DES CHEMISES ET DES CONSTITUTIONS KLEENEX AU CONGO-BRAZZAVILLE : Vers une neuvième Constitution sous Sassou-Nguesso ?

sassouAprès avoir, d’urgence, formellement mis sur pied, le 21 septembre, une commission chargée d’élaborer une nouvelle Constitution, le gouvernement, après un conseil des ministres tout aussi pressé, a annoncé un référendum constitutionnel pour le 25 octobre 2015. L’opposition, quant à elle, qui a auparavant et plusieurs fois rôdé des meetings et manifestations géantes, a répliqué à cette annonce par un ultimatum demandant le retrait de ce projet au plus tard le 19 octobre, sinon elle embrayerait le 20 octobre suivant par « la désobéissance civile et en mettant le peuple dans la rue » pour la destitution du président ; tandis que le Secrétaire général des Nations unies a dépêché sur place, le dimanche 11 octobre et le vendredi 23, son représentant sous-régional auprès de Sassou-Nguesso, suite aux altercations entre manifestants et ‘forces de l’ordre’ qui ont entraîné morts (quatre selon le pouvoir et une vingtaine selon l’opposition) et divers autres saccages.

Finalement, « A quoi servent les Constitutions africaines? »[1]. Telle est la question que se posa, las des crises constitutionnelles, après d’autres, à la fin des années quatre-vingt, l’éminent universitaire français, professeur émérite, africaniste et spécialiste des droits africains, Pierre-François Gonidec. Et d’admettre in fine que, loin de refléter la réalité du pouvoir, moins que de limiter l’exercice du pouvoir, la Constitution, ici, exprime les intentions et les aspirations sociales, telles que canalisées par les dirigeants.

A cela, le mouvement démocratique des années 90, dit ‘printemps africain’, n’y a, jusqu’ici, pas fondamentalement changé les choses[2], au-delà d’un discours curieusement ou hâtivement optimiste[3]. Car, des rechutes autocratiques guettent ou rodent toujours en Afrique, qu’illustrent parfaitement la situation et le contexte actuel du Congo-Brazzaville.

La Constitution indésirable

« ‘L’idée de constitution’, corollaire de l’État de droit, on le reconnaîtra, n’emballe pas, et n’habite pas une large partie de la classe politique congolaise. Partant, l’histoire politique et constitutionnelle congolaise, depuis l’indépendance, apparaît comme l’aveu d’une Constitution autant indésirable qu’introuvable… Le politique n’est nullement lié par la Constitution, qu’il détermine unilatéralement et s’en délit n’importe comment et quand bon lui semble »[4].

D’où, une inflation constitutionnelle : quatorze texte constitutionnels, dont sept régimes provisoires, en quarante-deux ans d’indépendance, de 1960 à 2002, date d’adoption du dernier texte !

Ce constat que nous faisions il y a quinze ans, dans l’analyse du projet constitutionnel congolais octroyé par Sassou-Nguesso lui-même, suite à son retour sanglant au pouvoir en octobre 1997, et qui sera adopté le 20 janvier 2002, se répète tout à fait aujourd’hui.

Comment convaincre ou démentir auprès de la communauté internationale post guerre froide, plus regardante, du profil peu démocratique qu’affichait son passé politique? Car, si le général Sassou, ancien président de la République du Congo ‘marxiste’de 1979 à 1992, et revenu aux affaires les armes à la main en 1997, n’avait jamais connu l’honneur des urnes, il était toujours très loin de convaincre ses compatriotes par ce canal. La Constitution alors proposée, qui intervenait après cinq ans d’exercice du pouvoir sans mandat, et qui instituait un ‘présidentialisme forcené’ sans précédent dans l’histoire politique du pays, s’était tout de même parée de quelques garanties démocratiques, loin de sa culture politique et de ses convictions réelles, pour ainsi convaincre de son adhésion ou de sa conformité aux nouveaux standards démocratiques en vigueur dans le continent.

