
    LE RESTE, C’EST DU BLABLA DES PERVERS OCCIDENTAUX.

  3. À la descente aux enfers commence, éternel insatisfait dit :

    Soyons humble et arrêtons de critiquer pour critiquer. Il est toujours facile sous anonymat d’être omniscient. Et vous, puisque vous savez tout,pourquoi ne mettez vous pas en pratique ce que vous répétez comme un perroquet à longueur de posts ? Avec vos réactions c’est vraiment la descente aux enfers.
    Avec les congonrazzavillois tout n’est que discours et nous ne sommes jamais satisfaits.
    Merci cher frère Pambou pour l’elevation du débat.

  4. tebola dit :

    Vous avez écrit ceci: C’est un nouveau chemin à construire pour l’avenir et
    au nom de la compétence réelle »

    Cher Lucien Pambou, vous insinuez que le bon projet du président, le chemin d’avenir, n’est pas construit au nom de la compétence réelle!

  5. LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :

    IL N’Y A QUE LES PERVERS ET LES IDIOTS QUI PEUVENT ÊTRE SATISFAITS DE LA SITUATION DU PAYS ET DE L’ÉVOLUTION DU MONDE.

  6. DIABAKA dit :

    Tout en appréciant la contribution de Monsieur Lucien PAMBOU à la problématique de la gouvernance financière qui se pose dans notre pays, deux observations imposent à rectifier son papier:
    1-Le 28 Mai dernier s’est tenue la première réunion du Comité national de la dette publique sous la direction de Mme la Ministre du PLan, Ingrid EBOUKA-BABACKAS. Il s’agit là d’un outil censé aider le Gouvernement dans la gouvernance des finances publiques. Peut-être, faufdrait-il repenser ses missions, en intégrant la préoccupation pertinente et urgente d »‘une planification financière articulée autour de la rationalisation des choix budgétaires », afin de garantir son efficacité.
    2-Affirmer que « Pour l’instant, le Congo ne dispose pas de compétences financières et économiques capables d’aider le gouvernement actuel ou les gouvernements futurs à mener un travail correct d’évaluation, de correction et de propositions », est une aberration quand même! Les expertises congolaises en la matière existent et elles sont nombreuses, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays; le problème est que, soit ces intelligences sont corrompues, soit elles sont étouffées par le politique. Le défi est de libérer ces énergies de l’influence égoïste et égocentrique du politique, afin qu’elles administrent au pays les traitements qui correspondent à notre mal dans notre environnement, et non des solutions importées ou imposées.

  7. kikadidi leo dit :

    c est pour cela qu un site dedie au organisations non gouvernementale de l afrique equatoriale avec l objectif de reunir selon leurs themes toutes ces associations dans des federations d afrique equatoriale cela permettra de debattre et de trouver des solutions communes et recevoir les responsables des autres federations lors de ces rassemblements le destin de cette communaute dependra de cette entente sur tous les sujets

  8. LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :

    DIABAKA,
    LES OUTILS EXISTENT. ILS NE VEULENT PAS LES UTILISER PARCE QUE CE SONT DES PERVERS ET DES IDIOTS.
    UN PERVERS EST UN INDIVIDU QUI SE PLAÎT À FAIRE DU MAL;
    UN IDIOT EST UN INDIVIDU QUI EST DÉPOURVU DE BON SENS. C’EST QUELQU’UN D’IRRÉFLÉCHI DONT LES CONSÉQUENCES DE SES ACTES PARAISSENT INJUSTES.
    DITES-MOI, CES GENS NE SONT PAS DANS CETTE SITUATION ?
    ON PARLE EN CONGOLAIS, ILS NE COMPRENNENT PAS OU FONT SEMBLANT.
    ON UTILISE LE LANGAGE DE LEURS MAITRES, ILS NE COMPRENNENT PAS NON PLUS.

  9. LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :

    COMPATRIOTE DIABAKA,
    TU VIENS D’ABORDER UNE PARTIE DE L’UN DES FACTEURS DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE D’UN PAYS : LA MOBILISATION DES RESSOURCES HUMAINES À BON ESCIENT. BA GANGA MAYELA. ET LE CONGO EN POSSÈDE. TU EN ES UN, CERTAINEMENT.

