Et si les forces d’opposition congolaises avaient oublié le point de départ de la lutte ?

Par Djess dia Moungouansi

« Dans la vie, il n’y a pas de solutions : il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent »(Antoine de Saint-Exupery)

C’est une bien grande ambition que de vouloir abréger les souffrances d’un peuple, soumis aux affres  d’une dictature féroce. Cette ambition qui est en réalité un dévouement suprême, devrait être partagée par toutes les forces politiques et les organisations de la société civile que l’on peut présenter à travers un concept inclusif : les forces d’opposition.

Ainsi en est-il des composantes que sont : les organisations de la société civile, la résistance, l’opposition non représentée au parlement, l’opposition parlementaire sincère. Pourtant, dans l’ensemble, les forces d’opposition semblent ignorer le point de départ de la lutte pour l’émancipation du peuple congolais. A quelques jours du 15 août 2023, 60 ans après la révolution d’août 1963, il faut préciser que le point de départ est les suivant : le peuple congolais doit poursuivre sa lutte contre une dictature incarnée par Denis Sassou Nguesso et le Parti Congolais du Travail (PCT).

Une erreur grave : prêter une logique démocratique à un système totalitaire.

Les forces d’opposition congolaises,  passées depuis maîtres  dans l’art des incantations oiseuses ou dans la propension à se morfondre dans les lamentations inaudibles, attendant en vain que Sassou leur cède quelque parcelle du pouvoir, ou un peu de « sa » rente pétrolière, doivent concevoir d’autres ingéniosités pour relever les défis des temps nouveaux. 

Depuis le retour sanglant de Sassou au pouvoir en 1997, l’eau a coulé sous les ponts et beaucoup de choses mal ficelées ont été tentées, sans succès. Alors que certains membres des forces de l’opposition ont passé leur temps à réclamer avec frénésie un dialogue qu’ils n’obtiendront jamais ( États généraux, concertation  etc..), d’autres partis en exil, ont joué de « l’entrisme » béat, occultant l’essentiel : Sassou et son système ne sont aucunement l’émanation du peuple. Par conséquent, ils ne doivent rien au peuple qui ne leur a jamais donné un quelconque mandat à travers des élections libres et transparentes.

Qu’il s’agisse de la non-conformité du PCT et de son Président Sassou avec loi ( Il est en même temps Président de la République et Président du comité central du PCT), ou que l’on s’indigne devant la situation de ses ministres qui foulent royalement aux pieds les lois de la République en refusant de déclarer leurs biens avant et après l’entrée en fonction, c’est le fonctionnement normal d’une dictature. Il ne faut pas s’en étonner !

Ne vous méprenez pas : comme toutes les dictatures, celle de Sassou a ceci de paradoxal : elle est la négation absolue de la démocratie, mais parvient à se présenter comme son perfectionnement. Quand l’économie va mal, la démocratie réduit sous la pression des représentants du peuple, les dépenses de prestige et les dépenses militaires, une dictature les augmente. Au Congo, les pseudo-représentants du peuple ont perdu leur dignité puisqu’ils sont presque tous nommés par le satrape. C’est pourquoi, il ne reste plus au peuple plongé dans la misère effroyable qu’à observer avec résignation les joyeuses cohortes des mariages et autres anniversaires des enfants et petits-enfants du monarque à coups de milliards de FCFA.

L’idée selon laquelle un système rétrograde comme celui de Sassou, incapable de faire vivre dignement ses compatriotes malgré les exorbitantes recettes pétrolières, devrait s’effondrer et faire place à un autre viable, une telle idée, disais-je, n’avait de sens que si Sassou était un démocrate. Une dictature qui s’impose par la terreur, n’a aucun contrat social à respecter. Et elle doit être traitée comme telle.

L’erreur grave de l’opposition congolaise est de prêter à tort à un régime totalitaire les principes régulateurs et l’univers mental du système démocratique. C’est de notoriété publique : Sassou n’a rien d’un démocrate, il est urgent de se le rappeler !!  Il n’a qu’une passion : lui-même. Et une religion : le pouvoir.

