Denis Sassou Nguesso n’échappera pas à la justice…!

Le président Ngouabi et Sassou-NGuesso ,son ministre de la Défense

Le président Ngouabi et Sassou-NGuesso ,son ministre de la Défense

L’homme se croyait-il plus intelligent que tout le monde en incluant dans sa constitution taillée sur mesure, l’article 96?

Article 96 : Aucune poursuite pour des faits qualifiés crime ou délit ou pour

manquement grave à ses devoirs commis à l’occasion de l’exercice de sa fonction ne

peut plus être exercée contre le Président de la République après la cessation de ses

fonctions.

La violation des dispositions ci-dessus constitue le crime de forfaiture ou de haute

trahison conformément à la loi.

Mais seulement voilà, lorsque François Soudan lui demande ce qui s’est passé le 18 mars 1977, monsieur Denis Sassou Nguesso répond ainsi, en moins de trois minutes :

« C’est très simple à raconter : j’étais ministre de la défense … je suis resté au bureau jusqu’à 13 heures, 13 heures trente, quatorze heures, peut-être.. Puis, je suis allé me rafraîchir chez moi à mpila. Et dès que je suis arrivé, Lékoundzou téléphone pour me dire qu’il entend des tirs nourris en direction de l’état-major général…, j’ai juste remis mon ceinturon … et je suis revenu. Je fonçais naturellement vers mes bureaux au ministère de la défense; quand je suis arrivé devant la mairie … c’est là où on m’a dit que le président Ngouabi est grièvement blessé et on l’a emmené à l’hôpital militaire » (1) 

Voilà la déclaration d’un ministre de la défense sur l’assassinat d’un président en exercice.

Lui qui avait le contrôle absolu des services de sécurité a été informé par un civil, disons un copain, en mission à Brazzaville et qui, curieusement, était logé à l’hôtel « Le Mistral »!

N’est-ce pas un peu court ? 

Il n’y a que monsieur Sassou Nguesso pour croire qu’il peut s’en tirer ainsi, à si bon compte.

Qu’en dit Pierre Mabiala? Qu’en dit Oko-Ngakala? Diront-ils qu’il y a prescription? Pourquoi Denis Sassou Nguesso a-t-il choisi de traiter une question d’une telle importance devant un journaliste partisan alors qu’il aurait pu faire parvenir, par écrit sa version des faits, à la conférence nationale souveraine ? 

Lorsque François Soudan réalise son documentaire de propagande, Denis Sassou Nguesso qui a suivi les travaux de la conférence nationale souveraine n’a certainement pas oublié les interrogations du Docteur Kouka Bemba sur la propreté du corps du président Ngouabi alors que celui-ci est mort de manière brutale et violente à la suite de la rupture de son artère carotide ?

Pourquoi n’y répond-il pas, lui qui s’est bâti une réputation de policier méticuleux?

 

Pourtant bien des questions brûlent les lèvres de tous les congolais ordinaires épris de justice : Si le corps du président Marien Ngouabi a été nettoyé et rhabillé, cela ne veut-il pas dire que des habits de rechange ont été obtenus au domicile de ce dernier?

Où est le procès-verbal d’audition de madame Céline Ngouabi?

 

Pour cela, un devoir national appelle tous les professionnels de la justice, du Congo et/ou d’ailleurs, toutes spécialités confondues d’œuvrer à l’élaboration d’un solide dossier pour la révision du procès de l’assassinat du président Marien Ngouabi marqué par de trop nombreuses zones d’ombre.

 

Le président de la commission d’enquête, Gaston Eyabo, avait fini par démissionner le 26 mars 1977 pour avoir constaté qu’en rendant compte au ministre de la défense Sassou Nguesso de la progression de son investigation, il apprenait à la radio que les suspects ou les témoins étaient passés en cour martiale et exécutés. Lui, enquêteur, à qui revenait la responsabilité d’établir les preuves de l’implication des suspects, n’avait jamais remis ses conclusions à la cour martiale, vu que l’investigation devait se poursuivre. (2)

Quelle était la composition de cette cour martiale? Qui l’a instaurée?

 

Il est ressorti de plusieurs témoignages que l’unique centre décisionnel post-assassinat du président Marien Ngouabi était le Ministère de la défense, et on sait qui était le ministre de la défense : Denis Sassou Nguesso. IL NE PEUT PAS ÉCHAPPER À LA JUSTICE.

C’est donc sous la responsabilité totale et entière du ministre de la défense qu’ont été donnés l’ordre d’arrestation du président Alphonse Massamba-Débat, l’ordre d’arrestation du capitaine Kimbouala-Nkaya, l’ordre d’enlèvement du Cardinal Émile Biayenda et bien d’autres, dans le but de faire diversion.

 

Lorsque les agents du Secret Service ont ramené à Washington le corps du président John F. Kennedy, ils étaient tous honteux et surtout torturés par le remords d’avoir failli à leur mission d’assurer la sécurité du président des États-Unis d’Amérique. C’est le président qu’ils devaient ramener vivant à Washington et non le cadavre du président.

Mais, au Congo, les onze gars du comité militaire du parti, et le ministre de la défense en premier,  se sont congratulés en s’attribuant des galons : le lieutenant est passé capitaine, le capitaine est passé commandant, le commandant est passé colonel, et le colonel est passé général ! 

Rien de moins! Mais le sang des innocents : Ndoudi-Ganga, Germain Mizelet, Samba-Dia-Nkoumbi, Daniel Nkanza, Daniel Kianguila, Simon Sissilou, Pierre Dianzenza, Albert Konda, Grégoire Kouba, Etienne Kikouba, le lieutenant Mboro, le caporal Ontsou  crie JUSTICE! Et la liste, hélas, n’est pas exhaustive. 

Que celui, qui a entendu et compris, agisse!

 

Salomon Lasagesse

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Diffusé le 01 juillet 2016, par www.congo-liberty.org

 

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68 réponses à Denis Sassou Nguesso n’échappera pas à la justice…!

  1. VAL DE NANTES , dit :

    Les crimes infamants et odieux commis par ce monstre sont intemporels et végètent dans le pays à la recherche de son auteur .

  2. Mudumango dit :

    Nous n’étions pas encore ados, plutot déjà résistants anti-pionniers, déchirant les foulards rouge des pseudos marxisme-léniniste au nom de la croyance spirituelle de nos aïeuls, quand nous entendirent dans les rue de Brazzaville dès 14h ce 18 mars 1977 : BAKONGOS BA BOMI N’GOUABI!
    S’ensuivit des torrents de sang de ces Bakongos pointés: Du révérend Alphonse MASSAMBA DEBAT à KIANGUILA ET CIE en passant par Son Eminence Cardinal Emile BIAYENDA jusqu’aux MILLIERS DE BAKONGOS RAFLES AU BEACH DE BRAZZAVILLE, MASSACRES ET BRULES A LA PRESIDENCE DE LA HORDE VENUE DU NORD!
    Jusqu’à ce jour et la résistance a plié mais n’a jamais rompu!
    L’occasion de transmettre à qui de droit QUE DU REGLEMENT POLITICO-JUDICIAIRE DE CE LOURD CONTENTIEUX DEPEND L’AVENIR DU CONGO QUI VIENT!
    Que les auteurs transmettent la patate chaude et en tiennent informé leurs progénitures, parce que la notre a été construite pour poursuivre inlassablement cette exigence de vérité!
    A bon entendeur!

  3. VAL DE NANTES , s'en souvient HORRIBLEMENT ; dit :

    @MUDUMANGO Je m’en souviens encore , ce fut très chaud , petit bonhomme à OUENZE ce cri martial des ngalas à l’endroit des BAKONGOS ;

  4. UNITE dit :

    UNITE dit : Bakongos mba bomi N’gouabi! que dit aujourd’hui mr 8% lorsque par son fait Ikoko, Katali, auxence Ickonga, Motando, Adoua, Avoukou,ne sont plus de ce monde? Sassou et sa bande de criminels continuent dans leurs projets macabres. Grâce à internet, nous sommes au courant de son projet de vouloir assassiner Mokoko.
    Tous ces crimes commis par Sassou et sa bande d’assassins ne peuvent pas rester impunis. Sa roublardise de vouloir opposer les bakongos aux nordistes est aujourd’hui balayée d’un revers de la main, lorsqu’on voit le nombre des cadres du nord morts d’une façon suspecte, simplement parce que mr 8% a voulu faire le vide autour de lui en politique, afin qu’il puisse y régner pendant des décennies, et ensuite passer le témoin à son fils.
    Une chose est sûre, Sassou et sa bande de malfaiteurs répondront tôt ou tard des nombreux assassinats dont ils en sont les auteurs. La terreur qu’il a instaurée aujourd’hui ne fera qu’aggraver son sort. En changeant la constitution du 20 janvier 2002, avait pensé que son pouvoir vacillerait comme il vacille en ce moment?

  5. Guy-Marvin ALAIN dit :

    Eh ben que de malheurs et des graines de haine semées dans ce pays! Pensez-vous vraiment que ce territoire ne va pas se libaniser? Des actes criminels aussi sordides ne vous ont jamais donner l’occasion de vous unir pour traquer les assassins et les traduire en justice? Tous ces gens diplômés des facultés de droit en Europe ne se sont donc contentés que d’ingurgiter des concepts de droit pour venir se faire une place au soleil en marchant sur la mémoire de tant de victimes sans qu’ils ne pensent à leur rendre justice pour apaiser-si on peut parler d’apaisement dans ces circonstances!- leurs familles! Tous ces gens que je vois se gargariser d’être professeur à l’université-et donc diplômés des universités- et en même temps conseillers dans tel ministère ou tel autre sont-ils au courant de ce que je viens de lire? Si ce que j’ai lu est étayé, il faut croire que je n’avais tort de dire ce peuple est un peuple de minable capable de vendre sa propre famille pour une bouchée de pains. En effet, en lisant la liste des victimes-j’imagine que cette liste n’est pas exhaustive-je constate que nombreux sont des gens du pool qui furent assassinés en 1977 après la mort du président Ngouabi. Je note aussi avec amertume-du moins en considérant que cet article n’est pas une affabulation- que de nombreux enfants du pool continuent à servir et parfois avec zèle-c’est le cas de Moungalla si je ne m’abuse-l’homme que l’on accuse d’être responsable de l’assassinat de nombreux innocents. Les Mabiala-ministre de la justice- et autres Matondo et Isidore Voumba-qui lui a été remercié après de loyaux services-n’ont-ils jamais été informés de cette infamie? Finalement, en tenant compte de ce qui précède, je n’ai pas tort de marteler que ce peuple est le plus minable qu’il m’a été donné de voir. Vous avez dit pitoyable!

  6. Dieu m'a dit dit :

    Ce texte de Salomon la sagesse fait remonter à la surface ses souvenirs terribles enfouis dans le subconscient individuel et collectif; les pires assassinats politiques que notre pays ai connu. J’en ai les larmes aux yeux. Du fait d’un seul homme toujours le même. Oh mon Dieu qu’avons nous fait nous (peuple du Congo) pour continuer à subir un tel Joug?
    l’incarnation du diable sassou nguésso encore et toujours lui. tuer, tuer encore, tuer de nouveau sans repit, les laris kongo, les tékés, les kouyous ….. bref les congolais.
    Dans cette optique quel dialogue?

  7. sisi dit :

    Sassou Nguesso Denis, monsieur 8% est bel et bien l’assassin du président Marien Ngouabi le 18 Mars 1977. sassou doit être jugé et condamné sévèrement pour tous les crimes .Ses complices n’y échapperont pas. Pour tous ces congolais morts,tués par sassou nguesso Denis.Justice dit être rendu.

  8. JDM dit :

    J’ai pu voir les images insupportables des explosions de Mpila, je croyais qu’il s’agissait de la fiction, je ne pourrais me remettre de ce que j’ai vu de ce qui me reste de ma vie, incroyable, pourquoi avoir accumulé dans une zone habitée par une concentration aussi impressionnante des armes de destruction massive? Est ce pour préparer un carnage ou contenir rapidement le mécontentement du peuple? Sassou ,son premier ministre et le ministre de la défense doivent assumer leurs responsabilités et, il faut toute la lumière sur le pourquoi, comment, dans quel but ces armes étaient stockés en ville. Pourquoi nos compatriotes devraient -ils mourir de la manière la plus atroce? Au vu tous les actes atroces posés par Sassou, laisser ce monsieur vivre en liberté les de sa vie serait deshonorer les âmes de nos freres et soeurs qui ont payés de leurs vies la barbarie de ce criminel. J’espère que cette fois ci, il ne passera pas entre les mailles du filet. C’est à nous de se souvenir de tous les héros qui sont mort à cause de la folie d’un homme et de ses complices.
    Merci.

