Congo-Brazzaville : Violences, Assassinats et précarité à tous les étages

Après les interpellations faites à l’endroit du pouvoir de Brazzaville par plusieurs institutions internationales sur toutes les formes de violences (psychologiques, politiques, économiques, intellectuelles, sociales et spirituelles) qui sévissent au Congo-Brazzaville, l’on croyait que le Gouvernement Makosso II, mettrait de l’ordre. Grosse erreur !

La situation précaire du peuple congolais

Les étudiants congolais de l’extérieur, dans plusieurs pays, notamment en France, n’ont pas encore perçu leurs bourses depuis 2018; les arriérés de pension des retraités ne sont pas encore apurés ; les salaires des fonctionnaires n’ont jamais étaient revus à la hausse, alors que les prix des denrées de première nécessité ont galopé ; l’électricité, l’eau potable et les soins de santé de qualité restent inaccessibles aux des 5 millions des Congolais; l’Éducation est au creux de la vague, alors que les recettes pétrolières, minières et autres engrangées par l’État ont été en hausse pendant deux années successives (2021 et 2022). A côté, les dignitaires du pouvoir de Brazzaville continuent à narguer le peuple, par le pillage des deniers publics, sans être inquiétés. Les Bébés noirs (bandits adolescents de grand chemin fabriqué au départ par le pouvoir ) et plusieurs autres délinquants, continuent à créer la terreur dans les grandes villes congolaises.

Parmi les cas de violence les plus récents observés à Brazzaville, l’on citera, d’abord, celui perpétré au domicile du défunt Président congolais, Alphonse Massamba-Débat, mardi 13 juin 2023, dans les environs du marché Total, où sa fille, Anne Félicité (66 ans), a été assassinée. Ensuite, celui commis, jeudi 1erjuin 2023, vers 16h30, par le sous-officier de l’Armée congolaise, Teddy Mayindou.

Le récit des faits

Le sous-officier Teddy Mayindou a fait violemment irruption au domicile de l’écrivain – journaliste – entrepreneur, Ghys Fortuné BEMBA DOMBE, situé dans la cité résidentielle dite « Les Jardins de Bacongo », dans le 2ème arrondissement de la capitale de la République du Congo).

C’était au moment où les enfants de l’écrivain – journaliste – entrepreneur rentraient de l’école. L’intrus s’est mis à bastonner la femme de ménage. Et, pris de peur, traumatisés, les enfants se sont sauvés de justesse par le portillon.

Des témoins ont même rapporté que l’agresseur n’était pas seul. « Il était accompagné d’un groupe de personnes postées à quelques encablures du domicile, à bord d’une voiture de marque Toyota Hi-Lux », ont-ils précisé.

Les mêmes témoins ont entendu le sous-officier dire : « De la même manière qu’on avait nuit puis tué, en 2021, Guy Brice Parfait Kolélas et autres bien avant, c’est de la même manière qu’on va nuire puis tuer Ghys Fortuné BEMBA DOMBE, c’est-à-dire, sur la base de nombreuses fiches que les Services de renseignements, en l’occurrence la Centrale d’intelligence et de documentation(CID- ex- Direction générale de la surveillance du territoire- DGST ) a mises entre mes mains, et a montées contre ce Monsieur».

Des violences qui suscitent de nombreux questionnements

1er questionnement : Est-il responsable de terroriser ou de faire payer à sa famille les fautes éventuelles que l’on reprocherait au père ou oncle, au cas où ces fautes existeraient ?

2ème questionnement : Le sous-officier et sa bande ont-ils agi isolément ou sous la tutelle et les ordres d’un chef hiérarchique ?

3ème questionnement : N’était-ce pas aussi une volonté délibérée du sous-officier et ses complices de troubler la quiétude de Bacongo, un arrondissement qui a la réputation, à tort ou à raison, d’être le fief de la rébellion ?

