DÉFENDRE LE DROIT ET L’ÉTHIQUE : UN DEVOIR POUR LA FEMME CONGOLAISE. Par Gisèle Patricia GOULOU

Gisèle Patricia GOULOU

Gisèle Patricia GOULOU

La femme congolaise, longtemps cantonnée dans ses fonctions traditionnelles de ménagère, a progressivement bénéficié d’une reconnaissance indéniable de son statut de femme moderne. Par un ensemble de lois, parfois consécutives à des chartes et accords internationaux, celle-ci s’est vu octroyer des droits, qui concourent indubitablement à son émancipation.

Malgré le sex-ratio qui demeure scientifiquement à l’avantage des filles, la gent féminine peine à s’affirmer dans nombre de catégories socioprofessionnelles. Dans les faits, l’application des textes de lois, en faveur de la femme, n’est pas systématique, moins encore rigoureuse. Comme pour le droit au Congo en général, les droits de la femme, quand bien même sont reconnus dans certains cas, ne sont pas autant respectés qu’ils le devraient. Est-ce par perfidie ou par incurie ? Toujours est-il que la femme, encline au modernisme et au savoir, s’imprègne de plus en plus de ses droits et les fait valoir dans la mesure du possible.

Eu égard à son rôle prépondérant dans la famille, et par ricochet dans la société congolaise, la femme est à même d’insuffler des valeurs morales, républicaines et universelles, comme la probité, le mérite, l’effort, le patriotisme, le respect du bien public, etc. En d’autres termes, la femme porte en elle l’entrain nécessaire, pour distiller dans toutes les couches sociales, ce qui convient d’être désigné par l’éthique.

A la lumière de ces observations, la défense du droit et de l’éthique s’impose comme un devoir pour la femme congolaise. Ce faisant, comment pareil devoir peut-il être accompli face au sexisme, à l’immobilisme et aux forces rétrogrades ?

La défense du droit par la femme congolaise

Quel que soit le domaine du droit, toutes les lois se rapportent à la Loi fondamentale, tout du moins, y sont conformes. La Loi fondamentale, qui est de facto la Constitution d’un État, en l’occurrence celle du 20 janvier 2002 en vigueur au Congo-Brazzaville, se place au-dessus de toutes les lois et de tous les citoyens, sans exception aucune. En tant que principe suprême, elle prévoit des règles pour la coordination et le fonctionnement des institutions de l’État. Elle s’appuie foncièrement sur la garantie des droits et la séparation des pouvoirs entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire.

Dans son préambule, la Constitution congolaise énonce ce qui suit :

«…Nous, Peuple Congolais,

Proclamons notre ferme volonté de bâtir un État de droit et une Nation fraternelle et solidaire ; Condamnons le coup d’État, l’exercice tyrannique du pouvoir et l’usage de la violence politique, sous toutes ses formes, comme moyens d’accession au pouvoir ou de sa conservation ;

Adhérons aux valeurs universelles de paix, de liberté, d’égalité, de justice, de tolérance, de probité et aux vertus de dialogue, comme références cardinales de la nouvelle culture politique ;

Réaffirmons le caractère sacré de la vie humaine, le droit de propriété et le droit à la différence ;… »

S’agissant de la question du changement ou non de la Constitution, qui est le débat houleux en cours dans la société congolaise depuis plusieurs mois, il se trouve que ses textes ne prévoient que sa révision dans le titre XVIII. Cependant, ces derniers font prévaloir l’immutabilité de certaines dispositions, comme suit : « La forme républicaine, le caractère laïc de l’État, le nombre de mandats du Président de la République ainsi que les droits énoncés aux titres I et II ne peuvent faire l’objet de révision ». Ces dispositions sont donc immuables, au risque de porter atteinte à l’intégrité du territoire.

Dans la situation sociopolitique actuelle, caractérisée par l’absence d’un conflit inopiné, majeur, puis perdurant, le changement de la Constitution, quel qu’en soit le procédé, ne saurait être apprécié autrement que comme un coup d’État, d’après le droit constitutionnel.

En considération du droit à la différence, le débat ad hoc devrait être solennellement tranché, entre les approbateurs et les désapprobateurs du changement de la Constitution. De surcroît, la femme congolaise devrait activement intervenir dans ce débat, d’autant que les conséquences imprévisibles, d’un éventuel conflit pouvant advenir en cas de violation de l’ordre constitutionnel, seraient principalement subies par elle, en sa qualité d’épouse, de mère et surtout de personne hautement exposée. Par l’entremise de la femme, il faut espérer qu’enfin la raison prime sur la déraison, et l’intérêt général sur l’intérêt particulier, afin que la bonne marche de la démocratie pluraliste au Congo, accorde à ce beau pays une place de choix dans le concert des Nations.

Au-delà de la promulgation de la loi, il sied d’adjoindre la volonté des politiques pour son application, et le cas échéant pour la sanction prévue à cet effet. Or, il n’est pas rare de relever des manquements dans l’application du droit, voire même dans le respect de la loi. Le contenu du titre III de la Constitution, est très éloquent à ce sujet, précisément en ses articles 47 et 48, ci-dessous cités :

« Les biens publics sont sacrés et inaliénables. Tout citoyen doit les respecter scrupuleusement et les protéger. La loi fixe les conditions d’aliénation des biens publics dans l’intérêt général.

Tout acte de sabotage, de vandalisme, de corruption, d’enrichissement illicite, de concussion, de détournement ou de dilapidation des deniers publics, est réprimé dans les conditions prévues par la loi. » ;

« Tout citoyen, élu ou nommé à une haute fonction publique, est tenu de déclarer son patrimoine lors de sa prise de fonctions et à la cessation de celles-ci conformément à la loi.

L’inobservation de cette obligation entraîne la déchéance des fonctions dans les conditions fixées par la loi ».

À quoi sert-il donc d’instaurer des lois, pour qu’elles soient impunément enfreintes, et généralement par ceux-là mêmes qui devraient veiller à leur respect ?

En tant qu’épouse et mère, par un élan de civisme, la femme a le devoir voire le pouvoir, de faire entendre raison aux siens.