  9. Jean-Stephen ICKONGA dit :

    Monsieur Salomon LASAGESSE,diable que vous nous faites plonger dans une des pages les plus sombres de notre pays! après avoir lu l’article et visionné les extraits de la conférence nationale, j’en ai les larmes aux yeux. Rappelons que toutes ces révélations n’ont pu être possible que grâce à la tenue de la conférence nationale souveraine.L’armée congolaise y avait joué un rôle déterminant. Elle comptait encore en son sein, des officiers de valeur. En effet monsieur Salomon, natif de Makoua- à cette époque douloureuse j’étais encore au collège Édouard Ombetta de cette commune- je peux vous dire que cette phrase honteuse était souvent entendu. Un groupe folklorique de Brazzaville – Etour’ikanga- en a même fait une chanson. Une véritable manipulation, un véritable « pousse au crime »des assassins pour masquer leur forfait en divisant les congolais pour continuer à régner. Adolescent au collège,mes amis et moi, ignorants que nous étions, n’ayant aucun moyen pour sortir des ténèbres dans lesquels nous avions été plongés et maintenus, la culpabilité des « bakongos – désolé de dire les choses comme nous les avions ressenti en ces jours de mars 1977- ne faisait aucun doute. D’ailleurs,Marien NGOUABI président n’avait-il pas essuyé coup d’état sur coup d’état du fait des mêmes « bakongos » selon la version officielle ? Il m’a fallu personnellement accéder aux études supérieures en Europe pour commencer à m’interroger sur l’attitude de tous ceux qui étaient au pouvoir pendant cet assassinat crapuleux.Le 18 mars 1977, après que la nouvelle soit tombée, mes amis et moi sommes sous l’avocatier du terrain paternel d’un ami sous lequel nous faisions nos révisions pour préparer notre brevet des collèges(BEMG) et, nous voyons passer à ville allure un véhicule 4X4 Land Rover -deux fanions aux couleurs nationales au vent- venant d’Etoumbi en direction d’Owando. Nous avions reconnu le général Yomby Opangot alors responsable administratif de la RNTP(Régie Nationale des Travaux Publics). Jeunes, nous pensions que « Django »-nous appelions ainsi le général yombi compte-tenu de son caractère supposé- ne peut pas être mêlé à cet assassinat. Universitaire, je me suis demandé si ce n’était pas un moyen de se disculper des accusations éventuelles au cas où le coup foirait. Comme par hasard, l’armée était consignée.L’attitude hautaine et arrogante du capitaine Anga à ce simulacre de procès; les assassinats hâtifs des témoins sans qu’aucune investigation nécessaire à la manifestation de la vérité ne soit faite. Oui, c’est très malheureux ce qui se passe chez moi au Congo Brazzaville. On exécute des innocents pour couvrir les véritables coupables. On monte les congolais les uns contre les autres pour bien rester au pouvoir… Mais j’ai peur que ces divisons, malgré ces drames, ne puissent disparaitre. Nous- congolais- tombons facilement dans le piège de la division ethnique ou régionale. J’avais souvent pensé que ces comportements ne pouvaient être que le fait des nécessiteux. Ces gens qui pour s’acheter du pain ont besoin qu’on leur donne la monnaie. Des gens aussi qui émargent au trésor public congolais et qui pensent à tort que l’arrivée au pouvoir des gens qui lui sont proche par le territoire leur donnera une place au soleil.La preuve du contraire a déjà été apportée. Mais voilà, même des gens qui comme moi installé en Europe et qui gagne correctement leur vie ici tombent dans le même panneau. Ouvrons nos yeux! Tous les enfants du Congo souffrent. De pointe-Noire à Impfondo en passant naturellement par l’équateur, je veux dire Makoua de mon cœur. Unissons-nous et rassemblons nos efforts pour hisser là-haut les meilleurs d’entre nous pour qu’ils construisent un Congo prospère dans lequel la valeur du travail sera magnifié; la compétence le seul critère de recrutement à des postes de responsabilité. La gestion de ressources et de nos finances en bon père de famille. NE FAISONS PAS LE JEU DE CEUX QUI ONT INTÉRÊT A CE QUE NOUS SOYONS DIVISES!

  10. Même après des années passées, ça m’émeut encore de voir mon très cher grand-oncle maternel, dans son intervention cruciale sans doute décisive, s’agissant du rapport d’autopsie, fait pour corroborer les assassinats politiques d’antan.
    Aujourd’hui , à l’ère nouvelle, nous sommes à la croisée des chemins, et c’est tout naturellement que ces questions ressurgissent et nous taraudent encore une fois de plus, l’esprit.
    N’eussent été, les politiques menées à l’époque en faveur de la démocratie , en l’occurrence la fameuse conférence de la Baule, entraînant de fait, la chute du mur de Berlin, nous n’aurions sans doute, pas pu en savoir davantage , sur ces assassinats politiques et de nombreuses arrestations arbitraires qui furent légions à une certaine époque et qui pourtant , malgré le temps et le bilan fait en 92, continuent d’être de nos jours, une réalité quotidienne.

    Ces faits sont récurrents car les même causes produisent les mêmes effets et à travers le temps, il en ressort que, cela constitue pour beaucoup de congolais une réalité quotidienne.

    Des problèmes apparaissant comme irrésolvables, mais en réalité , il n’y a pas de problèmes insolubles. A tout problème , il y a une solution plus ou moins adapté. Il faut juste avoir suffisamment de courage pour les poser entièrement sans en oublier les moindres détails .

  11. Kuna dit :

    Quelqu’un a les adresses mail du petit juge Oko Ngakala et du ministre de l’injustice Mabiala? Ce serait bien de leur faire parvenir cet article. Plutôt que dharceler et de jetter en prison les Paulin Makaya, JMM Mokoko et autres innocents, pourquoi dès deux voyous de juge et de ministre n’ouvrent ils pas une instruction judiciaire sur Mme Antoinette Sassou qui n’a pas répondu à la justice américaine et à Paris où les biens du pays viennent d’être saisis? Le procès sur l’assassinat de Marien Ngouabi, Massamba Debat, le Cardinal Émile Biayenda et les autres innoncents de mars 1977 et février 1978 mérite d’être révisé. Si le petit juge de Brazzaville Oko Ngakala et le truculent ministre de l’injustice Mabiala veulent rentrer dans l’histoire par la grande porte, ils devraient se saisir de ces dossiers.

  12. Même après des années passées, ça m’émeut encore de voir mon très cher grand-oncle maternel, feu Docteur Kouka-Bemba Daniel, – jadis Ministre de la santé et des affaires sociales pendant 9 ans -, dans son intervention cruciale sans doute décisive, s’agissant du rapport d’autopsie, fait pour corroborer les assassinats politiques d’antan.
    Aujourd’hui , à l’ère nouvelle, nous sommes à la croisée des chemins, et c’est tout naturellement que ces questions ressurgissent et nous taraudent encore une fois de plus, l’esprit.

    N’eussent été, les politiques menées à l’époque en faveur de la démocratie , en l’occurrence la fameuse conférence de la Baule, entraînant de fait, la chute du mur de Berlin, et suscitant par ailleurs l’avènement de la culture démocratique , du pluralisme en Afrique, nous n’aurions sans doute, pas pu en savoir davantage , sur ces assassinats politiques et ces nombreuses arrestations arbitraires qui furent légions à une certaine époque et qui pourtant , malgré le temps et le bilan fait en 92, continuent d’être de nos jours, une réalité quotidienne.

    Ces faits sont récurrents car les même causes produisent les mêmes effets et à travers le temps, il en ressort que, cela constitue pour beaucoup de congolais une réalité quotidienne.

    Des problèmes apparaissant comme irrésolvables, mais en réalité , il n’y a pas de problèmes insolubles. A tout problème , il y a une solution plus ou moins adapté. Il faut juste avoir suffisamment de courage pour les poser entièrement sans en oublier les moindres détails .

  13. VAL DE NANTES , gamin à ouenze ce fut terrifiant dit :

    Le peuple congolais est friand de la vérité absolue sur la mort de NGOUABI , laquelle entraina tant de morts innocents , dont d’ailleurs beaucoup de nos familles ne se sont pas encore remises
    Ce fut le début du deuil de notre pays , dont l’auteur est bien connu de TONY MOUDILOU ;
    Ces crimes ne peuvent demeurer impunis , vu le traumatisme et le déchirement de l’âme de notre pays , il est de notoriété publique et salvatrice que le pays levât le voile définitif sur ce crime
    prémonitoire , et enfin de mettre un nom définitif et non putatif sur l’auteur de cet épisode meurtrier qui décapita l’esprit fraternel de notre pays .
    Que celui qui en est l »auteur paie , et que cela serve de leçons patriotiques à la future génération .

  14. VAL DE NANTES , dit :

    ATTENTION…… MORT DE PIERRE OBA MAROC

  15. le fils du pays dit :

    Bien sur que oui,Mr Denis Sassou et ses amis ne peuvent pas continuer a courir éternellement.
    Il y a un temps pour tout.La vraie justice Congolaise mettra sa main sur eux.
    Le bouclier de l’empire français qui les protege sera pete un jour,les vrais fils et filles du Congo y travaillent.Ils feront sauter le verrou.

  16. DAVID dit :

    @ Congo Liberty merci pour cette belle publication. Il y a dans la vie, des livres a lire tout le temps et a chaque nouvelle occasion, il semble que vous les lisez pour la premiere fois. C’est que les idees qui y sont developpees sont en partie directement attachees a la soif notre ame. D’où le désir de les approfondir.

    La soif d’eau qui revient en nous n’est la preuve d’ une supposée gourmandise. Loin donc de nos consciences respecrives l’idee de « REVANCHARD », tel que veut nous faire croire le club des criminels. Le retour continuel sur ces assassinats, je dirais cette criminalité endémique au Congo est suscité par la nature inspirant chaque peuple à regler la question centrale de ses malheurs. Et si Sassou Nguesso est revenu au sommet de l’état malgré la résistance des lois est des hommes du Congo, c’était pour qu’il ne dressa plus d’obstacle entre nous et les crimes de tout genre qu’il perpetue. Aujourd’hui, Sassou est totalememt nu. Peut etre François Soudan ne trouvera plus d’espace pour deposer les mots: « Sassou accusé sans preuve ».

    Quand la justice des hommes se fait complaisante, celle de Dieu reprend les dossiers en main et ce, ici bas, devant des Hommes d’os et de sang.

    Que Sassou le souhaite ou pas, ses maitres français qui cherchent à le tuer pour que disparaissent avec lui, les details des crimes de tout genre n’y parviendront pas. Le peuple doit juger puis, le laisser entrainé par un torrent de boue.

    Que ceux qui ont des coeurs écoutent et comprennent.

  17. DAVID dit :

    Lire:
     » la resistance des lois et des hommes »
    « Le peuple doit le juger »

  18. MOI LIKOUBA TEKE ET VILI VOISIN D'ONTSOU DIT "GRAND TSATSO" LE 18 MARS 77 A VAL DE NANTES! NELSON CÉSAR dit :

    A MON FRÈRE VAL DE NANTES, COMBATTANT CONTRE LE DICTATEUR QUI FAIT PARFOIS PREUVE D’IMMATURITÉ

    Je suis LIKOUBA TEKE par ma mère et VILI par mon père et je suis né à l’ÉCOLE NORMALE DE MOUYONDZI;
    J »ai eu la chance d’habiter à coté d’ONTSOU, pour cela je vous donne son surnom de Quartier tel qu’on appelait. IL était locataire, célibataire et réputé violent et parfois on le voyait avec les enfants NGOUABI métis…qui étaient de mon age.

    Ce 18 Mars, GRAND TSATO est revenu à la maison se changer car sa tenue était taché de sang vers 19H00 (Rue Banza 92) à coté du Marché de MOUNGALI et les aînés l’ont approché et tout le monde était à l’affût de la moindre information. Il a simplement que « Nous avons combattu avec le Président et il est légèrement blessé et c’est le Capitaine MOTANDO qui lui a tiré dessus ». Immédiatement les Kouyou ont commencé à menacer les LIKOUALIENS. Ils s’étaient rassemblés chez le VIEUX OLOUKA un entrepreneur KOUYOU proche des OKOKO et autres.
    Ce jour, j’ai appris que MOTANDO que NGOUABI avait choisi parmi tant d’autres pour aller à FROUNZE venait de le blesser. Les BOMITABAs se cachèrent dans une maison à coté l’immeuble MAWATA ou MAHOUATA de crainte de représailles dans la rue BOMITABA.
    Le lendemain d’autres versions arrivent dans le quartier ce n’est pas MOTANDO, mais KIKADIDI…ET par suite on commence à menacer les KONGOs et heureusement les vrais coupables qui avaient prévu leur coup décrétèrent et personne dans la vie civile ne fut tué comme on le craignait.
    Enfin ce furent les TEKES les coupables désignés avec le GANDZION; ABAGANDZION ou TARANGANDZION pour culminer avec la célèbre phrase de OKOKO  » MÈME LES TEKES VEULENT DIRIGER CE PAYS ».

    TOUT CA POUR TE DIRE QUE DE GRÂCE CE N’EST PAS LE MOMENT DE VENIR ICI AVEC DES SLOGANS IMMATURES QUI FONT LE JEU DE SASSOU. D’ABORD FAIRE TOMBER LE TYRAN.
    ARRÊTEZ DONC AVEC CE BAKONGOS BABOMI MARIEN PARCE QUE LES BAKONGOS NE FURENT PAS LES SEULS A ÊTRE ACCUSES!

    NGOUABI FUT MON HÉROS AUSSI ! BON DIEU…

    C’EST MA PART DE VÉRITÉ . ET CE N’EST PAS LE MOMENT DE SE TROMPER DE COMBAT.

    BONNE COMPRÉHENSION INGUETA.

  19. Pascal Malanda dit :

    Monsieur Likouba Téké

    Vous dites: « Je suis LIKOUBA TEKE par ma mère et VILI par mon père et je suis né à l’ÉCOLE NORMALE DE MOUYONDZI »

    Quel témoignage émouvant!!! Vous êtes le concentré du Congo de demain, métissé, tolérant, cosmopolite et tourné vers le progrès.

    Ce que vous venez de dire, vous devez l’écrire et le mettre sous scellé. J’en tire pour ma part un enseignement profond à savoir: Comment la vérité peut être trafiquée et servir de drame national.
    J’avais 17 ans cette année-là et je peux confirmer vos dires. Trop de versions ont couru ce jour et ceux qui ont suivi. Même la Conférence Nationale n’a jamais rétabli la vraie version des faits.