4ème questionnement : Comment un sous-officier peut-il avoir le courage, en plein jour, d’aller troubler l’ordre public dans une cité résidentielle où le domicile attaqué se trouve, non seulement en face de celui du Président de l’Assemblée nationale congolaise, Isidore Mvouba, mais aussi à côté des domiciles de plusieurs autres personnalités congolaises. Telles que les ministres des finances, Pacifique Issoibeka et Jean-Baptiste Ondaye, Bouity-Viaudo Conseiller spécial du premier ministre. Comment ce sous-officier peut-il oser troubler la quiétude d’une famille dont la maison se trouve dans un rayon de 50 mètres avec celle d’un autre ministre, en l’occurrence Denis Christel Sassou-N’Guesso et avec les nombreuses maisons appartenant au ministre d’État Claude Alphonse N’Silou, sans compter les maisons où logent des diplomates expatriés, etc. Bref, dans une zone « sécurisée » par des gardiens professionnels et militaires ?

5ème questionnement : Qu’est-ce qui se passe réellement lorsque quelqu’un dit : « J’agis à partir des fiches de la CID (ex-DGST) » ?

Nous avons tenté de joindre BEMBA DOMBE au téléphone, mais en vain. Les seules informations qui nous sont parvenues des anonymes sont les suivantes :

  • Ghys Fortuné BEMBA DOMBE souffrirait de la dent et serait surtout épuisé par la préparation de son Mémoire de fin d’études en Cybersécurité ; donc, il serait alité.
  • Tous les travailleurs de maison (chauffeur, gardien de nuit et femme de ménage) en service au domicile de Ghys Fortuné BEMBA DOMBE ont conclu un Contrat de travail, en bonne et due forme, auprès d’un Notaire.
  • La bonne, autrement appelée femme de ménage ou technicienne de surface, 37 heures par semaine et perçoit un salaire mensuel de 90.000 (quatre-vingt-dix mille) FCFA, sans compter diverses primes. A la signature du Contrat, la bonne avait indiqué qu’elle était mariée à M. Bakouba, et non au sous-officier Teddy Mayindou .

En attendant les suites des plaintes déposées par Maître Eric Ibouanga et autres.

La première leçon à tirer, d’abord, est que, en Droit, « le domicile privé est inviolable ». Ensuite, lorsque le sous-officier Teddy Mayindou revient sur la mort de Guy Brice Parfait Kolélas, serait-il si naïf de penser que cette affaire à rebondissement avec des conséquences graves fâche plus d’une personne ?

A la vérité, l’agresseur ne devrait pas perdre de vue que la moindre étincelle peut allumer le brasier qui couve sous le poids des 85% des Congolais mécontents du pouvoir de MM. Sassou, Collinet, Bouya, Ondongo et JDO. Un régime qui les tue à petit feu.

Le sous-officier Teddy Mayindou et sa bande, ainsi que les personnes qui ont commanditées l’assassinat de Félicité MASSAMBA DEBAT devraient savoir que l’avenir est une équation à plusieurs inconnues. Les gouvernants actuels qui n’arrivent pas à sécuriser le peuple devraient simplement démissionner pour incompétence, manquent d’empathie et compassion.

Jean AYA ETOKABEKA

Diffusé le 15 juin 2023, par www.congo-liberty.org

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9 réponses à Congo-Brazzaville : Violences, Assassinats et précarité à tous les étages

  1. Samba dia Moupata dit :

    Visiblement la dépouille de Felly Massamba Debat a été vidée de son sang , la pauvre s’est vu la carotide coupée, comme l’avait décrit le médecin légiste ya Nkounka Mbemba sur la dépouille de l’immortel Marien Ngouabi . Comme quoi Sassou Dénis reste dans la constance la méthode du crime m’interpelle.Moi j’ai toujours suspecté Lyne Massamba Débat la femme de Jacques Ngoniba l’oncle de Rodrigues Ngoniba compagnon de Julienne Sassou et ministre de la barbarie Mbochi .Lyne comment peux-tu continuée à festoyer avec l’assassin de ton père qui n’a même pas eu droit aux obsèques ?

  2. le fils du pays dit :

    Un pays pris en otage par les fous du pct.

