Voyage à la racine du mal. L’interview de Madame Emilie Makosso, que Congo-Liberty a mise en ligne, témoigne de la grève des étudiants de 1974 et de la répression policière qui s’était déchainée à cette occasion.
C’était le 10 janvier 1974, le récit de la jeune fille, qu’elle était, embarquée par la police politique en civil de l’époque et la longue randonnée inquiétante, du Commissariat Central vers l’Etat Major, où elle rejoignit les autres étudiants entassés dans une seule pièce. A 22heures, elle en fut extraite pour être amenée devant un officier pour un interrogatoire. L’homme n’était autre que Denis Sassou Nguesso. Il était assisté de Marcel Yves Ibala qui dactylographiait le procès-verbal. Pour mémoire, Ibala dirigea la Garde présidentielle de Pascal Lissouba une vingtaine d’années plus tard.
Le récit de Madame Makosso, si court qu’il soit, est édifiant. Ce qu’elle nous révèle et nous apprend, de ce début des années 70, est que nous sommes dans un même schéma autoritaire et liberticide, diaboliquement imposé par un même homme ivre de pouvoir, de capitaine à président, pour tout contrôler de notre pays : les hommes, les femmes et ses ressources ; à son seul profit. Plus flic que militaire, Denis Sassou Nguesso, voulait et a toujours voulu tout savoir de ce qui se trame dans « son » pays.
« Il faut reconnaître à Sassou une conscience forte des enjeux stratégiques » affirme l’opposant Andréa Ngombet !
Déjà à cette époque, « LE PETROLE » était au cœur de sa préoccupation. Déjà, la jeunesse estudiantine, l’élite congolaise en devenir, était son ennemie ! Et nous nous en apercevons chaque jour maintenant depuis 43 ans, rien n’a changé dans le royaume maudit que le tyran de l’Alima s’est bâti !
Denis Sassou Nguesso face à la jeune Emilie Mackosso affirmait que la nombreuse représentation des étudiants originaires du Sud sur le campus universitaire : « c’est à cause du pétrole ! » La paranoïa était déjà bien profondément enracinée, ces étudiants « avaient été approchés par leurs Grands ». Il savait alors qu’il fallait faire obstacle à la formation, à la connaissance, aux sciences et aux valeurs humaines ; contrairement à un Marien N’Gouabi qui en 1977 voulut abdiquer pour retourner à ses études à l’université. Denis Sassou Nguesso avait déjà fait son choix d’opprimer l’intelligence et les élites congolaises ; tout au long de ses années à la tête de l’Etat, il ne privilégiera que les incapables et les médiocres. Souvent de vrais imbéciles !
Quarante années et plus à la manœuvre, la médiocratie congolaise s’est institutionnalisée. Les conditions de vie et de travail des étudiants congolais n’ont pas changé depuis cette époque. Au contraire, elles ont empiré. L’espoir de la nation est plus maltraité que jamais !
Deux générations ont été perdues, par un manque de qualité et des mauvaises conditions dans lesquelles les cours ont été délivrés. Ceux qui avaient réussi à décrocher un diplôme au Congo, ou ailleurs, sont restés pour la très grande majorité sans emploi. Deux générations sacrifiées, tout est prêt pour qu’il en soit de même pour une troisième ! En 2017, le Congo ne compte aucune structure viable de production qui ne soit pas liée au pétrole ! Oubliez l’agriculture et l’élevage ! Tout est importé ! Il n’était pas question de favoriser une industrie quelconque. Un groupe puissant, privé et indépendant, qui aurait pu se construire au Congo serait devenu un rival potentiel, un concurrent évident, du système obscur, familial et étatique que le dictateur projetait de contrôler !
Tous les pouvoirs et toutes les richesses ont été concentrés dans les mains de quelques-uns, principalement de la famille du tyran !
TOUT A DISPARU… !
Le pétrole a été hypothéqué pour des années… !
Les caisses sont vides… !