    Likouba Téké, ce sont des gens comme vous qui sauveront le Congo. Vous portez le Nord et le Sud en vous. Vous êtes certainement déchiré de voir vos compatriotes préparer la guerre alors qu’on peut ensemble construire ce beau pays. Je partage votre douleur et j’admire votre courage. Votre témoignage est plein de sagesse et de pondération.

    J’aimerais tant discuté avec vous en privé car vous symbolisez l’espoir d’un renouveau national.

    Vous me rappelez le livre de la Génèse ou Abraham discute avec les anges qui ont décidé de détruire Sodome et Gomhorre pour le mal fait par leurs habitants. Abraham marchande en proposant de ne pas détruire ces villes s’il y a au moins 50 justes, puis 40 etc. A la fin, les villes seront brûlées car aucun juste n’y fut trouvé.

    Vous êtes le juste du Congo, que Dieu ait pitié de nous.

    Mon adresse électronique: [email protected]

    Chapeau l’artiste !!!

    Pascal Malanda

  20. Pascal Malanda dit :

    Et l’Eternel dit: «Le cri contre Sodome et Gomorrhe a augmenté, et leur péché est énorme.
    21 C’est pourquoi je vais descendre et je verrai s’ils ont agi entièrement d’après le bruit venu jusqu’à moi. Si ce n’est pas le cas, je le saurai.»
    22 Les hommes s’éloignèrent et allèrent vers Sodome, mais Abraham se tint encore devant l’Eternel.
    23 Abraham s’approcha et dit: «Supprimeras-tu vraiment le juste avec le méchant? 24 Peut-être y a-t-il 50 justes dans la ville. Les supprimeras-tu aussi et ne pardonneras-tu pas à cette ville à cause des 50 justes qui sont au milieu d’elle? 25 Faire mourir le juste avec le méchant, si bien que le sort du juste serait identique à celui du méchant, cela ne correspond certainement pas à ta manière d’agir! Celui qui juge toute la terre n’appliquera-t-il pas le droit?»
    26 L’Eternel dit: «Si je trouve à Sodome 50 justes, je pardonnerai à toute la ville à cause d’eux.» 27 Abraham reprit: «Voici que j’ai eu l’audace de parler au Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendre. 28 Peut-être, à ces 50 justes, en manquera-t-il 5. Pour 5, détruiras-tu toute la ville?» L’Eternel dit: «Je ne la détruirai pas si j’y trouve 45 justes.» 29 Abraham continua de lui parler et dit: «Peut-être s’y trouvera-t-il 40 justes.» L’Eternel dit: «Je ne lui ferai rien à cause de ces 40.» 30 Abraham dit: «Que le Seigneur ne s’irrite pas et je parlerai. Peut-être s’y trouvera-t-il 30 justes.» L’Eternel dit: «Je ne lui ferai rien si j’y trouve 30 justes.» 31 Abraham dit: «Voici que j’ai eu l’audace de parler au Seigneur. Peut-être s’y trouvera-t-il 20 justes.» L’Eternel dit: «Je ne la détruirai pas à cause de ces 20.» 32 Abraham dit: «Que le Seigneur ne s’irrite pas et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s’y trouvera-t-il 10 justes.» L’Eternel dit: «Je ne la détruirai pas à cause de ces 10 justes.» 33 L’Eternel s’en alla lorsqu’il eut fini de parler à Abraham, et Abraham retourna chez lui

  21. Robert POATY PANGOU dit :

    Mon très cher Pascal,

    Prends le temps d’écouter le Docteur-Médecin KOUKA BEMBA et peut-être tu auras un autre regard sur tous les tueurs qui qu’il soit.

    Dans nos villages, tout sorcier est sorcier.

    Le Procès de Nuremberg a concerné tous les criminels.

  22. VAL DE NANTES , dit :

    @MOI LKOUBA , ,,,??? LE MATURE ??? quel en est le reproche ,,,,,???? INCOMPRIS
    veuillez lire tous les posts , et vous saurez à quelle porter taper ???

  23. DAVID dit :

    @ Robert POATY PANGOU

    Quelle reflexion te suggere ce recit du Dr Kouka ?
    Juste envie de creuser cher ami.

    @ Pascal Malabda
    C’est justement la vision qu’il faudrait avoir pour refaire le Congo si l’on est partant pour la guerison complete du pays. Pourrons nous y parvenir de par le pardon ou par la justice? Pourquoi?

  24. Pascal Malanda dit :

    Cher Robert
    Tu sais que je partage avec toi la dynamique du Sud-Congo, mais en partie seulement. Pour moi, le Sud-Congo est un dernier recours. Un peu comme les Britanniques qui veulent sortir de l’UE après avoir essayé de la reformer sans succès de l’intérieur selon leur vue. Aujourd’hui, ils ont pris le risque de tenter une aventure à l’extérieur de l’UE. Souhaitons leur bonne chance ou bon vent.
    Je n’ai jamais considéré le Sud-Congo comme un objectif, un but final. Si jamais le Sud-Congo voit le jour, ce serait par dépit, après avoir tenté l’aventure du Congo uni. Je suis panafricaniste dans le sang, donc la division des pays africains n’est pas mon idéal. J’ai cependant soutenu la création du Soudan du Sud et de l’Erythrée, car elle permettait de mettre fin à des guerres interminables et dévastatrices. Malheureusement, ni l’Erythrée ni le Soudan du Sud ne sont aujourd’hui des modèles de démocratie.
    Pour résumer ma pensée : Essayons de construire honnêtement un vivre-ensemble où tout le monde se sent à l’aise dans le pays, et si nous y échouons, divisons courageusement le pays.
    C’est dans ce sens que j’ai admiré le magnifique témoignage de Likouba Téké. Sous l’effet de notre colère justifiée contre la dérive d’un pouvoir, nous oublions trop souvent nos nombreux compatriotes issus des couples mixtes (nord-sud) et qui doivent souffrir le martyre de voir le pays se déchirer et leur imposer un choix gordien.
    Likouba-Téké-vili né à Mouyondzi et ayant grandi à Brazzaville, n’est-ce pas le concentré du Congo ? Cher Robert, je ne vois pas pourquoi je verrai en ce compatriote un quelconque sorcier tueur pour la seule raison qu’il aurait du sang nordiste.

  25. Pascal Malanda dit :

    Cher David

    Oui, il faut une vision pour bâtir un pays et cette vision il faut la défendre.

    Justice ou pardon ? La justice n’exclut pas le pardon et vice-versa. En la matière, l’Afrique du sud nous a donné une leçon magistrale. Ils ont inventé la formule :
    « justice+pardon = vérité+réconciliation ».
    Sommes-nous moins intelligents et humains que les Sud-Africains ?

  26. JDM dit :

    Pascales Malanda, félicitations pour ce bel exposé. Nous assistons partout dans le monde à la prolifération de regroupements des pays qui veulent défendre comme une seule puissance leurs interets, car face à la globalisation de l’économie, Nous nous rendons de plus en compte que l’union fait la force, c’est le cas de l’union Européenne, de l’union des pays de l’Amérique Latine, l’Amérique du Nord et l’union Africaine qui tarde a se mettre sur les rails, car il ya des études sur l’Afrique qui montrent que ce continent avec un minimum d’échanges commerciaux non seulement permettront de faire des économies mais aussi diminuer la dépendance à l’Europe, pourquoi cela tarde c’est tout simplement parceque l’Europe et l’Amérique auront énormément de problèmes pour s’approvisionner en matières premières et à écouler leur production et, les occidentaux ont beaucoup à perdre qu’à gagner, d’où ces conflits sans fins au Congo, en RÉF, le long conflit en Angola. ..etc pour continuer à pomper sans contrôle le pétrole, le coltan, le diamant, l’or, l’uranium, le fer et le poisson en Mauritanie sans aucune indence dans la vie des peuples. Malheureusement Nous avons contre tout un groupe des vendus qui travaillent pour l’occident.

  27. Mudumango dit :

    Signe de malaise profond et d’interrogation sur ledit « vivre-ensemble », dès que ces faits, SUMMUM de la haine et tournant de l’histoire de ce pays sont évoqués, on assiste non pas à un consensus pour faire de la pédagogie et exiger vérité et justice, mais à des litanies de narrations de contre faits criminels, comme si l’on tenait à adoucir et diluer ces crimes, sommet d’un iceberg plus explosif qui demeure encore menaçant!
    Ce pays n’a pas attendu jusque là pour enfanter des enfants de bonne foi et ambitieux qui; dès l’aube de ce qui se voulait une République égalitaire, ont misé sur une vision de nation à Unir dans le Travail pour son Progrès et le bien-être de tous ses enfants.
    Sauf naïveté, le propre de l’Histoire est que quand on en tire pas des enseignements on se condamne à la revivre! Après des décennies de vaines tentatives qui n’ont emmenées que « Sang et larmes des autres »… l’interrogation se pose d’autant plus à une nouvelle génération plus avertie.
    Qui souhaite ou a intérêt à ce que cette histoire macabre se répète encore et encore?
    L’INTELLIGENCE ET L’HUMANISME C’EST AUSSI ET SURTOUT DE D’ABORD COMPRENDRE LE POURQUOI PROFOND DE CETTE HISTOIRE TUMULTUEUSE!
    Il fut un excellent artiste, auteur-compositeur qui a dit à juste titre « NOUS SOMMES TOUS APPELES A MOURIR, MAIS TOUTES LES MORTS N’ONT PAS LA MEME SIGNIFICATION… » (sic F. Boukaka; tiens, tiens un autre Bakongo victime de la haine venue du nord)

    Commencer par comprendre les significations de chacune des morts de ce mois de mars 1977 et suivants pour établir ensuite les vérités et rendre une justice implacable. C’est le passage obligé pour redonner une âme à une vision nationale de ce pays!
    Pour l’avoir omis, la CNS de 91 (pourtant sans cesse confiée à Dieu – nous sommes tout aussi spirituels et mieux chrétiens-) n’a pas permis d’empêcher 97 et la mise en œuvre des projets d’extermination de populations du Sud, codés Mouebara x.
    La différence avec cette nouvelle génération moins naïve et pleinement assumée c’est qu’elle a dit STOP et s’est donné les moyens pour ce faire!
    A bon entendeur!

  28. NELSON CÉSAR dit :

    Merci cher PASCAL, mais je ne puis te contacter personnellement… Obligation de réserve des OI.
    Bonne compréhension.

  29. DAVID dit :

    @ Pascal Malanda

    Merci pour ta reponse. Mon objection est sur le fait que le cas sud africaun ne fait pas vraiment école. Il est surement bon, vue de loin. Sommes nous posés la question sur le vécu des familles de victimes sud africaines? Comment penser reconcillier l’etat avec les bourreaux en instalant un rideau pour qu’on ne s’apercoive pas du sort des victimes peut aider une société a sortir de son enfer?
    Quoique nous soyons une mosaique culturelle au Congo, chez mes ancetres, les problemes de la communauté se reglaient en trois sequences:
    1- La reconnaissance de la faute commise + la reparation + la punition de la communauté.
    2- La marche du coupable vers la voie du salut
    3- Le pardon de la communauté + la pleine reinsersion du coupable dans sa communauté.

    56 ans de pseudo- independance, le Congo est loin de ce modèle de résolution de conflits. Pire, les bourreaux reviennent narguer les victimes; c’est le triste constat que nous vivons malheureuement.

    Quant à la division du Congo, je ne soutiendrai jamais cette idée. Non pas parce qu’elle est mauvaise. Les elements sont là pour que l’on pense a cela. Mais je remarque non sans peine, que le Congo (pour prendre la theorie de la maille elementaire) est un assemblage de divisions elementaires et que Sassou reussit sur ce mauvais chantier parce que individuellement nous sommes divises sur nous memes.
    A mon avis, elle est non seulement la plus implosive qui soit mais aussi que la visibilité des actuels acteurs portant ce projet fait defaut. Je signale que au passage que RPP et/ou Boukadia ne sont pas les premiers a y pensé. J’espere que RPP, s’il est vraiment POATY, se souviendra du vieux Tchapi.

    Pascal, je sais que tu es dans une dynamique positive pour le Congo, il ne faut pas l’arreter ou la travertir. A rappelé un Saint de notre epoque: « quand vous suivez les routes de pour nous, nous vous montrerons nos chemins ».

    Bon a toi

    NB: « le pays natal se porte dans le Coeur, le pays d’adoption se porte dans la tête » DAVID.

  30. DAVID dit :

    Le Panafricanisme hummmmm! Le Congo!
    Ce concept m’a fait rever jusqu’au panafricanisme vue par Pascal Lissouba avec la vision de son UPADS. Et je suis parti RESIDER dans nombreux pays africains. Presque partout en Afrique de l’ouest et un peu dans d’autres parties du continent.
    Au bout de cette quete, le Panafricanisme n’a plus le meme gout quoique je demeure pleinement panafricain.

    Mon constat est que nous congolais ayant perdu longtemps les reperes, sommes tres exposes en embrassant tout meme de travers. La notion du « faire correspondre » est loin de notre imaginaire. Comment y penser! Nous sommes tellement décentrés.
    Personne ne dira que c’est mauvais d’aller vers les autres. Mais allons nous vers ces autres là avec quelles possessions et avec quelle garantie?
    Dans mon village, tous les hommes mangent au hangar du village. Les epouses rassemblent la nourriture et autour de ce grand cercle chacun se sert a son gout et personne ne possede un met.
    Parce que nous sommes decentrés, nous avons, nourri par la mauvaise idee que nous nous sommes faits du panafricanisme livré le Congo aux predateurs de tout genre. Ce panafricanisme mal compris et mal appliqué vous ne le.verrez qu’au Congo.
    Pascal Malanda, je crois que vous etes biologiste mais je m’appuie sur le fait qu’en passant par le Tronc Commun ou la CBG, vous avez fait la geologie. J’assume que vous avez observé en lame mince, a quoi ressemble une roche dans un microscope décentré.
    Chers amis faites tout pour ramener votre pays a la congolité d’abord. Et avec cet heritage de congolais, vous pourrez aller vers les autres pour panafricaniser.