  3. Val de Nantes. dit :

    Une république folle où la barbarie est le mode opératoire ( modus operandi) de l’élu extrait des constitutions bricolées ,singées et appliquées à un pays, présentant des particularités ethniques très antagonistes….
    Le pouvoir central est très loin du souci sécuritaire , économique , social et sociétal du peuple auquel il impose une dictature féroce.. Sassou se préoccupe plus de la satisfaction financière que lui procure son pouvoir.

  4. leo kikadidi dit :

    si lyne debat etait mendiante vous vous moquerez d elle et surtout vous ne lui apporterez pas assistance moi je galere depuis toujours je n ai vu pas grand monde se bousculer pour m,aider et en plus julienne sassou n est responsable en rien de l assassinat du president massamba debat, pour finir l amour n a pas de frontiere.

  5. Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA dit :

    Anne Félicité Massamba-Débat s’en est allée.

    Jour de deuil, jour de tristesse ce 13 juin 2023, car la mort a encore frappé de façon atroce la famille de feu Président Alphonse Massamba-Débat. C’est un drame pour le peuple congolais.

    Nous présentons nos sincères condoléances à toute la grande famille de notre feu Président Alphonse Massamba-Débat, lequel a disparu de la terre des Hommes sans sépulcre. Jusqu’à ce jour aucun lieu n’a été dédié à cet illustre personnage afin que le peuple congolais puisse se recueillir.

    Feu Alphonse Massamba-Débat fut le deuxième Président de la République du Congo. Bien que disparu, sa famille se devait d’avoir une reconnaissance de la République. Mais force est de constater que rien n’avait jamais été mis en place pour assurer la sécurité des membres de la famille Massamba-Débat. Ce qui nous laisse à penser que ce drame aurait pu être évité.

    Anne Félicité Massamba-Débat s’en est allée rejoindre son père, notre Président. Que la terre de nos ancêtres lui soit légère, et que son âme repose en paix.

    Toutes nos prières pour soutenir la famille Massamba-Débat qui en ces moments difficiles peut compter sur tout le peuple congolais qui lui doit beaucoup.

    Que la paix et la concorde nationale règnent sur la terre de nos ancêtres, le Congo-Brazzaville.

  6. Val de Nantes dit :

    Des fous armés et argentés , c’est ce qui est inquiétant . Le pays est une tragédie organisée par des hommes sans cœur , n’ayant aucune notion des valeurs humaines.
    On se croirait dans un asile des fous méchants. Ils tuent, emprisonnent , empoisonnent , brûlent l’économie nationale par un désir illimité d’acquisition des richesses matérielles ..
    Oui ,des fous , idéologiquement , organisés pour créer de la chienlit mortifère d’où ils espèrent sortir gagnants en brisant , définitivement l’âme congolaise.
    Mais l’histoire politique est faite des rebondissements étonnants , réparateurs, et toujours favorables aux peuples opprimés…
    Le temps est le maître des horloges au Congo Brazzaville . Chaque jour qui passe est-une bénédiction pour le Congo Brazzaville..
     » On les aura _ ». Peu importe le désespoir quotidien , qui habite la conscience de chacun de nous.
    Référons – nous au grand penseur ,obscur , Héraclite dont la pensée est une leçon de d’espoir pour la vie ,sa célèbre phrase  » on se baigne qu’une seule fois dans un fleuve » est là pour nous rassurer sur l’avenir du Congo Brazzaville…
    Le Congo Brazzaville aura sa revanche .

  7. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    Comment le procul Oko Ngakala peut-il se retrouver sur la scène de crime avant la Police ou les enquêteurs? Il y a bien eu là l’intention de polluer l’enquête et pourquoi? Cachez les preuves, etc. A qui profite le crime… Le pays est descendu très bas…

  8. leo kikadidi dit :

    les enfants des presidents ne sont pas representatif des institution donc aucun hommage national ne peut etre fait quelle repose en paix

  9. Samory Yandi Mosi Grand Patriote dit :

    Les auteurs de cet homicide volontaire prémédité doivent être au plus vite recherchés dans tout Bacôôngo et alentours, puis présentés devant la cour d’assise de notre pays, pour avoir commis ce crime inqualifiable que nous condamnons énergiquement.

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