Ainsi, la Constitution proposée et adoptée prévoyait-elle, entre autres : l’exercice présidentiel à un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une fois et non modifiable (articles 57, 86 et 185), la limitation de l’âge pour briguer à soixante-dix ans (art. 58), l’obligation de déclarer son patrimoine avant et après l’exercice de toute haute fonction (art. 48) pour prévenir le cancer du détournement massif des biens et ressources publics, l’imprescriptibilité des crimes de sang (art. 11) et l’inaliénabilité des biens publics (art. 47)

Outre que les deux derniers dispositifs (déclaration des biens et imprescriptibilité) n’ont jamais connu d’aménagement législatif constitutionnellement prévu pour leur application, la corruption a extraordinairement gagné du terrain[5], s’est popularisée à la même vitesse que les fameux ‘biens mal acquis’ se sont multipliés pour les dirigeants principalement[6]

Mais, c’est surtout sur le statut présidentiel que Sassou-Nguesso, soixante-douze ans (en novembre prochain), trente et un ans au pouvoir, et ayant épuisé ses deux mandats par ailleurs très controversés, se trouve confondu et handicapé par sa Constitution qu’il faut, pour cela, impérativement et d’urgence modifier pour ‘survivre’, mais dévoiler ou confirmer par la même occasion son profil politique réel.

Une Constitution au secours du Président

L’initiation d’une nouvelle constitution d’urgence, et intempestive, à moins de dix mois de la fin de son mandat, pour réussir son passage en force, met en lumière la vraie marque de fabrique de son Excellence. Car il n’en est pas à son premier exercice du genre.

Ministre de la Défense et homme fort du pays en mars 1977, suite à l’assassinat demeuré mystérieux du président Marien Ngouabi le 18 du même mois, il dissout, illégalement, au profit d’un régime provisoire, la Constitution alors en vigueur du 24 juin 1973, qui prévoyait pourtant la vacance du président de la République « pour quelle que raison que ce soit ».

Doublé pour la présidence par le colonel Yhombi, pourtant alors exclu des instances politiques dirigeantes (le comité central du parti unique), mais parce que plus gradé apparemment, le véritable homme fort, Sassou-Nguesso, devenu colonel, réussira à renverser le nouveau général (Yhombi) à peu près deux ans après, le 5 février 1979, et, avec lui, le régime provisoire en vigueur du 5 avril 1977, au profit d’un autre du 7 février 1979. Ce dernier ne survivra pas au-delà du 30 mars 1979, date d’adoption d’un insolite autre régime provisoire !

Enfin, il soumettra, le 08 juillet 1979, une Constitution au référendum, deux fois révisée par la suite, qui ne survivra pas elle-même au ‘vent de l’est’ et son corollaire, le sommet de La Baule du début des années 90.

Contraint cette fois à un autre régime provisoire du 4 juin 1991 réglant la transition pour l’instauration du multipartisme, il acceptera et demandera à voter pour la Constitution soumise au référendum du 15 mars 1992 ; la seule de l’histoire politique du pays élaborée dans un contexte démocratique (avec de multiples débats), la seule qui n’était pas liée ou déterminée par la volonté de l’homme en place, et surtout qui, pour une fois, précédait le président à élire et sera adoptée à 96, 32 pour cent.

Car, jusque-là, au Congo, Chaque président venait avec sa Constitution. Il s’installait et, plus ou moins concomitamment, abrogeait la précédente constitution et faisait adopter une autre qui lui convenait, quand bien même le socle restait grosso modo le même.

Avec le retour par effraction au pouvoir en octobre 1997 du général Sassou-Nguesso, la première Constitution démocratiquement adoptée en 1992 connaîtra le même sort que les précédentes, au profit d’un nouveau régime provisoire (Acte fondamental) du 24 octobre 1997 octroyé, remplacé depuis le 20 janvier 2002 par la Constitution actuelle dans laquelle, une fois de plus, le ‘guide’ ne trouve plus son compte !

Soit, au total, huit textes constitutionnels sous sa houlette ! Huit textes changés, pour des motifs ou intérêts essentiellement personnels, à l’exception des épisodes de 1991 et 1992 !

Officiellement, et sans réussir à convaincre, « l’évolution des institutions de la République » formellement engagée le 14 septembre par le président, grossièrement anticonstitutionnelle, mais que la juridiction constitutionnelle, plus que jamais guidée par le ‘devoir de gratitude[7]au président de la République, a cependant curieusement validé le 17 septembre, n’a rien à voir avec l’intérêt personnel du ‘guide’. La réalité, on s’en doute, est tout autre, et cela de façon macroscopique.

Le compte rendu du Conseil des ministres congolais du lundi 5 octobre, lu peu avant minuit, fait état des innovations dites historiques du projet constitutionnel, qui résident dans le statut de l’opposition, la constitutionnalisation de la décentralisation, du statut des anciens dirigeants, de la femme, de la jeunesse, des sages et notabilités traditionnelles, des ONG et de la société civile !

