Congrès du PCT: Le grand marchandage à 20 milliards de CFA

Dans un point de presse du 13 juillet 2011 à Brazzaville, M. Pierre Ngolo, premier rapporteur du comité préparatoire du 6e congrès extraordinaire du PCT « Parti coupeur de têtes » qui se tiendra du 21 au 25 juillet 2011, annonçait que le congrès excluait de traiter la question de la révision de la Constitution illégale de Sassou Nguesso du 20 janvier 2002 qui limite à deux les mandats présidentiels et d’ajouter à ce qui s’apparente à la variante de la schizophrénie la plus virulente que « le PCT se préoccupe actuellement du renforcement et de la consolidation de la démocratie au Congo afin qu’elle profite aux Congolais ».

Le PCT est-il enfin revenu à la raison , la vraie fausse guerre entre réformateurs et conservateurs est-elle de retour, que doit-on penser de ces propos de prestidigitateurs ?

Qu’on ne s’y trompe pas, le PCT est avant tout un parti dirigé par Sassou Nguesso et ses membres  s’apparentent à sa clientèle qui sont les fossoyeurs de la nation congolaise.

Rien ne peut se faire sans DSN et lorsqu’il y a au sein de ce parti politique des membres ayant des velléités de scissions , des courants de réformateurs ou de conservateurs, ce ne sont que des postures politiciennes car les alliances se font au gré des insatisfactions financières et non sur la base idéologique, bref un poker menteur comme avec Justin Lekoudzou et Marion Manzimba Ewango en son temps.

Pour aller à la bataille, il faut réunir son camp et l’homme des masses le sait mieux que personne. Tous les problèmes de ventre au PCT seront réglé car il a débloqué, vingt milliards de CFA du TRESOR PUBLIC pour l’organisation du congrès de son parti politique, au nom de la loi sur le financement des partis politiques.

Tous ces événements prennent une dimension nationale et les congolais ne finissent pas d’en gloser dans les rues et les ngandas parce qu’ils espèrent à tort, que ceux-ci chasseront l’homme des masses du pouvoir… les opposants politiques n’offrant aucune alternative politique sérieuse, s’enfermant dans la théorie du complot de la France-à-fric, ne sachant pas faire une alchimie entre la politique nationale et les enjeux internationaux pour séduire les chancelleries occidentales.

Les hommes politiques Français, contrairement aux congolais défendent les intérêts tous azimuts de leur pays , dont l’aboutissement ultime en Afrique est la politique néo-coloniale de la Françafrique.

Néanmoins, la nouvelle donne politique internationale et les nouveaux enjeux mondiaux, couplés de l’arrivée d’une nouvelle classe dirigeante occidentale comme Barack Obama, Nicolas Sarkozy…, continuent de défendre les intérêts économiques et géostratégiques de leurs pays, encourageant les changements de régimes dans les pays sous leurs influences ou non, seulement si le successeur d’un dictateur leur est favorable comme en Égypte et en Tunisie actuellement où la révolution se résume seulement à la chute du dictateur et non à un changement systémique.

Le challenge aujourd’hui pour ces présidents et en particulier Nicolas Sarkozy est de donner un nouveau souffle, un lifting à la France-à-fric au nom de la Real Politik , mais de préférence avec des nouveaux valets, moins encombrants et non compromis dans le massacre de populations et du pillage de leurs pays.

Sassou Nguesso et Jacob Zuma le président sud africain sont des soutiens du colonel libyen, Mouammar Kadhafi comme je vous l’expliquais déjà dans mon article : Sassou Nguesso s’enlise dans le bourbier Libyen et s’attire la colère de Sarkozy

Là s’arrête la comparaison entre les deux hommes car Sassou Nguesso est un dictateur et le Congo-Brazzaville fait partie du giron de la France. A contrario Jacob Zuma est le président d’un pays émergent et élu démocratiquement.

Le président Français Nicolas Sarkozy, n’a pas digéré qu’ EL SAS aille à l’encontre de sa politique en Libye et aujourd’hui à l’Élysée, les langues se délient.

Le fait que le premier ministre Français ne se soit pas rendu à Brazzaville lors de son récent périple africain qui l’a conduit en Côte d’ivoire, au Ghana et au Gabon, malgré les efforts de la diplomatie congolaise en est une illustration.

Le président autoproclamé de Brazzaville ne serait plus l’homme de la situation et l’on attend qu’il commette une erreur, celle de la modification de sa propre constitution qui limite à deux les mandats présidentiels. Ce qui veut dire qu’à l’issue de son mandat, il devra partir.

L’homme des masses sait que son opposition est inexistante et que le temps politique joue en sa faveur car l’année 2012 sera celle de l’élection présidentielle en France et les sondages ne sont pas favorables à Sarkozy.

Pourquoi être suicidaire et donner du grain à moudre à l’Élysée et au peuple congolais qui se doutent de ses intentions ?

Après tout, les présidentielles de Sassou Nguesso auront lieux en 2016 et j’espère très franchement que les congolais le feront partir avant cette date.

Ordre a donc été intimé par Sassou Nguesso au PCT son parti politique, de ne pas inscrire à l’ordre du jour de son congrès, les discussions sur la révision de la constitution et les dernières déclarations du chef de la diplomatie française Alain Juppé sur la situation au Sénégal sonnent comme un avertissement pour tous les dictateurs: « la France ne saurait comprendre une volonté derester au pouvoir par tous les moyens y compris en bricolant la loi électorale, se faire élire avec 25% des voix, ne pas engager un certain nombre de réformes fondamentales pour tenir compte des aspirations de la population ».

La stratégie du PCT d’exclure de discuter de la révision de la constitution de 2002, que Sassou Nguesso s’est taillé sur mesure au lendemain de son retour au pouvoir dans un océan de sang des congolais pendant son 6e congrès extraordinaire, est la stratégie de Sassou Nguesso lui-même et non le fait d’une quelconque indépendance soudaine du PCT .

Parlons Français, Le PCT exclut de parler de la révision de la constitution fantoche de 2002 pendant son congrès et pendant son congrès seulement. Il le fera en temps voulu.

De toutes les façons, cette révision se fera et c’est dans ce cadre que mon oncle Christophe Mounkouéké et d’autres membres de la direction de l’UPADS ont séjourné en France pour y tenir des négociations secrètes « partage de circonscription électorale en vue des législatives 2012 » et pour bâtir une stratégie d’enfumage des congolais avec le pouvoir dans le secret et la discrétion qu’ils n’ont pas à Brazzaville, ni à Oyo .

C’est donc la course à la soupe et ce qui explique aussi que des congolais de la diaspora aboient fortement pour ne pas être oubliés, en s’alliant avec l’un des financiers de la guerre de 1997 et qui avec Umberto Prada ont ruiné les petites économies des congolais.

Aux dernières nouvelles, je sais que mes oncles Christophe Mounkouéké et Victor Tamba-tamba et leur pote Tsati Mabiala étaient optimistes sur l’issue de leurs négociations avec le pouvoir…, mais je n’ai plus eu de news d’eux depuis…Sont-ils rentrés au bled sans dire BYE BYE à la famille ?

Cher(e)s internautes, si vous avez des nouvelles de mes oncles, veuillez s’il vous plaît me les donner à travers les forums sur internet .

 

Balé’ba, Politiki yi kubiri, ka yi chiria ya bala ba fieti ko ! comme le disait l’autre…pour justifier à ses militants l’alliance URD-PCT

 

Mingua mia Biango

Président du cercle de réflexion pour des idées nouvelles

www.congo-liberty.org/

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