  10. Graziella Irma MALOUATA dit :

    Je viens de lire dans La semaine africaine du vendredi 12 juillet 2019, que le buste du Cardinal Emile Biayenda, l’archevêque de Brazzaville assassiné par le CMP le 22 mars 1977 est arrivé à Brazzaville où il sera provisoirement elevé à l’archevêché avant d?etre installé Sans creer des polémiques inutiles, je voudrais simplement arriver l’attentions des prêtres véreux de brazzaville qui pour de l’argent sont capables d’accepter n’importe quoi. La CNS avait clairement établi dans ses actes le commanditaire de ce crime odieux et il est bien connu des congolais. Comme chrétienne laique je voudrais appeler à la vigilence des chrétiens catholiques de Brazzaville et du Congo pour refuser que le Cardinal Emile Biayenda soit deux fois assassiné par ces mêmes burreaux toujours actifs dans leur criminalité et qui pensent que le tout se resoulu par l’argent. J’ appelle au bons sens, pour que le supposé bienfaiteur de l’Eglise catholique s’abstienne à nous offrir des sommes volées pour tout ce qui concerne les manifestations et travaux liés à l’installation du buste du Cardinal aussi bien à la cathédral que sur la route du nord. L’Eglise catholique doit par ailleurs mobiliser les chretiens du Congo pour trouver ses propres moyens pour battir un lieu sacré en honneur du Bon Cardinal Emile Biayenda qui a aimé son pays et son Eglise. L’Eglise catholique doit savoir qu’avec les dons des fidèles, elle est capable de trouver ces moyens. Il y a séparation de l’Eglise et de l’Etat. Abstenez vous bienfaiteurs criminels et vereux. Chretienne du Congo Brazzaville ( Londres)

  11. LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :

    J’AI CONNU LE CARDINAL.
    J’AI QUITTÉ LA MAISON CATHOLIQUE PARCE QUE LE VATICAN N’A RIEN FAIT POUR LUI.
    J’ESPÈRE SIMPLEMENT QUE LES GENS SONT SÉRIEUX.

  12. Tsoua dit :

    Vous les soit disant intellos et élites, vous êtes le problème de l’AFRIQUE et du KONGO en particulier, vos analyses et propositions biaisées ne feront pas avancer notre continent.
    Le combat premier dans notre lutte ,c’ est la liberation de notre continent des mains d’une petite puissance qu’est la France.
    La France nous impose les présidents acquis à sa cause, tenus en laisse par la franc maçonnerie.
    Comme vous le savez tous, actuellement les jeunes Africains se battent pour se libérer d’une des chaînes, le franc cfa, la France en coulisse envoie en AFRIQUE de l’ouest son fidèle esclave Ouattara Alassane pour juste changer le nom de cette monnaie .
    Encore une fois libérons notre continent avant de prétendre à une certaine démocratie, ou encore à un projet économique

  13. David Londi dit :

    @Lucien,
    merci pour ce joli papier qui pose un véritable problème qui devrait interpeler tous les congolais et, au-delà, tous les africains. Mais, je me permets quelques remarques que je trouve pertinentes :
    1) peut-on réellement penser que ce pays manque de compétences quand plus de 90% des cadres sont laissés sur le bord du chemin ou en exil suite à un patronage par affinités éthniques au détriment de la méritocratie ?
    2) peut-on dissocier le développement économique réel sans démocratie même si la Chine présente un cas intéressant d’analyse dans le débat qui nous concerne. Les postes stratégiques dans tous les domaines sont occupés par des acteurs qui ne manifestent pas des compétences particulières si l’on se réfère aux résultats des domaines dont ils sont responsables. La force des pays asiatiques, c’est d’avoir créé des conditions d’exploitation de toutes les ressources humaines et matérielles sans exclusion aucune. Ce qui n’est pas le cas du Congo. La dynamique de réflexion ou de création s’intègre dans un environnement qui favorise la liberté de penser ou de contredire. Dans un environnement hostile, il y a une réduction progressive des capacités à produire des stratégies pour le pays.
    Cher Lucien, des travaux produits par des Congolais existent dans les domaines économique, social et culturel qui ne peuvent pas se déployer dans un environnement dans lequel l’insécurité est le seul moyen de gouvernement. Je suis prêt à te faire la liste de projets avortés suite à un rejet qui émanait directement de l’entourage des dirigeants. Il ne faut non plus oublier qu’en 60 ans, ce pays n’a connu que 8 ans de démocratie (cf. Université de Sherbrooke pour Perspectives Monde).
    Changeons de paradigmes dans tous les domaines et ce pays connaîtra des jours meilleurs !
    Bonne fin de soirée !