Il inaugure ainsi, par certains égards, des ‘cavaliers constitutionnels’ au Congo car, l’on se demandera en vain que vient ou quel intérêt peut avoir la constitutionnalisation du statut des anciens chefs d’État, de la jeunesse, des personnes handicapées, de la société civile ou de la femme, surtout, pour ce dernier cas, quand on estime qu’il existe depuis 1984 un code de la famille !

Le retour au parlementarisme de la Constitution pro-conférence de 1992, avec l’institution des moyens d’action réciproques, souhaitable soit-il, étonnera les observateurs de la vie politique congolaise, par la virulence antérieure des critiques des thuriféraires du régime de 2002, y compris le chef lui-même, qui ne loupaient aucune occasion pour dire que celui-ci était inadapté au contexte africain, auquel répondait seul le régime présidentiel ou le présidentialisme[8].

Mais, par-dessus tout, et contrairement aux prétentions de la non personnalisation du texte projeté, on notera, en faveur de Sassou, aussi bien le déverrouillage de la limitation des mandats[9] , que l’institutionnalisation d’un authentique permis de piller et de tuer car, selon l’article 96 du projet, « aucune poursuite pour des faits qualifiés de crime ou délit ou pour manquement grave à ses devoirs commis à l’occasion de l’exercice de sa fonction ne peut être exercée contre le président après la cessation de ses fonctions » ! ; que par ailleurs, l’interdiction d’extradition de l’article 10 du projet, surtout dans un environnement judiciaire qui a magistralement montré ses faiblesses et sa partialité, relève plutôt d’un souverainisme insolite, quand on sait que la famille présidentielle et nombreux membres du clan sont régulièrement cités dans de nombreuses affaires de ‘disparus’ et de ‘biens mal acquis’

Bref, si, historiquement, il est établi que les premières constitutions ailleurs ont été inspirées principalement par l’idée d’un contrepoids à l’omnipotence politique, à l’absolutisme royal, pour assurer et préserver les libertés publiques, la frénésie constitutionnelle au Congo, sous Sassou-Nguesso principalement, démontre que celles-ci sont et restent, et ce n’est pas un scoop, saisies par lui. Que la Constitution – selon le dernier épisode par lequel la juridiction constitutionnelle, qui y trouve son essence et qui est chargée pourtant d’assurer son respect, autorise son abrogation – est en réalité privée d’autorité et rend par là-même son contrôle et l’institution qui en est chargée quasiment inutiles.

Ce qui constitue un scoop cependant, et contrairement à l’opinion doctrinale citée au départ qui attribue à la constitution en Afrique l’expression des aspirations sociales d’un peuple, c’est que la philosophie constitutionnelle du pouvoir congolais, traduit plutôt, et de façon constante, un mode familial, déviant et pervers, de réception et de consommation du libéralisme, au plan civil et politique. Cela peut s’illustrer, apparemment, et parallèlement, dans cette enquête fort édifiante d’une journaliste d’un quotidien français :

« le Président …[Sassou]… a dépensé pour des chemises et costumes sur-mesure 1,18 million d’euros… Sur la même période, le fils du président, Denis Christel Sassou-Nguesso, a investi 473 796 euros dans son accoutrement. «Il change de chemises trois ou quatre fois par jour, et se vante de ne jamais les laver et de les utiliser comme des Kleenex», juge même bon d’ajouter un ancien proche du clan Sassou »[10] !

C’est clair, il est de l’usage ou du recours presque compulsif et léger, sans grand égard, à la constitution,   comme il en est le cas du kleenex, aussi bien pour le père que pour le fils, à propos du mode vestimentaire !

L’avenir, très proche, dira ce qu’il en sera de cette peu ordinaire séquence qui ne manque pas de parfum printanier et qui frise, par ailleurs, l’overdose constitutionnelle.

Car, ce projet constitutionnel, comme la Constitution en vigueur de 2002 à changer désormais, très personnalisé une fois de plus et on l’a démontré, naît d’un bain de sang et dans un contexte de contestation généralisée. Cela, au contraire de celle consensuellement et démocratiquement adoptée le 15 mars 1992.