En s’imposant au peuple congolais par les armes, Sassou avait de facto refusé de signer ce contrat social qui doit intrinsèquement lier un Président démocratiquement élu à son peuple. L’amélioration des conditions de vie du peuple, donne de la noblesse à l’action d’un homme politique ayant reçu un mandat à travers des élections libres et transparentes. Mais comment Sassou pourrait-il violer un contrat social qu’il n’a jamais signé ? Au lieu de nous tympaniser à travers la rengaine qui consiste à demander à Sassou de respecter un contrat social qu’il n’a pas signé, les résistants et démocrates sincères doivent plutôt concevoir les stratégies pour le défenestrer, lui et son système.

Les résistants et démocrates sincères éprouvent des difficultés à s’imposer face à un régime équipé pour le mensonge, la dissimulation, l’intimidation et réfractaire à tout dialogue sincère. Ne disposant pas des mêmes armes qu’un tel régime, l’opposition doit s’atteler à les inventer.

Agir pour créer un rapport de force favorable ou périr.

Dans les relations humaines en général,  et sous une dictature notamment,  si l’avilissement  d’un peuple  par un autocrate peut paraître dans un premier temps comme une péripétie dont la fin est écrite d’avance, dans un second temps, le peuple peut obtenir le changement qu’en renversant le rapport de force favorable par la capacité d’organisation, de persuasion et de se faire des alliés sincères.

Et pourtant,  face à une dictature autiste, les forces d’opposition au service du peuple, tout en se départissant de la procrastination, devraient nécessairement faire usage des deux arcs, les plus  redoutables de son  carquois, à savoir : l’organisation des forces politiques susceptibles de créer le rapport de force capables de faire plier toute dictature et le choix des alliés sincères en vue de concevoir un projet  d’alternance viable.

Pour réussir à prendre l’ascendant sur la force dominante, aujourd’hui et  plus encore demain, il faut nécessairement, s’approprier le champ cognitif, c’est à dire la compréhension de l’environnement dans toutes ses dimensions. Et pour les forces d’opposition congolaise qui se trouvent extrêmement affaiblies, les forces morales lui donneraient au moins une chance de renverser un rapport de force  qui lui est d’abord défavorable, en faveur du peuple.

Baignant depuis près de 40 ans dans l’ivresse du pouvoir,  Sassou  occulte  les éléments les  plus déterminants en ne se cantonnant qu’aux  constituants matériels,  mécaniques et quantitatifs de la force : avoir une armée (milice), une police et une gendarmerie à son service. Importer une quantité impressionnante d’armes de guerre  et les stocker aux domiciles de ses sbires, transformés en armurerie, quitte à provoquer des incendies dans les quartiers à l’instar de l’explosion des dépôts d’armes de Mpila le 4 mars 2012.

Sassou estime avoir  des coudées franches pour assouvir ses fantasmes  et  s’accaparer ad vitam aeternam de la rente  pétrolière qui contribue à hauteur de  80% dans les  recettes d’exportations du Congo. Occultant la nocivité des Rwandais avec leur « Tutsi power », il multiplie des contrats léonins avec ce pays en cédant une partie de nos terres arables tout en foulant aux pieds sa propre constitution de Novembre 2015, entérinée dans un bain de sang. Loin de l’émergence économique promise pour 2026, Sassou a réussi à installer l’émergence d’une « Camorra » au sein de l’Afrique centrale. Le pétrole congolais, devenu ainsi une rente familiale, est tributaire des caprices de Sassou, de ses enfants et de son clan Mbochi, les seuls à connaître   la quantité de pétrole vendue et les montants colossaux  générés par cette vente. Opacité oblige, pour le clan de l’Empereur !

Superbe de ridicule, Sassou répète à l’envi que le peuple congolais ne se plaignait même plus, puisque personne n’ose porter plainte suite à l’étendue des fastes pharaoniques du clan qui font régulièrement les choux gras de la presse occidentale.

Rappelons-le, s’il en était encore besoin que la suprématie naturelle du plus fort peut être renversée par le discours, pour peu que celui-ci soit assez adroit pour séduire. Dans cette lignée, Platon nous rappelle le talent des sophistes qui par la force et la parole, donnent aux petites choses l’apparence d’être grandes, et grandes d’être petites.

