Comparons ce qui est comparable.
D’une part une dictature mise à bas ou presque, la Libye de Mouammar Kadhafi, de l’autre une dictature honteuse et inavouée qui singe une pseudo démocratie, la République du Congo.
La Libye a une population estimée à environ 7 millions d’habitants, celle du Congo Brazzaville à la moitié, environ 3,5 millions d’habitants.
Ne comparons que ce qui est comparable. Le Congo n’est pas la Libye, mais regardons bien ce qui les différencie.
La Libye a pour principale et quasiment unique richesse : le pétrole. Production (avant les derniers événements) : 2 000 000 barils /jour
La République du Congo dispose de riches forêts primaires, de richesses minières et de pétrole. Pas seulement de pétrole ! Longtemps la production a plafonné, officiellement, à 240.000 barils/jour. Une fois le PPTE obtenu, les masques sont tombés et la production pétrolière révélée enfin à un niveau proche de la réalité : environ 400.000 barils/jour.
La Libye est deux fois plus peuplée que la République du Congo et produit cinq fois plus de pétrole. On peut affirmer que le revenu, par tête d’habitant, en Libye est quasiment de 2,5 fois plus élevé qu’au Congo.
Après une trentaine d’années de pouvoir de son tyran maquillé, dans tous les sens du terme, en président démocrate, nous connaissons tous l’état pitoyable dans lesquels se trouvent les systèmes de santé, d’éducation, les universités, les conditions de vie des étudiants avec ou sans bourse misérable, les épidémies à répétition et la pauvreté assurée pour près de 70 pourcent de la population.
La récente lutte de libération des populations libyennes nous a permis de soulever un peu le voile sur les réalisations du Guide libyen, Mouammar Kadhafi. Rapidement nous avons su que des sommes colossales avaient été placées dans différents pays et qu’elles avaient été saisies, bloquées. La conversion de ces montants en CFA est astronomique : 75 000 MILLIARDS DE FCFA !
Vous pouvez traiter Kadhafi de fou, d’assassin, de tyran, de terroriste, mais quasiment tout l’argent libyen, de l’Etat, des Fonds de placement de sa famille etc., a été localisé, trouvé et bloqué en quelques jours. Contrairement à Mobutu, dont l’argent n’a jamais été retrouvé, contrairement à Sassou dont on ne sait même pas où passent les cargaisons pétrolières négociées par son fils Denis Christel. Dans peu de temps, cet argent redeviendra la propriété du peuple libyen et des représentants qu’il se sera choisi.
Avec la République du Congo de Monsieur Sassou NGuesso « le grand démocrate africain », il faudra des années avant que ne soit retrouvée la moindre partie de l’argent du peuple, la richesse nationale, qu’il détourne allègrement depuis des décennies.…..
En Libye, pays en grande partie désertique, les populations ont toujours eu accès à l’eau potable GRATUITEMENT. L’Electricité y est également distribuée, pour les usages domestiques, GRATUITEMENT. Nous avons vu, dans toutes les villes libyennes confrontées aux combats, des hôpitaux parfaitement équipés ressemblant à s’y méprendre à ceux que l’on trouve en Europe. Ce pays disposait d’écoles, de lycées et d’universités modernes avant que la folie des bombardements à l’arme lourde de Mouammar Kadhafi ne s’en prenne à eux. Le pain, l’essence et les denrées de première nécessité étaient largement subventionnés. Les étudiants qui étaient inscrits à l’étranger bénéficiaient tous de bourses, plus que suffisantes, pour achever de bonnes études
Si les Congolais disposaient aujourd’hui des conditions de vie que connaissaient les Libyens avant le soulèvement déclenché le 17 février dernier, le taux de pauvreté serait de ZERO ! Nous trouverions alors bien peu de Congolais disposés à se plaindre !
Concernant uniquement les bourses des étudiants libyens à l’étranger, au mois de mars dernier, la présidente de l’Université de Regina au Canada indiquait qu’il y avait 520 étudiants libyens dans son pays et que le Bureau canadien de l’éducation internationale gérait 195 millions de dollars (100 milliards CFA) en bourses d’études provenant du gouvernement de Kadhafi pour ces étudiants ! Quasiment un demi million de dollars par étudiant (250 millions CFA) !
Alors qu’une épidémie de choléra, une de plus, sévit au Congo, le président, qui n’en a rien à faire des conditions de vie et de la survie de ses populations, est parti directement d’Ollombo à Marbella avec sa nombreuse suite habituelle pour des vacances. Le luxe, la jouissance sont les seules priorités de ce pouvoir. Une dépêche de l’agence Xinhua du 27 août dernier nous annonce une vingtaine de morts le même jour. Combien de morts causés par cette épidémie faudra-t-il compter avant que ce pouvoir, plus enclin à acheter du champagne que des médicaments et des vaccins, ne consente à décaisser les montants nécessaires ?
L’agence chinoise écrit ceci : « Pour renforcer cette riposte, le pays envisage de lancer au mois de septembre, en attendant de mobiliser les fonds nécessaires, une campagne de vaccination sur l’ensemble du territoire national. » Les gens meurent de cette épidémie et il faudrait attendre septembre ! C’est-à-dire, la fin des vacances du président congolais ! Sassou Nguesso et ses sbires n’ont qu’un souci actuellement : « Faire la fête ! » Ils attendent sûrement que les ONG et les pays développés envoient les secours nécessaires et payent encore une fois à la place du Trésor Public congolais que Sassou NGuesso a laissé vide avant de partir.
Si la Libye est deux fois et demie plus riche que le Congo, les Congolais n’ont aucune conscience de la cruelle injustice et de la maltraitance dont ils sont victimes. Les Libyens n’auraient jamais toléré être traités de la même manière que Sassou NGuesso traite les Congolais. Kadhafi a fait tout son temps au pouvoir car la population, malgré la dureté du régime, avait quelques compensations matérielles.
Quelles sont les compensations matérielles dont nous , Congolais, bénéficions ?
Sergeï ONDAYE
Publié par www.congo-liberty.org