EXPLOSIONS DE BRAZZAVILLE: NI RESPONSABLES, NI COUPABLES ,par Alexis Bouzimbou

Au lendemain des explosions du dimanche 4 mars dernier au régiment blindé de Mpila, la ligne de « défense » des autorités congolaises se dessine avec cruauté et cynisme: ni responsables, ni coupables.

Sans enquête indépendante, le gouvernement congolais, s’empresse, par le biais de son porte-parole, de faire croire à l’opinion publique nationale et internationale, que ces explosions seraient duent à un court-circuit. Une fois de plus, les congolais sont dans la détresse. Ils découvrent, stupéfaits, l’extrême militarisation de ce régime. La gestion calamiteuse de cette catastrophe par le gouvernement congolais illustre leur marque de fabrique. 

Toutefois, il est intéressant de rappeler, que ces explosions qui ont causé tant de pertes de vies humaines innocentes, et d’innombrables dégâts matériels, ont été dans un premier temps, minimisées par le Ministre de la Défense. Ce dernier parlait de quelques dégâts matériels mineurs. Le summum de l’improvisation a été atteint par le président de la République lui-même. Inconséquent, ce dernier a demandé à nos compatriotes(déjà très pauvres) de fournir des médicaments au mouroir du centre universitaire hospitalier de Brazzaville. Ces philanthropes seraient rémunéré à la saint glin-glin! 

Alors que le Congo n’a pas d’ennemis à l’intérieur de son pays, et n’est guère menacé à l’extérieur, comment expliquer un stock incommensurable et impressionnant d’armes de « destruction massive » dans un quartier populaire? La seule explication qui vaille est celle de la culture martiale et putschiste de ce régime. Si cette approche est la leur, elle est loin d’être celle du peuple congolais, qui n’aspire qu’à la démocratie, avec son corollaire, le principe de l’auto-détermination des peuples.

« Gouverner, c’est prévoir et anticiper ». Ces obus et autres armes de destruction massive, ont bien été achetés, acheminés et stockés à Mpila, avec l’aval explicite du gouvernement congolais. Avec un peu de bon sens, les autorités politiques congolaises auraient prévu cette catastrophe. C’est le principe de précaution: celui de l’action, du pragmatisme, et de l’évaluation du risque. « On parle de précaution quand le risque est mal évalué, peu maîtrisable ou encore inconnu ». Ce principe est souvent compris selon la maxime: « Dans le doute, abstiens-toi ». Ce qu’à ignorer le gouvernement congolais. 

C’est pourquoi, le professeur de philosophie Hans Jonas « parle même d’imaginer le pire d’une action pour se faire peur. Certes, la peur ne rend pas pas forcément sage. Mais c’est un exercice sage que de se détourner de la fascination des objectifs immédiats. On ne doit pas attendre que des accidents se produisent pour évaluer les risques ». 

Ainsi donc, quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse, le gouvernement congolais doit mettre un terme à la fois à son discours homéopathique, et à sa fuite en avant. Sa responsabilité dans cette catastrophe est évidente. Ces armes n’ont pas atterri dans le régiment blindé de Mpila par la volonté du Saint-Esprit. Cette fois-ci, les responsabilités doivent être clairement établies, et les sanctions doivent être proportionnelles au drame national.

 

Alexis BOUZIMBOU.

Cercle de réflexion pour des idées nouvelles

www.congo-liberty.org

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3 réponses à EXPLOSIONS DE BRAZZAVILLE: NI RESPONSABLES, NI COUPABLES ,par Alexis Bouzimbou

  1. ollessongo dit :

    Mon frère ALEXIS , sassou à toujours brillé par la médiocrité , souvenez vous des événements du Beach ou encore la mort de BRUNO OSSEBI , et mainténant le drame le plus meurtrier que le pays n’a jamais connu ! dépuis lundi matin sassou procède à des arrestations des poches du général ADOUA dans les quartier nord de b/ville , sassou applique toujours la force dans le réglement des litiges ou organise des faux procès avec des magistrats corrompus comme PLACIDE lenga, on tout les cas sassou à toujours été à l’origine des tous ces drames .

  2. De la rue Itoumbi dit :

    Réponse à ollesongo,

    Il n’y a pas de chasse à l’homme à Talangai comme vous le prétendez, encore moins contre les officiers proche d’adoua, car tous les militaires soont derriere le commandant en chef Sassou Nguesso.
    Il s’agit bien d’un court circuit, et souffrer que c’est la réalité
    C’est un mensonge de plus, pour destabiliser le pays, et la paix retrouvée.

  3. ollessongo dit :

    REPONSE à la rue itoumbi, j’ai des parents dans la rue EKO ,TSAMPOKO et la rue MON PAYS! à talas qui m’en signaler des arrestations des proches d’ADOUA , le congo n’a jamais de paix avec sassou parceque la vrai guerre c’est la crise dans les foyers le manques d’eau et d’électricité que nous impose sassou nguesso.

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