Moins que la question de son adoption qui ne souffre d’aucun doute, en raison du contexte autocratique, à l’image de celui du monopartisme antérieur sur l’ensemble du continent où, pas une seule fois, sur trois décennies, une consultation n’a été invalidée, le problème réel est celui de sa légalité, de sa légitimité et de sa crédibilité. Avant de craquer, de basculer et de couler, jusqu’au cou, sous les délices et les démons du régime mafieux, le président de le commission constitutionnelle dudit projet, ancien doyen de Faculté de droit depuis 2014, et devenu député du parti au pouvoir, avouait et écrivait clairement en 2011 que « les autorités congolaises brillent par l’organisation des élections truquées dont les résultats sont connus d’avance. Il en a été ainsi en 2002 et 2009 pour l’élection présidentielle, 1993, 2002 et 2007 pour les élections législatives »[11].

Bien plus spécial et plus grave, le référendum prévu pour dimanche 25 octobre devra se dérouler, s’il se réalise, sous forte escorte d’armes lourdes et des blindés, un État d’exception tacite, comme le sont depuis près d’une semaine les principales grandes villes congolaises ; mais aussi avec les principaux membres de l’opposition en résidence surveillée. C’est-à-dire, un contexte de contrainte et de pression qui, à lui seul, est justificatif, en droit, d’une procédure viciée et donc de la nullité de la consultation. Sous cet angle, on rappellera, l’histoire, y compris en France, ne manque pas d’exemple de Constitution qui, bien qu’adoptée, ne sera pas mise en œuvre.

Ainsi, non viable naîtra le texte projeté, comme l’est le texte de 2002, mais c’est là la dernière des préoccupations du général Sassou car, on ne le dira jamais assez, pour lui, la conquête et l’exercice du pouvoir, constamment faits de force et de sang, n’ont rien à voir avec la Constitution, celle-ci étant réduite à la simple apparence, à un effet marketing et, naturellement et en définitivement, au kleenex.

Par Felix Bankounda-Mpélé

[1]Pierre-François Gonidec, « A quoi servent les Constitutions africaines? Réflexions sur le constitutionnalisme africain », in RJPIC, oct-déc 1988, pp.849-866

[2]Notre étude : « Présidentielles africaines : perpétuelle illusion constitutionnelle », in Revue Politique et Parlementaire, 116ème année, 2014, numéro 1071-1072, pp.257-269

[3]Cf. notamment Albert Bourgi, L’évolution du constitutionnalisme en Afrique : du formalisme à l’effectivité, in Revue Française Droit Cconstitutionnel, 2002, numéro 52, pp.721-748

[4]« Une septième Constitution pourquoi faire? » in revue Politique Africaine, 2001, numéro 81

[5]Cf. Le rapport d’une Commission spécialisée, depuis tombée en désuétude, le 15 octobre 2011, faisait état d’une massive ‘corruption à tous les étages’ : « Cela va des structures administratives de base jusqu’aux institutions. Des entreprises privées, quelle que soit leur forme, aux partis politiques… Même des structures comme l’Eglise et les chefferies traditionnelles ne sont pas exemptes de corruption » !

[6]Xavier Harel, Thomas Hofnung, Le scandale des biens mal acquis, Paris, La Découverte, 2011

[7]C . Félix Bankounda Mpélé, « Africaneries politiques : au Congo-Brazzaville, le juge constitutionnel assume le ‘devoir de gratitude’ au président de la République », à paraître. Ou, « Quiproquo et euthanasie constitutionnels au Congo-Brazzaville », en ligne.

[8]« En Afrique, il faut que le chef [ait]… de grands pouvoirs. Sinon les citoyens sont désemparés » souligne Sassou dans une interview au Figaro du 10 mai 2000

[9]Désormais cinq ans renouvelables deux fois ( au lieu de sept ans renouvelables une fois), et modifiables, alors que le caractère républicain et laïc du régime demeurent non modifiable, formellement du moins. Puisque par le changement opéré, et pourtant auparavant interdit, le pouvoir a démontré en réalité que plus rien n’est à l’abri de la modification et du changement.

[10]Cf. l’enquête de Violette Lazard, Libération, 15 décembre 2013 : « Biens mal acquis, au tour du Congo »

[11]Placide Moudoudou, Deux décennies de renouveau constitutionnel en Afrique noire francophone. L’exemple du Congo (1990-2000) : bilan et perspectives, in RJPEA, 2011, numéro 2, pp. 186-205

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18 réponses à DES CHEMISES ET DES CONSTITUTIONS KLEENEX AU CONGO-BRAZZAVILLE : Vers une neuvième Constitution sous Sassou-Nguesso ?

