Congo-Brazzaville : Claudine Munari Mabondzot, la Mata Hari au service de Sassou Nguesso

La traîtrise est le mal qui gangrène la politique congolaise.  

Ayant à juste titre refusé le changement de la constitution de 2002, madame Claudine Munari Mabondzot apparut comme une patriote au service du peuple congolais.  

En prenant le contrôle de la Fédération de l’Opposition Congolaise (FOC), nous avions fait rentrer la louve dans la bergerie au service de monsieur Sassou Nguesso. Elle mit cette Fédération de l’Opposition Congolaise sous la coupe de monsieur Sassou Nguesso afin de mieux l’espionner. Tout ce qui se disait au sein de la Fédération de l’Opposition Congolaise était transmis en direct aux services de sécurité de monsieur Sassou Nguesso qui lui faisait en temps réel le compte-rendu intégral des discussions.  

Pour allumer des contre-feux, l’on fit sembler d’aller encercler le domicile de madame Claudine Munari Mabondzot afin de donner l’impression qu’elle était une réelle menace pour le pouvoir en tant que Présidente de la Fédération de l’Opposition Congolaise (FOC). Que nenni !  

À la suite de la levée de cet encerclement par les militaires congolais, les opposants de Brazzaville se précipitèrent au domicile de madame Claudine Munari Mabondzot, où sans gêne ils sablèrent cette libération par du Champagne Ruinart quand le peuple congolais n’a pas d’eau potable au robinet depuis des lustres. C’était le début de l’indécence et une faute politique d’afficher ostentatoirement son statut social dans un pays exsangue.  

La marche des femmes congolaises vers le rond-point de Moungali ne fût qu’un leurre afin de faire croire que la démocratie existe au Congo-Brazzaville, un pays avec un dictateur à sa tête.  

Le bilan de madame Claudine Munari Mabondzot à la tête de la Fédération de l’Opposition Congolais est nul, si bien qu’elle a quitté cette structure en catimini. Elle a mis sous cloche la FOC pour mieux permettre à monsieur Sassou Nguesso de régner en toute tranquillité avec à la clé la livraison de monnaie sonnante et trébuchante accompagnés des caisses de Champagne Ruinart pour service rendu.  

Le tryptique de la politique congolaise est le vol des deniers publics, les femmes et le sexe. C’est irresponsable.  

De source sûre, madame Claudine Munari Mabondzot fût la première parmi les opposants à recevoir du gouvernement congolais un passeport pour lui permettre de sortir du pays, celle qui prétendait ne pas pouvoir sortir de Brazzaville au-delà du pont de Djoué.  

Afin de narguer l’opposition congolaise dont elle était encore la Présidente de la Fédération de l’Opposition Congolaise, elle se rendit à la énième concertation de Madingou au nom de son propre parti le MUST (Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail). Aucune cohérence politique dans cette initiative, sinon que se rappeler à ses anciens amis du PCT (Parti Congolais du Travail) en essayant de grappiller quelques per Diem. Pourquoi ne pas s’être rendue au nom de la FOC le 25 novembre 2020 ? C’est un mystère ou peut-être un concours de beauté ! Ce qui est sûr c’est que c’est une trahison et une faute politique.  

Madame Claudine Munari Mabondzot fût ancienne Directrice de Cabinet de feu Président Pascal Lissouba de 1992 à 1997, avant de partir en exil lorsqu’ils perdirent le pouvoir avec cette guerre civile du 05 juin 1997 qui au moins 400 000 morts, soit un dixième de la population congolaise. Dans le Cabinet présidentiel de feu Président Pascal Lissouba, il eut une taupe qui faxait tous les documents confidentiels à monsieur Sassou Nguesso. Ce Cabinet présidentiel n’était pas bien tenu et nous connaissons la suite.  

De retour au Congo-Brazzaville grâce à la volonté de monsieur Sassou Nguesso qui veut avoir ses adversaires politiques à ses côtés, madame Claudine Munari Mabondzot devint Députée de la circonscription de Mouyondzi (2002-2007) et créa son parti le MUST que l’on pourrait qualifier de gangrène au service du PCT.  

Par la suite, elle rejoignit monsieur Sassou Nguesso et fut nommée ministre du commerce et des approvisionnements en 2009.  

Son seul fait d’arme dans un moment de lucidité, qui n’est pas négligeable, fût le refus de madame Claudine Munari Mabondzot du changement de la constitution de 2002 qui allait permettre à monsieur Sassou Nguesso de demeurer Prédisent à vie du Congo-Brazzaville. C’est le cas maintenant.  

Sous le mandat de madame Claudine Munari Mabondzot comme Présidente de la Fédération de l’Opposition Congolaise (FOC), les opposants congolais n’ont rien obtenu car les ordres et les stratégies venaient de Mpila.  

Nombreux de nos concitoyens sont morts pour ce refus de changement de la constitution de 2002. Le décès le 05 mai 2019 de feu Augustin kala Kala à la suite des sévices et la barbarie du pouvoir congolais est encore très vif dans nos mémoires. Son seul tort c’est d’avoir était un collaborateur du ministre André Okombi Salissa pendant la campagne présidentielle de mars 2016. Les bourreaux du pouvoir congolais ne l’ont pas épargné en le torturant jusqu’à le jeter comme un chien à la morgue ce Brazzaville le jeudi 13 octobre 2016. Paix à son âme et son combat pour une démocratie pleine et entière au Congo-Brazzaville va continuer.  

