Denis Sassou Nguesso, soutenu par Pékin, déclare une guerre économique à l’Angola, soutenu par Washington !

Le 16 février dernier, Denis Sassou Nguesso accordait, à Addis-Abeba, une interview à Marc Perelman de la chaine TV France 24. L’autocrate à la tête du Congo-Brazzaville avait alors estimé qu’une rencontre entre les présidents rwandais, Paul Kagamé, et son homologue congolais, Félix Tshisekedi, pourrait aplanir les tensions entre leur deux pays. Il a également estimé que le risque d’une guerre régionale existe et s’est dit disponible pour servir de médiateur ; en remplacement du Chef de l’Etat angolais, João Lourenço, qui selon lui « avait décidé de passer la main… » avec l’assurance, qu’on lui connaît, lorsqu’il avance des contre-vérités !

De très nombreux médias, à travers l’Afrique et le monde, reprirent l’information. Beaucoup la considéraient comme acquise et la rumeur d’une visite, en fin de cette semaine à Paris, lui permettrait d’obtenir un feu vert de l’Elysée.

Mais hélas, trois fois hélas, pour le présomptueux  congolais qui n’a jamais connu que des échecs dans ses prétendues médiations en République Centrafricaine et en Libye, le nouveau Secrétaire d’Etat américain, Monsieur Marco Rubio, vient d’en décider autrement en renouvelant sa confiance au Président angolais et à son initiative de Luanda…

En fait, le Secrétaire d’Etat américain vient de siffler la fin de la récréation pour le parasite congolais et à son double jeu notoire avec le Rwanda et le M23 qu’il héberge sur son propre territoire.  

Torpillage systématique des initiatives de l’Ami angolais

Nul n’ignore les services rendus par l’Angola à l’ingrat Denis Sassou Nguesso. Sans son intervention en 1997, le putschiste ex-président n’aurait jamais pu reprendre le pouvoir à Pascal Lissouba, Président démocratiquement élu.

Alors, comment comprendre pourquoi Denis Sassou Nguesso s’entête à saboter le projet du Corridor de Lobito qui intéresse tant Angolais et Américains ?

         Le Corridor de Lobito déjà partiellement réalisé avec des financements américains et européens

Denis Sassou Nguesso est le plus grand allié de la Chine en Afrique.

Le soutien du dictateur congolais, dans son alliance avec le Rwanda, a pour objectif l’éclatement de la République Démocratique du Congo.

Les premiers bénéficiaires en seraient la Chine et le clan des Nguesso : l’ancêtre Denis Sassou Nguesso, fistons et neveux…  L’enjeu est le contrôle de toutes les richesses à produire et à exporter du Sud de l’actuelle République Démocratique du Congo ; appelée donc à disparaître !

La région de Kolwezi est un pôle stratégique mondial pour l’approvisionnement en métaux essentiels aux technologies modernes, notamment pour la transition énergétique et l’industrie des batteries électriques, très chères à Elon Musk.

Kolwezi est l’un des plus grands producteurs de cuivre au monde.  La RDC produit environ 70 % du cobalt mondial, et une grande partie provient de Kolwezi. L’Uranium  est présent dans certaines anciennes mines, notamment Shinkolobwe (à proximité), mais l’exploitation est limitée, sans compter d’autres métaux rares, Germanium, Nickel, Zinc et Plomb.

Il n’est pas question de voir, pour la Chine, cet important potentiel de production et d’exportation transiter par un Corridor de Lobito, financé par les Américains et donc sous leur contrôle.

C’est la raison pour laquelle Denis Sassou Nguesso, instrumentalisé par Pékin, soutient un projet concurrent, en l’incluant au réseau d’infrastructures à réaliser sous l’égide du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC).

Projet ambitieux et coûteux de Pékin et de Sassou Nguesso

Une nouvelle voie ferrée relierait Lubumbashi à Kinshasa, au moins 2 250 km. Ce projet avait été qualifié « de folie » du vivant du Maréchal Mobutu.  Cette même voie ferrée emprunterait le pont à construire (par la Chine) entre les deux capitales congolaises, encore près de 10 km, et ensuite la voie du CFCO jusqu’à Pointe Noire, sur environ 510 km (en grande partie à réaménager).                          

Soit un total de 2 770 km !

Le Corridor de Lobito, jusqu’à Lubumbashi, via Luau (Angola), Dilolo (RDC) et Kolwezi, ne sera long que de 2 000 km. Le Corridor de Lobito, qui suit le tracé historique du chemin de fer de Benguela, a été modernisé pour relier le port de Lobito, en Angola, aux régions minières de la République démocratique du Congo (RDC). La ligne ferroviaire, actuellement de 1 344 km, s’étend de Lobito à Luau, à la frontière avec la RDC.

Pour que la connexion soit complète, il ne reste qu’à construire une nouvelle voie ferrée, d’environ 400 km, pour relier Lubumbashi, et près de 250 km supplémentaires pour atteindre Ndola en Zambie. Soit au total 650 km seulement !

Lors d’une visite en Angola du 2 au 4 décembre 2024, le président américain, Joe Biden en présence de ses homologues angolais Lourenço, congolais Tshisekedi et zambien Hichilema en avaient scellé le financement en autres accords de coopération. La Zambie a également de grandes réserves de cuivre et la Chine en est son principal acheteur.

Il est important de noter que l’administration Trump n’a pas dénoncé ces dernières décisions du président Biden.

