Congo-Brazzaville : sabotage planifié du projet de barrage Sounda

Après les récentes promesses fallacieuses de campagne de Sassou Nguesso de réaliser nombres de projets au Loango consistant essentiellement à extorquer des suffrages au peuple de cette province du littoral, l’opinion est en émoi de constater que la chronique est défrayée par la construction du mur de la honte sur le site chargé d’histoire sinon hautement mémoriel de la baie de Loango : lieu d’embarquement des “bois d’ébène” pour le voyage sans retour aux Amériques.

Curieusement, devant le tollé général, ce mur a été démoli sans que personne ne soit inquiété et sans qu’on ne sache surtout l’identité du vendeur. D’autre part, les chinois ont amorcé l’exploitation sauvage de l’or dans la localité de Sounda, au demeurant, un site stratégique par excellence qui aurait fait l’objet d’un vil bradage. En fait, au regard de l’omerta autour de ces affaires criminelles, on est tenté de croire qu’il y a une mafia à l’œuvre au sommet de l’Etat.

D’emblée, il y’a lieu de présumer, sans coup férir, que la cession ou l’octroi d’un permis minier d’exploitation de l’or de Sounda aux chinois participe d’un plan machiavélique de destruction du merveilleux site stratégique. En fait, le but visé, par ce crime contre l’environnement ou crime écologique, étant l’anéantissement définitif du projet, en rade depuis plus de 60 ans, de construction du plus grand et puissant barrage hydroélectrique du pays.

En fait, le pouvoir ethnocentrique de Sassou est manifestement rétif à l’idée du développement socio-économique du Loango, en dépit de la rente pétrolière cossue que la terre des Maloango fournit gracieusement au Congo-Brazzaville. Il convient cependant de signaler qu’après son éventuelle réalisation, la puissance du barrage de Sounda initialement estimée à 1000 MW permettra la vente de l’énergie électrique aux autres pays du continent.

On ne dira jamais assez que ce barrage, en tant qu’infrastructure essentielle, est porteur d’espoir, tant son impact sera significatif pour le développement industriel et socio-économique du Congo-Brazzaville. On peut alors déplorer le fait que sa non-réalisation participe de l’indécent phénomène de dévoiement du principe de continuité de l’Etat conjugué à la mauvaise gestion observée depuis les années 70. Hélas, ce travail de destruction, ayant causé la ruine de l’important tissu industriel hérité de Massamba Débat, est poursuivi inlassablement jusqu’à nos jours par une race de jouisseurs impénitents de la République ; lesquels se sont illustrés par le pillage et la prédation. En bout de course, par ce comportement de criquets pèlerins qui dévastent tout sur leur passage, ils ont lamentablement vidé le pays de sa substance financière et économique et l’ont littéralement précipité dans le gouffre.

On est cependant en droit de se poser la question légitime de savoir ce qui aura motivé la fripouille félonne du moins les tenants du pouvoir ethnocentrique mbochi au sabotage de ce projet phare et salutaire ? Serait-ce donc de la mauvaise foi qui verrait d’un mauvais œil le fait que la province méridionale du pays, soit dotée de ce barrage vital, donc renforcée dans sa vocation naturelle de poumon économique et, ipso facto, jouisse en premier des retombées de cette infrastructure ?

Mais, il faut rappeler ici et maintenant que le Loango, notamment Pointe-Noire la ville océane, en tant que havre de paix et au regard de sa tradition multiséculaire d’hospitalité et d’accueil, est une terre cosmopolite où les allogènes sont majoritaires par rapport au autochtones. A l’évidence, les auteurs d’une telle cabale du moins de cet acte maléfique de sabotage sont non seulement réfractaires à un développement socio-économique inclusif, mais bel et bien des traitres à la patrie. C’est le moins qu’on puisse dire !

Quoi qu’il en soit la réalisation du barrage de Sounda permettra incontestablement l’offre et le maillage de l’électricité sur l’ensemble du territoire national et contribuera à l’amélioration du bien-être des Congolais sans exclusive. C’est pourquoi le peuple congolais dans son ensemble doit se lever et contester le sabotage planifié du projet de construction du barrage, réclamer l’arrêt immédiat de l’exploitation sauvage de l’or du site de Sounda et surtout se montrer solidaire à l’endroit des concitoyens de cette localité dont l’environnement et les conditions de vie sont désormais menacés.