Depuis l’empoisonnement de Guy Brice Parfait Kolelas en plein processus électoral de 2021, l’UDH-YUKI s’enferre dans le processus qui devrait faire jaillir un leader susceptible de revigorer ce parti. C’est tout un défi. Tant que ce parti ne retrouvera pas sa naturelle filiation avec le MCDDI, il aura du mal à retrouver ses lettres de noblesses et sa légendaire combattivité. Quant à l’UPADS, ses militants sont sur l’expectative face à un Secrétaire Général englué dans le deal politique aux contours flous signé avec Sassou qui lui procure une rente mensuelle de 15 millions de FCFA. Tout se passe comme si jour et nuit, Tsaty Mabiala qui devrait remuer ciel et terre pour porter l’estocade à ce système, prie paradoxalement le bon Dieu pour prêter longue vie à son bienfaiteur afin de pérenniser sa prébende. Mais pourquoi diable les militants de ce grand parti ne prennent-ils pas leurs responsabilités pour restaurer les idéaux du Professeur Pascal Lissouba ? Les espèces sonnantes et trébuchantes suffisent-elles pour expliquer un tel effondrement ? Mystère !

« Créer  un rapport de force favorable ou périr » : les forces d’opposition congolaises doivent en faire leur leitmotiv.  Pour cela, elles doivent  travailler à se ménager un parcours  héroïque et digne dans l’Histoire. En définitive, on ne trompe pas l’Histoire ! On se bat contre, ou, lâche, on se tait, et on se résigne à en être l’esclave.

Djess dia Moungouansi

Diffusé le 13 août 2023, par www.congo-liberty.org

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17 réponses à Et si les forces d’opposition congolaises avaient oublié le point de départ de la lutte ?

  1. Lpambou.Mkaya Mvoka dit :

    On se bat , on ne tait pas , on est pas lache quand on explique la vie politique congolaise ici et maintenant a l ombre de la theorie du Reseau et a celle de Sassou pour museler et intimider l opposition politique

    Les oppositions politiques congolaises si elles existent devraient reconnaitre leurs erreurs et favoriser lamontee des jeunes generations sinon eles vont disparaitre et a defaut si elles continuent de fonctionner , elles vont se contenter de tendre leurs sibilles au Rseau congolais que l on refuse d admettre l existence

    Si le president Sassou se comprte comme un parrain de la Camorra
    comme semble le designer Djess c est parceque les membres des opositions se comportent comme des suppletifs du president Sassou qu ils vouent aux gemonies le Matin alors que le soir ils sont soit au telephone ou devant la porte du chef de l etat pour demander quelque argent. on m a souvent reproche sur Congo liberty de taper sur l opposition
    je n ai ,rien contre les oppositions mais mon approche axiologique de chercheur en Sciences politiques me donne quelques fois raison avant les autres

    Djess ne dit pas autre chose de ce que je claironne sur ce site a svoir de quelles oppositions parle ton Congo? L opposition representee par Mokoko/okambi salissa et les autresembastilles ou celle de Tatsy Mabiala qui avec contition et un ultime effort prefere ses privileges a l interieur du reseau au lieu de poursuivre en la modernisant l oeuvre politique de l ancien President Pascal lissouba

    Les deces de Bernard Kolelas pere et fils ont laisse leMCDDI ET LE YUKI dans une beance ideoloqique abyssale qui abime les capacites d organisation et de mobilisation de ces deux partis

    Le president Sassou le sait et il en joue en creant la division au sein de la famille biologique et politique du patriarche Bernard Kolelas

    Djess nous dit dans son papier que Tatsy mabiala a un salaire de15 millionds de CFA par mois .Chers concitoyens pensez vous reellement qu une telle situation financiere confortable peut obliger Tatsy a s ‘opposer au president Sassou?

    La réponse est evidemment negative ; il peut faire des gestes pour dire qu il s oppose dans la journee alors que le soir venu ces faux politiciens de l opposition vont se gauberger dans le reseau qui leur fournit le lait le miel et la,fausse respectabilite

    Que faire s interroge Djess qui estime que l opposition ne doit pas oublier que le predateur de base c est le President Sassou et sa cohorte ethnique de M’bochis dont la seule existence au Congo est de profitetr avie de la rente petroliere qui permet d organiser des mariages somptueux pour les enfants petits-enfants et autres affides du reseau