En ce qui concerne les droits de la femme, force est de constater que, non seulement, ils ne sont pas complètement pris en compte, d’où la montée du féminisme ; mais en outre, leur mise en pratique est restreinte voire parfois inexistante, malgré les efforts déployés par les associations pour les droits de la femme. D’une part, ces droits ne sont pas suffisamment respectés, et d’autre part, ils sont crûment insuffisants.

La Constitution congolaise prône l’égalité entre l’homme et la femme, en disposant que : «… La femme a les mêmes droits que l’homme. La loi garantit et assure sa promotion et sa représentativité à toutes les fonctions politiques, électives et administratives ». Malheureusement, la femme est confrontée à de multiples discriminations, qui ne seront effectivement enrayées que, d’abord et avant tout, par les différentes luttes qu’elle mène courageusement, tant sur le plan national qu’international. A ce propos, faute de pouvoir établir une égalité parfaite, entre l’homme et la femme, l’idée de procéder à des quotas serait, somme toute, mieux adaptée.

Cherchant à faire évoluer la loi, en réclamant davantage de droits, la voix de la femme s’élève de plus en plus, pour exiger par exemple l’abolition de la polygamie au Congo. Sur ce point précis, la loi n° 84-11du 09 juin 1984 portant code de la famille, en son article 8, dispose que :

« Il est permis de contracter mariage avec plus d’une épouse dans les limites de la chari’a.

Si le motif est justifié, les conditions et l’intention d’équité réunies et, après information préalable des précédentes et future épouses. L’une et l’autre peuvent intenter une action judiciaire contre le conjoint en cas de loi ou demander le divorce en cas d’absence de consentement ».

Il apparait nettement que cette loi est discriminatoire pour la femme, à qui, en réalité, l’homme impose une coépouse, sans avoir besoin de son consentement. En outre, les méfaits d’une telle union sont partout avérés. Pour donner de l’écho à ses revendications, la femme a fini par demander, sur le principe d’équité, que soit aussi légiférée la polyandrie. Les autorités congolaises ont dû se prononcer, en estimant que les conditions n’étaient pas encore réunies pour l’abolition de la polygamie. Quoi qu’il en soit, la lutte de la femme se poursuit jusqu’à ce qu’elle obtienne gain de cause.

La défense de l’éthique par la femme congolaise

En considérant l’éthique comme la science de la morale et des mœurs, mais aussi pour sa finalité, qui est la recherche de bonnes conduites pour un idéal de société, il paraît judicieux de faire un panorama de la société congolaise, pour en déceler quelques traits saillants.

Une analyse empirique tend à montrer ô combien les vices sévissent dans l’indifférence générale. Les antivaleurs sont implicitement promues, à telle enseigne qu’elles ont intégré le mode de fonctionnement collectif admis. Par exemple, la corruption, qui est farouchement dénoncée par les officiels, depuis des lustres, ne cesse de gangrener la société, à tous les niveaux, au sommet comme à la base. L’impression qui se dégage, est que les maux sont désapprouvés pour se donner bonne conscience, d’autant que dans la pratique, c’est le contraire qui se produit. Enfin, la dépravation des mœurs a tendance à supplanter les us et coutumes.

Le drame qui se dessine dans la résignation, est la transmission de ces antivaleurs aux jeunes et futures générations. Lorsque des jeunes évoluent dans un environnement, où la promotion sociale semble se fonder sur le clientélisme, le favoritisme ou le démérite, les partisans du moindre effort foisonnent, toujours en quête d’une opportunité pour être mus par népotisme. C’est ainsi que s’entremêlent la médiocrité, la tricherie et la concussion, au mépris de la loi. En conséquence, l’école, cadre du savoir par excellence, et la formation professionnelle, vecteur de développement des compétences, sont reléguées au second plan.

Par ailleurs, les jeunes filles, principalement, oisives, sans aucun revenu ou ayant une faible rémunération, donc en proie à de rudes difficultés, ou à de vifs harcèlements, sont souvent à la merci des -prédateurs- sexistes, qui les chosifient à loisir. Il n’est point besoin de s’appesantir sur ce phénomène, qui renvoie une image dégradante de la femme.

Dans bien des cas, la dépendance financière de la femme, la rend très vulnérable, au point de s’adonner à des abrutissements, qui lui sont imposés. Son potentiel est ainsi atrophié par le poids des inégalités et injustices sociales. Aussi, devrait-elle se faire entendre constamment, pour créer les conditions, nécessaires et suffisantes, de son autonomie. Toutefois, la femme congolaise demeure la pièce maîtresse du tissu social. À la compagne, comme à la ville, celle-ci fournit un travail incommensurable, en accomplissant son devoir d’épouse et de mère.

En tant qu’épouse, la femme congolaise sait comment parler à l’homme, et l’orienter au mieux, lorsque ce dernier se dévoie. Ne pas le faire, quelle qu’en soit la raison, s’apparente à une faute grave. L’amour et le respect mutuels, qui sous-tendent le lien entre les conjoints, devraient établir entre eux, non pas un rapport de force, mais plutôt un rapport de raison, où bien entendu, quelquefois, c’est la femme qui a raison.

En tant que mère, la femme congolaise a la lourde responsabilité d’éduquer la jeunesse, pour lui inculquer de grandes valeurs, car cette jeunesse constitue l’avenir du Congo. Assurément, une telle jeunesse cultivée, instruite, formée et compétente, est un gage de progrès.

De par sa propension à écouter, discerner et à rationaliser, la femme congolaise devrait s’investir davantage dans la promotion de l’éthique en milieu professionnel. Le but étant que chaque profession soit exercée en toute éthique. Le devoir de la femme pour l’éthique professionnelle, est censé contribuer à l’amélioration des performances, par une réelle prise de conscience, pouvant, à terme, favoriser la culture du résultat, à tout le moins celle du devoir accompli.

En ce qui concerne l’éthique politique, essentiellement, les dispositions relatives à la moralisation de la vie publique, si elles étaient consciencieusement observées, avec le concours de la femme, par sa délicatesse, les griefs portés contre la classe politique ne trouveraient plus d’écho. Cela constituerait une grande avancée en la matière. Quant à l’éthique journalistique, elle recommanderait, par exemple, de transcrire la véracité des faits, rien que la vérité, pour édifier l’opinion. Dans le cas contraire, on tremperait dans la désinformation, ce qui serait une manipulation, tout aussi préjudiciable qu’une torture. Enfin, pour toute autorité dans sa profession, l’exemplarité devrait être de mise.

