Congo-Brazzaville : Les coulisses de l’affaire Dongou Armel Silvère, alias « Zidane »

Ya Zizou , le voleur congolais protégé par le clan Sassou

Le Congo-Brazzaville est devenu un véritable centre de blanchiment d’argent sale, au profit du clan Sassou-Nguesso. Le grand public semble s’émouvoir du scandale financier impliquant monsieur Dongou Armel Sylvère, dont le préjudice pourrait atteindre jusqu’à 3 000 milliards de Francs CFA. Pourtant, cette somme reste dérisoire comparée au « casse du siècle » de 14 000 milliards de Francs CFA (soit 28 milliards de dollars) des générations futures orchestré par monsieur Denis Sassou Nguesso et son clan.

Le silence pesant du gouvernement congolais face à cette affaire, sous couvert de la présomption d’innocence, reflète le malaise profond des décideurs qui privent le peuple de ses richesses. Cette situation illustre le cas du « voleur volé », ce qui, en soi, serait un moindre mal pour un peuple plongé dans une misère chronique depuis trop longtemps. Mais les Congolais et les Congolaises ne peuvent se contenter de ces miettes.

Sous la présidence de monsieur Denis Sassou Nguesso, le détournement des fonds publics par les élites au pouvoir est devenu une pratique systématique depuis la confiscation de la démocratie à la suite de la sanglante guerre civile du 5 juin 1997.

Nommé trésorier central et directeur général adjoint du Trésor public par le décret présidentiel n° 2024-380 du 29 juillet 2024, monsieur Dongou Armel Sylvère n’a jamais caché ses malversations, affichant un train de vie incompatible avec ses revenus officiels. Malgré cela, il a été loué pour ses compétences et son professionnalisme, devenant une sorte de « Arsène Lupin » moderne adulé dans un pays où plus on vole, plus on est célébré.

Reconnu pour son « dévouement » à l’État, il a même été élevé au rang de grand officier de l’ordre du mérite congolais par le décret présidentiel n° 2025-52 du 5 mars 2025. Mais au Congo-Brazzaville, la dignité semble se confondre avec la déchéance d’un système mafieux en déclin.

À travers des sociétés écrans comme Archer Capital, située à Brazzaville, monsieur Dongou Armel Sylvère et ses complices ont organisé des opérations de blanchiment d’argent appartenant aux proches du pouvoir. Cette société, officiellement chargée de lever des fonds sur le marché des devises sous-régional pour l’État congolais, n’était en réalité qu’une façade pour recycler les milliards de Francs CFA volés au peuple congolais.

Il est important de noter que monsieur Dongou Armel Sylvère a quitté le territoire congolais le 22 avril 2025 pour Paris en France, le même jour où le procureur de la République de Brazzaville a émis une interdiction de sortie du territoire à son encontre. Dans un pays sous surveillance policière stricte, cette fuite n’a pu se faire qu’avec l’accord tacite du clan présidentiel, protégé par une immunité quasi absolue.

Le mandat d’arrêt international n° RP 2110/25, émis le 25 avril 2025, semble n’avoir été lancé qu’après que monsieur Dongou Armel Sylvère ait trouvé refuge à l’étranger, dans une stratégie visant à détourner l’attention du public. Les efforts de la famille présidentielle pour faire annuler ce mandat visent à faciliter son retour, afin de régler les affaires en interne, notamment concernant les milliards de Francs CFA détenus sur ses comptes bancaires, qui appartiennent en réalité à plusieurs dignitaires du régime. En cas de condamnation, ces fonds pourraient être confisqués par l’État, ce que les puissants cherchent à éviter.

Ce « caillou » nommé « Zidane » dans la chaussure de monsieur Denis Sassou Nguesso lui cause bien des soucis, partagé entre les intérêts de sa famille biologique, qui a beaucoup à perdre, et ceux d’un peuple longtemps sacrifié. Proche du clan présidentiel, monsieur Dongou Armel Sylvère bénéficie aussi d’une immunité judiciaire de fait.

Un scandale succédant à un autre, il a été décidé de débloquer immédiatement tous les comptes bancaires de la compagnie Archer Capital. Cette décision est le résultat des requêtes de déblocage des comptes émises par le procureur de la République de Brazzaville le 7 mai 2025 auprès des responsables des banques B.P.C, B.S.C.A, B.C.I, L.C.B, U.B.A, B.G.F.I Banque ainsi que d’autres établissements bancaires situés à Brazzaville. Cette libération découle de la demande soumise par le PDG de l’entreprise Archer Capital le 30 avril 2025, en plus de la correspondance du procureur général près la Cour suprême datée du 5 mai 2025.

Comme à l’accoutumée, ce nouveau scandale dans notre régime autoritaire sera étouffé. La vie reprendra son cours, ponctuée de fêtes somptueuses financées par le contribuable, notamment grâce à un investissement récent de TotalEnergies de 500 millions de dollars américains soit 295 440 200 000,00 de Francs CFA, accordé sans contrôle parlementaire.

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent », disait Albert Einstein.

Le Congo-Brazzaville est englué dans une spirale sans fin de scandales et de gabegie financière.

Debout, peuple congolais, soyez vaillant !

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

Diffusé le 13 mai 2025, par www.congo-liberty.org

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Congo-Brazzaville : Les coulisses de l’affaire Dongou Armel Silvère, alias « Zidane »

  1. Anonyme dit :

    En matière de faux et usage de faux, un champ de délinquance d’où part la chute d’un Etat de droit dans le néant de la médiocrité , on a beaucoup à apprendre de nos compatriotes Gangoulou. Ka tricherie d’amour est une tradition des ressortissants de Gamboma . Les diplômes de l’enseignement supérieur, nos frères d’Ossio se les approprient en douceur après les avoir falsifiés avec une dextérité à faire pâlir Rouletabille. Quand tu croises un cadre supérieur natif de Gam-City , dis-toi qu’il a acquis son poste en rusant avec la norme. La tricherie en général, ce n’est pas les mbochi qui l’ont apprise aux Gangoulou, c’est l’inverse. D’où vient cette spécificité de Gamboma dans l’imbroglio des quiproquos ? L’hypothèse est que les Gangoulou sont un mélange de genre. Des transgenres ontologiques. Ecartelés entre les Mbochi et les Téké (ne parlons pas des Moyi de Mossaka) les Bagangoulou ne savent jamais à quoi sen tenir. En définitive ils se sont construits un complexe Œdipe où le matériau est pioché entre les riverains de l’Alima et de ceux de la Nkéni. Comme Janus, le dieu romain qui a deux faces, les Gangoulou sont les maîtres du double-jeu. Pierre Oba, Pierre Ngolo, Zéphirin Mboulou, dont on ne sait s’ils sont Mbochi d’Olombo à la limite du pays Téké ou Mbochi d’Oyo du pays Mbochi ne sont pas par hasard des cracks de l’ambiguïté et de l’ambivalence. Un fleuve qui mixte des courants contraires coule dans leurs vaisseaux sanguins. L’usage du vrai-faux vient de ce flux liquide culturel.

  2. le fils du pays dit :

    A propos de l’usage de faux qui bat le plein et les faux diplômes dans ce pays.
    J’avais écrit un article avec titre de la nécessité de la création d’autorité congolaise de diplômes et certificats publié sur sacerinfos,Congo Liberty et zenga mambu où j’avançais les pistes pour mettre un terme à ce phénomène créé dans les années 70 par les miliciens Ngouabi Marien et Denis Sassou alias Nguesso.

Laisser un commentaire