9.644 personnes affectées par l’explosion du dépôt d’armes et de munitions sont en situation alimentaire précaire dans des sites de sinistrés à Brazzaville.
Après une visite effectuée sur la plupart des sites dispersées à travers la capitale de la République du Congo, le 21 avril, les responsables des agences du système des Nations Unies au Congo ont touché du doigt la réalité.
« Il y a beaucoup d’amélioration, même si des défis restent encore à relever. Les problèmes identifiés sont en train d’être résolus. Surtout nous espérons que des nouveaux sites en cours d’ aménagements apporteront plus de solutions », a commenté à la fin d’ une ronde des sites, le coordonnateur résidant du système des Nations Unies au Congo, Lamin Manneh.
Pour les gestionnaires et habitants de sites de personnes affectées par le sinistre de Brazzaville, l’alimentation pose problème, alors que les entrepôts gérés par les agences des Nations Unies et le département congolais de l’action humanitaire se vident.
« Pour les non-vivres, il n’y a de problème, mais les vivres vont bientôt manquer. Nous sommes en train d’évaluer les besoins afin de les adresser au gouvernement et ses partenaires. Si l’on ne complète pas d’ici là, il va nous manquer de vivres pour alimenter les personnes sinistrées », a indiqué à Xinhua le directeur de l’action humanitaire, Clément Essieké.
DES PLAINTES FUSENT PARMI LES SINISTRÉS
Les plaintes ne cessent pas parmi les personnes en difficulté. Nombreux parmi eux se plaignent de ne pas recevoir assez de nourriture, sinon pas du tout. Le cas de Denise, une mère de quatre enfants vivant à la Cathédrale Sacré Coeur de Brazzaville. Ce site abrite à ce jour 979 familles, soit près de 4.000 personnes affectées par les explosions du 4 mars.
Leur alimentation au quotidien reste un casse-tête pour les gestionnaires. « Ce matin, nous n’avions que quelques cartons de pains que nous les avons distribués, avec des boites de conserve, à ceux qui pouvaient en avoir. Essentiellement, ce sont les personnes de troisième âge et les mères allaitantes qui les ont reçus », a expliqué l’adjoint au chef de site, Daniel Mafouta Landou.
« Nous devons nous partager un poulet entre plusieurs familles ; même quand on nous distribue du poisson salé, c’est juste en petite quantité. Chacun doit se débrouiller à sa manière pour nourrir ses enfants. Mais c’est très dur dans ces conditions », se plaint Denise.
L’explosion de dépôts d’armement et de munitions, à Mpila, un quartier de l’est de Brazzaville, avait provoqué la mort de 283 personnes, selon le bilan officiel, plusieurs centaines de blessés, ainsi que plus de 17.500 personnes parmi des sans abri se sont logés dans des sites de fortune créés par le gouvernement.
BRAZZAVILLE, 22 avril (Xinhua)
la direction générale de l’action humanitaire est dirigée par une dame