Congo-Brazzaville : Le Sommet climatique de la démesure et de la folie des grandeurs de Sassou Denis

Ça ressemblera à un sommet des trois bassins sur le climat, ça aura l’aspect d’un sommet sur le climat, mais pour les Congolaises et les Congolais ce sera encore une fois des dépenses publiques inutiles. 

C’est la diplomatie irresponsable du Congo-Brazzaville dans toute sa splendeur pour faire plaisir à un dictateur en manque de reconnaissance internationale et à l’affût du moindre subside des partenaires au développement, alors que l’essentiel est ailleurs pour notre pays qui croupit dans une misère extrême. 

Ce Sommet des trois bassins (Amazonie – Congo – Bornéo Mékong Asie du Sud-Est) qui se déroulera du 26 au 28 octobre 2023 à Brazzaville concernera les écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales. Aucun volet social n’y figure. 

Le premier Sommet africain sur le climat (African Climat Summit) avec l’Union africaine, organisé à Nairobi au Kenya du 04 au 06 septembre 2023, a été un rendez-vous majeur réunissant 19 dirigeants africains, le Secrétaire Général de l’ONU, la présidente de la Commission européenne et près de 20 000 délégués. Il a eu pour but d’harmoniser les solutions africaines pour le climat afin de permettre à l’Afrique de parler d’une seule voie à la COP 28 (Conférence des Parties sur le Climat de l’ONU) qui sera organisée du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï aux Émirats arabes unis. Dans ce contexte, le leadership forcé que veut incarner monsieur Denis Sassou Nguesso ne fait que rajouter de la cacophonie à l’action de l’Union africaine.  

Lors des dernières Assemblées annuelles Groupe Banque mondiale et FMI (Fonds monétaire international) tenues cette année à Marrakech (Maroc), du 9 au 15 octobre 2023, les dettes du Congo-Brazzaville et du Ghana ont été qualifiées d’insoutenables, d’où la nécessité d’un plan d’ajustement structurel afin de permettre à notre pays d’opérer des réformes pour continuer à emprunter sur le marché financier international. D’où les récents réaménagements dans l’ordonnancement des finances publiques au niveau du gouvernement congolais avec la mise à l’écart sans ménagement de monsieur Jean-Jacques Bouya, le fossoyeur des grands travaux.     

Après moults efforts et dilapidation des deniers publics congolais, monsieur Denis Sassou Nguesso croit son heure de gloire venue en organisant un mini-sommet des trois grands bassins du monde comprenant l’Amazonie, le Bornéo-Mékong Asie du Sud-Est et Le Bassin du Congo, poumons écologiques du monde au rôle vital de régulateur mondial de l’équilibre carbone. 

L’échec du sommet des trois bassins Amazonie (Brésil), Bornéo-Mékong Asie du Sud-Est (Indonésie) et Bassin du Congo (République démocratique du Congo : RDC) qui aurait dû avoir lieux à Kinshasa le 25 août 2023 est à mettre avant tout à la stratégie occidentale (les pays les plus pollueurs de la planète) de stopper la création d’un front commun qui aurait eu son poids dans les futures négociations concernant les problématiques du réchauffement climatique et de la transition énergétique à la COP 28 de Dubaï.  En dehors d’avoir 60% du Bassin du Congo, la RDC possède de nombreuses ressources minières nécessaires à la transition énergétique sur lesquelles lorgnent les Occidentaux. 

En effet, en tenant compte du poids écologique de ces trois pays (Brésil, Indonésie et RDC), les décisions qui auraient dû être prises au sommet avorté de Kinshasa auraient poussées davantage les Occidentaux à cesser leur politique d’inaction sur le réchauffement climatique et à réaliser leurs promesses jamais tenues jusqu’alors sur les financements de ce volet. 

La volonté égoïste de la République du Congo de vouloir organiser ce mini-sommet est plus arrangeant pour les pollueurs occidentaux au regard du poids infime de la République du Congo dans le Bassin du Congo (8%). La présence d’acteurs peu importants à ce sommet qui accouchera d’une souris avec des recommandations peu contraignantes est une aubaine pour les grands pollueurs de ce monde qui n’ont jamais tenus leur promesse de financement vis-à-vis de l’Afrique. 

Malgré de nombreuses mises en garde sur l’inutilité pour le Congo-Brazzaville d’organiser pareille rencontre car ne représentant que 8 % du bassin du Congo, la Ligue du Nord, cette secte qui dirige notre pays avec à sa tête monsieur Denis Sassou Nguesso, a persisté dans cette entreprise sans issue qui met à mal nos finances publiques.  