    Djess demande un rearmement ideologique de l opposition pour eviter les lamentations et les multiples acrimonies en direction d un pouvoir sourd a la souffrance , a la misere, et a la pauvrete des populations congolaises qui manquent de tout sur les plans de l emploi , de l ‘éducation , de la sante et de l acces a l’eau pour tous

    En revanche dans son papier on sent un découragement chez Djess sur les capacites de l ‘opposition a se mobiliser pour obliger le president Sassou a une competition electorale democratique

    Cest tres bien cher compatriote(DJESS), mais permettez moi de mettre en evidence les points que vous avez volontairement tus

    1/ Ya til une opposition ou des oppositions au president Sassou, Quels sont les leaders identifies par les polulations congolaises autrement que sur la base d appartenance geograhico territoriale et ethnique

    2/La question liee a l emprisonnement de Mokoko/Okombi est il un prealable de discussion avant de moneter des plateformes collectives des oppositions pour constituer une plateforme de reference avec un leader designe accompagne d une equipe dun programme et des moyens de financements adequats pour les batailles electorales et pas seulement la bataille presidentielle

    3/S il ny a pas d accord pour reoganiser les oppositions cela signifie que chaque parti politique va aux elections sous sa propre baniere

    4/Mais que valent des petits partis sans leaders identifies et dont la plupart des resposables emargent dans le reseau politique , et on sait que ses petits partis ne valent rien face a la force de frappe du PCT dans les domaines de mobilisation des militants et des ressources financieres

    5/ Le president a fonde son pouvoir sur sa capacite de communiquer a l etranger.la creation recent du haut conseil representatif des congolais de l etranger vise en partie a devider l opposition de la substance intellectuelle que forme certains membres de la Diaspora favorable aux oppositions congolaises surtout en France

    6/Ou sont les vrais leaders des partis de lopposition congolaise en France?Quelle est leur visibilite ? On a l impression que certains membres de la Diaspora en France appartenant a la societe civile sont les vertibales opposants a la politique de Sassou

    Le brouilage en terme de represntation cree un flou abyssal et rend inoperante toute politique de comunication endirection de la presses fracaise et internationale faisant apparaitre leCongo comme un ilot tranquille au sein duquel il nya pas de problemes a lors que les populations congolaises patissent des comportements atarbilaires de leurs hommes politique majorite et opposition a trouver
    voici

  2. Samba dia Moupata dit :

    Cher Djess, comment créer un rapport de force, avec une diaspora peu de foi et très fragile financièrement! Or l’argent est le résultat d’un travail. Cependant nos opposants te brandissent un doctorat qui ne vaut plus rien. Ces derniers succombent avec des miettes de sassou Denis et Adada deux Mbochi spécialistes en achat des consciences sur la place de paris dont aussi la fameuse Matinale .C’est à la jeunesse sudistes du pays de prendre leurs responsabilités pour mettre fin à la barbarie Mbochi .Car la jeunesse Mbochi qui bénéficie des largesses de sassou denis est plein emploi ne sortira pas.

  3. Lpambou Mkaya Mvoka dit :

    Incapacite des partis politiques d opposition de travailler ensemble pour l alternance democratique: la rupture politique au Senegal entre Yewwi Askan et le mouvement politique de Khalifa Sall(TAXAWU Senegal) ancien Maire de Dakar

    La rupture entre les deux mouvements prefigure sur ce qui reste d advenir au congo brazzaville sur l incapacite des partis politiques de l ‘opposition de se mettre d accord sur une plate forme unique tant que Mokoko reste en prison

    L ‘exemple senegalais est riche d enseignement de ce qu il se passe en Afrique ou les convictions ideologiques sont plus de l ordre du sommaire de l emotion qui tient plus compte de la collusion des hommes politiques de l opposition qui disent travailler pour les populations alors qu ils poursuivent avant tout la consolidation de leurs interets personnels

    Au senegal et j ai bien peur que cela arrive au Congo par paralleilisme formal que l opposition bute sur la question de l embastillement de Mr Mokoko

    Au Senegal le mouvement politique de Khalifa Sall ancien Maire de Dakar est accuse de collusion avec la mouvance presidentielle de Macky Sall , de forfaiture et de trahison comme le rapporte la correspondance de Moussa NGOM
    depuis Dakar le 11Aout 2023 pour le journal le monde

    La tension entre khalifa Sall et ses anciens compagnons de lutte dans l opposition est alimentee par la possibilite de la remise en cause de l éligibilite de l opposant ousmane Sonko et de sa possible radiation des listes electorales.

    il faut noter que le PASTEF(patriotes africains du senegal pour le travail, l ethique, et la fraternite) mouvement politique de Sonko a ete dissous le 31 juillet 2023

    Mettons nous a rever en admettent comme il avait laisse sous entendre lors de so n interview sur sud radio( avec le journaliste Bercoff) que le president Sassou decide d accorder le droit de grace a Mokoko et okombi tout en leur interdisant de se presenter a la bataille presidentielle de2026, que feront l opposition ou les oppositions dans ce cas la?