  1. REFERENDUM DE SANG: LES TROUPES EN BÉRETS ROUGES A VERSÉ LE SANG A POINTE NOIRE: OKOI N'EST PAS MOKOKO... TYPOA UNTI BUKNE dit :

    Avec ce referendum de sang, le peuple sait qui est qui au Congo! Les bérets rouges ont été à la pointe de la répression à Pointe Noire.

  2. RPP Lui-même dit :

    Mes très chers frères,

    Mes très chers frères,

    Je vous invite au CALME et à la SÉRÉNITÉ.

    Oui, heureusement que la vraie réponse s’est bien installée :

    l’Etat du SUD CONGO.

    Les preuves ne font font s’accumuler.

    Il n’y a plus personne qui doute de l’Etat du SUD CONGO

  3. Con(guess)o dit :

    L’ARTICLE 35 DE LA DECLARATION DES DROITS DE L’HOMME
    ET DU CITOYEN
    « Quand un gouvernement viole les droits du PEUPLE,l’insurrection est
    pour le PEUPLE et pour chaque portion du peuple,le plus sacré des droits
    et le plus indispensable des devoirs »

    Changeons de stratégie pour chasser le dictateur et son gang qui nous font
    mal

  4. Kassava de Tsibakala dit :

    Chers compatriotes,

    Le peuple congolais vient de démontrer sa capacité d’auto-détermination devant un dictateur sans scrupules. Les résultats officiels ne sont pas encore connus. Les réactions des grandes institutions internationales ne me sont pas encore connues jusqu’à maintenant.

    Nous mettons cependant sévèrement l’ONU en garde. Cette prise de position de la société civile congolaise est sans ambigüité.

    Au cas où la France se mettrait à peser de tout son poids diplomatique auprès de ses pairs afin de faire valider cette mascarade de référendum du 25 Octobre 2015 au CONGO, nous radicaliserons notre combat. Les moyens et les méthodes seront proportionnels au choix du dispositif de répression dont se servira Sassou.

    Un peuple mûr doit savoir prendre son avenir en mains et lever les défis mêmes les plus sordides dont les aléas de sa lutte de libération lui imposent afin de s’émanciper et opter pour un lendemain meilleur. Le peuple congolais doit accéder à un minimum de bien-être.

    Le pétrole congolais n’appartient pas à Sassou et non plus à la France.

    La France ne peut pas avilir le peuple congolais en nous imposant un sanguinaire comme chef de l’Etat. La France doit comprendre ce message une bonne fois pour toutes.

    La société civile congolaise attend le positionnement international sur le référendum de Sassou et le moment venu suivra un communiqué.

    Vive la lutte pour la liberté d’un peuple humilié

  5. Anonyme dit :

    Le mouvement de libération qui a vu le jour et réveillé les Congolais ne peut plus s’arrêter. Contre ce système, le harcèlement des tous ces corrompus ne doit que s’amplifier pour bouter dehors toute cette bande de mafieux et d’assassins.
    Il ne faut plus leur laisser aucun répit.
    Nous portons aussi une part de responsabilité en ayant laissé faire sans rien dire.

    SassouFit Dehors

  6. Patrick dit :

    L’Etat du SUD CONGO. Cessez avec cette blague qui n’est pas sérieuse et ne fait rire personne pendant que le Peuple Congolais souffre. Les Collabos existent partout! MABIALA et KOUMBA sont-ils de l’ETAT du SUD? Nous voulons libérer le Congo de toutes les formes d’intolérances. Celle que vous proposez donne un autre soufle à SASSOU. SASSOUFIT avec votre pseudo ETAT DU CONGO !!!

  7. Enfin les masques tombent , moins de 5% des congolais participent aux urnes , comment sassou pourrait encore resté président du congo avec un tel désaveu ? Aujourd’hui le monde entier voit la cruauté la médiocrité de sassou ! Je dit Bravo aux frères TSATY MABILA , Parfait Kolélas ,okombi et même le frère Bowao qui depuis la FRANCE , n’hésite pas à démolir ce régime mafieux et assassin d’oyo , car Brazzaville ne se reconnait pas dans ce régime la preuve hier !!!