    Un adage togolais dit:  » avant de tendre la main a l’autre, il faut d’abord s’asseoir ».

    Bonne journee.

  31. le fils du pays dit :

    @Mr David,c’est par la justice que nous arriverons a refaire a nouveau Congo.
    Au Congo,on a deja tout essaye sauf la justice et la vraie.
    Au Congo,on a essaye les dialogues qui ne sont qu’une farce.
    Au Congo,on a essaye la cérémonie de lavage ou le lavement des mains des criminels maculées de sang et d’autres crimes,ils sont restes incorrigibles et indecrottages,ils se sont memes sentis encourages,c’est comme si on leur avait demande de faire pire.
    Au Congo,on a essaye la conference nationale dite souveraine et qui avait de souveraine que le nom car teleguidee par l’empire français et ses multinationales,c’était une autre farce.

    Mes chers les criminels d’hier courent toujours et ils font pire que hier.
    Essayons cette fois-ci la justice et la vraie.
    Cette fois-ci pas de complaisance.

  32. Dieu m'a dit Pierre Oba est il décédé ? dit :

    … Avons nous des nouvelles sur la confirmation du décès de Pierre Oba au Maroc?

  33. Pascal Malanda dit :

    Cher Nelson César

    Je vous ai compris. Et au fond, ce n’est pas si grave. Ce qui importe, c’est l’idée que nous nous faisons du Congo.

    Cher David
    Le Congo de mes rêves est une terre de paix où les ethnies qui la composent vivent en harmonie leur unité dans la diversité. Un espace de partage ouvert sur le monde. Mais un espace où la charité bien ordonnée commence par la prospérité des nationaux.
    J’ai eu et j’ai encore beaucoup d’amis Ouest-Africains à Brazzaville et ils peuvent vous témoigner que je n’ai jamais compris comment le pouvoir congolais privilégiait les étrangers tout en asphyxiant les nationaux dans le commerce et les autres secteurs d’activités. En le disant, je sais de quoi je parle.

    J’ai eu des rapports économiques directs avec Yoka Bernard qui avait des liens très puissants avec le pouvoir. Je sais comment l’économie nationale a été livrée aux étrangers par des mécanismes criminels. Des mécanismes très simples, mais redoutables dans l’appauvrissement national. Mais tout cela ne m’empêche pas de demeurer panafricaniste convaincu. Un panafricanisme véritable qui commence par le respect des nations, encore que les nations, chez nous, soient encore à bâtir.

    Cher David
    Oui, je suis biochimiste et je suis émerveillé par la complexité du vivant. Les strates dans la roche ne me sont pas étrangères. C’est d’ailleurs pour cela que je me suis rapproché en toute conscience et connaissance de cause du MENL (Mouvement pour une Europe des Nations et des Libertés) grâce à l’eurodéputé Louis Aliot. J’y ai compris qu’on ne peut pas froisser impunément le sentiment national. Traduit chez nous, cela revient à dire qu’on ne peut pas humilier une tribu ou un ensemble de tribus impunément. Il arrive toujours un moment de révolte. Et nous sommes aujourd’hui au Congo à la veille du réveil fulgurant d’un peuple longtemps humilié au profit d’une famille qui utilisait des étrangers pour asseoir son hégémonie. Sans tomber dans les travers du nationalisme pur et dur, nous serons appelés à mettre de l’ordre dans la maison Congo pour qu’elle soit d’abord au service de l’ensemble des nationaux tout en respectant les hôtes du pays qui obéissent aux règles générales. Ce n’est pas si compliqué !!!

    Enfin, cher David, je crois que nous avons les mêmes ancêtres et je partage cette vérité :
    « …chez mes ancetres, les problemes de la communauté se reglaient en trois sequences:
    1- La reconnaissance de la faute commise + la reparation + la punition de la communauté.
    2- La marche du coupable vers la voie du salut
    3- Le pardon de la communauté + la pleine reinsersion du coupable dans sa communauté. »

    J’ai déjà plaidé sur ce site et ailleurs en faveur de la constitution d’un Fonds National pour l’indemnisation des victimes des nombreuses guerres qui ont endeuillé et appauvri notre pays. Pour sortir de la situation actuelle, notre peuple aura besoin de beaucoup de génie. Ce n’est pas parce que la Conférence Nationale Souveraine a échoué qu’on n’a pas le devoir d’essayer ce qui a marché en Afrique du Sud ou ailleurs. Il n’y a pas de justice absolue. La justice est humaine, et malheureusement trop humaine donc imparfaite.

    Marx l’avait très bien compris qui écrivait: « Toute loi porte en elle des germes d’injustice »

    Pascal Malanda

  34. DAVID dit :

    Mon tres Cher le fils du pays

    Je suis tout a fait convergeant avec toi. Tu n’a peut etre pas trouve le mot JUSTICE dans ma petite piece, trouve ci-dessous un extrait:

    « Quoique nous soyons une mosaique culturelle au Congo, chez mes ancetres, les problemes de la communauté se reglaient en trois sequences:
    1- La reconnaissance de la faute commise + la reparation + la punition de la communauté.
    2- La marche du coupable vers la voie du salut
    3- Le pardon de la communauté + la pleine reinsersion du coupable dans sa communauté.

    Les problemes de la communauté se reglaient: je fais reference aux TSONTSIs, car il s’agissait bien bien d’une justice dite traditionelle.

    Mais l’important c’est la succession des 3 etapes. On ne lavait pas les mains la bas et je me demande ou Mgr Kombo etait parti prendre cette formule que je ne saurais qualifier et autour de Mgr Kombo, il y avait une personne venant de la culture dont je fait reference.

    Merci mon cher de garder l’esprit lucide et ferme sur la JUSTICE.Elle est la voie qui conduit a la paix veritable a enseigné BAHA’U’LLAH.

    Bon a toi.

  35. DAVID dit :

    Lire…….DZONDZIs

  36. DAVID dit :

    Cher Pascal M.

    Je vais partir de ton dernier paragraphe :
    Marx l’avait très bien compris qui écrivait: « Toute loi porte en elle des germes d’injustice ».

    Pascal a la base de l’elaboration de la loi dont decrit Marx ( contraire a la Loi), se trouve l’INTENSION et/ou la VOLONTE.

    Le philosophe disait qu’il faut avoir a la base de toute pensee conduisant a la construction nationale, une VOLONTE. Il poursuivait son enseignement en ajoutant que cette VOLONTE doit etre suivie par la BONNE VOLONTE…..

    Au regard de la societe que nous avons au Congo et des hommes qui la tiennent, la loi est personnifiee. Pour ne pas le citer, la loi c’est Sassou, la loi c’est Ndenguet etc….
    Dans ce cas, comment ne pas avoir la conviction que la loi qui soutiendrait la justice devienne la cause de l’injustice.

    Je ne suis pas pessimiste de caractere et j’ai pris a mon petit compte, le point de depart du reve qui a conduit a la creation des USA. Cet ideal etait porté par 3 hommes seulement: John Adams, Thomas Jefferson et le Dr Benjamin Franklin. J’ose esperer que cet exemple peut nous aider a rebatir notre pays.

    Pour l’immigration au Congo, il faut peut etre que nous nous inspirons des lois osmotiques. Je suis panafricain surement mais je crois etre plus NEGRE que panafricain.

    « L’amelioration du monde peut s’accomplir par des actes purs et bons, par une conduite louable et convenable » a dit BAHA’U’LLAH

    Bon a toi, mon cher Pascal

  37. Mwangou dit :

    Ce texte est si bien fait, pour ceux qui sont encore dans l’ignorance, devrait être publié pour le plus grand nombre… mais voilà, la police politique est très active en ce moment, et il ne sert à rien de se faire coffrer…
    Il est important que les populations l’aient; tout comme la réflexion sur la mort du prêtre Biayenda.
    Dommâge pour le Congo, que la presse n’ait pas le toupet de reprojeter les séances enregistrées de la CNS, si elles existent encore… Les pillages qu’il y a eu à emporter les enregistrements individuels.

  38. Bulukutu dit :

    Oui pour la vraie justice. Celle qui répare, et qui permet d’éradiquer la vermine qui court depuis au moins 32 ans. La commission vérité et réconciliation est pour ma part une autre tartuferie qui risquerait de ne pas nous permettre de poser le bon diagnostic, et donc de passer à côté de l’essentiel. Les assassins d’hier courent encore aujourd’hui parce qu’on a pas rendu la vraie justice. Il est donc urgent de stopper net leur fuite avant perpétuelle. Une réponse radicale s’impose pour karcheriser l’espace politique congolais infesté de traîtres opportunistes et négriers, complices de l’empire français qui nous enferme dans des carcans coloniaux depuis des lustres pour l’enrichissement perpétuel de l’ancien colon devenu partenaire économique. Les problèmes de fond doivent être mis sur la table et le FCFA constitue un des problèmes de fond. C’est une plaie qu’il faut refermer au plus vite. Et ce n’est sûrement pas une pommade qui va la guérir. On ne peut pas parler de nations ou de nationalisme sans parler des leviers qui permettent de l’assoir. La monnaie est une prérogative nationale qui ne peut appartenir à un tiers. Si la question de la maîtrise de notre monnaie n’est pas mise sur table, ce n’est pas la peine de parler d’indépendance et de nation.

  39. Pascal Malanda dit :

    Cher Bulukutu

    Vous dites:
    « Une réponse radicale s’impose pour karcheriser l’espace politique congolais infesté de traîtres opportunistes et négriers, complices de l’empire français qui nous enferme dans des carcans coloniaux depuis des lustres pour l’enrichissement perpétuel de l’ancien colon devenu partenaire économique. »
    Depuis son indépendance, le Congo ne fait que cela, « karcheriser l’espace politique » En 1963, c’est Youlou, le valet français, est chassé par une révolution matinale. Cinq plus tard, c’est Massambat-Débat qui est chassé par le mouvement insurrectionnel du 31 juillet.
    Toute ma jeunesse a été polluée par des slogans révolutionnaires vides de sens : épuration, radicalisation, etc. Résultats des comptes, le Congo perd d’année en année ses valeurs fondamentales. Et si le mal était plus profond qu’on ne veut le reconnaître ?
    En 1972, quand le PCT voulut faire sa purge, une grande question se posa : Qui épure qui ? Le Congolais moyen se croit tellement pur qu’il est capable d’envoyer les autres au « petit matin » pour purifier l’espace public. Sauf que la vérité est plus triste. Ceux qui prônent la pureté sont souvent les plus sales. Dès qu’ils sont aux commandes du pays, ils s’enfoncent dans la gadoue qu’ils décriaient. Sommes-nous un peuple maudit ?
    Le mal est en chacun de nous sous forme embryonnaire. Sassou va partir dans peu de temps. Je NOUS souhaite une vraie vision pour le pays. Ce ne sera pas facile : Rassembler tous les enfants du Congo divisés par une haine endémique.
    Quand je vois ce que sont devenus l’Irak et la Lybie, la conclusion est effroyable : La chute d’un tyran ne signifie pas encore la fin de la galère.
    Un tyran vit selon la devise : Après moi le déluge. Les survivants d’une tyrannie sont condamnés à faire preuve de beaucoup de sagesse. Ma seule crainte est de voir une justice expéditive ouvrir les vannes de futurs drames.
    Que ceux qui douterait de ma bonne foi soit rassuré, je suis foncièrement contre la barbarie instaurée par le PCT et ses serviteurs. Je souhaite tout simplement que nous puissions soigner notre pays meurtri. Nous ne le ferons qu’en pensant au CONGO ETERNEL.

  40. Pascal Malanda dit :

    Pour combler ce tableau apocalyptique, une petite remarque.

    Sassou est revenu au pouvoir en 1997 sous le fallacieux prétexte de restaurer la démocratie violée par Lissouba. Il reprochait entre autres à ce dernier de vouloir reporter les élections présidentielles de quelques semaines et donc de prolonger son mandat d’autant. Le même Sassou n’hésite pas à changer carrément de constitution, d’organiser des élections truquées, d’embastiller certains opposants, de corrompre d’autres.

    Où sont ceux qui avaient applaudi l’arrivée de Sassou en 1997?

  41. Bulukutu dit :

    @M. Pascal Malanda. L’indépendance est un processus long et périlleux. Ce n’est pas parce que l’humain est faillible qu’il faille s’asseoir sur un idéal qui nous est cher. Tant que nous aurons des institutions commandées de l’extérieur, nous irons de coup d’état en coup d’état, d’épuration en épuration. Ceux qui ont chassés hier s’étaient sans doute fourvoyer dans des idéologies exogènes qui s’inscrivaient dans le contexte de guerre froide issue de la 2° guerre mondiale sans en apercevoir tous les leviers. Aujourd’hui, nous n’avons toujours pas une lecture claire des vraies enjeux, d’où les hésitations constatées ça et là. Mais il y a une chose dont nous sommes surs, c’est qu’il faut se débarrasser du FCFA, chose que vous n’évoquez dans votre propos qui parle pourtant de nationalisme ou de nation, au choix. Autre chose, vous remarquerez que les mêmes qui sévissaient dans les années 60, sont toujours aux commandes du pays avec le même logiciel formaté et désuet qui les poussent à toujours se référer à l’ancienne puissance coloniale. Croyez-moi, nous n’accepteront plus les pantins téléguidés depuis l’étranger comme cela a été le cas depuis l’indépendance. Nous avons vu plusieurs coup d’état en 55 ans d’indépendance, mais aucun de ces putschistes n’a osé s’attaquer au vrai problème de notre indépendance: la monnaie. Par contre, il y a une constante dans toutes ces phases de putschs que vous avez décrites, c’est la subordination du Congo à la France. Demandez-vous pourquoi??????