C’est à un grand projet, très avancé, d’intégration économique régionale auquel s’attaque Denis Sassou Nguesso, natif d’Oyo. La folie du Grand Naufrageur du Congo, avec ses amis Rwandais et Chinois, nécessitera la construction de plus de 2 500 km d’une nouvelle voie ferrée, pour un même résultat : relier Ndola à l’Atlantique.

Ce projet fou a déjà, pour conséquence immédiate, de mettre une hypothèque sur la rentabilité future du Corridor de Lobito, soutenu par ses amis et frères angolais…

Sassou Nguesso, fidèle serviteur de Pékin, donnera ainsi à la Chine le double contrôle des exportations des minerais stratégiques de l’Afrique Australe (dont ceux du Sud et de l’Est de la RDC) via, à l’Est, principalement par le Port de Dar Es Salam, et, à l’Ouest sur l’Océan Atlantique, le Port de Pointe Noire, contrôlé par Denis Sassou Nguesso ; sans avoir à se soucier d’une fermeture certaine du Corridor de Lobito après l’éclatement de la RDC initié par le Rwanda, le M23 et leur complice de Brazzaville !

Pour Denis Sassou Nguesso, seul son intérêt personnel compte. Et dans cette affaire, il aura énormément d’argent à gagner !  Des milliards de dollars de gains assurés chaque année par le chef de la mafia Nguesso !

Le grand tort de nos amis angolais est d’avoir ramené ce monstre au pouvoir à Brazzaville ! Tort qu’il ne sera jamais trop tard de corriger…

Dans ce conflit inévitable, l’Angola a tous les moyens d’en sortir grand gagnant !

Hector CAPTAGON

Diffusé le 23 février 2025, par www.congo-liberty.org

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6 réponses à Denis Sassou Nguesso, soutenu par Pékin, déclare une guerre économique à l’Angola, soutenu par Washington !

  1. Prince Albert dit :

    Viva Angola

  2. Samba dia moupata dit :

    En tout Sassou Denis ne peut être médiateur dans une guerre où il est partiellement pour les Rwandais génocidaires , car geste d’implanter des Rwandais en face de Kinshasa est inamical ! J’ai regardé son interview chez Marc Perelman il a été d’une médiocrité abyssale, ce garçon est sans culture générale ! Je trouve que Tshisekedi est beaucoup plus réfléchi, avec sa ministre très intelligente Thérèse kayikwamba Wagner ont gagné la bataille diplomatique contre l’oligarchie occidentale néolibéralisme qui sont les manipulateurs de Sassou Denis et Kagamé .

  3. Silvere dit :

    On peut ou ne pas aimer Sassou, mais je pense que le projet Lobito sera bénéfique pour l’Angola non pour le Congo. Donc créer un projet similaire pour valoriser le port de Pointe Noire, je ne vois pas où le mal!

  4. Anonyme dit :

    Des nouvelles d’ECAir, de ses 4 avions (re)vendus par Fatima Beyina-Moussa alias « La mère magouille » et du procès à Londres.
    ———-
    An initial ruling is expected next month in a London Commercial Court case in which ECAIR – Equatorial Congo Airlines (EJ, Brazzaville) is contesting that it sold four Boeing aircraft, including one B737-700 it continues to operate, according to ch-aviation research.

    The longstanding case (CL-2023-000067) is due to continue on March 11-12 for an initial ruling as to whether Congolese flag carrier ECAIR was legally able to enter into 14 agreements since it sold the aircraft.

    « Should the court rule in our favour, the case will proceed to a further hearing to determine the quantum, which both parties have agreed exceeds GBP10 million pounds (USD12.6 million), » counsel for the new owners informed ch-aviation.

    As previously reported, ECAIR is challenging the legality of the sale of the four aircraft, with counterclaims filed by Blenheim Capital Services Limited, a UK-based financial consulting firm, and Pan African Leasing S.A.R.L. (PAL), a Luxembourg-registered, UK-based lessor.

    The opposing parties have presented certified bills of sale to the court, verified by ch-aviation, showing that ECAIR sold the four aircraft to PAL on May 22, 2019, in exchange for ECAIR gaining a 56% stake in the lessor. Blenheim Capital Services owns the remaining 44% of PAL.

    ch-aviation has asked ECAIR CEO Fatima Beyina-Moussa for comment. She has consistently insisted that the aircraft belong to ECAIR and are registered with ECAIR and that the claims regarding the sale of the aircraft have no merit.

    The contested aircraft are:

    B737-700 TN-AJI (msn 33793), which ECAIR continues to fly between Brazzaville and Pointe Noire (Congo) and Yaoundé Nsimalen (Cameroon), according to ADS-B data;
    B757-200 TN-AJR (msn 25807), parked at Addis Ababa International;
    two B737-300s TN-AJX (msn 2740) and TN-AJZ (msn 27421) stored at Johannesburg O.R. Tambo.

    ECAIR suspended all operations in October 2016 due to unpaid debts to the regional African air navigation provider ASECNA. Relaunching the airline in May last year, the Congo Brazzaville government announced it aimed to become the first African airline to introduce three Chinese-made C909 regional jets from COMAC.

    The Aviation Industry Corporation of China (AVIC) played a crucial role in ECAIR’s recertification on April 29, 2024, having overhauled the B737-700’s two CFM International CFM56 engines at Brazzaville.
    —–
    source CH Aviation

  5. Anonyme dit :

    Des truands tous nos dirigeants

  6. Anonyme dit :

    Question à la « mère magouille » aka Fatima Beyina-Moussa, à l’ex-candidate de Poto-Poto et sa promesse de campagne : Wi-Fi pour tous et gratuit à Poto-Poto.

    On en est où ?

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