De tout ce qui précède, il faut reconnaître à la femme congolaise des qualités, aussi bien pour le droit que pour l’éthique, lesquelles sont susceptibles de contribuer significativement à l’émergence tant souhaitée pour le Congo. Ainsi, mettre en exergue ces qualités, tous azimuts, serait non seulement un devoir, mais aussi et surtout un acte patriotique. Partant, au vu des qualités intrinsèques à la femme congolaise, fédératrice et visionnaire, une nouvelle donne politique ne devrait-elle pas stimuler son accession à la magistrature suprême, tout au moins à la tête d’un gouvernement, d’un ministère régalien, de l’Assemblée nationale ou du Sénat ?

Par Gisèle Patricia GOULOU

Diffusé le 3 septembre 2015, par www.congo-liberty.org

LE NON-RESPECT DU DROIT DES SUCCESSIONS ET SON IMPACT SOCIO-ÉCONOMIQUE AU CONGO-BRAZZAVILLE. Par Mingwa Biango

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

26 réponses à DÉFENDRE LE DROIT ET L’ÉTHIQUE : UN DEVOIR POUR LA FEMME CONGOLAISE. Par Gisèle Patricia GOULOU

  1. macktchicaya dit :

    A MADAME PATRICIA NGOULOU

    J’aimerai que vous écriviez spécifiquement aussi sur le droit de la femme veuve au Congo, au delà de ce que la loi prévoit dans le code de la famille au Congo, certes que le Congo est évolué en matière de droit de la femme textuellement mais en pratique il reste des zones d’ombre. La grande difficulté à laquelle la femme Congolaise est confrontée et n’arrive pas à émettre un avis est celle de la succession.

    Madame pour ce que je ressent au travers de vos écrits , vous aviez une audience et de fait le moment est venue de faire savoir à cette communauté des hommes que la femme est l’égale de l’homme et qu’à fortiori elle a la plénitude des capacités et aptitudes lui permettant de s’ériger comme « chef de famille ». Au Congo les femmes vont à l’école , les femmes travaillent, participent à l’épanouissement des familles, contribuent à l’efficience des mentalités enfin la femme congolaise est aussi actrice politique; pourquoi doivent -elles être chasser des foyers conjugaux une fois les maris décéder? Voilà la problématique à la quelle je souhaiter venir.

  2. macktchicaya dit :

    SUITE, Madame P. N’GOULOU

    L’éthique et donc la morale n’est plus une norme au Congo telle que les choses avancent car souvent l’on a remarqué que dans les facultés et institutions qui sont des pôles de connaissances, les enseignants et personnes malveillantes ne manquent pas d’idée quant à la manière de faire que les études se monnayent. Le plus grave pour obtenir une promotion ou passer en classe supérieure homme et femmes s’activent pour échanger ce dont l’un et l’autre ont le plus cher: « le droit de cuissage » devient une norme et d’ailleurs certains parents en sont restés inopérant puisque affaiblis par la misère.

    Effectivement vous avez raison de plancher sur cet axe de la morale mais au Congo la loi est claire et de ma mémoire d’ancien étudiant je me rappelle qu’il fallait simplement que la jeune fille approchée par ces mercantiles porte plainte pour
    faire reconnaître ses droits, mais hélas l’ignorance et la peur en sus de la soif de réussir de manière à subvenir aux besoins de la famille ; les faisait ou les font encore rétracter.De fil en aiguille la mentalité s’installe et devient une habitude car plus rien n’émeut les responsables puis qu’eux mêmes faiseurs de la destruction de l’éthique.

    Les enseignants surtout eux sont fortement impliqués dans cette machine à détruire la jeunesse. « le tossa ô bika, a péssa a tala té » voilà des normes qui conduisent aujourd’hui la jeunesse et les autorités tant politiques qu’administratives. Comment voulez-vous que s’installe au Congo ce que déjà nous connaissions jadis avec les personnes aux mœurs douteuses. Madame tant que la loi n’est pas respecter rien ne se fera en théorie nous bantou avions le sens de l’éthique, mais au sommet si le respect de la loi n’est pas observé rien ne sera possible Mais il faut toujours combattre les anti-valeurs comme on sait le dire au Congo; le jour viendra où nous retrouverons le Congo des années 70. Votre combat est louable foncez-y

  3. Fouego dit :

    Tout ça c’est bien mais, où est votre place dans la lutte pour chasser le tyran, il y a combien de femmes au Frocad, à l’IDC, ici c’est l’éveil des consciences, la sensibilisation et l’information afin que notre peuple, le peuple du Congo-Brazzaville sorte de la servitude que nous a imposé sassou et son clan et vous venez nous parlez des droits de la femme, même quand ils existent, à quoi servent-ils dans un pays tordu, que valent-ils dans un Congo pourri où l’on respecte rien.

    Le femme est l’égale de l’homme, mon œil, nous connaissons tous le principe, attendez quand ce sera cuit, vous viendrez manger. C’est pour ça que vous aviez été créée. Pour l’heure, ce sont les stratégies pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique qui focalisent notre quotidien. Ou est votre place de femme dans tout ce micmac, dans cette lutte. C’est l’occasion de montrer de quoi vous êtes capables, votre confirmation dans la société viendra de votre engagement devant l’histoire. N’entendez-vous pas les les Tsimpa-Vita, Jeanne d’arc,… Femmes, ne ratez pas le rancard. Je sais que vous en aviez les capacités.

  4. Anonyme dit :

    Voilà une vraie photo de Mme Ngoulou: Une véritable Africaine.

  5. Doreen dit :

    Bonjour chère compatriote,
    J’ai parcouru soigneusement votre article, je suis sincèrement ravie de la portée de vos points de vue, tant sur le droit que l’éthique.
    Nous, femmes congolaises, nous avons besoin d’être stimulées par une femme comme nous, qui connaît et comprend nos doléances.
    Continuez dans cette lancée, nous serons de plus en plus nombreuses à vous soutenir, pour la promotion véritable de la femme congolaise. Qui sait ? Peut-être qu’on aura après le départ de Sassou en 2016, comme en Centrafrique, une femme Présidente de la République du Congo, pour calmer les ardeurs de ces hommes politiques, prêts à se jouer des coups fourrés pour y arriver.
    Encore mes félicitations à vous !