Brazzaville, l’une des 10 villes les plus sales d’Afrique va se revêtir de ses habits d’apparat, les bâtiments publics seront ripolinés, les caniveaux récurés, la sécurité militaire et policière renforcée, et la pauvreté cachée. C’est le cache misère d’un développement appauvrissant. L’on voudra faire comme d’habitude, du neuf avec du vieux avec les mêmes conséquences désastreuses. 

Madame Arlette Soudan-Nonault a été remplacée dans cette mission périlleuse par le ministre de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, monsieur Denis Christel Sassou Nguesso, qui a sillonné le monde entier en vue de distribuer des invitations. 

Cette conférence du 26 au 28 octobre 2023 à Brazzaville, précède la Conférence de Dubaï de novembre 2023. Autant dire que beaucoup d’intervenants participeront en distanciel afin de ne pas froisser le Congo-Brazzaville qui a déployé tout son trésor de guerre pour faire de ce moment une réussite diplomatique.  

Persistant dans sa calembredaine, cette rencontre supposée de haut niveau a pour but, « de promouvoir la coopération scientifique et technique, d’établir une gouvernance mondiale efficace pour gérer les défis environnementaux et climatiques à l’échelle planétaire, et enfin, élaborer une stratégie commune visant à stimuler les projets d’investissement destinés à lutter contre le changement climatique et préserver la biodiversité ». Encore une perfidie car toutes les questions ci-dessus soulevées ont déjà été évoquées et le seront encore lors de la COP 28 qui se déroulera du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï aux Émirats arabes unis. 

L’un des objectifs de cette mascarade et non des moindres est d’utiliser la thématique de la préservation des forêts, de l’environnement et du réchauffement climatique pour obtenir in fine un allègement ou une annulation des dettes des pays africains comme le Congo Brazzaville qui a une dette abyssale. 

Dans les sources de financement énoncées qui attisent des convoitises, l’on note : 

  • la moitié des fonds du programme d’investissement à l’étranger “Global Gateway”, qui vise à mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros jusqu’en 2027, qui devraient être dirigés vers l’Afrique, selon la présidente de la Commission de l’Union européenne, 
  • les 4,5 milliards d’euros d’investissement dans les énergies vertes en Afrique annoncés par les Émirats arabes unis,  
  • et l’engagement de l’achat pour 450 millions de crédits carbone africains d’ici 2030 par des représentants du secteur privé émirati.  

Selon le Congo-Brazzaville, ces trois bassins devraient capter 80% de la mobilisation financière existante et future annoncée lors de la COP 27 pour le climat et de la COP 15 pour la biodiversité. 

La malédiction frappe à nouveau le Congo-Brazzaville dirigé par un gourou dont l’une des caractéristiques est de toujours vouloir que les gens admirent leur grandeur ; mais ici point de grandeur sinon que de petitesse. Le gouvernement du Congo-Brazzaville a tenté de faire taire toutes les critiques de cette initiative hasardeuse avec des interviews et des reportages dans des médias occidentaux. 

Notre pays est dirigé par des adeptes qui vouent une dévotion absolue à leur guide suprême monsieur Denis Sassou Nguesso qui ne supporte aucune voix discordante.   

Avec un peu de clairvoyance, l’alliance avec la RDC, qui a 60 % du Bassin du Congo, aurait permis au Congo-Brazzaville d’exister sur le plan sous-régional et international aux côtés de ce grand territoire qui à s’y méprendre est un grand pays au regard de sa superficie de 2,345 millions km² (Congo-Brazzaville : 342 000 km²), et de sa population 95,89 millions d’habitants (Congo-Brazzaville : 5,836 millions d’habitants).   

Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Président de la RDC sera-t-il présent à ce sommet du 25 octobre 2023, après que monsieur Denis Sassou Nguesso ait manœuvré pour le boycott de la conférence du 25 août 2023 de Kinshasa par des agissements inamicaux ?  

Monsieur Denis Sassou Nguesso doit comprendre que son charme lié à la corruption de ses hôtes n’opère plus. En effet le Brésil sous la présidence de madame Dilma Roussel avait annulé 981 millions de dollars américains de la dette du Congo-Brazzaville en mai 2013. Cette annulation, bouffée d’oxygène pour les finances publiques du pouvoir de Brazzaville, avait pour but entre autres de favoriser l’accessibilité aux soins médicaux et à l’éducation de la population congolaise. Mais que nenni, car cela n’a servi qu’à la gabegie.   