  42. Pascal Malanda dit :

    « Mais il y a une chose dont nous sommes surs, c’est qu’il faut se débarrasser du FCFA, chose que vous n’évoquez dans votre propos qui parle pourtant de nationalisme ou de nation, au choix. »

    Cher Bulukutu
    Vous savez ce qu’on appelle GEOPOLITIQUE ? Tous les pays sont partagés en zone d’influence. Demandez à Lissouba, il vous en dira un mot. Il avait voulu sortir le Congo de la zone d’influence pétrolière française par Oxy. On lui colla une guerre sanglante.
    Je suis pour une banque centrale congolaise et totalement indépendante. La Guinée en a, la RDC et beaucoup d’autres pays anglophones d’Afrique en ont. Notre Malheur est d’être une ancienne colonie française peuplée d’égoïstes au patriotisme quasi inexistant. Des gens qui attendent tout de la France. Même le président a besoin de l’accord de la France pour faire son référendum. Et vous parlez de sortir de la zone CFA ? Sortir du cfa c’est déclarer la guerre au trésor français. Pour mener une guerre victorieuse, il faut avoir un arrière-front solide. Au Congo, les traitres sont légion. Il suffira à la France de dire « Promettez-moi de revenir dans la zone cfa et je vous offre le pouvoir ! » Vous verrez combien de candidats se bousculeront au portillon.
    Sortir du cfa ? Oui, mais avec quel peuple ? Nous ne nous entendons même pas sur une simple élection démocratique et vous voulez introduire une guerre économique au Congo ? Je vous souhaite bonne chance !
    Ceci étant dit, je suis convaincu qu’une monnaie indépendante est la clé vers une autonomie économique et un développement responsable et maîtrisé. Mais nous sommes loin d’en remplir les conditions. Et les Français le savent mieux que vous, malheureusement.
    Travaillons notre conscience patriotique avant de nous lancer dans des guerres perdues d’avance. Encore une fois, demander à Lissouba ce qu’il en pense.

  43. Revelino dit :

    @ Pascal, @ David
    J’ai lu vos interventions. Et je trouve toujours un plaisir à vous lire, Pascal Malanda. J’admire votre optimisme à voir un Congo uni et prospère au-delà de tous les maux dont souffrent les populations du Congo en particulier la population du Pool qui souffre le martyr.

    Cependant, je suis en droit de me poser une série de questions notamment celle-ci : est-ce que le problème du Congo ne vient pas de sa genèse ?

    Je m’explique. Le Congo ne s’est pas construit par la volonté du vivre ensemble des populations mais par la volonté du colon qui avait d’autres considérations que de construire une Nation. Le Congo est avant tout une construction coloniale qui, de ce fait, échappe à la volonté populaire puisqu’il n’est pas d’essence congolaise. David a dit que « le point de départ du rêve qui a conduit à la création des USA … était porté par 3 hommes seulement : John Adams, Thomas Jefferson et le Dr Benjamin Franklin. » Au Congo, qui a porté le point de départ de la création du Congo en tant que Nation (au Congo, la notion de Nation est sujette à caution) ?

    Comme je l’ai dit précédemment, le Congo est une construction coloniale dans le but de résoudre le problème de développement de la France. De ce fait, tout ce que le colon français a fait allait dans ce sens, définir un territoire qui réponde aux besoins de la population française et son développement sans tenir compte des considérations géographiques et historiques de l’époque. De plus, on a mis ensemble des gens qui n’avaient rien en commun, des gens qui, à mon sens, n’ont jamais exprimé le désir de vivre ensemble. Cet état de fait ne constitue t-il pas nos malheurs aujourd’hui ?

    Nous avons pris l’habitude de vivre ensemble sans avoir pris le temps de définir les modalités du vivre-ensemble, sans avoir pris le temps de définir les termes du contrat qui permettent de bâtir une nation unie et prospère autour d’une identité congolaise dans laquelle tout le monde se retrouve. Quel est l’idéal national congolais qui amène au désir national et par conséquent, à l’identité nationale congolaise ? Comment peut-on se sentir plus congolais que téké, mbochi, kuni, kamba, tsabi, mbéré, … ? Est-ce à travers la définition d’une identité nationale congolaise ? Un imaginaire congolais ?

    Pascal, David, vous êtes mes ainés. Je suis né à l’étranger de parents qui viennent de l’Ouest du Congo. Ma congolité est tributaire de la mosaïque d’éducation que j’ai reçu de l’ensemble des personnes qui ont contribué à faire de moi un homme, soit mes parents, soit l’école, soit le quartier … J’ai rejoins le Congo (avec mes parents) dans les années 70 quand Ngouabi était Président. Pour la plupart d’entre nous, je parle de ceux qui sont nés dans les années 70, nous n’avons connu que Sassou comme Président. Dans une moindre mesure, sans un souvenir précis, Ngouabi et Yombi. Et dans les années 90, Lissouba que je connaissais par le biais de mon Père.

  44. Revelino dit :

    Si je vous le dis, c’est pour que vous vous rendez compte du chemin parcouru par une personne comme moi qui est amenée à s’interroger sur l’identité congolaise et donc sa propre identité qui devrait me permettre de définir ma citoyenneté congolaise. Car, je me sens profondément congolais avant de me sentir profondément mbéré. Je n’ai de Mbéré que ce que mes parents ont voulu me transmettre. Je suis le produit de plusieurs cultures congolaises, de plusieurs personnes aux origines diverses et variées. Mon identité congolaise est tributaire de la somme de valeurs reçues de personnes aux origines diverses et variées, qui elles-mêmes l’ont reçu de leurs parents venant de culture différente. L’identité nationale congolaise à définir ne serait-elle pas le produit de cette diversité de cultures ?

    En définitive, lorsqu’on acquiert la liberté de penser et l’expérience nécessaire, on peut aisément s’apercevoir de la nocivité d’un individu. Sassou et consorts sont nuisibles à la construction d’une identité nationale congolaise (donc du Congo en tant que Nation) qui donnerait la primauté aux congolais et la possibilité de ne pas se définir par rapport à sa tribu mais par rapport à un idéal congolais.

  45. Bulukutu dit :

    @Pascal Malanda. Quel type de nation voulez vous construire? Une nation indépendante, prospère qui prend soin de ses filles et fils ou une nation fictive contrôlée de l’extérieur sans ancrage local et donc totalement instable? Pouvons-nous être indépendant, sans nation? Pouvons-nous être une nation sans indépendance? Ces deux préceptes sont-ils indissociables? Sans indépendance, nous serons de simples sujets au service de… Je vous laisse deviner… L’expérience Congolaise de ces 55 dernières années est assez révélatrice pour ne pas s’en rendre compte.

  46. M dit :

    Un vrai président, mentalement équilibré ne peut pas diviser son peuple et aller bombarder par une armée qui est réellement une,et des mercenaires, une partie de ce peuple qu’ il a charge de diriger. Depuis 1977, Sassou Nguesso et ses complices sont déjà arrivés à tuer 2 présidents, un cardinal et des nombreux innocents.L’assinat de Ngouabi fut emputée aux Lari pour diviser le peuple Congolais avec l’accusation: BAKONGOS BA BOMI N’GOUABI! Il est temps que le peuple Congolais,du nord au sud s’unisse pour mettre fin à la dictature et mensonge Sassou Nguesso qui rende la paix et le developpement impossible au Congo.On ne peut pas tolérer que depuis les massacres des Lari- Bakongo en mars 1977, en passant par l’attaque des quartiers sud en 1998, la guerre- génocide du Pool de 1998 – 2003, des disparus du Beach de Brazzaville en 1999, sans ooublier les explosions du Beach, les arrestations sauvages, que Sassou Nguesso puisse allégrement continuer à aller continuer à séparer et continuer les tueries, génocides des Lari- Bacongo jusqu’à maintenant depuis le début avril avec les bombardements du Pool sans que les forces vives de la république congolaise, l’ONU, la France stoppe la folie de ce déséquilibré mental, génénocidaire qui est le général, président autoproclamé; Sassou Nguesso.On connait les actes incroyables, atroces posés par le psychopathe Sassou Nguesso. Continuer à laisser ce monsieur à tuer, détruire, vivre en liberté sa vie est un drame pour le Congo et l’Humanité qui a déjà lutté contre les régime Nazi, Apartheid.Non et non. Les crimes commis par Sassou et sa clique ne doivent pas rester impunis.Il faut que la justice triomphe.
    http://congo-liberty.com/?p=15924
    http://www.mirastnews.com/2016/07/congo-sassou-nguesso-n-echappera-pas-a-la-justice-tribune-libre.html
    http://zenga-mambu.com/2016/07/03/veut-on-encore-incendier-le-congo-en-passant-par-le-pool/

  47. Bulukutu dit :

    55 ans de fuite en avant et de procrastination. C’est ce que nous avons fait pendant 1/2 siècle.

  48. Pascal Malanda dit :

    Revelino dit:
    « De plus, on a mis ensemble des gens qui n’avaient rien en commun, des gens qui, à mon sens, n’ont jamais exprimé le désir de vivre ensemble. Cet état de fait ne constitue t-il pas nos malheurs aujourd’hui ? »

    Cher cadet Revelino

    C’est un vrai plaisir de lire votre argumentation. On sent une formation solide à la base et ça nous change un peu du marigot congolais prompt à l’invective. Vous avancez un argument certes réfutable mais sincère. Et vous le faites avec courtoisie.

    Quant au fond de votre affirmation, ma petite expérience m’a convaincu que les ensembles humains au-delà de la famille ( et même la famille) ont besoin de se construire et de se consolider. Ces ensembles peuvent se créer par violence (invasion, vassalisation, colonisation etc.), c’est le modèle le plus fréquent dans l’histoire ou au contraire par union (genre Union Européenne), modèle plus récent et dont le Brexit montre la fragilité. Dans tous les cas, la volonté de vivre ensemble doit être à la base de tout projet de mise en commun des destins.

    Pendant 71 ans, l’URSS a regroupé des peuples et des nations auxquels on a fait croire qu’ils voulaient vivre ensemble. Quand Gorbatchev par sa glasnost (transparence) a demandé aux pays baltes s’ils voulaient continuer l’expérience soviétique, il était étonné de la réponse : « Nous n’avons jamais voulu faire partie de cette union et en sortirons à la première occasion » Finalement, c’est la Russie de Eltsine qui sortira par fierté la première de l’URSS pour éviter la honte d’être abandonnée par les Baltes.

    Vous voyez aussi que même après trois siècles de vie commune dans le Royaume Uni, l’Ecosse rêve toujours de sortir de cet ensemble. Le vivre ensemble n’est jamais acquis, il faut le construire chaque jour par une volonté d’intégration basée sur la solidarité, le respect de l’autre et le partage. Cette volonté, c’est le désir renouvelé de vivre ensemble comme dans un mariage.

  49. Pascal Malanda dit :

    Revelino, vous dites encore :

    « Si je vous le dis, c’est pour que vous vous rendez compte du chemin parcouru par une personne comme moi qui est amenée à s’interroger sur l’identité congolaise et donc sa propre identité qui devrait me permettre de définir ma citoyenneté congolaise. Car, je me sens profondément congolais avant de me sentir profondément mbéré. Je n’ai de Mbéré que ce que mes parents ont voulu me transmettre. »

    Vous avez tout compris. Encore une fois, l’identité n’est pas un acquis, c’est une construction, un édifice, une quête permanente. Nous avons hérité d’un espace créé artificiellement par les colons. Je vous le concède. Mais tout espace territorial est artificiel à l’origine. C’est le bâtisseur qui donne une orientation un sentiment d’appartenance. Les Saxe-Cobourg-Gotha actuelle dynastie régnante en Belgique viennent d’Allemagne et ont reçu en héritage en 1830 un Royaume formé artificiellement des morceaux des Provinces Unies (actuelle Flandre) des brins de France picarde (Wallonie) d’un morceau de Luxembourg et d’un brin d’Allemagne (Eupen-Malmedy). La Belgique est un royaume du XXI ième siècle qui doit chaque jour se réinventer au risque d’éclater.

    Si les pères de notre ‘nation’ (j’entends par là les politiciens qui ont signé l’acte de « l’indépendance » du Congo) avaient un vrai désir de vivre ensemble, ils auraient jeté les bases d’un projet réellement national. Soit ignorance, soit méchanceté, ils ont choisi la voie inverse. L’histoire est pleine d’accidents. Les Français avaient bien géré l’Afrique équatoriale française et l’Afrique occidentale française. Ils avaient la science administrative et ils ont étudié l’anthropologie des espaces qu’ils géraient. Ils avaient par exemple un principe très simple, ne jamais nommer un homme du coin à la tête d’un territoire ; toujours veiller au brassage pour éviter le népotisme, la corruption etc. Savez-vous par exemple qu’un des gouverneurs de l’AEF était Félix Eboué, un Antillais (je crois) ? C’est lui qui a donné son nom à un des stades de Brazzaville.

    Les pères de notre ‘nation’ n’ont pas su gérer la catastrophe de 1959. Depuis cette période, la haine de l’autre a été érigée en politique. De même, Kongo-Lari et Niboleks se sont affrontés en 1993-1994. Les plaies n’ont jamais été guéries, elles restent un défi et un handicap à la construction nationale. Nombreux sont les Kongo-Laris qui ont applaudi la chute de Lissouba en 1997 avant de se retrouver victimes de Sassou en 1998-1999. Aujourd’hui encore, l’animosité en sourdine entre les deux blocs fait le jeu de Sassou.