  6. Mighty Beaver dit :

    L’éthique la civilité sont des valeurs qui ont malheuresement disparu de notre société du Congo Brazzaville, parceque des cancres dirigent sans valeurs de leadership, on en est arrivé là, au Congo Brazzaville. Il ya seulement 30 ans se référer à quelqu’un au Congo comme  »zairois » signifiait que la personne manquait d’éthique et de morale. Ces valeurs telles l’integrité, l’honneteté, la probité, le respect de l’autre, le respect des biens publics, sont le socle sur lequel une nation est batie. Batir une nation ne se limite pas à ses infrastructures, ce que notre dictateur national veut continuer à faire advita etaernum, elles s’écrouleront comme un chateau de cartes si elles ne sont confiées à un peuple dans lequel des valeurs éthiques sont au préalable inculquées. En d’autres termes, en l’etat des mentalités au Congo de Sassou Nguesso, si vous mettez les congolais à Dubai, il n’en restera plus rien 20 ans plus tard. Nous sommes loin, très loin de l’époque où les Ministres des gouvernements des Présidents Youlou ou Debat ramenaient au trésor publique les fonds non utilisés de leurs missions comme me le disait ma grand mère cousine de feu Président Youlou. Comment voulez vous demander à un étudiant de ne pas tricher aux examens, quand il sait que le gouvernement organise en cascade des tricheries électorales ou la voix de la majorité des congolais n’est pas prise en compte et la plupart des députés sont nommés d’avance. Interdire au petit douanier de demander le  »madesso ya bana » quand il sait que son directeur fait 1000 fois pire. Demander au citoyen lambda de respecter les lois de la République quand le Président qui est supposé incarner le respect des lois de la République viole les lois et veut fouler aux pieds une constitution taillée sur mesure par lui même et qu’il a publiquement et solenellement juré de sauvegarder.

    Aujourd’hui au Congo Brazzaville, s’approprier le trésor public ne suffit plus on va jusqu’a la source et on prend des gisements de pétrole entiers, comme pour dire, non seulement ils prenne le beurre et l’argent du beurre, mais maintenant ils dévissent le cul de la cremière et s’attaque même à la vache à lait allez y comprendre. Si on ne les arrête pas maintenant dans leur élan, ils vont finir par vendre notre ferme familliale commune qu’est le Congo. Au Guatemala le President vient d’etre démis de ses fonctions et de son immunité pour une histoire de corruption du système douanier de quelques dizaines de millions de dollars. Au Congo Sassou Nguesso a la mainmise sur le trésor public qui est sa caisse noire personnelle, lui et ses proches parents et amis prennent des interêts dans les gisements de pétrole (Likouala, Pointe Indienne, M’Boundi, Kitina, Djambala, Mwafi, Foukanda, Tchibouela, Tchendo, Litanzi, Tchibeli) qui valent plusieurs milliards de dollars en toute impunité et personne n’est dans la rue pour protester, on se plaint simplement des nguiris et de la corruption. Merci Mme Ngoulou, Dieu vous garde.

  7. macktchicaya dit :

    A MADAME N’GOULOU,

    Aussi vous avez dit des choses importantes à propos de l’éthique et la morale , mais il est de votre notoriété de dire également ce dont vous n’oser pas clamer très haut: la non participation au débat politique. Comme vous avez une aisance à écrire j’aurai souhaité vous lire sur cet aspect là celui de l’engagement féminin, au lieu que les Dombézé et Mountou Bayonne continuent de vous narguer? C’est vrai qu’il est difficile pour vous mais rien ne vous fait ombrage quant à donner ici une position qui consoliderait l’engouement des femmes congolaises à la gestion politique. C’est vrai tout ce que vous avez dit sur ce texte ci-dessus, mais le débat actuel reste celui de la pérennisation ou non du pouvoir sur la terre congolaise en tant que gestionnaire. Votre article arrive un peu mal dans la mesure où les cerveaux sont tournés le pouvoir pour attendre ce qui sortira demain après qu’il a promulgué le nouveau listing de ministre.

  8. macktchicaya dit :

    A FOUEGO?

    Je vous cite ici « la femme est l’égale de l’homme mon œil » pour ensuite vous demandez quelle est donc votre idée derrière cela? oui l’on sait tous que du point de vue du droit la femme est l’égale de l’homme car nous avons tous les mêmes droits et obligations seulement si ces principes ne sont pas respectés c’est le fait de l’homme qui demeure égoïste. Dans les sociétés archaïques chez les bantou la femme n’était pas relégué au second plan la preuve, Ngalifourou prenait bien des mesures dans le royaume Téké.Dans l’antiquité égyptienne également les femmes occupaient des rôles de premiers plan.Si au fond de vous vous ne vous dites pas que la femme est votre égale alors je vous assure que la dictature passe par ce moyen là pour desservir un peuple, même la constitution actuelle du Congo reconnait aux femmes leur intégrité morale et intellectuelle. Donc de fait elle est l’égale de l’homme mais en pratique les homme attardés et rétrogrades ne veulent pas laisser à la femme les mêmes prérogatives.L’homme est égoïste par simple machisme au fond il est conscient lorsque surtout la loi est coercitive pour tous. Cher ami militez plutôt pour que cette situation s’améliore ce qui fera la fierté de nos sociétés,,,le Congo est l’un des pays où les femmes sont allées nombreuses à l’école par rapport à d’autre et souvent qui ont de la qualité , mais les turpitudes du moment depuis 30 ans de règne sans partage des situationnistes au pouvoir à fait régresser nos mamans et filles au plan de simples êtres. Je m’insurge contre votre façon de considérer la femme.