    On peut repondre sans trop se tromper compte tenu du tropisme des oppositions congolaises plus ouvertes a une opposition du ventre elles vont se desolidariser de Mokoko a qui il ne restera plus qu aller se reposer a Makoua pour attendre la fin de ses jours

    C est terrible mais les oppositions congolaises n ont pas de charpente ideologique et encore moins de convictions perennes.

    Les membres de l opposition preferent des strategies individuelles de mobilisation en avancant tranquillement vers le reseau politique congolais qui contient a la fois des membres de la majorite gouvernementale et presidentielle et de l opposition qui se gavent en se gaubergeant de lait de miel de lucre pour le luxe et surtout des francs cfas

    Le President Sassou dont certains membres de lopposition se moquent de la faiblesse des diplomes et l absence d une culture academique le sait ;Sassou connait la cupidite de ces membres de l opposition.
    IL en rigole et vous vous etonner de sa longevite politique(40 ans avez vous dit?)

    V O I C i

  4. Djess dit :

    @Samba dia Moupata

    C’est justement à cela que les forces d’opposition doivent à s’atteler. Cela ne sera pas une sinécure, je te le concède, mais, il faudra y réfléchir pour puiser au fin fond du génie congolais, pour conjurer le chaos.
    Un peuple four -si tant est que nous en soyons un – ne doit pas indéfiniment plier sous une dictature innommable, il cherche des voies et moyens pour assurer sa survie. C’est un grand défi qui n’est pas insurmontable…

  5. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    MERCI ET NO COMMENT !!!

  6. Djess dit :

    @Lucien Pambou

    Je te remercie pour la fécondité de ta réaction . Je tiens à réitérer mes inquiétudes: on ne peut pas envisager une alternance DÉMOCRATIQUE dans un contexte DICTATORIAL.

    Ce qui fait cruellement défaut au sein des forces d’opposition c’est l’incapacité à créer le rapport de force par l’inorganisation et des hommes avec des convictions chevillées au corps , comme jadis.

    Le 15 août , c’est déjà demain . Et il serait simpliste de penser que les acteurs de cette “révolution “ n’avaient comme seuls carburants que le “boukoutage “ ou des biens bassement matériels. Ils avaient des idéaux . Chevillés au corps.. C’est pour cette raison que Ikoko avait accepté de crever avec Diawara.

    Figures-toi, j’ai eu le bonheur de déjeuner hier ( 13 août ) avec un authentique compagnon de Ange Diawara avec des amis, bien sûr. J’ai eu en face de moi une personne qui pouvait prendre sa retraite tranquillement et manger ses mabokés et autres mets congolais, or, c’est une personne plus que jamais motivée pour la libération du Congo du joug dictatorial. Il a la santé de son âge ( autour de 80 ans), mais sa détermination n’a pas pris une ride .
    Ils sont nombreux comme lui qui estiment qu’il va falloir sauver ce pays sans rien attendre en retour .

    J’ai eu la chance de côtoyer ( et je continue à le côtoyer) une autre grande personnalité du Congo de 85 ans, l’ancien énarque de la promotion de Lionel Jospin, ancien Vice Gouverneur de la Banque Centrale ( Beac). Avec une très bonne retraite . Penses-tu qu’il donne de son temps et de son argent dans la libération du Congo parce qu’il attendrait un boukoutage en retour? Non ! Le patriotisme existe ….

  7. Mangou dit :

    Bonjour à tous.
    J’aimerai rappeler quelques phrases d’une de jeunesse communiste,qui ne
    Fut ma tasse de thé :
    Je cite <>.ceci n’est possible que quand ce peuple peut se défendre contre une balle sortie du canon de son fusil ;sans quoi il est vulnérable et reste endormi. Il ne peut se défendre. La mobilisation est une affaire d’organisation qui persuadé.