    Contraints de ‘partir’ les Français ont détruit l’AEF et l’AOF, des ensembles qu’ils étaient en train de bâtir et qui jouissaient d’une certaine prospérité. Ils les ont remplacés par de micro-états qui ont érigé l’ethnie comme centre du pouvoir avec les conséquences connues.

  50. Pascal Malanda dit :

    Vous dites enfin :

    « En définitive, lorsqu’on acquiert la liberté de penser et l’expérience nécessaire, on peut aisément s’apercevoir de la nocivité d’un individu. Sassou et consorts sont nuisibles à la construction d’une identité nationale congolaise (donc du Congo en tant que Nation) qui donnerait la primauté aux congolais et la possibilité de ne pas se définir par rapport à sa tribu mais par rapport à un idéal congolais. »

    Nombreux sont ceux qui soupçonnent les Sassou et les Nguesso d’être des étrangers au pays. Pour preuve, ils seraient les seuls à porter des patronymes à connotation ouest-africaine (béninoise ou ivoirienne). Pour étayer la thèse, on avance les Dossou, Nguessan, et autres comme voisins ethniques des Nguesso en Afrique de l’Ouest. Je n’entrerai pas dans cette polémique. Je constate tout simplement que sous le pouvoir de Sassou, les Ouest-Africains se sont accaparé de pans entiers du commerce national. Regardez ce qu’est devenu Poto-Poto. Les crédits leurs sont accordés avec plus de facilité qu’aux nationaux. C’est troublant. Ce simple fait est suffisant pour détruire tout sentiment national. Un Ouest-Africain peut devenir milliardaire, cela ne pose aucun problème au pouvoir, mais un Congolais qui émerge en économie est forcément susceptible de financer un coup-d’Etat et donc de nuire au pouvoir. Les méfaits de cette vision sur la construction nationale sont incalculables.

    Je demeure toutefois optimiste parce que je sais que les grandes nations ont développé des instruments au service de la ‘nation-building’ c-à-d de la construction nationale. Et tant l’ethnologie que l’anthropologie y jouent un rôle fondamental. Nos cultures sont pleines de proverbes du genre « Il faut vivre avec un Batéké pour savoir le nombre de balafres qu’ils a sur ses joues ». Combien de Congolais savent que les Tékés sont présents dans 7 régions du Congo sur les 10 que compte le pays ? Que seuls La Sangha, la Likouala et le Kouilou n’ont pas à l’origine de ressortissants appartenant au grand groupe Téké ? Que les Laris sont un métissage de Kongo et des Tékés ? Que les Bembés sont en grande partie un métissage entre Sundi et Tékés ? Que les Bembés, Sundi, Dondo, Kamba et les Hangalas sont fortement parentés par leur appartenance à la vieille province Sundi du Royaume Congo ? Les autres provinces étant Mpemba, Mbata, Mpangou, Soyo et Mbamba. Que de toutes ces provinces, une seule existe encore aujourd’hui, les vestiges de celle de Soyo en Angola, par la ville de Soyo.

    On ne peut pas construire une nation sans l’histoire et c’est cette histoire que j’ai apprise à l’école primaire. Il faut des mythes fondateurs, des légendes qui nourrissent l’imaginaire national. Où sont les Jean Malonga qui nous chantaient « La Légende de Mfumu Ma Mazono » ? Qui a lu « La légende de Ngom’ Mbima » de Ngoy Ngalla ?
    Dites-moi ce que lisent les jeunes Congolais d’aujourd’hui, je vous dirai ce que sera la nation demain ? Etes-vous encore étonnés que ce qui devrait être l’embryon d’une nation soit aujourd’hui en lambeaux?

  51. Pascal Malanda dit :

    Bulukutu dit :

    « @Pascal Malanda. Quel type de nation voulez vous construire? Une nation indépendante, prospère qui prend soin de ses filles et fils ou une nation fictive contrôlée de l’extérieur sans ancrage local et donc totalement instable? »

    Je crois avoir répondu à votre question dans ma réponse à Revelino, plus haut. J’ajouterai tout juste ceci. Lisez un peu la géopolitique avant de céder à l’émotion. Le rêve est une bonne chose, sauf qu’en matière de géopolitique, la réalité est très dure. Ce n’est pas pour rien que le terme de Realpolitik a été inventé par les Allemands, grands maîtres en matière d’invasion. Il consacre les rapports de force internationaux. La Russie annexe la Crimée, quel pays s’est levé pour aller s’y opposer ? Pour la Russie, adhère à la fédération de Russie qu’elle avait quittée par la « bêtise » de Khrouchtchev en 1954. Qui contrôle l’Ukraine aujourd’hui, la Russie ou les Etats-Unis ? Pensez un peu à ce concentré de géopolitique dans la célèbre phrase de José de la Cruz Porfirio Díaz Mori : « Pauvre Mexique, si loin de Dieu et si près des États-Unis » Remplacez Mexique par Congo et Etats-Unis par France et vous comprendre notre malheur.

    Notre chance est que la France est une puissance sur le déclin, avec un peu d’intelligence on peut développer de nouveaux rapports. Notre malheur est que la France est une puissance sur le déclin, elle a tendance à privilégier le pillage des anciennes colonies pour essayer de se maintenir à flots.

    M dit :
    « Un vrai président, mentalement équilibré ne peut pas diviser son peuple et aller bombarder par une armée qui est réellement une,et des mercenaires, une partie de ce peuple qu’ il a charge de diriger. Depuis 1977, Sassou Nguesso et ses complices sont déjà arrivés à tuer 2 présidents, un cardinal et des nombreux innocents.L’assinat de Ngouabi fut emputée aux Lari pour diviser le peuple… »

    Je ne peux pas juger de la santé mentale de Sassou, n’ayant ni l’expertise ni l’opportunité. Je peux tout simplement constater avec effondrement et tristesse que l’armée congolaise n’a jamais défendu le territoire national. Même quand l’occasion s’est présentée à Kimongo, elle a battu lâchement en retraite. Ce qu’elle fait systématiquement, c’est s’acharner sur une frange de la population. Ses meilleurs faits d’armes, c’est dans la traque des opposants et des putschistes. Qu’avons-nous fait à Dieu pour mériter pareille calamité ?

  52. mba_koko dit :

    Chapeau bas pour l’optimisme de mr Malanda !

    Je sais que toute nation est une construction artificielle, je vous le concède. Mais on n’est pas non plus condamné à vivre ensemble si une partie se comporte continuellement comme ce que nous voyons tous les jours depuis des décennies, bref si nous ne entendons pas l’éventualité d’une séparation n’est pas moins plausible que l’unité du congo.

    Le mariage est une construction aussi idéale mais les hommes sont les hommes. Et Il y a aussi des divorces.

    Certes le soudan du sud ou l’Érythrée ne sont pas une démocratie, Mais je peux aussi évoquer la tchecolslovaquie où ca s’est bien passé. La yougolslavie s’est bien cassée en 6 nations, ils ne s’en portent pas plus mal. La belgique pourrait tout a fait exploser.

    Oui je voudrais tant croire comme vous mais si cela ne marche pas auriez-vous un moyen de combattre ceux qui contribuent à casser cette putain de nation, et vous préférez donner des lecons à ceux qui sont lésés depuis 30 ans au moins ? Vraiment mr malanda, croyez-vous que cela n’ a pas suffisamment duré ? Combien de temps faudra-t-il endurer ces brimades selon vous ? Ceux qui en payent le prix au quotidien (pas depuis 1 an ou 10 ans, mais on vous le repète depuis 30 ans au moins) sauront oublier j’espère pour votre belle construction intellectuelle de la nation.

    .

  53. Bulukutu dit :

    @M. Pascal Malanda. Vous faites un diagnostic de la situation congolaise que nous connaissons tous par cœur. Votre leçon de géopolitique ne dit pas comment vous faites pour bâtir une nation sans souveraineté. Si la géopolitique nous contraint à la servitude éternelle, alors arrêtons de palabrer pour rien et subissons en silence comme Nous l’avons si bien fait pendant au moins 500 ans. Les Ukrainiens ont leur monnaie même sous domination russes ou aujourd’hui peut-être américaine. Les mexicains ont leur propre monnaie, malgré leur vassalité avérée aux USA,… Le mythe de la France bienfaitrice a vécu. La réalpolitik ne veut pas dire résignation. Ne pas organiser un débat sur la problématique du FCFA en Afrique francophone et au Congo en particulier relève de la forfaiture de la part de ceux qui s’apprêtent à promettre le développement endogènes aux congolais. C’est une forfaiture de parler d’indépendance dans un pays qui est obligé de déposer 50% de ses réserves de change auprès du trésor français, dont les intérêts appartiennent à la France et qui la reverse sous forme d’aide au développement, contribuant ainsi à l’endettement des pays visés. Vous avez escroquerie? Parler d’économie dans un pays aussi dépendant de la planche à billets de Chamalieres (banlieue de Clermont Fernand en France) n’a pas de sens. Ne pas évoquez ce sujet de peur de fâcher l’ancien maître n’est recevable que pour un esclave ou un colonisé. Si nous sommes encore sous colonisation, alors il n’y a pas débat, le préfet-zident est tout à fait à sa place. Si nous sommes indépendants, la souveraineté doit être son corollaire, le FCFA doit donc disparaître sous sa forme actuelle avec tout le système s’y afférant.

  54. Bulukutu dit :

    Lire. …Vous avez dit escroquerie?

  55. DAVID dit :

    @ Cher Revelino,

    Merci que tu te sois interessé à mon échange d’ avec l’Ami Pascal Malanda. J’avais estimé poursuivre, mais il avait arrêté, alors que le gros patient dont nous avons dans les bras exige que nous creusons en profondeur nos differentes quêtes dans la perspective de dénicher peut être un jour le meilleur remède. Ce n’était pas perdu dès lors que tu nous ramenes sur le « penser profondement Congo ».

    Pascal Malanda trouvera ici mon admiration pour ces echanges meme si nous ne partant pas au départ d’une meme ligne d’interpretation sur un certain nombre de concepts. Ce qui est impotant, en tout cas, en ce qui me conserne, c’est que je suis flaté de rencontrer ici ou ailleurs, des personnes se reclamant de la trenscendance des pesanteurs linguistiques et/ou regionales.

    Je ne reviendrai pas sur beaucoup de points car plus haut, Pascal Malanda a su apporter des réponses pertinentes. Mais, tous les deux, permettez que j’insiste sur un point consernant le drame de la mosaïque des peuples du Congo actuel.

    Lorsque nous conduisons une voiture, il s’offre à nous deux possibilités de vue sur le parcours: la pare brise, grande et le retroviseur, petit. Il se peut que de notre retroviseur, nous observons un grand accident, il ne faut pas oublier que cet accident soit à un point dépassé. Vous revenez donc, surement, sur la pare brise qui vous montre le chemin à parcourir. Si vous vous accrochez à contempler votre retroviseur, parce que vous êtes très choqués du drame , assurément, vous aurez un accident. Cette fois-là, ce sera le vôtre.

    Voilà comment les personnes qui se sont auto attribués la charge de la gestion du pays nous ont entrainé à faire nos entrainements pour conduire notre luxueuse voiture qu’est le Congo: avancer les yeux rivés sur les retroviseurs.

    Notre diversité n’est pas vraiment le mal. Au contraire, c’est un grand bien que nous avons hérité quoique dans l’idéal du colon, comme l’a bien detaillé notre ami Pascal, il s’agirait de laisser en quelque sorte un handicap qui rendrait le vivre ensemble difficile sinon impossible.

    Les USA m’inspirent beaucoup et nourrit mon rêve dans les meilleures voies à explorer pour guérir non pas un Sud Congo ou un Nord Congo, mais ce Congo ci avec son apparente et complexe mixité. Vous pouvez me croire que les peuples qui quittaient l’Europe ne venait pas d’un même terroir et pourtant trois hommes aux origines ancestrales différentes, ayant une pensée très élevée ont pu transporter des louds et des têtus vers une vision qui a rédigé une constitution qui maintenant date de plus de 2 siècles, sans que le contenu ne pose un problème alors que les générations successives se sont remplacées dans le même temps et sur le même espace. La force est dans la capacité des hommes à poser des actes purs.

    Autrement nous allons laisser notre pays dans l’abime. Supposons que le resultat du projet politique que l’on nous a amené en 50 ans soit celui dont toi et nous tous sommes témoins: une société congolaise totalement engloutie au fond de l’immoralité. Les divisions et le mépris des autres faisant partie de ce tout satanique. Devrons nous nous taire ou être de simples spectateurs alors que ce que nous avons de plus identitaire est souillé par une petite bande de la duplicité? Naturellement ma reponse est non.

    Pourtant si votre « non » rejoint le mien et ainsi de suite, nous aurons constitué un réseau de « NON » et comme tu le sais, j’imagine, tout réseau engendre une « FORCE » indispensable à l’établissement d’une société morale chez nous.
    Sur ce, je donne franchement raison à Kant qui est mon maitre intellectuel cette nuit et à Baha’u’llah qui est éternellement mon Maitre spirituel.
    Car ce qui a été fait (par ignorance ou à dessein), pour copier le mot de Pascal Malanda était de ne jamais nous informer de là où l’on nous conduisait. C’est ce que je pourrais appeler une « approche DIRECTIVE » – indispensable à une dictature. Alors que nous aurions dû nous entendre sur la destination. Ainsi, chacun marcherait à ses forces; ce qui constituerait de l’avis de mon Maitre Baha’u’llah, une « approche CONSULTATIVE » essentielle à l’établissement d’une VISION UNIQUE, capitale pour la diversité nationale.

    Je vous conseille mon cher ami Revelino, de bien garder et approfondir votre culture « Mbéré » non pas dans l’idéal de l’imposer demain aux autres composantes du Congo, mais dans la perspective de venir autour de la table avec quelque chose qui soit proche de ton coeur. Car les parties profondes des cultures (éternelles) s’enboitent facilement quoique leurs parties matérielles (mortelles) entrent facilement en conflit…..

