La transition intergénérationnelle de monsieur Denis Sassou Nguesso pour la pérennité du pouvoir dictatorial du Congo-Brazzaville est en marche ; Ensemble pour le changement du père par le fils ou le petit-fils !
Après avoir nommé les députés qui participeront au putsch constitutionnel en préparation, voilà que l’on forme déjà les miliciens qui vont mater la population congolaise en cas de rébellion. « Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. » dixit Saint Augustin.
Dans une note de service 1545 /PR/CCE/DGSP/CAV du 22 août 2022 de la Présidence de la République, Cabinet du Chef de l’État, Direction Générale de la Sécurité Présidentielle, signé par le Conseiller spécial du Chef de l’État, directeur général de la sécurité présidentielle, le Général de Brigade Serge Oboa procède à la retenue de 197 « jeunes gens » issus de plus de 90% de la partie septentrionale du pays pour suivre une formation commune de base au centre de formation militaire d’Ignié au PK45. Tout ceci en dépit du cadre réglementaire qui régit le recrutement dans l’Armée congolaise qui est une institution.
L’accueil de ces « jeunes gens » s’est déjà fait au poste de commandement de la direction générale de la sécurité présidentielle à Mpila, le 23 août 2022 à partir de 7 heures précises, munis d’une photocopie de leurs pièces d’identité.
Les tontons macoutes congolais sont en formation à Ignié, de sinistre mémoire en Haïti sous le règne des Duvalier. Qui veut la paix, prépare la guerre. Pour se faire respecter, il faut être craint des autres. Tout ceci n’augure rien de bon dans les jours, les mois et les années à venir ; Le Congo-Brazzaville sombrera dans le chaos total.
Voilà que la Direction Générale de la Sécurité présidentielle est devenue une armée dans une armée avec ses propres règles. C’est l’anarchie comme cela a toujours été le cas au Congo-Brazzaville. Le Général de Brigade Serge Oboa en tant que Chef de corps ne peut en aucun cas procéder au recrutement du personnel dans l’armée ; Cela est du ressort du ministre de la Défense et du Chef d’État-major général qui ici sont relégués au rang de subalternes du Général de Brigade Serge Oboa, Conseiller spécial du Chef de l’État, directeur général de la sécurité présidentielle.
Le Général de Brigade Serge Oboa, Conseiller spécial du Chef de l’État, directeur général de la sécurité présidentielle veut créer une milice fortement armée, totalement dévouée à monsieur Denis Sassou Nguesso.
L’Armée est une institution, « une organisation structurée d’individus visant à conquérir ou à défendre un territoire, détruire ou protéger d’autres unités militaires ». Elle a son sein 4 corps de l’armée allant de l’armée de terre, de la marine nationale, de l’armée de l’air et de la gendarmerie. Elle comprend des organismes de formations interarmées à savoir la direction du recrutement, la direction de la logistique, la direction de l’intendance, le bureau des soldes et des pensions…
Les organes de commandement des forces armées congolaises sont :
- L’État-major général ;
- L’État-major de l’armée de terre ;
- L’État-major de la marine nationale ;
- L’État-major de l’armée de l’air ;
- Le commandement des écoles ;
- Le commandement de la logistique ;
- Les directions des services spéciaux ;
- Les commandements des zones militaires de défense.
Tous ces organes sous la direction du Chef de l’État qui est le Chef suprême des armées sont gérés par le ministre de la Défense et le Chef d’État-major général.
De ce fait la note de service du Général de Brigade Serge Oboa est contraire aux us et au bon fonctionnement de notre armée dont le but est de protéger les Congolaises et les Congolais contre une invasion étrangère et non pour mater la population congolaise en cas de mécontentement car les jours à venir risque d’être électriques.
Aucun Chef de corps tel que le Général de Brigade Serge Oboa ne peut dans une armée républicaine ni recruter ni affecter des militaires, cela relevant du ministre de la Défense et du Chef d’État-major général. Il existe au sein de l’armée congolaise un service de recrutement.
Chaque année, le ministère de la Défense dans ses prévisions détermine un certain nombre d’effectifs à engager et à répartir dans les différents corps de l’armée. C’est ainsi que les militaires chargés de la sécurité du Chef de l’État sont appelés la Garde républicaine car affectés par l’armée, une institution qui au demeurant devrait être neutre dans la gestion politique des affaires du pays.
Dans le cas présent, la Sécurité présidentielle qui est devenue la Garde tribale se comporte comme une entité à part entière dans l’armée congolaise en n’adressant pas ses doléances ni au Chef d’État-major général ni au ministre de la Défense pour une validation.
Aucune loi ne donne un statut privilégié à la Sécurité présidentielle qui s’occupe de la sécurité du Chef de l’État pour le recrutement de ses membres. Mais nous sommes ici dans un contexte tribaliste de recrutement des membres de la Sécurité tribale présidentielle qui devrait en majorité provenir de l’axe Ollombo-Oyo-Boundji, bafouant ainsi les principes républicains d’une armée. Il est évident qu’au Congo-Brazzaville, nos forces armées sont devenus des supplétifs de la famille Sassou Nguesso à des fins de conservation de pouvoir. Les missions régaliennes de l’armée congolaise ont été dévoyées au profit d’intérêts personnels d’où les dérives auxquelles nous assistons avec la note du Général de Brigade Serge Oboa, Conseiller spécial du Chef de l’État, directeur général de la sécurité présidentielle.