  8. Mieri dit :

    En définitive, on ne trompe pas l’Histoire ! On se bat contre, ou, lâche, on se tait, et on se résigne à en être l’esclave.
    Je pense que les forces opposées à Sassou devrait se questionner sur cette dernière phrase de ce message d’appel patriotique !

  9. Djess dit :

    Ce qui est grave dan cette histoire cher @ Mieri May c’est ce mélange entre la procrastination que tu évoques si bien et une espèce de résignation maladive qui est la forme aiguë de la paresse intellectuelle. Les gens refusent de réfléchir en ne se contentant que de la partie émergée de l’iceberg .

    Malheureusement, nombreux de nos compatriotes, vivant une aisance professionnelle en Europe , oublient que c’est ce même Congo qui leur avait permis de faire des bonnes études et même s’ils envisagent prendre leur retraite au pays des autres, ils oublient que les juifs, où qu’ils soient, même nés à l’étranger, n’ont jamais oublié Israël.

  10. Djess dit :

    @Mangou

    Aucune jeunesse ne peut éviter une balle sortie d’un canon, je te le concède, mais aucune jeunesse soucieuse de son avenir ne peut accepter de sombrer dans l’obscurantisme sans réagir . Personne ne viendra tracer les perspectives viables à leur place . D’ailleurs, Magellan le dit si bien : “ On ne libère pas un peuple, un peuple se libère tout seul”

  11. Christian Biango dit :

    Majorité – opposition, ne sont des termes appropriés qu’à un système de démocratie libérale. Ce n’est pas parce que quelqu’un a troqué son treillis contre le costume-cravate, qu’à un tel niveau d’intelligence, vous allez tomber dans cette supercherie. Avoir peur de dire, que le régime de Brazzaville est un régime sanguinaire putschiste militaire de type stalinien, c’est tout simplement le cautionner depuis le 5 juin 1997. J’ai pour habitude de dire, que critiquer ce régime c’est juste le crédibiliser afin de lui accorder l’indulgence de s’améliorer.

  12. LPambou.MkayaMvoka dit :

    Reponse au post de Djess du14/08 a14h5:53

    A TOUTES ET TOUS CITOYENS CONGOLAIS BONNE FETE DU 15 AOUT POUR LE 63E ANNIVERAIRE DE LINDEPENDANCE DE NOTRE PAYS LE CONGO – BRAZZAVILLE

    DJESS,

    Tu parles du retour des juifs  » peuple elu de Dieu et peuple FIER DE SA RELIGION ET DE SON EXISTENCE malgre toutes les exactions subies par ce peuple depuis l esclavage dans l antiquite en passant par les ghettos et crimes ultimes la SHOAH  » vers Israel la terre et mere nourriciere des juifs

    Les negres que nous sommes » et ce n est pas pejoratif de ma part meme si l occident en a fait de cette notion un injure supreme pour identifier et sous identifier les noirs esclavagises » avont ete deracines et alienes par l esclavage et les religions importees comme l islam ou le christianisme

    Les juifs ont la religion chevillee au corps , ils sontl
    sont d abord juifs avant d etre israeliens et ceci quels que soient leurs desaccords politiques

    Les noirs s ‘accomodent de tout surtout du Malheur et passifs nous attendons que d ‘autres fassent a notre place

    Le retour au pays « CONGO » lequel disent certains alors que pour d autres ce Congo existe mais il est en encapsule par le clan SASSOU et les mbochis

    DJESS
    A

    la reponse a mon long post tu tu parles de chasser Sassou et il ne peut en etre autrement car car il file la metaphore du coca cola qui en est sans etre reellement

    Sassou cree selon toi, volontairement une dictature pour faire fonctionner le Congo en donnant a ce pays les contours d un vernis democratique grace a des elections truquees

    D ailleurs tu le dis Sassou n aime pas le peuple congolais qu il ne connait pas sinon il n agirait pas ainsi