    Je vais vous quitter par ici. Je suis un peu fatigué. Je vais aller dormir.

    Bon a vous tous.

    DAVID

  56. Pascal Malanda dit :

    mba_koko dit :

    « Le mariage est une construction aussi idéale mais les hommes sont les hommes. Et Il y a aussi des divorces. »
    Entièrement d’accord avec vous. Petite nuance : Un mariage se conclut entre un homme et une femme. Une nation est une mosaïque. La question a déjà été posée mille fois ici : C’est quoi le Nord, c’est quoi le Sud ? Où commence le Nord et ou s’achève le Sud ? Où placer les Tékés qui se retrouvent dans 7 régions ? Penser au nouveau découpage proposé par Kolélas avec la Région du Littoral, du Congo Central, du Grand Nord etc. L’adopter serait développer de nouvelles affinités et de nouvelles animosités. L’intention est peut-être bonne ou discutable, mais le plus important c’est ce qu’en font les hommes. Des hommes intelligents et pleins d’humanisme peuvent transformer un désert en paradis (le cas d’Israël), nous Congolais qui avons reçu un territoire béni de Dieu le transformons chaque jour en enfer.

    « Certes le soudan du sud ou l’Érythrée ne sont pas une démocratie, Mais je peux aussi évoquer la tchecolslovaquie où ca s’est bien passé. La yougolslavie s’est bien cassée en 6 nations, ils ne s’en portent pas plus mal. La belgique pourrait tout a fait exploser. »
    A la base, il y a des hommes bien ou mal intentionnés. Et comme nous parlons aussi de spiritualité, il y va des nations comme des hommes, elles sont soumises à leur karma. Le karma du Congo est très lourd. Que de sang innocent versé ! Combien d’hommes de Dieu sacrifiés ? La bible dit : Vous payerez les fautes de vos pères jusqu’à la troisième et quatrième génération. On a même pas encore fini de payer ce qu’on a fait à Youlou. Pensez à Massambat-Débat, Ngouabi, Biayenda, Diawara etc. Quelle dette colossale ? On a pas payé les anciennes dettes, on en accumule chaque jour.

    « mr malanda, croyez-vous que cela n’ a pas suffisamment duré ? Combien de temps faudra-t-il endurer ces brimades selon vous ? Ceux qui en payent le prix au quotidien (pas depuis 1 an ou 10 ans, mais on vous le repète depuis 30 ans au moins) sauront oublier j’espère pour votre belle construction intellectuelle de la nation. »
    Je comprends votre rage et je la partage en partie. Tous mes amis le savent. Le temps des nations est un temps long, très long. Demandez-vous pourquoi l’idée de scission du Congo a des difficultés à s’incarner. Quand on veut quelque chose, on s’en donne les moyens et on s’arme de patience. Nagel Farage a attendu 17 ans pour réussir le Brexit qu’il regrette peut-être au passage, puisqu’il veut quitter la tête du parti.

    Croyez-moi bien, si le divorce entre Nord et Sud s’impose, je l’accepterai, même si ce sera avec une profonde tristesse. Pour le moment, nous n’en sommes pas encore là.

  57. Pascal Malanda dit :

    Bulukutu dit :

    « Votre leçon de géopolitique ne dit pas comment vous faites pour bâtir une nation sans souveraineté. »
    En géopolitique, la souveraineté est une notion très relative. Que vaut la souveraineté de Cuba face aux USA sans le soutien de l’URSS et aujourd’hui de la Russie ? Que vaut l’Arabie Saoudite, grande monarchie pétrolière sans le soutien des USA ? J’aimerais bien, pour mon égo national un Congo affranchi de la France, mais c’est pour aller sous quelle tutelle ? Russe, chinoise ou américaine ? Là est la vraie question, car le Congo, à la différence de Tonga ou Vanuatu, suscite bien de convoitises. C’est la dure loi de la géopolitique. L’UE, le plus grand ensemble économique au monde ne peut pas décider sur certains sujets sans l’autorisation des USA. Alors le Congo…Apprenons à reconnaître notre place sur l’échiquier africain et mondial. Cette modestie nous fera plus de bien que nos prétentions émotionnelles.

    « Si la géopolitique nous contraint à la servitude éternelle, alors arrêtons de palabrer pour rien et subissons en silence comme Nous l’avons si bien fait pendant au moins 500 ans. »
    La géopolitique n’est pas figée. Heureusement ! Le Portugal a régné sur une grande partie du monde aux siècles passés. Idem pour l’Espagne. Vous avez vu le Portugal et l’Espagne frapper aux portes de la Communauté Economique Européenne dans les années 80 ? Des pays pauvres, vieilles gloires passées qui retrouvent un nouveau souffle aujourd’hui. Que dire de la Grèce, grand berceau de la civilisation moderne ? De l’Egypte qui a régné sur le monde antique ? Je ne sais pas ce que sera le Congo dans 50 ans, mais son destin dépend beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui.

    « Les Ukrainiens ont leur monnaie même sous domination russes ou aujourd’hui peut-être américaine. Les mexicains ont leur propre monnaie, malgré leur vassalité avérée aux USA,… Le mythe de la France bienfaitrice a vécu. La réalpolitik ne veut pas dire résignation. »
    Je suis peut-être plus souverainiste que vous, sauf que la lucidité m’impose plus de réalisme. Ne ramenons pas tout à la monnaie. La Guinée frappe sa propre monnaie depuis l’époque de Sékou Touré. Est-elle plus riche que la Côte d’Ivoire d’Houphouët ? En 1960, le Congo et la Côte d’Ivoire avait à peu près le même niveau et la même monnaie coloniale. Comparez les deux pays et vous comprendrez que tous ne se résume pas à la monnaie. Imaginez un seul instant que le pouvoir du Congo était capable d’imprimer sa monnaie, où serions-nous aujourd’hui ? Malgré les accords très stricts passés avec la France, le pouvoir actuel n’a jamais hésité à imprimer de la fausse monnaie. La preuve ? JDO l’a avoué au procès de Ntsourou. Dans la maison du général Adoua, on aurait découvert des montagnes de sacs de billets. D’où vient le terme « nguiri » à la mode aujourd’hui ?

    Non les amis, frapper une monnaie est un acte si régalien qu’il vous approche de Dieu. Vous avez le pouvoir de créer une richesse fictive comme si vous étiez Dieu. Ce pouvoir ne doit pas tomber dans des mains légères. Ce serait une catastrophe.
    Assainissons d’abord notre espace politique, économique et social. Nous aurons alors plus de visibilité et pourrons sereinement envisager la question de la monnaie.
    Les vrais patriotes réfléchissent en secret à ce genre de questions. Formons nos enfants et nos petits-enfants à cette rude tâche. Pour nous autres, mettre de l’ordre dans notre économie et notre commerce soumis aux étrangers est déjà une vraie gageure.

    « C’est une forfaiture de parler d’indépendance dans un pays qui est obligé de déposer 50% de ses réserves de change auprès du trésor français, dont les intérêts appartiennent à la France et qui la reverse sous forme d’aide au développement, contribuant ainsi à l’endettement des pays visés. »

    Vous êtes trop large. Je crois que le pourcentage réel est de 65%. Mais je peux me tromper.

    « Vous avez escroquerie? Parler d’économie dans un pays aussi dépendant de la planche à billets de Chamalieres (banlieue de Clermont Fernand en France) n’a pas de sens. Ne pas évoquez ce sujet de peur de fâcher l’ancien maître n’est recevable que pour un esclave ou un colonisé. Si nous sommes encore sous colonisation, alors il n’y a pas débat, le préfet-zident est tout à fait à sa place. Si nous sommes indépendants, la souveraineté doit être son corollaire, le FCFA doit donc disparaître sous sa forme actuelle avec tout le système s’y afférant. »

    J’ai déjà, en partie, répondu à ces questions. J’ajouterai tout simplement que l’indépendance est un processus. Nous avons déjà l’indépendance nominale, il nous faut nous battre pour l’indépendance réelle et cela durera des décennies. Concernant la monnaie, encore ceci au sujet de la France. Savez-vous que dans le cadre de la monnaie unique européenne, la France n’est pas autorisée émettre des euros de façon autonome ? Cette fonction a été transmise à la Banque centrale européenne. Quand la France imprime des euros, c’est sous mandat de la BCE et dans les limites imposées par cette dernière. Plus grave, l’appartenance à la zone euro impose à la France et aux autres pays des règles budgétaires sévères pour garantir une convergence fiscale et budgétaire. Une de ces règles est la fameuse limite du déficit budgétaire à 3%, règle que la France peine à respecter, son déficit avoisinant les 4%. L’inflation européenne est sous le strict contrôle de la BCE, elle-même basée sur les règles de l’ancienne Bundesbank de la RFA.
    En matière monétaire, les choses sont donc beaucoup plus complexes qu’il n’y semble. Encore une fois, je suis pour une souveraineté responsable.

  58. Pascal Malanda dit :

    DAVID dit :

    « Merci que tu te sois interessé à mon échange d’ avec l’Ami Pascal Malanda. J’avais estimé poursuivre, mais il avait arrêté, alors que le gros patient dont nous avons dans les bras exige que nous creusons en profondeur nos differentes quêtes dans la perspective de dénicher peut être un jour le meilleur remède. Ce n’était pas perdu dès lors que tu nous ramenes sur le « penser profondement Congo ».

    Cher David, le débat est passionnant, mais le temps fait parfois défaut. Nous pouvons débattre sereinement, c’est déjà une avancée. Le mal du pays est profond et notre ignorance ne fait que l’aggraver.

    « Lorsque nous conduisons une voiture, il s’offre à nous deux possibilités de vue sur le parcours: la pare brise, grande et le retroviseur, petit. Il se peut que de notre retroviseur, nous observons un grand accident, il ne faut pas oublier que cet accident soit à un point dépassé. Vous revenez donc, surement, sur la pare brise qui vous montre le chemin à parcourir. Si vous vous accrochez à contempler votre retroviseur, parce que vous êtes très choqués du drame , assurément, vous aurez un accident. Cette fois-là, ce sera le vôtre. »

    J’aime bien votre métaphore. Le Congo est en effet un pays bloqué dans son développement socioéconomique, politique et culturelle. Un pays tourné vers le passé au lieu de bâtir un avenir. Et ce ne sont pas les slogans du PCT genre, Nouvelle espérance, contrat d’avenir qui nous sortiront de l’auberge. Il faut une vraie vision pour bâtir un pays. Vous avez évoqué les pères fondateurs des USA, ce sont des gens qui ont constaté les limites européennes de leurs ambitions et ont participé à l’élaboration d’un nouveau projet sur un nouvel espace. Nous n’avons pas cette possibilité d’immigrer vers un territoire vierge, pour la simple et bonne raison qu’en ce début du XXIème siècle, les terres vierges ont disparu. Nous sommes donc contraints de réussir au Congo ou d’immigrer, mais à condition d’accepter les exigences de la terre d’accueil.
    « Voilà comment les personnes qui se sont auto attribués la charge de la gestion du pays nous ont entrainé à faire nos entrainements pour conduire notre luxueuse voiture qu’est le Congo: avancer les yeux rivés sur les retroviseurs. »

    A nous de construire le rapport de force qui va les éloigner du volant. Une condition cependant, il faut les remplacer en venant avec un projet solide, sinon ce sera comme en 1992.
    « Les USA m’inspirent beaucoup et nourrit mon rêve dans les meilleures voies à explorer pour guérir non pas un Sud Congo ou un Nord Congo, mais ce Congo ci avec son apparente et complexe mixité. Vous pouvez me croire que les peuples qui quittaient l’Europe ne venait pas d’un même terroir et pourtant trois hommes aux origines ancestrales différentes, ayant une pensée très élevée ont pu transporter des louds et des têtus vers une vision qui a rédigé une constitution qui maintenant date de plus de 2 siècles, sans que le contenu ne pose un problème alors que les générations successives se sont remplacées dans le même temps et sur le même espace. La force est dans la capacité des hommes à poser des actes purs. »
    Les USA s’inventent chaque jour. Trump et là pour rappeler que même ce pays n’est pas à l’abri de la bêtise humaine. Trump répond aux aspirations d’une frange de l’Amérique qui se sent désabusée. Elle exige un renouveau du contrat social. Même chose pour les électeurs de Sanders.

    « Autrement nous allons laisser notre pays dans l’abime. Supposons que le resultat du projet politique que l’on nous a amené en 50 ans soit celui dont toi et nous tous sommes témoins: une société congolaise totalement engloutie au fond de l’immoralité. Les divisions et le mépris des autres faisant partie de ce tout satanique. Devrons nous nous taire ou être de simples spectateurs alors que ce que nous avons de plus identitaire est souillé par une petite bande de la duplicité? Naturellement ma reponse est non.”

    Non, il nous faut nous battre pour notre identité dans un Congo uni et respectueux de la personne. Ce combat, nous le gagnerons ensemble en nous battons avec abnégation ou nous le perdrons tous. Si nous perdons le combat, divisons ce pays à l’amiable. Pour ma part, j’ai refait ma vie ailleurs pour fuir l’absurdité. Mon combat est donc avant tout de l’idéalisme pur. D’où la force de mon optimisme. Je saurai trouver ma place dans un Congo uni ou divisé.
    « Pourtant si votre « non » rejoint le mien et ainsi de suite, nous aurons constitué un réseau de « NON » et comme tu le sais, j’imagine, tout réseau engendre une « FORCE » indispensable à l’établissement d’une société morale chez nous. »

    Oui, le simple fait d’échange avec vous, c’est refuser l’ignominie que nous impose des humains comme nous, avec une tête, deux yeux, un nez etc. Ils n’ont rien de plus que nous. En plus, je l’ai déjà dit, un dictateur est un peureux qui sème la peur pour masquer sa propre peur. Voyez l’endroit où se cachait Saddam Hussein, l’égout où on a attrapé Kadhafi, la fuite d’Idi Amin, de Mobutu, etc. Impossible de croire que ce sont des gens qui ont terrorisé leurs concitoyens pendant des décennies. Les Congolais sont de plus en plus nombreux à braver la tyrannie. Un peu de patience….