  8. RPP Lui-même dit :

    Mon très cher frère « Patrick »,

    Je pense que le 20 Octobre 2015 a mis à jour le mensonge sur cette Unité.

    Le 20 Octobre 2015, tout le SUD a compris.

    Ceux qui ont voulu divertir les Sudistes pendant ces meeting négociés ont tous été découvert le 20 Octobre 2015.

    Le 20 Octobre 2015 : c’est le Jour de la Vérité.

  9. Mes chers compatriotes surtout il faut pas mélanger les choses c pas un problème nord sud c un problème avec le pct qui sont des teorriste qui ne veulent pas de la démocratie au Congo

  10. homme des villes dit :

    Il faut arrêter avec cette blague IDC-FROCAD qui a montré ses limites en tenant des propos contradictoires au moment fort du mouvement.
    Cf Marie mpouélé/frocad

    Voici ce que doit être l’Axe de lutte:

    Fusion Frocad/Idc en un mouvement commun articulé comme suit:

    Président parfait Kolekas

    Délégué General chargé des négociations: Tsatsy mabiala

    Porte parole:
    Okombi Salissa
    Mierassa
    Mabio Zinga

    Délégué a l’international:
    Bowao

    Comité de défense:
    kifoussia
    Bongouanza

    J’ai plein d’autres idées a soumettre à commencer par rendre la parole du président rare.

    Mais ce n’est pas le lieu…..

  11. RPP Lui-même dit :

    Mes très chers frères,

    Si c’est MPOUELE qui dit ces mots-ci dessous, alors je peux dire qu’il y a tout compris et donc, il a tout dit.

    « Il faut arrêter avec cette blague IDC-FROCAD qui a montré ses limites en tenant des propos contradictoires au moment fort du mouvement.
    Cf Marie mpouélé/frocad ».

  12. Mighty Beaver dit :

    Bel Article Mr. Bankounda. Vu du Canada il est évident que le général Sassou Nguesso, car c’est comme cela qu’il faut désormais l’appeler – Plus personne ayant le souci de ce peuple meurtri ne doit plus jamais prononcer le nom Président, car il n’en a ni l’etouffe et a perdu toute crédibilité et légitimité.
    Ce Mascarendum ne sera pas reconnu par l’UE, le Canada ou les USA, le général s’est mis dans une chappe de plomb qui va le couler tout doucement et c’est plus pénible et douloureux pour lui que de diriger un pays étant désormais à la tete d’une junte militaro-politique. Il lui sera impossible de continuer à diriger un pays ayant perdu le support de 90% des congolais à moins de militariser chaque kilomètre du territoire à tout instant, ce qui lui est impossible meme avec tout le pétrole du Congo.

    Le mouvement populaire qui a amorcé sa sortie le 27 Septembre ne s’arretera pas et une nouvelle coalition IDC-Frocad qui a l’appui de 90% des congolais devrait continuer à lui rendre l’air irrespirable. En faisant son simulacre éhonté de mascarendum militarisé, le général Sassou vient de renforcer la détermination de la société civile congolaise et qui ne va que se renforcer dans les jours qui viennent et atteindre les proportions des mouvements Y en Marre du Sénégal ou le Balai Citoyen du Burkina.

    Meme après son Mascarendum la situation du général ne va pas s’améliorer aussi bien à l’interne qu’à l’international ou il est désormais classé parmis les dictateurs les plus féroces d’Afrique et du Monde, beaucoup de portes vont lui etre fermées et de poignées de mains deviendront furtives parmis les dirigeants du monde.

    L’opposition a du pain sur la planche, pleurer et enterrer nos morts et ensuite mettre sur pied la strategies qui va étouffer le général dictateur et son clan en utilisant l’image du dictateur qu’il vient de projeter grandement devant le monde entier ainsi que les détournements et biens mals acquis à la lumière de la misère du peuple.

    L’opposition doit arreter de rever à obtenir la réfonte de la CONEL, du recensement exclusif ou de la loi électorale. Ce général dictateur ne réculera devant rien pour s’accrocher au pouvoir, ni les conclusions des concertations d’Ewo ou de Dolisie ne verront leur application car transparence et équité électorale signifie défaite du PCT, ce qui lui est inacceptable. Sassou va utiliser la meme recette de la rue militarisée pour passer à la Présidentielle de 2016. Entre ce Mascarendum et la Présidentielle l’opposition doit s’organiser davantage en une force responsable crédible et capable de diriger le Congo de l’après Sassou, y compris la mise sur pied d’un gouvernement parallèle, elle doit se renforcer, marcher, organiser et amplifier le raz le bole national via la société civile et s’appuyer sur les biens mal acquis, le vol et la gabégie à ciel ouvert du pouvoir pour emmener un soulèvement populaire avant la Présidentielle sinon mettre cette dictature à genou en rendant le pays ingouvernable.