René Mavoungou Pambou

Bowamona Keb’Nitu

Activiste politique et leader d’opinion

Diffusé le 17 juin 2021, par www.congo-liberty.org

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9 réponses à Congo-Brazzaville : sabotage planifié du projet de barrage Sounda

  1. Samba dia Moupata dit :

    Cher René Mavoungou , Sassou Dénis et ses Mbochis savent que les Sudistes ne vont pas pardonner , le génocide des kongo , l’effort de guerre décréter par Sassou dans les quartiers Sud appauvrissons gravement ces derniers, une fonction publique à 80% Mbochi, une armée Mbochitisée à 95% et maintenant l’exploitation sauvages des minerais . Sassou Dénis se rend compte que la crise financière grandissant ne pourra plus tenir le pays. Alors il va proclamer la république d’Ozala avec Oyo comme capitale . D’où l’avenir des Mbochis …

  2. Val de Nantes . dit :

    C’est l’une des conséquences de l’offense fait à l’intelligence congolaise . Nous payons le coût de notre complexe d’infériorité existentiel vis à vis des cerveaux étrangers ,notamment de ceux ayant la peau blanche ou jaune ..
    Question : n’ y – aurait -il pas des congolais capables de concevoir un ouvrage ,tel qu’un barrage ?….
    Le CONGO ne devrait -il pas afficher , à l’adresse de ces compatriotes dispersés de par le monde , les offres d’emploi exprimées pour le besoin du développement de notre pays ?.
    Y – a – t’il un bureau de valorisation et de détection des compétences multiformes au CONGO ?.
    Car comment savoir ,si PIERRE rentré de FRANCE ,diplômé en physique nucléaire , peut être utile au pays et lui proposer un poste répondant à ses compétences ?.
    Comment promouvoir les compétences congolaises ,si le pays ne lui en donnent pas les moyens financiers ,techniques , et sociaux ?.
    Au regard de ce qui précède ,il y a tout lieu de penser que les congolais préfèrent la misère au progrès économique et le modèle économique y afférent en renforce la pression …
    Voilà pourquoi , la fonction présidentielle au CONGO est un poison national ,car elle distribue plus de divisions ,de haine et de jalousie que la paix nationale .
    « LA HAINE DES CONGOLAIS CONTRE LES AUTRES CONGOLAIS NOUS MET DANS LES MAINS DE L’ETRANGER .Le cas de SOUNDA en est la parfaite illustration .
    Une région , économiquement ,autonome comme le KOUILOU fédéré devrait s’en occuper sans la bénédiction du pouvoir central …

  3. VAL DE NANTES : dit :

    Les méfaits de notre trop dépendance des cerveaux étrangers .
    Le CONGO a -t -il formé des ingénieurs oui ou non ?.
    L’ambassade du CONGO EN FRANCE a – t-elle une politique d’intégration des cadres techniques vivotant en EUROPE ?..
    Nous sommes responsables de notre propre misère .

  4. VAL DE NANTES : On n'y est pas . dit :

    Quel est ce pays qui se dit en voie de développement , et qui se dit curieusement réfractaire de façon épidermique au corps des ingénieurs ?.
    Il y ‘a un trouble mental chez SASSOU et son clan . Freud doit absolument les psychanalyser .
    Quand on voit le RWANDA et l ‘ETHIOPIE ,on a vite compris l’importance indéniable des ingénieurs LOCAUX dans le processus industriel d’un pays …
    Je n’arrête pas de vous dire qu’il fallait mettre le paquet sur les mathématiques , science de tous les possibles …
    Continuer à préférer le président de la république aux miracles des sciences ,c’est néantiser l’ici – bas pour espérer l’au -delà ,avec des résultats inconnus …
    Les chinois se sont inspirés de la pensée de CONFUCIUS , et nous attendons toujours notre divin libérateur ….
    Puisqu’on copie sur la pensée institutionnelle française , expliquez -nous comment ,un ministre peut il aller sortir plus 350 millions de cfa au trésor ,en quittant son ministère ?.
    En FRANCE , CE SCÉNARII est impensable .
    Alors , chers compatriotes : il faut savoir copier .
    Merci .