    « Sur ce, je donne franchement raison à Kant qui est mon maitre intellectuel cette nuit et à Baha’u’llah qui est éternellement mon Maitre spirituel. »
    L’intelligence et l’esprit sont les lumières de l’humanité. Qui s’y abreuve sort de l’obscurité.
    Bon voyage à vous cher David sur le chemin de la Lumière.

  59. Bulukutu dit :

    [Je crois que le pourcentage réel est de 65%. Mais je peux me tromper]. Vous vous trompez. Ce pourcentage a été renégocié. Depuis 2005, nous versons 50% de nos réserves de change au Trésor Français.

    [En géopolitique, la souveraineté est une notion très relative. Que vaut la souveraineté de Cuba face aux USA sans le soutien de l’URSS et aujourd’hui de la Russie ? Que vaut l’Arabie Saoudite, grande monarchie pétrolière sans le soutien des USA ? J’aimerais bien, pour mon égo national un Congo affranchi de la France, mais c’est pour aller sous quelle tutelle ? Russe, chinoise ou américaine ? Là est la vraie question, car le Congo, à la différence de Tonga ou Vanuatu, suscite bien de convoitises].
    S’il s’agit pour nous de discuter sous quelle tutelle nous allons nous inscrire, au lieu de discuter de l’indépendance, alors il faut changer de tutelle car celle sous laquelle nous sommes depuis 200 ans ne nous apporte rien. Nous stagnons. Le Congo et la Corée du Sud avaient à peu près le même niveau de développement dans les années 60. Qu’en est-il aujourd’hui des deux pays? La Corée du Sud sous tutelle américaine a pris son envol économique. Qu’est devenu le Rwanda depuis qu’il est sortie de carcan francophone? Elle abrite aujourd’hui une des villes les plus propres d’Afrique. L’Arabie Saoudite, même sous tutelle américaine a su tirer son épingle du jeu sur le plan économique,…

    [Je suis peut-être plus souverainiste que vous, sauf que la lucidité m’impose plus de réalisme. Ne ramenons pas tout à la monnaie. La Guinée frappe sa propre monnaie depuis l’époque de Sékou Touré. Est-elle plus riche que la Côte d’Ivoire d’Houphouët ? En 1960, le Congo et la Côte d’Ivoire avait à peu près le même niveau et la même monnaie coloniale. Comparez les deux pays et vous comprendrez que tous ne se résume pas à la monnaie].

    Je ne crois pas avoir demandé à participer à un concours de patriotisme, mais soit. Je focalise sur la monnaie car c’est un des leviers et non pas des moindres, qui permet d’avoir une vraie politique de développement. Un pays comme le Niger, qui n’arrive pas à payer ses fonctionnaires, s’il exporte des produits, par exemple, pour une valeur d’un milliard de dollars, doit automatiquement laisser en France un dépôt de 500 millions de dollars. C’est absurde! On va me dire, mais si tout cet argent revenait à l’état congolais qu’en ferait-il? Si l’état congolais battait sa propre monnaie qu’en serait-il? C’est comme même curieux? Ceux là même qui nous imposent des cancres, vassaux mentalement colonisés, formatés pour servir le maître, à la tete de nos états, s’interrogent sur la bonne gouvernance de ces mêmes états. Et comme solution, ils imposent des accords qui nous appauvrissent chaque jours un peu plus à leur seul profit. Sous entendu, que les congolais sont incapables de s’auto-gérer????
    La libre transférabilité qui est une prérogative du FCFA, favorise la fuite des capitaux africains. Quand un pays ne possède pas d’épargne, il se retrouve avec une dette extérieure qui l’étrangle. Qui pratique la fuite des capitaux en Afrique francophone? Les dirigeants triés sur le volet par la France pour diriger les 14 pays d’Afrique francophone. De qui se moque t-on? Aucun pays ne peut se développer sans indépendance monétaire. Cela s’est vu nul part. C’est pourquoi je persiste et signe qu’il faut jeter cette monnaie à la poubelle. Les problèmes du Congo sont multi-sectoriel et ne pourront être résolu en une fois. Il faut définir des priorités. Ma priorité c’est le développement endogène et cela passe par la maîtrise de sa monnaie pour maîtriser son économie. Il nous faut une monnaie communautaire qui répondent à nos besoins.

    [Savez-vous que dans le cadre de la monnaie unique européenne, la France n’est pas autorisée émettre des euros de façon autonome ? Cette fonction a été transmise à la Banque centrale européenne. Quand la France imprime des euros, c’est sous mandat de la BCE et dans les limites imposées par cette dernière. Plus grave, l’appartenance à la zone euro impose à la France et aux autres pays des règles budgétaires sévères pour garantir une convergence fiscale et budgétaire. Une de ces règles est la fameuse limite du déficit budgétaire à 3%, règle que la France peine à respecter, son déficit avoisinant les 4%. L’inflation européenne est sous le strict contrôle de la BCE, elle-même basée sur les règles de l’ancienne Bundesbank de la RFA.
    En matière monétaire, les choses sont donc beaucoup plus complexes qu’il n’y semble. Encore une fois, je suis pour une souveraineté responsable].

    Encore heureux que tout cela soit sous contrôle! Vous imaginez si la France ou n’importe quel pays d’Europe pouvait battre monnaie sans le consentement de la BCE? Tout le monde se débrouillerait pour respecter le taux totalement fictif et arbitraire de 3% et qui ne reposerait en fait sur rien, du vent…Demandez à Guy Abeille et Roland de Villepin.
    Savez-vous que du fait de l’arrimage du FCFA à l’Euro, ce sont les 27 pays de l’EU qui ont un droit de regard sur nos économies? Cela n’existe nul part ailleurs, sauf chez les vassaux consentant que nous sommes en tant que francophones d’Afrique. De ce fait, les règles imposées par la BCE aux économies européennes dont vous êtes si fier, s’appliquent aussi aux nôtres par ricocher. C’est totalement absurde!

    [Non les amis, frapper une monnaie est un acte si régalien qu’il vous approche de Dieu. Vous avez le pouvoir de créer une richesse fictive comme si vous étiez Dieu].
    Au nom de quoi, nous congolais ne serions pas assez proche de Dieu pour battre monnaie? Les anciens colons le sont peut-être à votre avis?

    Si des pays vassalisés ont eu le droit de battre leur monnaie dans d’autres contextes, sans que cela ne remettent en question leur relation, pourquoi dans le cas du FCFA, cette question est devenue tabou au point où certains d’entre nous préfèrent se taire se planquer derrière la question des enjeux géopolitiques? Que risque la France si les 14 pays qui utilisent le FCFA décidaient de manière unanime (vous allez me dire que c’est de l’utopie, mais peu importe), de sortir de FCFA et de créer une autre monnaie communautaire gérée par ces 14 états? N’est-ce pas là le véritable nœud gordien qui empêche certains d’envisager cette possibilité?

  60. VAL DE NANTES dit :

    J’ai peur certains se livrent plus à un concours d’entrée au collège de FRANCE à l’instar du découvreur du virus nommé la vérole qu’à une explication synthétique du sujet à commenter .
    Etre concis , fait beaucoup lire .
    Merci

  61. VAL DE NANTES dit :

    LIRE ;;;;;; j’ai peur que certains

  62. Pascal Malanda dit :

    Cher Bulukutu

    Je crois que nous sommes d’accord sur l’essentiel. Souveraineté monétaire ? Oui, mais dans quelles conditions pour obtenir le maximum pour notre peuple. Le reste n’est que péripéties.

    En ce qui concerne la géopolitique, le débat est plus lié à la terminologie. Pour exprimer un lien de subordination, on a le choix entre « vassalité » et « partenariat stratégique ». C’est aussi une question d’humeur nationale ou tout simplement d’idéologie. Dans le monde globalisé, on est obligé de choisir ou de subir ses partenaires. Le Viêt-Nam qui a vaincu la France à Dien-Bien-Phu et les USA en 1975 estt aujourd’hui en train de décider du meilleur partenariat : USA, Chine ou Russie.

    Comme vous le voyez, dès qu’un pays a une quelconque importance sur l’échiquier mondial, grand marché, ressources naturelles ou stratégiques, il est obligé de faire le choix entre les courtisans, trop nombreux. Pour les pays qui font le mauvais choix et qui subissent des convoitises malsaines, le sort est cruel. C’est pourquoi les ressources peuvent être une malédiction.

    Val de Nantes
    Non, il ne s’agit pas ici d’un concours d’entrée au Collège de France, mais d’un débat national sur notre économie. Débat ouvert et libre. Quand on a rien à dire, on zappe. Personne ne s’en plaindra, en tout cas pas moi.
    Vous me faites rire parce que vous me rappelez Sassou Nguesso.
    Je me souviens d’un épisode cocasse. Dans les années 80, en plein mono, un débat économique était en cours au CC du PCT. Sassou dit alors, « Vous les économistes, me fatiguez avec votre long français » Il se mit à somnoler et ne se réveilla que lorsqu’il entendit le mot « baril de pétrole ». lol

  63. VAL DE NANTES dit :

    @PASCAL MALANDA , loin d’étaler nos sésames , j’ai eu le souci du congolais lambda plutôt qu’à moi , car les sciences économiques me connaissent au travers de notre BAKABADIO national et jusqu’à FRANCE .
    OUI, le débat économique , m’habite au PLUS profond de moi .Cette science a toujours maximisé ma curiosité intellectuelle .Je l’ai étudiée , dans nos alter mater .
    Sachez une chose que je suis un ingénieur en gestion des risques , et l’économie en est une des matrices .
    BREF SOYONS MODESTES ;

  64. Pascal Malanda dit :

    VAL DE NANTES dit:

    “…loin d’étaler nos sésames , j’ai eu le souci du congolais lambda plutôt qu’à moi , car les sciences économiques me connaissent au travers de notre BAKABADIO national et jusqu’à FRANCE . »

    Pourquoi cette propension nationale à l’invective même dans un débat jusqu’ici serein et courtois (à mon humble avis) ? J’ai réagi à une opinion sur la monnaie et vous m’accusez d’étaler des sésames, de préparer l’entrée au Collège de France etc. Seriez-vous parmi ceux qu’irrite la brillante réussite de notre compatriote Mambackou ? A cette allure, je ne serai pas étonné de voir « Collège de France » devenir une injure au Congo. Moungala s’y est déjà mis avec le bonheur que l’on sait. Avant cela, on avait entendu tous les noms d’oiseaux lancés à Lissouba parce qu’il avait parlé de sciences et de technologies. Il aurait offensé la plèbe habitué à se vautrer dans le magico-religieux. « Mâ sciences na mâ technologies » est devenu un classique du sarcasme congolais.
    Serions-nous à ce point allergiques à tout ce qui touche au savoir, à la culture, à l’esprit ? Pourquoi tant de condescendance à l’égard du Congolais lambda ? Le Congolais lambda est entièrement fondé de zapper ce qu’il estime inopportun, oisif, oiseux et j’en passe. Ne lui refusez pas, de grâce, ce droit fondamental, le pouvoir l’a déjà assez sevré.

    J’arrête ici, en toute modestie, ma contribution à ce débat (de toute façon épuisé) pour ne pas causer d’urticaire au Congolais lambda.

  65. VAL DE NANTES dit :

    @MALANDA L’état d’abrutissement mental dans lequel , SASSOU a volontairement plongé nos compatriotes , me pousse à extrapoler ma pensée, au point de parler à leur place . .
    Quand à la vindicte congolaise , somme toute feutrée à l’encontre de MABANCKOU, à laquelle vous faites allusion, ne me parait résider que dans votre enthousiasme lyrique .
    Ceci peut être vrai pour les NGUESSO et ,non pour la diaspora dont je fais partie .
    Le congolais lambda dont vous niez le droit à l’information , vous en voudra au même titre que SASSOU .
    IL n’ y a point d’invective dans mes propos , car je ne cultive point ces postures immorales à l’adresse de mes compatriotes soucieux de restituer la nation congolaise aux vrais congolais .

  66. DAVID dit :

    Cet article a viré a la folie de debatteur.

  67. Anonyme dit :

    L’objet de cet article est d’appeler les nombreux docteurs en droit, les juristes, les historiens ou autres universitaires du Congo ou d’ailleurs d ‘analyser les possibilités de poursuivre en justice le tyran, y compris à l’extérieur du Congo au nom de la compétence universelle. L’intelligence est telle que le débat tourne à une masturbation intellectuelle. Et le tyran se la coule douce…. Peut-être qu’on devrait simplement conclure que les congolais ont la tyrannie qu’ils méritent?

  68. Randy dit :

    Malheureusement les nordistes, comme on les appellent, écoutent souvent ces mensonges et se mobilisent pour massacrer les Kongos présentés comme étant leurs ennemis. Avec Sassou cela marche à tous les coups même à l’heure des réseaux sociaux. C’est dommage qu’un prétendu chef de l’Etat oppose les citoyens les uns aux autres pour s’éterniser à la tête du pays. Plus il commet de crimes, plus il truque les élections pour rester au pouvoir afin de ne pas être inquiété par la CPI. La France ferme les yeux. Personne ne peut venir en aide à ce peuple plongé dans la misère malgré les revenus du pétrole et d’autres ressources.

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