  14. Rabbi dit :

    A tous ceux qui parlent d’intelligence sans en posséder un seul échantillon, vous incommodez sûrement plus d’un avec vos outrances et suffisances. Dites moi qui de vous est doctorant ou docteur sorti d’une grande école ? Ingénieur de corps et non civil? Qui pense constituer la crème de demain? des phraseurs inutiles entrain de discourir vainement sur des sujets basiques tels de vains discoureurs qui essaient de se convaincre de leur pseudo intelligence. L’intelligence, la culture est à portée de qui veut s’en imprégner et ne se décrète pas.
    Affligé de constater une telle bassesse de raisonnement je suis tenu d’en dire un mot. Mon affliction est due au fait de voir tous ceux qui manifestent une certaine grandiloquence sur des sujets basiques et maintes fois traités et développés.
    Peu importe la politique économique que l’on mettra en place, son application souffrira dimportans moyens car l’environnement n’est pas encore propice aux affaires, au progrès. Sans état de droit il n y pas de progrès.
    On parle « d »‘une planification financière articulée autour de la rationalisation des choix budgétaires », afin de garantir son efficacité » Mais enfin, ça nest pas tout, sans logiciels informatique de gestion intégré absolument rien ne pourra se faire, il nous faut être outilles car sans outils performants rien non plus ne peut se faire. L’usage dintranet s’avère difficile or sans intranet comment concevoir de véritable trames de travail? La fibre optique ne couvre pas tout l’ensemble du territoir donc impossible de faire du data, des gros stockage de données informatique, on parle du marketing en ligne « communauté management », le transfert de technologie peine à se faire. Assainir le climat des affaires est la première condition d’un développement. Ici en occident on parle de la construction du surhomme. J’ai lu plusieurs ouvrages sur le transhumanisme et connais les nouveaux enjeux liés aux grandes mutations, sans faire du mimetisme le congo de demain pourra relever le defi après son accession a l’état de droit.
    Un assemblage de compétences (financiers, informaticiens,economistes, juristes etc.) un croisement des intelligences s’imposent.
    Autrefois l’activité économique était régulée par le mécanisme de régulation étatique mais aujourd’hui il y a le marché qui prédomine ce qu’on appelle l’economie du marché ou l’initiative des différents agents économiques dépend de l’offre et la demande et non de l’état comme au lendemain de la seconde guerre mondiale ou elle était régulée par l’état. C’est le marché qui domine, qu’il soit mondial, national ou local et tant qu’il n’y aura pas d’état de droit chez nous, une fiscalité attrayante, il nous échappera toujours […]. Le grand role de letat consiste a réguler le marché prédominant par des lois et règles en garantissant de façon loyale et sécurisée le bon fonctionnement de l’économie.

  15. Pambou M'kaya M'voka dit :

    A david Londi

    Merci cher David pour ces remarques pertinentes .elles complétent les aspects politique et démocratique pas toujours explicites et organises dans mon article

    Merci aux lecteurs de mon article de completer la lecture de celui ci par les remarques faites par david Londi et son interpelation à mon égard

  16. Pambou M'kaya M'voka dit :

    A Rabbi

    Merci pour vos remarques qui ne peuvent que completer voire ameliorer mon article

    C’est ce type de débat que nous devons avoir entre nous et par ce biais je tiens à remercier aussi david Londi

    Débattons entre nous de facon apaisée et rigoureuse.c ‘est peut etre le point de départ d’une nouvelle culture pour une exigence démocratique dominée par le raisonnement scientifique afin de promuvoir un reel ETAT DE DROIT sans lequel rien n est possible