Il y a lieu de noter le vaste scandale de corruption autour de l’entreprise brésilienne Asperbras qui a obtenu d’énormes contrats de plus d’un milliard de dollars américains soit 8 % du PIB (produit intérieur brut) congolais de l’époque. Entre les détournements des fonds publics, les séjours de monsieur Gilbert Ondongo tous frais payés dans des palaces à Venise et Lisbonne, et l’appartement dans la Trump Tower de New-York de madame Claudia Sassou Nguesso, la coupe de la corruption est pleine pour les Brésiliens qui ne veulent plus faire des affaires avec le Congo-Brazzaville, un pays très corrompu.   

Le Congo-Brazzaville est un État voyou, « rogue state », dont tout le monde se détourne au risque d’être éclaboussé par des scandales financiers qui sont légion dans ce pays.   

Nous osons espérer qu’après ce sommet sans intérêt, monsieur Denis Sassou Nguesso voyagera moins à travers le monde, ne fera plus d’autres sommets inutiles, et consacrera le plus d’argent à résoudre les problèmes du quotidien qui se posent avec acuité dans la population congolaise. 

L’actualité internationale renverra de plus belle aux oubliettes ce sommet des trois bassins. 

Les preuves sont faites que tous les déplacements de monsieur Denis Sassou Nguesso et de toute sa famille autour du monde ne sont que des visites touristiques sans aucun intérêt pour le peuple congolais.   

Puisse la raison retrouver monsieur Denis Sassou Nguesso car le Congo-Brazzaville est une République et non une secte dirigée par un personnage à qui nous devons faire allégeance. 

Après avoir échoué à gérer le Congo-Brazzaville, monsieur Denis Sassou Nguesso se positionne en défenseur mondial du climat. Quel paradoxe !       

« L’un des problèmes de notre société aujourd’hui, c’est que les gens ne veulent pas être utiles, mais importants. » disait Winston Churchill.   

Encore un non-événement dont le Congo-Brazzaville se serait bien passé afin de se consacrer au plus utile c’est-à-dire au bien-être des Congolaises et des Congolais. 

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA 

Diffusé le 20 octobre 2023, par www.congo-liberty.org

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6 réponses à Congo-Brazzaville : Le Sommet climatique de la démesure et de la folie des grandeurs de Sassou Denis

  1. Val de Nantes. dit :

    Sassou,un expert de l’enfumage et de m’as tu vu ?.
    Nous lui objectons « : l’a qoui bonisme « . C’est à dire ça ne sert à rien, quand le minimum vital manque aux congolais,au regard de ces pompeuses fêtes dionysiaques…
    Le Congo Brazzaville devrait peut être louer la sagesse et l’intelligence du dieu appollon, le pendant de Dionysos, le dieu,fou de la fête…
    Épinglé, comme dictateur cramponné à l’odeur du pétrole, il croit distraire le monde sur des superficialités, auxquelles d’ailleurs, il n’accorde aucun sens . Aussitôt que la fête est terminée,il reprend les mêmes réflexes du tyran, prêt à sacrifier le Congo Brazzaville à des fins de conservation de pouvoir..
    Le paradoxe est congolais : Sassou organise des assises sur le climat pour répondre aux soucis des pays industrialisés.. C’est comme si vous vous occupez du ramassage des déchets ménagers et industriels dont vous n’êtes en rien responsables…
    Alors,que ferait Sassou,si par miracle de Dieu, le Congo Brazzaville accédait au statut du pays industriel?…
    La question climatique est d’abord le problème éthique du riche,car le pauvre n’en subit que les conséquences.
    C’est pour dire que ces formes de conscience collective à propos d’un sujet mondial ,ne peuvent être que le résultat de la conscience du pollueur…
    La forêt congolaise , identifiée comme l’un des capteurs mondiaux des émissions de CO2,est une illusion par rapport à la guerre mondiale caractèrisée par le commerce mondial. Elle sera toujours le réceptacle des déchets industriels des pays développés, moyennant des indemnités dues à la taxe de carbone.
    C’est ce qui motive Sassou et ses affidés abonnés à la recherche des subsides de toutes sortes..
    Le Congo Brazzaville, sous Sassou, est un guignol jeté dans le monde sans connaître sa raison d’être, la nausée…( envie de vomir)
    D’ailleurs, Sartre, dans son ouvrage la nausée,y relate de manière magistrale.
    Voici ce qu’il dit de l’absurdité du comportement politique actuel du Congo Brazzaville, sous Sassou « : le Congo Brazzaville ressent la contingence de l’existence »… Autrement dit, il aurait pu ,ne pas être…Car personne ne l’attendait, d’où il peine à exister…
    Pauvre Congo Brazzaville ,devenu le jouet d’une folie politique…

