Congo-Brazzaville : Monsieur Thierry Lézin Moungalla, le bonimenteur invétéré

Chevillé au corps, le mensonge est sa seconde nature qu’il exprime comme il respire. Faire de l’esbroufe est sa marque de fabrique.  

Le soi-disant avion présidentiel (Falcon 7X) du Congo-Brazzaville a été bradé aux enchères le 03 octobre 2023 en France dans le conflit mafieux opposant monsieur Moshen Hojeij  à notre pays. Monsieur Thierry Lézin Moungalla, sans gêne, vient pérorer devant les caméras de télévision pour évoquer une prétendue injustice vis-à-vis du Congo-Brazzaville de la part des autorités judiciaires françaises. Le mécontentement du gouvernement congolais relève plus d’une imposture que d’une réaction diplomatique empreinte de sérieux.  

Monsieur Thierry Lézin Moungalla, ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement congolais, se confond à la duplicité qu’il incarne dans une verve mensongère. Ainsi, le Porte-parole du gouvernement congolais se mue en un héraut de la propagande de la Ligue du Nord qui terrorise le Congo-Brazzaville.  

L’Ambassadrice de la France au Congo-Brazzaville, Son excellence madame Claire Bodonyi vient d’apporter, lors d’une interview sur la télévision nationale congolaise, des éclaircissements sur ce fameux contentieux qui met à mal les finances et les avoirs de la République du Congo depuis des lustres. Ce sont bien les deux protagonistes qui ont choisi la France comme arbitre en cas de litiges. Il convient de noter que cet avion soi-disant présidentiel appartient bel et bien à une « personne » et non à l’État congolais comme cela a jusqu’à ce jour été évoqué par les dirigeants congolais afin de bénéficier de l’immunité diplomatique. C’est au gouvernement congolais d’éclairer le peuple congolais sur le vrai propriétaire de cet avion dit présidentiel qui n’est au fait qu’un avion privé des Sassou Nguesso régnant sur le Congo-Brazzaville. Tout ceci montre bien une méconnaissance du dossier par les autorités congolaises et leurs avocats.  

Pourquoi l’État congolais, un État souverain, avait-il opté pour une justice étrangère, en l’occurrence française, dans le cadre des litiges survenant à la suite des contrats avec une entreprise privée domiciliée au Congo-Brazzaville ? Dans ce cas, il ne faut pas pousser des cris d’orfraie quand les biens mal acquis sont jugés à Paris en France.    

Les armoiries et le drapeau national du Congo-Brazzaville figurant sur cet aéronef servant d’avion de commandement à monsieur Denis Sassou Nguesso, n’étaient qu’un subterfuge de plus afin de duper les créanciers de notre pays. Dans ce contexte l’immunité diplomatique ne peut pas s’appliquer sur un bien appartenant à un particulier et non à l’État congolais.   

Le gouvernement congolais s’honorerait de faire profil bas devant ce mensonge d’État, et éviter ainsi d’engager les deniers publics congolais dans des batailles juridiques perdues d’avance car basées sur la roublardise. Ce sont les dirigeants congolais qui humilient le peuple congolais par des comportement indignes qui confinent à la vexation et à la colère populaire.  

Il n’y a pas lieu de se réjouir sur les mésaventures de notre pays qui découlent des bourdes monumentales de ses dirigeants. Mais quand la dissimulation devient une pratique étatique courante, cela devient inquiétant. Ce n’est pas le premier « méfait » d’armes du gouvernement congolais si l’on se réfère à la rouerie sur la dette vis-à-vis de nos partenaires financiers.  

Le Congo-Brazzaville se perd en conjectures devant le manque de vision claire de la gestion des affaires publiques, car il est dirigé par une bande mafieuse qui place l’intérêt privé au-dessus de l’intérêt général. Il est plus que temps de mettre fin à ces pratiques qui nous déshonorent tous.   

Quant à monsieur Thierry Lézin Moungalla, cet artiste de la duperie, rien ne nous étonne car sa carrière politique commence par la trahison de son mentor feu André Milongo afin de rejoindre les ors et lambris dorés de la République sous la bannière du PCT (Parti congolais du travail). Aucune cohérence politique ni moralité n’est à attendre de celui qui au fil des ans est devenu l’as du mensonge, qui prend des vessies pour des lanternes. Cet homme futé ne se trompe pas lourdement sur ses appréciations, mais berne délibérément le peuple congolais pour servir les intérêts de ses maîtres qui lui assurent gracieusement le gîte et le couvert avec les deniers publics volés.  

Les temps changent, et le langage diplomatique châtié fait dorénavant place à la vérité congrue que le peuple congolais reçoit comme une gifle car habitué à l’endoctrinement des médias gouvernementaux.  