  9. Gisèle Patricia GOULOU dit :

    A l’attention de Monsieur MACKTCHICAYA,
    Monsieur,
    Je voudrais d’abord vous remercier de vos interventions sur l’égalité entre l’homme et la femme au Congo-Brazzaville, lesquelles interventions vont jusqu’à rappeler à certains de nos compatriotes sexistes, que la femme congolaise, non seulement a les mêmes droits et devoirs que l’homme, mais aussi et surtout celle-ci possède les mêmes aptitudes que lui, ce dans tous les domaines.
    Vous avez pris l’exemple de la reine NGALIFURU, qui déjà en son temps, avait autorité dans le royaume téké. Raison de plus, pour la femme moderne, cultivée, instruite, compétente, fédératrice et surtout visionnaire, de mettre en exergue ses qualités avérées, pour conduire ses concitoyens sur la voie de la raison, de la probité morale, de prospérité, du bien-être collectif, etc.
    C’est ce que les femmes comme Margaret THATCHER, Angela MERKEL et bien d’autres ont fait avec succès, parce que le respect de la loi et des règles, en l’occurrence des principes de la démocratie pluraliste, est enraciné dans le mode de fonctionnement collectif, au risque d’être sanctionné par le peuple souverain. Ces femmes, qu’ont-elles de plus que la femme congolaise ? A mon humble avis, absolument rien, si ce n’est d’évoluer dans un environnement propice à la transcendance.
    En ce qui me concerne, puisque vous m’avez interpellée sur mon engagement politique, sinon ma place dans le débat sur le Constitution, je prends naturellement position en me référant au droit constitutionnel, qui est très limpide sur la question du changement ou non de la Constitution. Pour la suite, je dirais simplement que chaque chose en son temps, comme vous le notez si bien d’ailleurs : « le jour viendra où nous retrouverons le Congo des années 70. Votre combat est louable foncez-y ».

  10. Gisèle Patricia GOULOU dit :

    Monsieur MACKTCHICAYA,

    Je vous prie de lire : « sinon ma place dans le débat sur la Constitution ».

    J’en profite pour répondre à l’une de vos interrogations sur la situation des veuves.

    Au Congo-Brazzaville, il existe des associations pour les droits de la femme, qui luttent éventuellement pour les droits des veuves, même si les résultats escomptés tardent à venir.

    Toutefois, cette lutte se poursuit courageusement, chacune des femmes militantes apportant sa pierre à l’édifice.

  11. MDR dit :

    Mme GOULOU dit  » Partant, au vu des qualités intrinsèques à la femme congolaise, fédératrice et visionnaire, une nouvelle donne politique ne devrait-elle pas stimuler son accession à la magistrature suprême, tout au moins à la tête d’un gouvernement, d’un ministère régalien, de l’Assemblée nationale ou du Sénat ? » Elle veut parler de quelle femme? TCHIBOTA, MUNARI, MOUGANI, LEKOMBAND… Foutaise tout ceci. Toutes des putes. Alors pfffffffff

  12. Bakala Telema dit :

    « Il est permis de contracter mariage avec plus d’une épouse dans les limites de la chari’a.>>

    Dites-moi, est-ce bien une loi du Congo Brazzaville qui fait référence à la Charia? Mme Ngoulou, please advise.

  13. Fouego dit :

    A MackTchikaca

    Vous savez, je ne suis pas misogyne, peut-être je fait partie d’une élite qui a responsabilisé les femmes puisque sur mes trois succursales (entreprises en bâtiment, domaine à prédominance masculine), il y a deux femmes qui sont à la tête, et je vous assure, ça se passe mieux avec les femmes. C’est bien la preuve que je ne suis pas machiste.

    MackTchicaya, nous sommes dans un contexte de lutte, tout ce que nous allons dire, faire, tant que ce régime demeure, mes frères et sœurs, c’est peine perdue, comprendre qui veut. Ne parlez pas du droit ou des droits dans un pays où la justice n’est qu’une façade, les dénis de justice sont monnaie courante. Vous parlez de droits, mais de quel droits s’agit-ils ? d’intimider, d’humilier, de détenir illégalement des citoyens, de séquestrer arbitrairement, de corrompre, de détourner les biens de la nation, de voler, de tuer, …

    Aujourd’hui le Congo est à la croisée des chemins: les droits de la femme, les droits d’étudier, les droits de se soigner, les droits de circuler (d’aller et venir) enfin bref, les droits humains n’existent plus.

    Aujourd’hui notre lutte à nous tous est d’arrêter ce système mafieux du pct et de son président afin de faire prévaloir ces droits humains. Malheureusement les femmes qui sont l’égale de l »homme sont absentes, alors, Macktchikaya, en quoi seulement elles sont l’égale de l »homme. Sur le papier ?
    Quand les hommes luttent, les femmes aussi doivent le faire, puisque nous sommes égaux en droit, même si elles ne prennent pas des kalachs, elles peuvent le faire à leur manière, on a vu en Côte d’ivoire, au Burkina Fasso, les femmes se soulever pour dire non à la barbarie. On ne les voient nulle part dans la lutte Congolaise. Mais on les voit bien dans les manifestations (congo-assistance, dans les clubs de Ndzango, danser et rire aux éclats, …). Combien sont-elles à l’opposition ? enfin celles qui s »affichent. Soyons justes, pas seulement sur le papier.

    Ce site est un site de lutte, de sensibilisation, je souhaiterais que la femme Congolaise soit réceptive sur la lutte du moment, les droits, nous les reconnaissons, mais luttons ensemble car elles sont invisibles, elles attendent, mais attendre quoi, comme dit précédemment dans mon post, que ce soit cuit et qu’elles s’invitent à table ? Quand les hommes se battent pour la survie du Congo (tâche noble), elles se terrent, à la fin de la lutte, elles réapparaissent comme par magie, elles viendront parler d’égalité, mon œil.

    Vous êtes féministe, je vous le concède mais comme disait Jules Renard: « Le féminisme, c’est ne pas compter sur le Prince Charmant ».

    Je suis parmi ceux qui militent pour que le prochain vrai Président du Congo soit une femme, les hommes depuis feu Président Youlou ont montré leurs limites, je pense qu’ont peut essayer avec une femme, mais qu’elles se battent, quelles montrent aux hommes qu’elles ont des boyaux, que les hommes ne doutent pas d’elles, qu’elles ne se cachent pas parmi les hommes, je souhaite qu’il y ait plus de Munari. L’égalité ne doit pas être un vain mot.

    Un homme politique (toujours les hommes) disait, il faut les avoir bien suspendues pour faire la politique au Congo, alors, femmes, suspendez-les.