Les prisons sont pleines… ! (L’époux d’Emilie Mackosso, Monsieur Limbongo-NGoka est lui-même emprisonné…)
Le Congo est endetté bien au-delà de ce qu’il avait été avant l’effacement de sa dette en 2010 par le FMI de Dominique Strauss Kahn et le Club de Paris de Madame Christine Lagarde. Le chèque en blanc qui avait été donné, les yeux volontairement fermés, à Sassou Nguesso a plongé inévitablement le pays dans le précipice dans lequel nous nous trouvons.
Face à ce désastre, tous se taisent ! Et ce n’est pas le dernier article courageux de Maria Malagardis dans Libération (« Congo-Brazzaville : la France aux abonnés absents face aux curieux résultats des élections législatives ») qui réveillera les consciences plus achetées qu’absentes ou endormies… !
Nul n’a envie que l’on n’ouvre la boîte de Pandore ! Mieux vaut mille fois encore qu’un feu purificateur consume toutes les traces de quarante années de complicités criminelles.
Congolais, ils n’auront que faire de vos larmes !
Rigobert Ossebi
Diffusé le 26 juillet 2017, par www.congo-liberty.org
LE CONGO NOUS UNIT , mais , SASSOU NOUS DIVISE . tel est le drame actuel des congolais ;
Difficile de ne pas s’en prendre , pour effet de colère , aux mbochis dont l’un des fils , fait mal aux congolais depuis 33 ans ;;;.
À cette allure le CONGO ne s’épargne pas des drames à l’image des rwandais ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; ;
La colère est aveugle , et la raison n’est que la dernière excuse de la faute commise ;;;;D’où mon appréhension quant à la réaction des congolais , face aux membres de cette tribu , après le départ de SASSOU …
LIRE …. par effet de colère ;;;
Merci cher R. Ossebi de ce rappel.
En realité, Sassou Nguesso est à la manoeuvre destructive du Congo depuis 1968, année de leur fameux coup-d’etat. Cela fait donc CINQUANTE (50) ANS qu’il piétine tout un peuple. Incroyable.
Le problème du Congo c’est aussi sa jeunesse . comment comprendre des jeunes comme parfait Kolelas , Thierry Moungala , Bienvenu Okiemy Alain Akouala et le petit jeune Mottom qui accompagnent sassou dans le sabotage du pays . Pourtant ces jeunes étaient à l’abri de la misère ils vivaient en France . Ces fainéants préfèrent brader les intérêts du pays pour s’allier au Boucher d’oyo .
@ Kongo dia Moukouba
Le problème du Congo c’est la galère que traverse certains.Tous ceux que tu viens de citer ont quitté la France pour des posts ministeriels au Congo. Que dis tu de ceux qui ont quitté la France pour être candidats aux élections legislatives dans l’espoir d’être des pauvres deputés au Congo? Parfait Kolelas a 57 ans. Il n’est pas aussi jeune comme tel. Comme pour beaucoup de congolais de la diaspora, l’âge avance mais les situations ne s’améliorent pas. C’est pourquoi, ils sont tentés de rejoindre Sassou. A l’âge de 57 ans, es tu prêt à refuser un post ministeriel au Congo et continuer à faire des petits boulots en France. Ceux que tu viens de citer occupaient chaqu’un quel genre de post en France? Penses tu qu’un congolais deputé en France va quitter Paris pour être deputé ou ministre de Sassou? Pour rentrer au Congo, Akouala avait pris un vol moins cher à partir de Bruxelles, Paris-Brazza était trop cher pour lui.
@MARK ADMIS DU COUP , d’où notre besoin urgent de rentrer chez nous , donner le meilleur de nous , pour notre pays ;;;
Tes arguments sont justes , car c’est le sentiment de tous les membres de la diaspora ;;;
Faut il toujours continuer à enseigner en école primaire , ou au collège quand on est titulaire d’un doctorat ;;;;????
ET , l’ingénieur va t ‘il continuer à assurer les seconds rôles .????