    Sassou c est l homme des putschs et des coups d Etats institutionnels depuis1997″ paradoxalement vous ne dites rien de la periode 1979 a 1992″, il faut donc le chasser du pouvoir et vous demandez que les opposants politiques retrouvent leurs fierte historique révolutionnaire celle de leurs predecesseurs au moment ou ce 15aout 2023 dont nous fetons le 63 e anniversaire de l independance qui nous a ete octroyee par la France

    Plusieurs remarques apparaissent et qui sont des questionnements legitimes

    l opposition( originelle ou tradionnelle à définir les contours précis) doit inventer des outils democratiques grace a une organisation des forces politiques et au choix des alliances sur un projet de societe viable. Cette remarque suppose qu un debat politique s ouvre et s organise ( ou ? au congo a l exterieur? avec quels acteurs societe civile? professionnels de la politique………….etc)

    La route pour l innovation de la vie politique au Congo est tres longue et sinueuse et les obstacles sous toutes les formes( retournement de vestes , boukoutage,réseautage ,entrisme, leadership egotiste, programme d alliance pour la synthese,, la question des financements, et celle des prisonniers politiques, MOKOKO/ OKOMBI ententes et rapprochement des partis politiques majeurs MCDDI/YUKI/UPADS/RDPS/RDD et les autres partis )

    Au final comment eviter au peuple d’avoir peur de la dictature en le reveillant de son endormissement depuis les evenements tragiques qui ont demarre en 1993(LIssouba/Kolelas bernard) et ensuite 1997 avec tous les acteurs majeurs de la classe politique congolaise dont le premier d entre eux Sassou

    Pour terminer et je souhaite et valide ton voeu a savoir le triomphe des forces et valeurs morales DU PEUPLE et la desintegration des forces obscures et morbides de la dictature

    Encore faut il sortir des simples discours de bonne volonte et travailler theoriquement et surtout concretement sur le terrain politique en laborant les forces vives de la Nation Congolaise

  13. Djess dit :

    @ Christian

    C’est pour cette raison que j’ai évité d’utiliser le terme : l’opposition congolaise. J’ai choisi à dessein le concept inclusif que j’ai appelé: les forces d’opposition.
    J’ai ainsi identifié ces forces d’opposition parmi les organisations de la société civile, la résistance, l’opposition non représentée au parlement, l’opposition parlementaire sincère.
    J’ai également relevé, peut être de façon subliminale que c’était une extrême absurdité d’envisager une alternance DÉMOCRATIQUE avec un régime TOTALITAIRE.
    “ Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde “ nous rappelle le philosophe.

  14. Christian Biango dit :

    Doyen Djess, tu fais comme chez nous supporters de diables noirs le Mayela ma ntu. La situation du Congo Brazzaville exige autre chose que les constats et les discours pour éviter à d’autres des monologues. Il nous faut vouloir aller à la conquête des pouvoirs pour ne pas abuser de la confiance des sujets congolais déjà bien éprouvés par le bolchevisme marxiste-léniniste depuis le 15 août 1963. Question d’actualité cher doyen : dans une vidéo devenue virale comme disent les modernistes, celui qui est présenté comme panafricaniste sieur kémi Seba a dit,qu’il déteste Abidjan qui représente l’archétype occidental européen qui dévoie l’âme africaine du village et de la hutte ( j’extrapole ses propos),et toi, à quel niveau situes-tu le débat si il doit en avoir un?

  15. Lpambou Mkaya mvoka dit :

    D accord avec Biango pour une fois et de facon tres concrete
    je ne commente pas son post qui me convient parfaitement: en revanche il pose une question centrale a Djess a la fin de son propos

    Sans polemiques la remarque question de Biango necessite une reponse concrete de la part de Djess

    je prolonge la reflexion de Biango sans obliterer la question centrale du panafricanismde et je descends sur le terrain du village et de la hutte afin rendre performative la comprehension des modalites de l organisation des villages et des huttes afin de mettre hors d’etat de nuire Sassou et son clan /tribu M’bochis comme le dit Djess dans sa principale livraison sur Congo liberty

    Biango refuse les monologues qui naissent de papiers fondes sur des discours generaux et sur des considerations emotionnelles ce n est pas Biango qui le dit ; c est moi