    Merci encore cher Rabbi

  17. VAL DE NANTES dit :

    @RABBI
    J’ai une marotte pour l’économie .Souffrez que je vous dise que votre raisonnement est apodictique sur la forme ,mais il pêche par un excès d’étatisme sur le fond .
    Que dit BLAISE PASCAL .: Que tout ne peut être politique ,c’est aux citoyens de s’en émanciper .
    La verticalité de l’Etat est l’une des causes principales de la faillite de notre pays ,il faut en changer radicalement le modèle ,DONT LA PHILOSOPHIE est de confier les politiques de proximité aux collectivités locales ,le régalien appartenant à l’Etat .
    D’où la perspicacité de @DAVID LONDI et VAL DE NANTES d’opter pour le fédéralisme au CONGO BRAZZA .
    Ce logiciel de pensée centraliste du pouvoir a produit les résultats dont nous abhorrons les conséquences aujourd’hui .
    Notre mission ,pour noble qu’elle soit ,pour notre pays ,est de susciter de l’étonnement ,de l’interrogation ,initier à la réflexion ,remettre en question l’évidence .
    Que dit PLUTARQUE : Moins remplir des vases qu’échauffer des bois pour allumer des feux .
    Nous remettons en cause l’évidence institutionnelle héritée du colonialisme ,car inadaptée aux exigences du moment .
    Le modèle économique ayant cours sur le pays ne peut résoudre les variables inconnues de l’équation de cette misère sociale qui sévit au pays , en cela ,il faut sortir des schémas stéréotypés ,pour proposer des modèles économiques qui permettent de sortir le pays de ce misérabilisme séculaire .
    Péguy disait : Les âmes mortes sont des âmes habituées à la dictature sur laquelle on bâtit un semblant de paix civile ou de vivre ensemble .SASSOU s’y engouffre .
    C’est vrai ,on a beau avoir un patchwork des compétences ,encore faudrait il savoir en faire bon usage ?

  18. Murielle EMBOULOUMOKOUE dit :

    Chers compatriotes, je voudrais bien savoir combien de temps faut il pour obtenir un passeport lorsqu’on a fait l’enrollement à l’Ambassade du Congo, sis rue Paul Valery à Paris? Depuis le
    mois de janvier, j’ai fait l’enrollement et je n’ai toujours pas de passeport. Je voudrais bien savoir qui en fait l’expérience. Sur place à Brazzaville, il y a des gens qui ont le passeport dans moins d’une semaine et ici ça dure l’éternité. L’ambassade ne communique pas. Vraiment je veux avoir des informations et j’en appelle à la communauté congolaise pour ceux qui ont eu le passeport depuis Paris, combien de temps faut il attendre?

  19. MOUTI BAKOUTA dit :

    @RABBI

    A PROPOS DE L’INSOLITE DEVELOPPEMENT

    Un point sur lequel je suis d’accord avec vous est celui de l’état de droit.

    Pour le reste, je ne pense pas qu’il faille absolument copier le modèle occidental.