  13. Anonyme dit :

    La connerie est d’avoir suivi et subit le plan machiavélique de Sassou qui pourtant était prévisible depuis son idée diabolique qui consistait à faire dire que c’était la population, spontanément qui demandait le changement de la constitution.
    Une population ou le souci journalier est de trouver à manger et à se soigner… a-t elle le temps de se pencher sur un texte que personne n’a lu. Quelle forfaiture.
    Mais pourquoi avons nous accepté ce piège à CONS….. Sommes nous aussi bête que çà.
    Il est temps de se ressaisir et de prendre notre destin en main, arrêtons de nous faire ridiculiser au yeux du monde.
    Sassoufit – Dégage .

  14. harloun FAED dit :

    Très pertinente votre analyse, d’ailleurs s’il serait possible d’écrire un jour un article sur les constitutionnalistes congolais depuis les indépendances à nos jours, question d’essayer de les mettre fatalement en lumière, ces têtes pensantes qui ont fait la honte du Congo. En effet je conçois très mal qu’ à toute fois, on pointe du doigt les classes dirigeantes bricolant les constitutions, alors qu’ils y a des universitaires sans scrupules ayant fait des hautes écoles, des enseignants à l’université en plus qui réfléchissent sur ça, je me demande ce qu’ils enseignent réellement aux dits étudiants! Le Congo a bel et bien besoin de décoller, ce décollement est rendu impossible par les politiques, les colonisateurs et les grandes firmes internationaux, qui sont pointés du doigt…mais en réalité nos grands intellectuels jouent un rôle très capital dans l’ombre. J’ai une fois suivi une de vos interview en 2012 en France, où vous critiquiez cette constitution de 2012, très brillamment d’ailleurs; l’on vous a même posé la question de savoir si le pouvoir en place vous sollicitait et que vous seriez peut-être partant pour travailler avec eux, vous avez répondu non, un non catégorique…Je me demande parfois à quoi ça sert vraiment ces constitutions non respectées, pourquoi les faire voter? pourquoi verser le sang des innocents pour rien? Cet article 48 de cette constitution 2012: Sassou a t’il déjà déclaré son patrimoine un jour pour montrer l’exemple ? Cet article 96 de la présente constitution: Se prend t-il pour un dieu du Congo pour qu’il ne paye pas ses atrocités depuis toujours et qui continuent jusqu’aujourd’hui? Cet article 66 de la présente constitution: Veut-il par hasard préparer le terrain à ses enfants afin qu’il meure en paix sans payer ses atrocités au peuple congolais ? Ces faux intellectuels, cerveaux pensants collaborant avec Sassou pour leurs intérêts personnels, pensent-ils à leurs enfants? à leur avenir? croient-ils qu’en envoyant leurs progénitures en Europe où la compétition est de rigueur vont s’en sortir là-bas? Nous savons bien ce qu’ils deviennent en Europe. Quant à la déclaration de François hollande, bon! le tout-mou qui n’arrive même pas a géré la France, avec des déclarations toujours paradoxale ne sachant jamais s’assumé, ça ne m’étonne pas venant de lui, qui se ressemble s’assemble car pour moi, Sassou-Hollande c’est le tabac de la même pipe. La France prise au piège, voulant finir avec le complexe françafrique qui détruit l’image de la France pays des droits de l’homme et de l’autre côté, la pression économique excercée par les grandes firmes comme Elf-Total et autres soutenant fortement l’économie française, donc le marteau et l’enclume. Est ce qu’il faut maintenant soutenir le FN? car l’UMPS successivement ont déçu les africains! Quant à christel ngesso tenant des propos non raisonnables, ça n’étonne personne car ils ne souffre pas pour cet argent du pétrole, les congolais ayant faits des hautes études qui méritent ces postes sont mis à l’écart sciemment.
    Je pense qu’il nous reste juste l’issue d’une grande révolution congolaise, africaine, française et mondiale pour bouter loin hors d’état de nuire ces 1% de la planète contrôlant les plus de 90 % des richesses de la Terre…..