La Garde tribale du Général de Brigade Serge Oboa, un Chef de corps, est au-dessus de toutes les structures existantes de l’armée congolaise. Les dépôts de minutions, les armes légères, les armes de guerre sont sous la surveillance de la Garde tribale. C’est la Garde tribale qui fournit des minutions à l’armée nationale, même pour des exercices de tir afin que nos vaillants militaires puissent maintenir leurs réflexes. La peur du coup d’état permanent conduit à l’infantilisation de notre armée dans laquelle grouillent des Colonels sans intérêt particulier, qui ne servent à rien en dehors du racket et du terrorisme qu’ils font subir à la population congolaise paisible.
L’armée congolaise est devenue une coquille vide au profit de la Garde tribale supervisée par le Général de Brigade Serge Oboa, Conseiller spécial du Chef de l’État, directeur général de la sécurité présidentielle, de fait le véritable patron de l’armée congolaise.
Aucun hélicoptère même militaire ne peut survoler le territoire congolais sans l’aval de la Garde tribale.
Avons-nous appris de nos erreurs ? Voilà que resurgit le spectre des Aubevillois, cette Réserve ministérielle parfois appelée « Réserve Présidentielle » officialisée le 9 août 1993, et placée sous l’autorité de Martin Béri, ministre de l’Intérieur et du responsable de la Sécurité présidentielle. Cette Réserve ministérielle évoluait hors de la chaine de commandement militaire, et nous connaissons la suite tragique de ces para-milices.
En répétant les mêmes erreurs, nous nous dirigeons vers une autre guerre civile qui sera plus meurtrière que celle du 5 juin 1997, monsieur Denis Sassou Nguesso étant près à balkaniser le Congo-Brazzaville, lui qui dispose d’un arsenal de guerre conséquent. « À vaincre sans péril, l’on triomphe sans gloire. » disait Cid de Corneille.
Les militaires congolais républicains sont humiliés à longueur de journée par une bande de malfrats ayant pris le contrôle du pays en s’enrichissant sans vergogne au vu et au su de tout le monde sous le seul prétexte qu’ils avaient participé à la guerre du 5 juin 1997 au cours de laquelle des Congolaises et des Congolais avaient été tués par des Congolais. C’était une guerre civile qui n’avait pour but que de s’accaparer des richesses du Congo-Brazzaville par une bande d’individus sans vergogne. Pendant ce temps le peuple congolais souffre et croupit dans une misère inqualifiable.
Si l’on n’y prend garde, à cette allure vont ressurgir des milices privées « Cobras », « Cocoyes », « Ninjas », « Zoulous », etc. Dostoïevski écrivait : « On compare parfois la cruauté de l’homme à celle des fauves, c’est faire injure aux fauves. »
Le premier dépôt d’armes sous la responsabilité de la Garde tribale est à Gamboma, premier verrou avant l’accès à Oyo. Des hélicoptères et des avions de combat sont stationnés dans l’aérogare d’Ollombo.
Les services de santé et de l’éducation étant défaillants, l’armée congolaise dispose du plus gros budget de l’État, ce qui est une aberration car le Congo-Brazzaville n’est en guerre contre personne ; Mais les dirigeants congolais actuels craignent leur peuple qu’ils piétinent à longueur de journée, tout un paradoxe.
L’on ne peut inférioriser nos forces de l’ordre qui grognent, et là va surgir un patriote, à l’instar du Colonel Assimi Goïta du Mali, qui va délivrer le Congo-Brazzaville de cette prison à ciel ouvert dans lequel il est enfermé.
Le Congo-Brazzaville est une dictature car un démocrate ne peut pas rester 40 ans au pouvoir.
Pendant qu’ils allument des contre-feux avec des faits divers, l’essentiel est ailleurs.
C’est Victor Hugo qui écrivait : « La guerre, c’est la guerre des hommes ; la paix, c’est la guerre des idées. »
Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA
Est ce encore une armée ou une milice dévote à un tyran sénile ?
Je ne pense pas qu’il faille donner un sens régalien à ces abrutis qui composent cette milice tribale dont la finalité est de maintenir la tyrannie au Congo…
Faudrait- il parler d’armée ou des chiens de garde au service d’un pouvoir ayant atteint l’acmé de la médiocrité.?
Mon analyse irait à la seconde hypothèse qui justifie la nature d’un groupuscule qui copule avec ce régime dont le monde pense qu’il est devenu l’esclave de l’esclave.
C’est la manifestation de la dialectique hégélienne entre le maître et l’esclave…
Le maître s’assoupit sur les avantages acquis grâce à la politique tyrannique ,et cependant ,ses milices ou chiens de garde travaillent à la perpétuation de régime et réalisent par cette opération de soumission un idéal de liberté .
En résumé ,la vie du maitre dépend du libre arbitre , c’est à du déterminisme de ses chiens de garde….