    Il n’y a pas qu’un DEVELOPPEMENT, mais il existe des DEVELOPPEMENTS.
    Internet, intranet et tout ce qui s’en suit ne sont pas les seuls outils de développement.
    Il nous faut d’abord savoir quel développement nous visons et quel niveau de ce développement nous voulons atteindre pour enfin choisir les outils qui peuvent nous y conduire.
    Les outils de développement valables en Chine ou au Japon ne sont pas forcément valables aux USA, en France ou en Allemagne.
    Les outils de développement valables au Congo de demain ne seront pas ceux de France ou de Chine.
    Certes il y’a certains paramètres incontournables… mais ils doivent là aussi être adaptés au « MONDE » Congolais. L’Afrique en général et le Congo en particulier ont des potentiels inexploités et ignorés jusqu’à ce jour à l’instar de notre Médecine traditionnelle largement sous estimée et pourtant oh combien supérieure à celle des blancs pour le traitement de certains maux.
    Le mimétisme du DEVELOPPEMENT A L’OCCIDENTAL conduit non seulement à l’ignorance et au reniement de notre identité et de nos cultures africaines, mais aussi à la déshumanisation de l’homme noir. C’est ce même mimétisme occidental qui conduit à la barbarie et à la criminalité des dictateurs en série qui sévissent surtout à la tête des gouvernements dans les pays d’Afrique francophones.
    Trop copier fera des Congolais de sombres crétins manipulables à souhait et à outrance comme nous le voyons avec le phénomène des églises de réveil où les familles se déchirent et se détruisent sous l’influence de vulgaires et grossiers gourous devenus véritables maîtres à penser de nos frères et sœurs.
    Le développent Japonais ou Chinois sont largement ancrés dans la culture asiatique et la spiritualité de chacun de ces pays.
    Sans une véritable introspection dans les profondeurs sondables de notre culture traditionnelle congolaise et de notre propre spiritualité il n’y aura point de développement pour le Congo et les Congolais.
    Le mimétisme, l’acculturation et l’addiction aux éléments de développement des populations occidentales ne feront pas des Congolais des hommes développés mais des pauvres singes copieurs du maître blanc.
    Tout semblant de développement qu’on pourra affiché ne sera que fictif et fragile puisque ne reposant pas sur des bases culturelles et spirituelles africaines et Congolaises intrinsèques.

  20. Rabbi dit :

    Tout d’abord, il n’existe pas de voie universelle de développement, en matière de développement il n y a pas de modèle type. Les USA avaient défini des solutions néolibérales après les crises successives post deuxième guerre mondiale, c’était l’erreur a ne pas faire et la Chine n’y avait pas souscrit, cela avait engendré de grande récessions économiques dans pas mal de pays d’Asie et d’Amérique latine, certains pays dits du Sud. La Chine va y échapper. Dans un des discours revelateur du président Xi Jinping on peut entendre ceci: les États unis ont permis ont permis aux pays « de choisir leur propre souveraineté et leur voie de developpement », a partir des REALITES NATiONALES depuis le début du siècle dernier la Chine s’y est prêté et le résultat escompté est bel et bien au rdv. C’est ce que nous voulons pour le congo, et pour se faire , nous avons besoin de nous équiper en fourniture d’énergie qui aujourd’hui peut être transporté d’un endroit à un autre par par maritime, routière, fluvial, en ressources humaines hautement qualifiées je rappelle en passant que la richesse de la France émane des grandes prestations de services de haute qualité qu in peut appeler « Econolie de services », conçus par des polytechniciens, ingénieurs de corps issus des grandes écoles , des différents experts .Les ervices occupent une place preponderante dans leconomie londiale et represente dapres les donnees de la banque mondiale, pres de 75% du pib dans les pays développés. l’accès à la technologie est une obligation dans une économie mondialisée peu importe le développement choisi nous aurons besoin de nous doter des infrastructures de bases. Un simple exemple: il y a de cela quelques annees les services bancaires ou d’achat en ligne n’existaient pas. Ils font aujourd’hui partie de notre quotidien pour la plupart d’entre nous, face à toutes ces nouveautés dans l’univers des services il nous faut adapter nos moyens dans une économie mondialisée.
    Soyez rassuré cela est tout bénef, en matière de politique économique et social il faut faire du « LOCALISME », ça dit tout c a d s’adapter au contexte environnemental et sociologique mettant au centre des priorités les congolais eux mêmes d’abord.