  15. Anonyme dit :

    @ Tous mes FRERES de la toile,
    Ayons l’obligeance de ne pas soutenir les theses separatistes du genre Nord/Sud; nos freres du Nord malgre l’Etat de siege dans lequel ils se sont retrouves, ont repondu massivement NON. Longonia na bino ba ndeko na ngayi. Ezali likambo ya bikolo te. Passi ya bisso niosso. To bandi ko kota na souka na yango. Oyo eko yaka eya kaka. Matoyi elakaka moutou te. Peuple ya CONGO eko longa Dzaboulou oyo na banas na ye.
    Mokolo yango toko liya mpe tokosakana na Avenue de la Paix bisso niosso Banas ya BRAZZAVILLE.
    To tiya KANI

  16. Ubuntu dit :

    La dialectique qui consiste à opposer le Nord et le Sud, fait le jeu du préfet zident du moyen Congo. Une scission du Congo permettrait au préfet zident d’échapper a la justice d’un pays qui n’existera plus (le Congo actuel). Par contre, pour ce qui est de notre sous sol, il faudra penser a revoir tous les accords d’indépendance, sur La Défense, les matières premières, la monnaie avec la France. Quant à Hollande, il reste fidèle aux principes qui régissent les relations entre la France et l’Afrique francophone en vigueur depuis les indépendances. Car nos pères des indépendances ont signés des accords scélérats et hypocrites sous couvert de nous octroyer les indépendances sans s’être battu. Pauvres naïfs que nous sommes. Qui peut croire que la puissance coloniale partirait sans avoir sécurisé ses approvisionnements en matières premières pas Chères? Merci M. Hollande d’avoir ouvert les yeux aux peuples congolais sur la realité de notre indépendance fictive. Qui peut croire qu’un pays qui ne maîtrise pas sa monnaie, est indépendant? Pauvres naïfs que nous sommes. Qui peut croire qu’un pays qui rend hommage à ses colonisateurs en donnant le nom du colon a sa ville capitale est un pays libre? Cette lutte va au delà d’une simple alternance politique. Il s’agit d’une lutte pour la Liberation veritable. Nous sommes en train de briser nos chaînes.

  17. MOUNK dit :

    Très bien dit UBUNTU! Alors battons-nous pour se libérer du colon! Cette battaie est avant tout celle du changement des mentalités, de revoir l’Histoire du Congo dans son ensemble. Les père de l’indépendance ont fait ce qu’ils pouvaient en fonction de leur contexte, ils ont obtenu la souveraineté nationale! A t-on obtenu la génération future? A ma connaissance rien! Elle est restée que dans les acquis! La nouvelle génération n’a fait que détruire. Aujourd’hui ne vous lamentez pas,  » hollande nous a lâcher » dit le peuple Congolais! Les dirigeants français ne suivent que leur jurisprudence depuis la découverte du Congo par De Brazza, rien n’a changé dans les relations entre la France et l’Afrique ( période esclavagiste y compris)! N’accusez pas ceux qui ont voulu faire quelques choses de bien au Congo, et en Afrique, faites le votre, mais l’exemple montre que le Congolais d’aujourd’hui est incapable! Il se souci plus de son ventre et du bas ventre, corrompu, c’est pourquoi nous avons un sassou qui correspond à l’image du Congolais du XXIe siècle!. Agissez, vous jeune, au lieu de critiquer les père de l’indépendance qui avaient de la niaque pour parler à l’homme blanc! Montrez nous ce dont vous êtes capable de faire, chassez TOTAL, chassez sassou… Là enverra!!!

  18. Philippe YOULOU dit :

    A mon ami Félix dont je souscris la forme et le contenu de ses réflexions sur les constitutions en Afrique! Dans la hiérarchie des normes il y a la constitution! Problèmes du normatifs peut-être en Afrique! Je m’interroge ! A quoi servent ses constitutions en Afrique? Faut-il les respecter et comment pousser le constituant à les faire respecter? Problème de formation des juristes? Sommes-nous encore en état de nature? Finalement qu’est ce que le droit auprès du constituant africain? Problème africain où problème Congolais? En ce qui me concerne tout se résume sur  » l’Ethique et le droit »!!!! J’aurai l’occasion d’en débattre!

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