    MackTchicaya, je vous laisse sur cette citation de Sénèque afin que la Congolaise, si demain, elle souhaite se confirmer et se faire respecter:

    Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient.

  14. Fouego dit :

    A MackTchicaya

    Je m’excuse d’avoir écorner votre pseu, mais je voudrais ajouter quelque chose qui me tient à cœur au sujet de l’égalité des hommes et des femmes au Congo car c’est très important, surtout pour le Congo de demain. Sans être phallocentrique.

    Rendez vous dans les caisses de sécurité sociale du Congo-Brazzaville (CNSS et CRF), vous constaterez qu’il y a plus de veuves qui touchent la pension de leurs maris défunts que de veufs.

    Pourquoi, mais parce que la femme Congolaise travaille pour sa famille (père, mère, frère, soeur, neveu, nièce,…) et l’homme travaille pour sa femme et ses enfants.

    La vérité, quand monsieur meurt, c’est sa femme qui touche la pension, quand madame meurt, c’est sa famille qui touche la pension, raison pour laquelle on ne trouve pas de veufs touchant la pension de leurs défuntes femmes dans nos caisses de sécurité sociale.

    MackTchicaya, où est donc passée l’égalité de l’homme et de la femme ? a quoi donc sert le mariage ?

    Les veufs que l’on trouvent dans ces caisses touchent sans nul doute leurs propres pensions mais pas celles de leurs femmes défuntes. Véritable escroquerie.

  15. macktchicaya dit :

    Très cher compatriote FOUEGO,

    « L’on ne dit pas que c’est après plusieurs confrontations intellectuelles que naît la lumière », oui, je vous ai lu et très sérieusement vous avez mis le doigt là où il fallait que je vous amène, car mon adresse à votre égard avait pour but de susciter cet aspect qui du moins me permets de voir concrètement ce qui freine notre société. Oui j’ai bien dit que l’égalité est textuelle car sur le plan pratique rien ne s’opère et oui vous avez dit « qu’il y a pas de veufs qui touchent la pension après que l’épouse soit partie » c’est la vérité et l’on se demande comment est ce possible? si l’on s’en tient à la règle universelle qui prétend que la femme est l’égale de l’homme. Au Congo effectivement il se passe des choses à en mourir,,, oui le combat dont vous faite montre ici est le même pour tout fils du pays qui veut voir émerger la nation, mais malheureusement nous avions un déficit de la gente féminine. Le Sénégal, le Burkina et d’autres pays sont en avance par rapport à nous car dans ces pays la mobilisation et la prise de conscience pour les thématiques politiques sont des faits à ne plus démontrer. Oui, je vous donne raison et je ne me permettrai aucunement de vous assimiler à un misogyne. Je fais mien en définitive la logique qui est la votre quant à penser que les femmes devraient plus se montrer et concrétiser leurs apports dans les débat et luttes politiques du moment et pour l’éternité que de se cloîtrer derrière un positionnement comme qui dirait de neutralité. C’est ainsi j’ai reproché à madame NGoulou le fait d’avoir dissimuler son positionnement sur ce qui nous préoccupe en ce moment. Loin d’être une diversion son article nous a interpellé et de fait nous y avions répondu favorablement en ne la laissons pas sans mot dire: son implication politique.
     » que la lutte continue »

  16. macktchicaya dit :

    A MADAME P. NGOULOU

    Merci pour vos réponses à mon adresse, car telle est le but ici c’est -à-dire la confrontation intellectuelle. Oui vous avez apporté des éléments de réponse à mes préoccupations , oui ce qui fortifie donc vos points de vues. Il est aujourd’hui urgent de mobiliser de fédérer d’apporter l’apaisement de sensibiliser en fin d’apporter de l’eau au moulin (le Congo) pour voir venir cette émergence que tous nous attendions. Un point reste en travers de la gorge c’est celui de l’implication de la femme congolaise dans la lutte actuelle celle de faire que la dictature ne nous supplante plus et donc concourir pour que naisse au sein de la gente féminine des femmes et sœurs(filles) capable de se mettre en avant comme sous d’autres cieux africains (Sénégal et Burkina) dans un mouvement pacifique et clamer haut: « nous voulons la liberté ». Oui il est temps de vivre cela et faire comprendre à l’homme politique que:vous n’êtes plus des simples marionnettes que l’on place au long des avenues pour acclamer l’arrivée des responsables politiques, ou encore aller soutenir les festivités de Congo-Assistance et d’autres organisations bidons qui ne vous permettent pas l’épanouissement.

    La grande blague est celle des équipes de « dzango » comme l’a souligné mon compatriote Fouego, à quoi cela rime? Je pense que s’il y avait conscientisation comme vous le dite nous ne serions pas là; à aller dans les célébrations futiles qui plombent la conscience de la femme Africaine Congolaise. Oui, vous dite éthique , moralité ceci ne se décrète pas simplement mais il faut les vivre ces concepts donc les pratiquer, le chemin est pernicieux et rempli de traquenard mais il vous faudra de la patience mais surtout de la détermination comme l’on fait « tchmpa Vita » oui, au Congo la femme devra se re-libérer car pris dans des affabulations géostratégiques ,elle pense qu’elle est l’égale de l’homme au Congo. Ré-éduquez donc les filles et les mère à tenir debout et aller droit vers le but; celui de l’éclosion des mentalités pour un Congo neuf où la place de nos maman ne sera plus celle d’aller dire oui, oui soutien à tout bout de chemin pour les pseudos princes, mais de travailler à l’épanouissement de la jeunesse féminine.
    « La femme est la porteuse d’eau »; là où l’eau manque il n’y a point de vie.

  17. K. Pascal dit :

    Pour BAKALA TELEMA,
    « Il est permis de contracter mariage avec plus d’une épouse dans les limites de la chari’a.>>,
    C’est bien un texte tiré du code de la famille du Congo-Brazzaville.
    Selon moi, la chari’a au Congo se limiterait au nombre de 4 épouses, car dans le livret de famille, il est indiqué que l’on a droit à avoir 4 femmes au maximum.
    Je pense que c’est ce que cela veut dire, car j’ai fouillé la Chari’a dans ce fameux code,il n’ ya pas plus d’explication.Mais on peut en avoir la confirmation dans une mairie du Congo, ou auprès des juristes, même les chefs de quartier.