  21. Rabbi dit :

    Tout d’abord, il n’existe pas de voie universelle de développement, en matière de développement il n y a pas de modèle type. Les USA avaient défini des solutions néolibérales après les crises successives post deuxième guerre mondiale, c’était l’erreur a ne pas faire et la Chine n’y avait pas souscrit, cela avait engendré de grande récessions économiques dévastatrices, dans pas mal de pays d’Asie et d’Amérique latine, certains pays dits du Sud. La Chine va y échapper. Dans un des discours revelateur du président Xi Jinping on peut entendre ceci: les États unis ont permis ont permis aux pays « de choisir leur propre souveraineté et leur voie de developpement », a partir des REALITES NATiONALES; depuis le début du siècle dernier la Chine s’y est prêté et le résultat escompté est bel et bien au rdv. C’est ce que nous voulons pour le congo, et pour se faire , nous avons besoin de nous équiper en fourniture d’énergie qui aujourd’hui peut être transporté d’un endroit à un autre par plusieurs voies: maritime, routière, fluvial; en ressources humaines hautement qualifiées je rappelle en passant que la richesse de la France émane des grandes prestations de services de haute qualité qu on peut appeler « Economie de services », conçus pour la plupart par des polytechniciens, ingénieurs de corps, des differents experts issus des grandes écoles , .Les ervices occupent une place prépondérante dans leconomie mondiale et représente dapres les donnees de la banque mondiale, pres de 75% du pib dans les pays développés. l’accès à la technologie est une obligation dans une économie mondialisée peu importe le développement choisi nous aurons besoin de nous doter des infrastructures de bases. Un simple exemple: il y a de cela quelques annees les services bancaires ou d’achat en ligne n’existaient pas. Ils font aujourd’hui partie de notre quotidien pour la plupart d’entre nous, face à toutes ces nouveautés dans l’univers des services il nous faut adapter nos moyens dans une économie mondialisée.
    Soyez rassuré cela est tout bénef, en matière de politique économique et social il faut faire du « LOCALISME », ça dit tout c a d s’adapter au contexte environnemental et sociologique mettant au centre des priorités les congolais eux mêmes d’abord.

  22. Rabbi dit :

    Le dernier post en remplacement du précédent auquel j’ai apporté un petit correctif est le bon à prendre en compte…

  23. Rabbi dit :

    @VAL DE NANTES
    Vous dites « La verticalité de l’Etat est l’une des causes principales de la faillite de notre pays ,il faut en changer radicalement le modèle ,DONT LA PHILOSOPHIE est de confier les politiques de proximité aux collectivités locales ,le régalien appartenant à l’Etat « , je suis entièrement d’avis. Une politique horizontale permettrait aux dirigeants de redescendre sur terre. Du haut de leur stratosphère, il n’ont pas toujours accès à la réalité terrain et donc associer les énergies de la base s’avère salutaire.

    Par contre sur le fédéralisme, j’en suis un petit peu rétif. Je me dis qu’il faut peut être attendre le développement pour explorer de nouvelles formes de gouvernance. J’avoue ne pas maîtriser grand chose sur le sujet . C’est à travers vos idées solidement argumentées et d’autres rubriques d’informations que jessaie dobserver tout l’intérêt qu’il mérite de porter. Vous êtes très documentés sur le sujet et vos arguments sont, je dois le reconnaître, très valables… Cela suffit il a convaincre lensemble de la population? Vous soumettrez ce projet au referendum comme j’ai cru comprendre, ce qui veut dire que le choix reviendra au peuple souverain de l’accepter ou non. Cette question est légitime. Vos arguments sont la pour convaincre le plus grand nombre et vous vous y prenez si bien. Reste à savoir si le scrutin vous donnera raison le moment venu. Wait and see.

  24. Rabbi dit :

    Lire: …pour ce faire… dsl pour les coquilles mon mobile n’est pas trop pratique à la saisie…merci

  25. MOUTI BAKOUTA dit :

    @Rabbi

    Nous sommes parfaitement d’accord. Nous aurions une impérieuse nécessité à nous équiper en matériels modernes de communication, à développer l’intranet entre les différents services… Certes les NTIC sont incontournables à l’ère moderne des communications, mais tout en les utilisant nous devrons en restreindre la frénésie et les addictions pour éviter les déviances propre à la culture occidentale… et étrangères à la nature même de l’homme noir.

    Le modèle social africain en général et congolais en particulier doit opérer un retour aux sources tout en intégrant les NTIC.

    Les valeurs familiales, la communication orale, la solidarité et l’hospitalité… hérités du MBONGUI doivent être restaurés.

    Un exemple : la suppression des écoles privées doit être un impératif non négociable.
    La place des morts doit redevenir sacrée.

    Bref ! Tout un programme qui mériterait des états généraux, à défaut d’une CNS bis.