  5. VAL DE NANTES : dit :

    Nos frères mbochis ont atteint le niveau des « bonobos  » , celui du niveau zéro . Mais le pays va leur survivre ,quoi qu’ils aient fait …
    La démonstration de leur incompétence génétique dans la gestion de la « res publica « interpelle tout le CONGO .C’est une épine dans la construction d’un CONGO IDÉAL .
    Le fédéralisme est un antidote à cette pathologie endémique née de l’insatisfaction des besoins matériels . La philosophie dont il se drape pourra y mettre fin .
    Comme quoi , tous les enfants ne sont pas logés à la même enseigne , celle des mbochis est immorale car pétrie des libéralités criminelles en témoigne leur gestion catastrophique du pays …
    On ne choisit pas son frère , cela ne nous empêche pas de choisir sa chambre à coucher .

  6. VAL DE NANTES dit :

    La formation des ingénieurs hydrauliques est -elle une chimère ou une réalité ?
    Comment comprendre que le CONGO n’ait pas pensé ,au vu ,de ces potentialités d’énergie hydraulique , à former ce corps d’ingénieurs ?.
    Voilà les failles criminelles qu’engendrent les politiques publiques truffées de tribalisme sauvage et regréssionniste .
    Les chinois se sont formés aux sciences exactes à partir de l’utilisation efficiente de l’argent de l’agriculture sous MAO .
    Qu’a fait le CONGO de l’argent du KOUILOU ?….
    Former des médecins à CUBA est une chose , mais former des ingénieurs , cerveaux concepteurs de la trame industrielle d’un pays ,c’en est une autre .
    Qu ‘avait dit HENRI GIUANO aux américains , à propos d’ALSTON « : nous vous vendons l’outil de production ,en l’occurrence , Alston , mais de grâce la FRANCE garde ses ingénieurs » .
    Sur la tombe du CONGO de SASSOU ,il y est écrit : »mort à cause d’absence d’ingénieurs « . C’est l’une des causes de causes du marasme congolais s’y ajoute le caractère criminel de la gestion du capital humain fondé sur le patronyme estampillé « mbochis « .
    Je sais l’importance immesurable des ingénieurs dans le processus de développement industriel rapide d’un pays , puisque j ‘en suis un …
    Je vais le rappeler , le KOUILOU ,sous régime fédéral , aurait pu achever cet ouvrage pour les besoins de son industrie locale .
    Voilà ,chers amis , il est des vérités des faits dont l’acuité vous ridiculise tant elle s’impose à vous avec des lumières éblouissantes au point de vous rendre aveugles …
    C’est une période de pouvoir « mbochis  » est une véritable perte de temps ,tel un désert d’où rien ne pousse .

  7. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    Vincent Gomez. Soigné en France gratos depuis quelques jours aux frais de la République. On le dit richissime, et doit sa fortune au système mafieux Sassou. L’HOMME DE SASSOU NGUESSO, VINCENT GOMEZ, NE NOUS QUITTE PAS, VOUS AVEZ DES CHOSES A NOUS DIRE https://www.youtube.com/watch?v=X8IBPbLVDuI

  8. VAL DE NANTES : dit :

    Oui , mon frèrot @aya
    Rappelle – toi ce qu’avait le général Mokoko sur les richesses familiales au CONGO : »Outre ,les TSIETSIE ,EBINA etc ,ces nouveaux riches sont des prédateurs du trésor public .
    Et oui ,cet argent sera rendu ,car le développement économique du CONGO en dépendra.
    La politique ne saurait être le lieu des satisfactions des passions diaboliques pour assouvir la libido – matérialis.
    Merci ,on est ensemble .

  9. M. Aya Tonga,
    Je suis un ami de Vincent Gomes que j’accepte tel qu’il est avec ses defauts et ses qualites. Mon ami ne s’est pas fait soigner aux frais de la princesse, ou comme vous dites avec l’argent de la Republique. C’est grace a son assurance medicale qu’il se fait soigner.

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