  18. Fouego dit :

    A MackTchicaya

    Nous voulons que le débat intellectuel sur ce site soit rehaussé, et la femme Congolaise a une place prépondérante dans la société car c’est elle qui construit la nation par l’éducation des enfants depuis la maison, la femme Congolaise, ménagère, intellectuelle soit-elle sait se battre pour élever ses enfants mais ne sait pas se battre sur le terrain politique, la preuve, elle absente dans les débats, ce ne sont pas les hommes qui les en empêchent, d’ailleurs il y a un dicton populaire, récurent: ce sont les affaires des hommes. Alors comme j’ai souvent dit, ce site est un site d’information et d’éveil des consciences, chacun essaie de participer à sa manière, nous n’avons pas d’armes, seulement des ordinateurs pour écrire, sensibiliser mais a ce que je sache, les mots sont plus puissants que l’épée. Alors, au femme, je dirai tout simplement qu’elles se ressaisissent, il n’est pas trop tard, que fait Mme Antoinette, quel est le rôle de la femme du Général Ndenguet, que dit-elle à l’oreille de son mari, la femme du ministre Mboulou, les femmes de Peter, les femmes de …. enfin, tous ces hommes politiques, tous ces gens qui nous gouvernent sont-ils des célibataires ? Femmes. Debout, l’heure est grave.

    Comme disait Pierre Billon :  » La dignité est dans la lutte, elle n’est pas dans l’issue du combat ! « 

  19. Bakala Telema dit :

    Pascal

    Non, ce n’est pas le code de la famille du Congo, mais plutôt celui de l’Algerie. Trouvez ci-dessous un lien menant à ce code:
    http://www.cabinet-deramchi.com/doc/codes/code%20de%20la%20famille.pdf

    C’est vraiment un ouf de soulagement. Je savais que tout était possible chez sassou, mais pas jusqu’à vouloir nous imposer la chari’a.

  20. Gisèle Patricia GOULOU dit :

    A l’attention de Monsieur BAKALA TELEMA,

    Monsieur,

    Suite à votre interrogation sur la « chari’a », vous avez parfaitement raison qu’il s’agit d’un texte du code de la famille algérien, qui m’a été transmis en l’état, par méprise, et que j’ai dû interpréter comme tel, considérant que la source était fiable, d’autant que confirmation verbale m’a été donnée, lorsque j’ai eu la même réaction.

    Par honnêteté intellectuelle, j’admets la méprise et je l’assume, ce qui ne change en rien l’argumentaire sur la polygamie.

    S’agissant du code de la famille du Congo-Brazzaville, il sied donc de considérer ce qui suit : loi N°073/84 du 17/10/1984 portant code de la famille, dispose en son article 136, dispose que : « La déclaration d’option de polygamie est souscrite par les futurs époux devant l’Officier de l’Etat-Civil au moment de la déclaration du mariage, et en cas de mariage à l’étranger, devant l’agent diplomatique ou consulaire territorialement compétent ».

    Toutefois, il faut souligner que la limite du nombre d’épouses est fixée à, ainsi qu’il apparaît sur le livret de famille.

    Restant à votre disposition, je vous remercie de votre vigilance.

    Gisèle Patricia GOULOU

  21. Gisèle Patricia GOULOU dit :

    Monsieur BAKALA TELEMA,

    J’avais omis de préciser le chiffre quatre pour la limite du nombre d’épouses. Je vous prie donc de considérer plutôt ce qui suit :

    « Toutefois, il faut souligner que la limite du nombre d’épouses est fixée à quatre, ainsi qu’il apparaît sur le livret de famille. »

    Une fois encore, merci de votre intervention.

    Gisèle Patricia GOULOU

  22. Richacha dit :

    A Madame Goulou,

    Votre analyse sur le droit et l’éthique est pertinente, même si vous n’abordez pas tous les autres aspects aussi importants les uns que les autres. Je pense qu’on ne peut pas non plus tout dire dans un seul article. Comme pensent beaucoup de nos compatriotes avec d’aussi bonnes idées que les vôtres, on ne peut rien faire avec le système que le PCT et ses dirigeants en mis en place. C’est pourquoi personne ne considère vraiment les femmes qui sont aujourd’hui sur la scène politique congolaise, à l’instar de Mungani, qui renvoie une image de la femme qui a réussi socialement, parce qu’elle est sortie avec des hommes politiques, il y en a bien d’autres. Mais c’est une génération qui est emmenée à partir en même temps que Sassou. Il nous faut une nouvelle génération de femmes en politique, des femmes qui vont y arriver par leur courage, leur capacité d’analyse de la situation du pays comme vous le faites si bien.

    Lorsque certains intervenants vous demandent de trouver votre place dans le débat sur la constitution, vous n’êtes pas obligée d’aller vous affronter aux gens du système PCT, qui sont aveuglés par la manne pétrolière, qui considèrent tous ceux qui ne pensent pas comme eux sont une menace pour leur pouvoir, mais ils oublient la loi de la dialectique qui va bientôt les frapper, car partout les gens se mobilisent, même les non-congolais, pour le respect de la constitution. A ce sujet, votre analyse très pertinente, lorsque vous démontrer par le droit constitutionnel, rien que le droit constitutionnel, que tout procédé visant à changer la constitution, ne saurait être jugé autrement que comme un coup d’état.

    Comme un des intervenants se demandait quel est le rôle de la première dame, alors quelle devrait faire entendre raison à son mari. De même pour les autres femmes des dirigeants politiques, car ils s’engouffrent tous dans un projet suicidaire, qui risque de leur faire perdre tout, car une révolution, ça récupère tout pour donner au peuple qui a été spolié.
    S’agissant de l’éthique, nous aurons toujours besoin des portes étendard comme vous pour rappeler à tous et chacun qu’on ne peut pas continuer avec des antivaleurs, mais cela prendre du temps pour transformer les mentalités, mais encore une fois, tout cela sera possible après le départ de Sassou.

    Mes félicitations et bonne continuation.

  23. Bakala Telema dit :

    Dont acte Mme Goulou. Comme vous le dites si bien, cette méprise ne diminue point la pertinence de votre analyse qui bouscule les lieux communs des us et coutumes des congolais relativement à la place de la Femme dans notre société.