Après cette tragédie, nos plus illustres compatriotes à savoir le Général Jean-Marie Michel Mokoko et le ministre André Okombi Salissa qui ont été abandonnés par leurs amis politiques d’antan, croupissent comme des malfrats à la maison d’arrêt de de correction de Brazzaville. Toujours aucune voix ne s’élève pour exiger leur libération immédiate car ce sont des prisonniers politiques. Aux grands Hommes, la patrie reconnaissante !  

Que font l’Ambassadeur Giacomo Durazzo le représentant de l’Union européenne en République du Congo, l’Ambassadeur de France au Congo M. François Barateau (pays le plus grand prédateur des richesses congolaises surtout notre pétrole avec Total), l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Brazzaville, l’Ambassadeur Alexander M. Laskaris des USA, le Chef de mission M. Dominique Picard, Consul honoraire du Consulat du Royaume-Uni à Brazzaville, République du Congo, devant ce qui est une violation flagrante des droits de l’homme ? Si vous êtes au Congo-Brazzaville pour des vacances, alors il faut choisir une autre destination. Dans vos pays respectifs aucun opposant ne peut croupir en prison du fait de ses idées politiques. Arrivez-vous à trouver le sommeil au Congo-Brazzaville dans une dictature ? À priori selon vous la démocratie et les droits de l’homme ne sont qu’un concept exclusivement occidental (BLANCS) excluant les Africains surtout les Congolais parce que NOIRS. Tout ce qui vous intéressent c’est la prédation des richesses congolaises. Si c’est le cas, le peuple congolais n’a pas besoin de vous. Seriez-vous servile, obséquieux vis-à-vis de monsieur Sassou Nguesso ? Votre indignation sélective n’a plus court, les époques ont changé. Ce qui est valable chez vous en matière de défense des droits de l’homme doit l’être aussi au Congo-Brazzaville. Sinon vous n’êtes que des pieds nickelés de la diplomatie occidentale et vous pouvez repartir chez vous sans regrets si vous ne nous apportez rien. Le Congo-Brazzaville n’est pas une maison de retraite pour des Ambassadeurs en manque de poste.  

À l’approche de la trêve des confiseurs, il est de bon aloi que les activités politiques cessent et que nos prisonniers politiques retrouvent la liberté tant chère à tous les pays civilisés. L’activité politique n’est pas là pour humilier les autres, mais pour trouver un consensus pour avancer le pays. Il faut que cesse le gangstérisme politique au Congo-Brazzaville.  

Après la sortie du territoire congolais de monsieur Paulin Makaya, la raison a retrouvé nos dictateurs. Donc, il est temps de libérer tous les prisonniers politiques pour la concorde nationale.  

Parmi les opposants non inquiétés qui rentrent au Congo-Brazzaville comme dans un moulin à vent et qui jouaient un double jeu, madame Claudine Munari Mabondzot se pavanait, un passe-droit qui ne profite qu’aux traîtres. Pendant ce temps monsieur Paulin Makaya trimait pour avoir un passeport congolais.  

Aux dernières nouvelles madame Claudine Munari Mabondzot n’est pas au Congo-Brazzaville. Elle se la coule douce pendant que ses partisans de Mouyondzi tirent le diable par la queue. Nous pensons qu’elle peut prendre sa retraite politique définitivement. Elle ne nous manquera pas. Elle a planté un couteau dans le dos du peuple congolais jusqu’à l’aorte.  

Madame Claudine Munari Mabondzot peut rentrer et sortir du Congo-Brazzaville à sa guise. Elle rejoint ainsi la majorité présidentielle du Congo-Brazzaville. La peinture vient de se ternir et le vernis vient de s’écailler. Ne pouvant pas vous empêcher de faire de la politique, il est temps d’édifier le peuple congolais sur votre positionnement sur l’échiquier politique congolais qui ne fait plus de doute. Les tripatouillages avec un gouvernement d’union nationale vous permettront d’avoir un maroquin. C’est du vagabondage politique.  

Nous n’allons pas nous apitoyer sur votre sort car une bouche qui mange ne parle pas.  

Madame Claudine Munari Mabondzot vous avez trahie le peuple congolais en lui donnant de faux espoirs. Ce n’est pas éthique en politique.  

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites ou faites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. » avait écrit Evelyn Beatrice Hall. C’est aussi ça la démocratie pour laquelle nous nous battons tous au Congo-Brazzaville.  

Bon vent dans votre nouveau sillage politique celui du PCT (Parti Congolais du Travail), car la porosité des anciens de l’UPADS (Union panafricaine pour la démocratie sociale) et le MUST n’est plus à démontrer pour la prédation des richesses du Congo-Brazzaville avec le PCT.  

« On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. »  

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA  

Diffusé le 22 décembre 2021, par www.congo-liberty.com

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