Congo-Brazzaville : Jean-Jacques Bouya, l’ego d’un manche.

C’est monsieur Potemkine, l’homme qui transforme l’or en plomb. 

« Il y a deux manières de conquérir et d’asservir une nation, l’une par les armes, l’autre par la dette » disait John Adams. 

En fêtant en grande pompe le vingtième anniversaire de la création de la direction générale des grands travaux, monsieur Jean-Jacques Bouya a montré à la face du monde que le ridicule ne tue pas au Congo-Brazzaville. 

Décidemment le casting gouvernemental de monsieur Denis Sassou Nguesso renferme des sacrés talents qui ne brillent que par la propagande et qui ne sont prompts qu’à entonner des chants de gloire qui participent au culte de la personnalité de leur bienfaiteur. 

Alors qu’au bout de vingt ans, tout ce qui a été construit sous le label grands travaux se délite, l’on prononce des discours d’autosatisfaction et d’autoflagellation. L’on se persuade que l’on travaille pour le peuple congolais dans un pays qui est une dictature donc au service d’une personne et d’un clan par la force des armes. Le peuple n’est jamais consulté à travers ses représentants quant à la pertinence des projets mis en œuvre qui ne sont que des éléphants blancs de la corruption. 

Monsieur Jean-Jacques Bouya personnifie la corruption qui est le lit de la dictature au Congo-Brazzaville. Celui qui est le maître d’œuvre des corniches brinquebalantes, des routes biodégradables, des « villages Potemkine » à des fins de propagande, se rêve en Georges Eugène Haussmann, communément appelé le baron Haussmann, l’un des plus grands architectes de la transformation de la ville de Paris.  

Comme les villages sur pilotis de la partie septentrionale du pays, monsieur Jean-Jacques Bouya est celui qui a transformé les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire à l’image des villages de son enfance, son seul imaginaire. À chaque grande pluie diluvienne, les capitales administrative et économique de notre pays sont envahies par des grandes eaux, de telle sorte que l’on se croirait à Venise avec des eaux d’égout sales et dégoutantes. 

Personne à la direction générale des grands travaux n’a jamais pensé aux circuits d’adduction d’eau et à un réseau moderne d’égout, ceux qui existent jusqu’à ce jour datent de la période coloniale. Ce personnage ubuesque a transformé le Congo-Brazzaville en un fromage gruyère avec des puits d’eau, alors avant que monsieur Jean-Jacques Bouya ne quitte son village, il y avait des fontaines d’eau à Brazzaville et à Pointe-Noire.       

Les différentes municipalisations accélérées suivies des dégradations accélérées non pensées ni réfléchies, n’ont été qu’une façon de s’enrichir illégalement et rapide en créant de la dette que les corrompus n’auront pas à rembourser, mais encore un fardeau pour le peuple congolais. 

En matière d’urbanisation au Congo-Brazzaville, le ministre « gendre » de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitation, architecte de formation, a brillé depuis toujours par son absence de proposition qui confine à l’incompétence. 

L’absurdité serait d’accepter de voir notre pays tel qu’il est aujourd’hui, et de ne pas lutter pour un Congo-Brazzaville comme il devrait être au vu du potentiel humain et des ressources que regorge notre contrée. 

Après la honte, le vol, l’imposture, la prestidigitation devient l’arme fatale des membres du gouvernement congolais afin d’endormir le peuple congolais déjà anesthésié par tant d’années de promesses sans lendemain.  

L’atterrissage de monsieur Jean-Jacques Bouya à la direction générale des grands travaux a été le plus grand crash économique qui s’est produit au Congo-Brazzaville. Sans vision, l’on n’arrivera nulle part ; La gestion chaotique du Congo-Brazzaville comme une épicerie familiale n’augure rien de bon pour notre avenir partagé. 

De telles gesticulations de monsieur Jean-Jacques Bouya comme un rat pris dans une nasse, avec des métaphores langagières cruches, ne vont émerveiller que la basse-cour des dissolus congolais qui ont fait de la politique leur métier. 

La sortie médiatique de monsieur Jean-Jacques Bouya n’est qu’un épiphénomène afin d’amuser le peuple congolais, et ressemble plus à un chant de cygne d’un pouvoir aux abois. Il est coincé devant des faits qui sont têtus, mais s’autopersuade être sur la bonne voie tout en courant dans le couloir d’à côté, ce qui est synonyme de disqualification.      

Nous venons d’assister à un effet de manche, une action exagérée, factice, destinée à impressionner un public par un discours grandiloquent ou des gestes emphatiques inutiles.  

« Jamais d’accent sur le E de Ego de monsieur Jean-Jacques Bouya ! Ce serait un pléonasme puisqu’un Ego ne cesse de mettre l’accent sur lui » disait l’autre. 

L’essentiel pour le peuple congolais est ailleurs. 

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA 

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9 réponses à Congo-Brazzaville : Jean-Jacques Bouya, l’ego d’un manche.