  26. VAL DE NANTES dit :

    @rabbi
    Non pas qu’ils descendent sur terre ,qu’ils reçoivent des doléances structurantes de ceux qui les ont faits rois .
    Pensez ,par exemple aux comités de réflexion des politiques locales qui seraient instituées dans tout le pays ,afin de prendre en compte les problématiques socio – économiques qui cisaillent ces populations ,en concertation avec le député local ,si tant que ce dernier soit le vrai exécutant des désirs de ces derniers .
    Le fédéralisme est le terreau idéal de la libre expression , de l’épanouissement individuel dans un espace bien borné .
    IL est le rempart ,par excellence , de l’effondrement de l’économie nationale ,au moyen des cloisonnements des richesses régionales .
    SI l’économie A , tombe , elle n’entraine pas celle de B . Au milieu de deux identités ,vous avez un mur coupe feu invisible dans les faits ,mais ,réel économiquement .
    L’effet domino est jugulé par ce cloisonnement de création des richesses régionales .
    Une richesse nationale est un agrégat des richesses régionales ;

  27. Rabbi dit :

    @Val de Nantes
    Cest un euphemisme , je parle de la prise en compte reelle des sollicitations du peuple, par les dirigeants ; ce dernier agit a travers ses representants que sont les parlementaires. Jy inclus les relais associatifs, les relais aux services publics , mais aussi la société civile, sans oublier les élus issus des conseils départemental, régional, municipal etc
    Dans une politique horizontale l’élu n’est pas plus que le citoyen, il assure une très grande proximité avec sa base, recueille ses doleances et les transmets a qui de droit. C’est pourquoi j’emploie par euphémisme cette expression comprehensible par tous , « quils (nos dirigeants) redecsendent sur terre « car on a l’impression que c’est tout le contraire qui se fait jusqu’ici.
    Sur le fédéralisme ma question demeure entière: n’est il pas mieux d attendre le développement intégral du pays tout entier ? Ne vaut il pas mieux de développer nos richesses régionales en amont?

  28. Rabbi dit :

    @MOUTI
    Merci de tout l’intérêt que vous avez su manifester à nos échanges somme toute constructifs en y apportant votre contribution. Merci

  29. Rabbi dit :

    Nos dirigeants qui n’ont pas toujours accès à la réalité du terrain, doivent prendre en compte les rapports faits par les élus représentatifs. Les associations reconnues d’utilité publique (relais aux services publics), doivent aussi être considérées comme des courroies de transmission entre le citoyen et son élu. L’elu , son role, cest d’assurer la transmission entre la base (citoyens, associations, syndicats …) et les dirigeants au sommet . Voilà, lorsque je parle de « base et de sommet », ce à quoi je fais allusion.
    Vous en conviendrez que lorsque j’appelle nos dirigeants à redescendre sur terre, qu’il s’agit bien de ce que je viens d’expliciter. C’est clair comme de l’eau de roche!

  30. VAL DE NANTES dit :

    @rabbi
    Loin de te torturer ,j’ai bien acté cette métaphore .Je partage tout à fait les ébauches d’analyse politique que tu portes notamment sur le lien organique qui doit associer élus et électeurs ,car , en toile de fond ,nous avons le souci de la transposition de la volonté populaire dans les faits .
    Par contre ,sur le report du fédéralisme conditionné au développement intégral du pays ,il me semble t’avoir indiqué que la richesse nationale fut une simple addition des richesses régionales .
    Comment parvenir à construire une économie nationale ,que tu appelles par un développement intégral si les richesses régionales ne sont pas exploitées ?
    Tu auras compris que le développement intégral ,comme le nom l’indique , est un ensemble ,une addition , et non une soustraction .
    Dés lors que vous avez un budget d’investissements ,vous allouez ces ressources ,au prorata ,de la capacité de créations de richesses, à chaque région fédérée .
    Le dynamisme économique prend forme au travers de cette forme de compétition économique entre les régions où Etat , régions fédérées ,citoyens etc ,sont gagnants .
    Une conditionnalité de l’installation du fédéralisme au CONGO m’apparait plus un goût au supplice du peuple congolais qu’une stratégie politico- économique .
    La peur du vide ne crée que le vide sidéral .

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