  24. macktchicaya dit :

    A MADAME GISELE PATRICIA NGOULOU

    Madame, je reviens à vous spécifiquement ce matin , car après plusieurs lectures de vos écrits sur l’éthique et la morale concernant la pratique du droit en république du Congo sur la place de la gente féminine, je crois savoir que votre analyse de la situation de la femme congolaise est pertinente. Par ailleurs j’ai déjà étayé ici les griefs qu’il m’a fallu de vous faire puisque les manquements ont été relevés. Mon adresse de ce matin consiste à vous encourager à continuer ici vos analyses mais aussi à donner une d’ensemble de ce que devrait être une politique sociale vis à vis des filles mères, et de jeune filles qui errent dans les grandes villes du pays. D’aucun vous reprocheront de n’avoir pas épiloguer sur la situation actuelle du pays; au sens qu’en attend de vous une alerte vers les instances pour le oui ou le non au changement de la constitution.

    Mais il reste que vous êtes jusqu’à preuve de contraire celle qui a osé posé ici un problème circonspect certes mais pas dans la préoccupation des Congolais en général et des « intellos » en particuliers. C’est pour dire en un mot votre plume et votre courage devraient être en ce moment focaliser sur ce qui nous hante à présent, car par vous certaines de nos sœurs trouverons de quoi être conscientes car souvent l’on ne dit pas que « la politique est une affaire d’homme » Si le taux de réussite au Bac avoisine les 10% (session 2014-2015) aujourd’hui d’après le ministère de l’enseignement qui d’ailleurs est dans une joie; je me demande qu’elle est votre état d’esprit en sachant que les causes sont à trouver dans la gestion hasardeuse des projets de développement du Congo. « Ecrivez beaucoup, et, tapez là où il faut pour que nos jeunes sœurs qui se livrent, à qui veut satisfaire ses instincts bestiaux, pour savoir comment se prémunir.

    Les lois sont faites pour tous aux Congo et personne n’est donc au dessus d’elles.Poussez -y les filles et femmes à la connaissance de leurs droits et obligations de sorte qu’elles sachent se défendre en tout lieu et tout temps; et toute circonstance. Si la condition féminine est abîmée au Congo il ne nous restera plus qu’à augmenter le nombre de caveaux pour ce qui s’en suivra une fois que ce sacrilège atteint: vous m’avez compris. Bonne lutte et tenez- y droit. « Le pouvoir est féminin »

  25. Gisèle Patricia GOULOU dit :

    Bonjour Monsieur MACKTCHICAYA,

    Je suis très ravie de votre interpellation, qui m’exhorte à poursuivre mes publications dans l’intérêt de mes compatriotes, en particulier les filles et femmes congolaises.

    Il est vrai, comme vous le soulignez, que je n’ai pas épilogué sur la question du changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002, mais des éléments d’appréciation plausibles ont été présentés, pour permettre à mes compatriotes de mieux comprendre la situation politique actuelle.

    En effet, je démontre à suffisance qu’on peut modifier ou réviser la Constitution congolaise, sauf certaines dispositions qui sont immuables ou intangibles, comme le nombre de mandat du Président de la République, fixé à deux ans au maximum.

    Par ailleurs, vouloir changer la Constitution, quel qu’en soit le procédé, qu’il s’agisse d’un référendum ou d’autres moyens juridiques, constitue un coup d’Etat, d’autant que la situation sociopolitique au Congo, n’est pas caractérisé par un conflit grave, imprévu (non provoqué de façon délibérée, pour créer les conditions d’une crise majeure) et durable. Ci-dessous ladite démonstration :

    « S’agissant de la question du changement ou non de la Constitution, qui est le débat houleux en cours dans la société congolaise depuis plusieurs mois, il se trouve que ses textes ne prévoient que sa révision dans le titre XVIII. Cependant, ces derniers font prévaloir l’immutabilité de certaines dispositions, comme suit : « La forme républicaine, le caractère laïc de l’État, le nombre de mandats du Président de la République ainsi que les droits énoncés aux titres I et II ne peuvent faire l’objet de révision ». Ces dispositions sont donc immuables, au risque de porter atteinte à l’intégrité du territoire.
    Dans la situation sociopolitique actuelle, caractérisée par l’absence d’un conflit inopiné, majeur, puis perdurant, le changement de la Constitution, quel qu’en soit le procédé, ne saurait être apprécié autrement que comme un coup d’État, d’après le droit constitutionnel.
    En considération du droit à la différence, le débat ad hoc devrait être solennellement tranché, entre les approbateurs et les désapprobateurs du changement de la Constitution. De surcroît, la femme congolaise devrait activement intervenir dans ce débat, d’autant que les conséquences imprévisibles, d’un éventuel conflit pouvant advenir en cas de violation de l’ordre constitutionnel, seraient principalement subies par elle, en sa qualité d’épouse, de mère et surtout de personne hautement exposée. Par l’entremise de la femme, il faut espérer qu’enfin la raison prime sur la déraison, et l’intérêt général sur l’intérêt particulier, afin que la bonne marche de la démocratie pluraliste au Congo, accorde à ce beau pays une place de choix dans le concert des Nations ».

    Gisèle Patricia GOULOU

  26. Gisèle Patricia GOULOU dit :

    Monsieur MACKTCHICAYA

    Pour ce qui est des conditions économiques, culturelles, sociopolitiques, et toutes les autres conditions de vie au Congo, nous sommes nombreux, des filles et des fils de ce beau pays, à nous pencher régulièrement sur les seuls moyens que nous avons, pour l’heure, l’écriture et la parole, en vue d’orienter nos compatriotes, dans l’intérêt collectif, et contre toutes formes d’oppression. La liberté est précieuse, et elle n’a pas de prix.

    D’autres moyens existent sans doute, pour faire connaître nos idées, et progressivement, nous y parviendrons, tout au moins, dans mon cas, je continuerai d’agir au mieux pour un Congo uni, libre et prospère. On verra ce que nous réserve l’avenir.

    Pour terminer, je tiens à vous remercier de votre perspicacité.

    Gisèle Patricia GOULOU

Laisser un commentaire