  1. le fils du pays dit :

    Finalement chez ces oyosapiens le ridicule me tue pas.Ils ont celebre les 20 and d’echec de la structure et 20 ans de vol de deniers publics a travers cette meme structure

  2. Val de Nantes. dit :

    Ce serait une contre -nature ,sinon étonnant , qu’un ancien voleur des boîtes de sardines ,dans des divers magasins de Lille , devienne un grand architecte.
    Qui n’est pas Haussmann qui veut …
    À Lille ,il y a laissé une empreinte d’un rat famélique à la quête incessante de quoi vivre.. Un rat titulaire du magasin d’Auchan ,selon les informations de ses pauvres potes dont il ignore l’existence….
    De Wemba ,nous retiendrons « : chance éleko pamba « .
    L ‘occasion Sassouiste fut belle pour ce revanchard contre la vie européenne de s’en mettre plein les poches.Sa richesse en étonnerait plus d’un ,notamment ses professeurs, qui lui délivrérent le seul diplôme connu de tous le DEUG de maths ,enjolivé d’une curieuse licence professionnelle en informatique….
    En résumé ,Bouya aura bien bricolé de bric à brac ses études universitaires…
    Mais ses amis oubliés de Lille affirment détenir de lui ,l’image d’un étudiant paresseux n’adorant que la vie dionysiaque…
    Dire que ce fut un stagiaire en pilotage des avions relève d’une mythologie Mbochi…

  3. Saintcrist dit :

    Il n’est pas seul, et l’incompétent Ministre gendre de l’urbanisme, la construction et de l’habitat. Il ne doit son poste que parce qu’il est prétendu gendre. Ministre depuis 13ans, rien de concret.

  4. Samba dia Moupata dit :

    Le poste de Bouya n’est qu’un prétexte pour faire des détournements massifs d’argent à fin d’assurer les paies de ces clandestins Mbochi qui ne fuguent pas sur la liste officielle du FMI . Sassou Denis recrute sans cesse des jeunes Mbochi à sa garde sans compter les nouveaux recrues de la fonction publique Mbochi qui se font à la rue Foura chez Dominique Okemba . C’est pourquoi Sassou Dénis nomme toujours à ces postes très stratégiques ses propres parents Mbochi.

  5. SASSOU BIENTÔT EN PRISON AUX USA – FEU CHEZ PAUL OBAMBI – CHRISTEL SASSOU NGUESSO- DESTIN GAVET! https://www.youtube.com/watch?v=BgK-rFPlXpg

  6. Val de Nantes. dit :

    L ‘avantage avec Sassou ,on devient ultra riche ex nihilo à l’image de l’être suprême, créateur du ciel et de la terre. C’est à dire à partir de rien…
    Il suffit d’un mélange famillo – Mbochi et hop , c’est fait. Bouya en est l’incarnation vivante et tout comme le vendeur clandestin du pétrole ,le bien nommé ya Paulo OBambi.

  7. Val de Nantes. dit :

    C’est le Congo Brazzaville se résume à cette classe des pitres ,des pieds nickelés ,on peut dire adieu à cette arlésienne vivre – ensemble.
    Car comment vivre ensemble ,si on n’est pas ensemble ?…
    Voilà une question qui devrait faire l’objet d’un sujet au Bac en 2023 ?.
    Est ce que la vie des congolais doit obéir aux postulats de la logique Mbochienne du pouvoir ?.
    Je n’en pense pas moins . Mais la trajectoire politique qu’a empruntée le Congo Brazzaville est un cul de sac , c’est à dire un sans issue…
    L’incendie de Yoro vient confirmer toutes les prédictions cataclysmiques sur le devenir du Congo sous un sassou effacé par l’âge…
    Les exigences âgistes du démiurge congolais agonisent l’âme congolaise et les conséquences sur la nation se font de plus en plus sentir …
    C’est un Congo à la ramasse , moqué par les Rdcéns pour son immobilisme présidentiel , pour son inaction sur un vieillard en fin de cycle…
    À force de trivialiser la brutalité bestiale de sassou sur les congolais , ces derniers se contentent d’être exposés à la risée du monde Immédiat..

  8. JEAN-JACQUES BOUYA ACCUSÉ D’AVOIR VOLÉ ET SACRIFIÉ L’ÉTAT(DÉCRYPTAGE D’UNE INCARCÉRATION ANNONCÉE). https://www.youtube.com/watch?v=r0oQ5nUPOP4

  9. Val de Nantes dit :

    Lire ,,Si le Congo Brazzaville se résume…
    Le vivre – ensemble congolais , c’est la contemplation du  » Mbochi power » installé par l’oyocratie au travers du corpus congolais.. Le fédéralisme en est l’antidote…
    Comprendre la stratégie ethnique du pouvoir actuel , c’est épouser le système fédéral , qui se profile , après Sassou…
    Cette cynique stratégie se caractérise par un appauvrissement de tous moyens d’émancipation aux autres ethnies du Congo Brazzaville pour pérenniser l’ethnie Mbochi au pouvoir , qui aura apprivoisé toutes les ressources du pays…
    La comparaison du Brazza nord à Brazza sud en est la manifestation pratique..
    Voilà une capitale politique transformée en un édifice de séparation des congolais du Nord et du Sud s’y ajoute cette domination administrative Mbochi ,qui frôle l’AVC…
    L’oyocratie a planté le décor d’un fédéralisme ethnico – urbain fondé la construction d’un nouveau Brazza dans le vieux Brazzaville…
    Posez -vous la question de la construction des deux tours jumelles à yoro , endroit insalubre ?…
    Bref ,la liste est longue…
    Mais faudrait- il vous rappeler une chose qui coûta la vie à Giordano Bruno ,ce penseur savant , avait critiqué toutes les pensées christiques dont l’une postulait l’inversion des valeurs…Citez – en une : » quand vous recevez une gifle à la joue droite ,tendez aussi la joue gauche »..
    C’est ce que semble nous demander l’oyocratie , c’est à dire ‘ le Mbochi power’.

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