  2. Samba dia Moupata dit :

    Cher Patrice , de source digne de foi , me dit on que la mairie de Brazzaville a dépensé six milliards des cfa pour embellir les ronds-points de la ville, tandis que les employés municipaux accusent 36 mois d’arriérés de salaires ! Tout comme le très sulfureux Innocent Peya a bénéficié de 10 milliards pour préparer ce fameux sommet. Rappelons que nous payons pour un mégalomane devenu fou furieux Sassou Denis.

  3. Val de Nantes. dit :

    Ce Congo Brazzaville mange à tous les râteliers, la soif et la faim president à la motivation de ceux qui ont incarcéré l’esprit de l’unité nationale dans une course à l’accumulation du matériel…
    Quelles sont les folles sommes qui ont été sacrifiées pour organiser  » ce futile matalana ,sans lendemain »,dont se moque d’ailleurs Fatschi pour qui la forêt de Sassou est microscopique vis à vis de celle de la RDC… C’est du oko qui montre la forêt à Makiadi…???..
    La logique aurait aimé que cet argent soit investi dans les secteurs sociaux, socio – économiques, culturels et surtout éducatifs pour essayer d’amorcer un début de programme linéaire de formation technique, et scientifique..
    L’histoire industrielle a commencé par l’interrogation de Thalès sur la nature. De cet esprit a découlé un process scientifique basé sur la compréhension des lois de la nature…
    Bref, c’est de l’étonnement qu’est né l’esprit critique, sachant que l’ignorance, issue des mythes,des dieux grecs etc ,fut un frein à la modernité..
    Alors,si le Congo Brazzaville pense se construire sans contempler le beau,le vrai, le bien, toute entreprise serait vaine..
    Regardez ce qui se passe au Niger pour comprendre l’importance du capital humain dans le développement économique d’un pays.
    Nanti d’uranium, le Niger ne sait quoi en faire…
    En fait, le Niger n’a pas d’ingénieurs pour transformer ce matériau en énergie civile et militaire….
    Voilà le retard de l’Afrique était le refus de cette Afrique inconsciente de s’extraire des filets de misère et préfére s’extasier de la matière grise d’autrui, blanche..
    Si l’Afrique, continue à avoir ,en son sein ,des dirigeants , à l’instar de Sassou ,sans conscience industrielle, sans l’envie de former des ingénieurs, d’incriminer la diaspora, porteuse des compétences diverses et utiles,au nom de la construction collective de notre pays , cette Afrique là va à sa perte…..
    Le monde est devenu une foire aux bestiaux. À quel moment allons nous prendre conscience que les faibles n’auront jamais droit au chapitre ?.
    Car tant que le rapport de forces technique et scientifique restera favorable aux plus nantis, nul espoir de s’en sortir…
    Le comble de cette bêtise congolaise , c’est de ne rien faire de l’argent du pétrole..
    Essayons de prendre la place des sceptiques antiques,dont Pyhrron est l’incarnation..
    Et pratiquons l’époké , c’est à dire une suspension de jugement non sur le pétrole ; mais l’absence de pétrole au Congo Brazzaville…
    Que serions -nous devenus sans exploitation des produits pétroliers ??…
    Que Sassou et cie se regardent dans le miroir national ,leur comportement n’est autre qu’un crime…. contre le Congo Brazzaville..
    Et c’est dommage !!.

  4. le fils du pays dit :

    Les vaillants Congolais trainent depuis les decennies pour faire partir du Congo Denis Sassou et clan de vauriens.La condition sine qua non pour le developpement du Congo

  5. le fils du pays dit :

    Les Congolais trainent les pieds depuis les décennies pour faire partir du pouvoir et du Congo Denis Sassou et sa clique de vauriens.Condition sine qua non pour tout developpement du Congo.

  6. Anonyme dit :

    Aux dernières nouvelles, les hautes de marque du Brésil et Bornéo Maconge qu’il espérait voir à Brazzaville ne ce sont pas déplacer. Un véritable fiasco ce sommet des trois Bêtises.

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