    J’espere que Djess a reflechi seul, ou avec ses equipes( a savoir les forces de l ‘opposition qu il estime plus représentives que la seule opposition politique a definir)
    sur la maniere de faire rerentrer les populations congolaises apathiques et zombies dans l arene du combat politique au Congo qui vise comme vous dites Djess a flinguer et detruire la dictature Sassouiste et se affides membres de son reseau appartenant a des ethnies differentes autres que l ethnie Mbochie.
    La force de la dictature est qu elle vehicule la peur, la mort , les enlevements et conduit au silence un peuple four ( je reprends ici cher djess votre expression utilisee dans votre post central)

    Le probleme du four est qu il finit par bruler tout le Monde ; il est donc temps de mettre le four a très basse temperature et de mettre en place des strategies gagnantes sur le terrain pour nous eviter des monologues epistolaires repetitives comme le note avec pertinence notre concitoyen christian Biango

    Neanmoins cher Djess, vous allez devoir resoudre ensemble avec les forces de l’opposition les questions theoriques et pratiques liees au combat féroce que la democratie nouvelle congolaise va livrer contre la Dictature du President Sassou et ses clans , ethnie , et réseaux ( autres ethnies du Congo mais qui peuvent etre mbochis bien sur)

    ces questions pourront porter sur la necessite des populations et des forces de l opposition d ‘evincer le Systeme Sassou et d instaurer une democratie plus deliberative; ce qui necessite une rfelexion sur les institution et sur le modele presidentiel( presidence collegiale l idee est de notre constitutonnaliste Bankounda felix mpele) ou federaliste (Biango ; Val de Nantes et david Londi dont le projet est ficele)

    Voici djess il faut qu on apprenne a travailler ensemble malheureusement vos maitres blancs francais vous ont endormi en vous séparant voila pourquoi il ya des coups d ‘états nombreux en Afrique.

    Il ya d autres modeles de gouvernance : le modele traditionnel Presidentiel ameliore possiblement d’ une ou de deux vices presidences( je suis pour ce modele mais je demande a tres convaincu pour aller vers une autre forme de gouvernance

    il faut et je termine comme la science politique theorique et pratique indique: creer les repertoires de l ‘action collectives, les incitations collectives et les structures d ‘opportunites politiques afin de consolider les mouvements sociaux et surtout le militantisme gages pour un succes eventuel contre la dictature dominee par l ‘ordre securitaire grace a la police, l armee , la gendarmerie et surtout un appareil securitaire invisible: les services de renseignements politiques , policiers et militaires

  16. Ndiaye Mallick dit :

    Bravo à Mvoka pour ses propositions pertinentes en lien avec les analyses du moment

  17. LPambou MKAYA MVOKA dit :

    A Ndiaye Mallick

    Merci cher Ndiaye pour vos remarques a mon égard; et je dirais mieux à la position d’ analyste au sens du sociologue economiste allemand Max Weber qui dans son » livre le savant et le politique « milite pour la neutralite du savant c est à dire du chercheur qui doit s’imposer des nomes methodiques de traitement des faits sociaux et politiques

    .Pour qualifier la position du chercheur Max W eber parle de  » neutralite axiologique » celle qui consiste a surplomber les faits politiques et sociaux pour mieux appliquer la procedure ERKLARUNG ET VERSTANDEN alors que le politique est immediatement dans une position de Verstanden que lui commande l ’emotion et l empathie avec les personnes concernées( militants, sympathisants partis politiques d appartenance ou partis politiques amis pour la constitution des alliances)

    Pour Max Weber la procedure « ERKLARUNG cest a dire Expliquer et Verstanden c est à dire Comprendre est une procedure indispensable pour essayer de presenter des faits politiques assez simples quand on les comprend mais difficile a analyse des lors qu il faut les expliquer

    J’ essaie difficilement d expliquer sur ce site congo liberty et sur d ‘autres sites qu’ avant de comprendre ce qui n est pas toujours tres facile car on vous range facilement dans un camp( majorite) ou dans un autre( opposition)

    Mais comme l ‘opposition a beaucoup de mal a voir une politique , des hommes de reférence et des strategies etablies des programmes pour des projets viables d societe, certains me rangent facilement dans la majorite du President SASSOU

    Je laisse dire et faire et mr ndiaye vos remarques a mon égard me permettent de rappeler Max Weber mon maitre à penser et à expliquer les faits sociaux et politiques avant de les comprendre pour ensuite les reexpliquer

    Merci encore cher MR NDIAYE pour votre posture intellectuelle

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