Certains succombent aux sirènes NGUESSOINNES du fait de ces situations discriminantes ;;;
OUI , mon cher @MARK tu as touché , là où , ça fait très mal ;;;;
@ Kongo dia Moukouba
Si Sassou s’accroche au pouvoir, c’est parcequ’il craint être frappé par la galère, qu’il a d’ailleurs déjà vécue quand Lissouba avait pris le pouvoir. Il craint aussi la galère pour sa famille. Il avait dit lui même, »celui qui se blesse à la langue connait le goût du sang ». C’est dire, qu’il a vécu la galère et sait ce que c’est vivre sans argent. C’est pourquoi, sans les armes, il n y a que la mort qui est en mesure de separer Sassou du pouvoir. Tous ceux qui travaillent pour Sassou le font pour s’éloigner de la galère. Un grand nombre de Congolais ne s’en sortent pas à l’occident. Si le Congo était stable, ils rentraient au pays. Plus Sassou continuera à detruire le Congo, la situation de ces congolais sera incertaine et celle de ceux qui souffrent déjà au Congo sera sucidaire.
@ VAL DE NANTES,
Oui. J’ai un amis congolais avocat diplomé de l’Université de Los Angeles. Ce Monsieur n’a pas pu travailler aux USA comme avocat parceque les américains trouvent qu’il parle anglais avec accent et qu’il ne peut pas defendre quelqu’un. Il travaille dans un grand super marché de Los Angeles. Ce Monsieur a toujours eu envie de rentrer à Brazza. Je ne pense pas qu’un tel Monsieur soit en mesure de refuser l’offre de Sassou.
En 1969, les jeunes cadres et gardés de la partie septentrionale accèdent au pouvoir avec la ferme intention de le garder. Ils vont mettre en place un tas de subterfuges pour échapper au suffrage universel, convaincus qu’ils allaient perdre. Le socialisme instauré sous le contrôle du parti unique qui dirige l’État dont ils vont prendre les manettes en dépassant progressivement le statut rédigé par de jeunes révolutionnaires comme Ndalla Graille pour aboutir à un système de cooptation pour accéder au comité central. Le trio Ngouabi, Yhombi et Sassou devient presque monoethnique avec les démissions des gens comme Mberi Martin. Pour finaliser et parfaire leur stratégie de prendre en mains toutes les fonctions stratégiques du pays, ils vont sauter sur l’opportunité qui s’offre à eux avec le coup d »état de Kinganga, en 1970, pour lancer une épuration ethnique dans l’administration et l’armée. Nous entrons dans la période des « yaka noki noki » quand le patronage devient la règle au détriment de la méritocratie entraînant une généralisation de l’incompétence dans tous les domaines dont l’Éducation nationale. Ceci explique cela.
Nombreux ici-même ont aussi REVE dans la même optique avec un certain ‘général’, particulier du reste, il faut le souligner. Depuis, on connaît la suite. Lui ne se mire pas au clair ruisseau mais plutôt au gnouf comme un vulgaire voleur de lapins et de poules. Nos ‘joyeux’ rêveurs eux, en général éparpillés un peu partout dans le désarroi, délirent depuis comme bon leur semble, jour après jour qu’ils ont toujours le mal takoutique, car lamentablement et chroniquement en défaut de tactique porteuse. Mais c’est aussi là le propre, paradoxalement, de nos petits intellos lâchement et inutilement arrogants…
Alors, contentez-vous de ‘taper’ en consolation sur Kolélas, avec la bénédiction des tartuffes et transfuges du PCT.
(Qui veut aller loin, ménage sa monture sans complaisance, dit-on.)
PASI !
Quel spectacle!
Voir les pauvres enfants s’asseoir à même le sol au pays du bois en plein 21e siècle, est une grave INSULTE qui mérite une incarcération de plus de 10 (dix) ans fermes aux douloureux et tristement incompétents coupables. Révoltant.
NULLARDS des NULLARDS!