Tel un chérubin pris le doigt dans le pot de confiture, monsieur Thierry Lézin Moungalla devra maintenant avant de se lancer dans des diatribes inutiles réviser ses fiches s’il aspire à retrouver un peu de crédibilité.  

Notre pays, le Congo-Brazzaville, vient encore une fois de se faire humilier sur la scène internationale, et cela n’est pas pour nous plaire. Notre avenir commun devient plus qu’incertain car l’on ne cesse de s’enfoncer dans les profondeurs de l’abîme.  

De cette histoire, nous retiendrons : « Le mbochi m’a tuer ». Cela ne peut plus durer, et il revient au peuple congolais de prendre ses responsabilités comme les autres peuples africains qui se libèrent du joug néocolonial.  

C’est Abraham Lincoln qui disait : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. »  

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

Diffusé le 08 octobre 2023, par www.congo-liberty.org

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6 réponses à Congo-Brazzaville : Monsieur Thierry Lézin Moungalla, le bonimenteur invétéré

  1. Lpambou Mkaya mvoka dit :

    Rien de neuf sous le soleil Congolais

    Mensonge d ‘Etat ou pas le mal est fait
    commeles negres que nous sommes confondons production des biens et des service, accumulation des connaissances et des competences techniques et technologiques nous pensons que le summun de la richesse c est l accumulation monetaire d une fausse monnaie le fcfa , meme si les dirigeants congolais savent comment transformer les cfa en euros ou en dollars

  2. Val de Nantes. dit :

    Y a- t-il un capitaine, pilotant le bateau Congo Brazzaville ??.
    Ce tangage présuppose un dépôt de bilan, qui s’avère être un véritable déploiement de la débâcle de Sassou. De l’illusion à la désillusion du pouvoir,le Congo Brazzaville ne sait plus à quel saint se vouer…
    La finitude du pouvoir criminel vire au ridiculisme et au cauchemar pour le pays. Tel un malade en soins intensifs…
    La sénilité est un naufrage tant les facultés de juger sont devenues indiscernables..
    À cette allure des bêtises quotidiennes, Sassou risque de confondre le Congo Brazzaville et la RDC.

  3. Val de Nantes. dit :

    De Gabriel Naudé , nous retiendrons cette phrase,ô combien idyllique, pour le bonheur national « : les coups d’État excès du droit commun, sont toujours justifiés s’ils concourent au bien public ». eh bien, nous y sommes.
    Mais qui va y aller ??.
    Et il ajoute, sarcastiquement ,que le meilleur moyen de gouverner était de manipuler l’opinion ; et le seul moyen de sortir de la sassoufolie résidait dans l’accès du plus grand nombre aux livres pour substituer à cette folie du pouvoir,un savoir scientifique. ». Sacré Naudé !!.
    Sauf qu’au Congo de Sassou,il n’y a ni un militaire courageux et des bibliothèques.
    Comme l’a su bien dire Thidjane Thiam, Sassou a cassé l’éducation pour éviter l’esprit critique issu de l’intelligence…
    Aaaah, Tonton Gaby !!.

  4. Val de Nantes. Réhabiliter le grand Pascal Lissouba. dit :

    Et si Claude de Rouvroy alias saint Simon avait raison pour avoir prédit une maxime dont le sens semble apodictique au regard de l’enfer que vit le Congo Brazzaville.
    Que dit il ?.
    Les valeurs humainistes ,dont l’esprit d’entreprise,assuré par la prospérité, était l’apanage des ingénieurs , lesquels devraient assurer le pouvoir politique….
    Sans des véritables ingénieurs,libres de concevoir,le Congo Brazzaville titube,tel un ivrogne chronique….
    Chers amis,
    Vous n’aviez pas, politiquement compris le grand Pascal Lissouba, ingénieur, vous en aurez d’autres. La réalité des faits étant objective car universellement apprécié de tous, Nous n’allons pas y échapper…
    Comme pour pimenter cet énoncé,il ajouta « : à la place d’une constitution politique,il faudrait y mettre une constitution industrielle.
    Pourquoi ?
    Tout procède de l’esprit , de l’éducation, et donc de la formation des ingénieurs..
    Essili !!.

  5. Val de Nantes. dit :

    C’est au Congo Brazzaville où on a des ministres fatigués d’être ministres et un président qui l’est aussi. Sacré Congo Brazzaville !! ..
    Résultat: rien.
    De Diderot,on souviendra que ‘: la philosophie,ce n’est pas l’affaire de l’esprit mais de l’estomac. Autrement dit au Congo Brazzaville c’est le corps qui philosophie.
    Tout vient du coeur, des passions, et donc de ses extravagances… L’esprit ayant été remplacé par l’amour de soi ,un narcissisme pathologique.

  6. Val de Nantes. dit :

    Lire, appréciée
    Humanistes.

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