L’abbé Fulbert Youlou (D), le ministre français de la culture André Malraux (C) et le colonel Daboval (G) défilent lors de la cérémonie d’indépendance à Brazzaville, le 15 août 1960.
« L’indépendance n’est pas un état de choses. C’est un devoir » VACLAV HAVEL
Au
moment de son accession à la souveraineté internationale, il foisonnait pour
notre pays, d’innombrables raisons de fonder un espoir en un avenir de prospérité.
Contre toute attente, 60 ans plus tard, on nous propose un tableau d’une
extrême mocheté qui n’a d’égale que la laideur morale de ceux qui à un moment
ou un autre, avaient entre leurs mains les destinées de notre pays.
Dans un monde globalisé en pleine effervescence, les valeurs démocratiques ne
sont plus l’apanage des pays développés, elles s’enracinent à travers le monde
sous la houlette de certaines bonnes volontés. Dans un contexte
irrémédiablement plombé par un tribalisme institutionnalisé, le génie du peuple
congolais ne trouve toujours pas les conditions de son éclosion ni de son envol.
La prise en compte des conditions matérielles d’existence de tous les
Congolais, ne sont ni en projet ni garanties.
Cette grande désillusion rend nos aînés nostalgiques de la période coloniale.
Or, l’histoire de la colonisation du Congo reste un long cauchemar fait de
l’écrasement continuel des peuples privés de la plupart de leurs droits. Elle
fut une opération de broyage de nos cultures qui finit par détruire une grande
partie de nos repères identitaires. D’aucuns restent dubitatifs quant à la
capacité du congolais à prendre le train de la démocratie et du progrès social.
Face à cette résignation maladive et généralisée, c’est encore l’histoire qui
vient à la rescousse de notre honneur. À travers les écrits du missionnaire
Giovanni Antonio Cavazzi (Cavazzi a., 1732) qui fut envoyé deux fois au royaume
kongo en 1654 et en 1670, on apprend avec fierté que chez nos ancêtres, les
kongo précoloniaux, sur le plan de prestige social, le noir passe avant le
blanc. Ainsi à la fin du xv e siècle, le roi de kongo et son peuple ne se
firent baptiser que parce qu’ils estimaient que la religion des blancs était un
moyen d’élargissement de leur connaissance pour améliorer les conditions
d’existence des humains.
C’est à la faveur des contacts soutenus avec les blancs qu’il y eût
redistribution des hiérarchies renversées et leur redonner le rang que d’abord
les kongo leur avaient refusé.
Notre pays regorge actuellement des intelligences dans des domaines
inimaginables éparpillées à travers le monde, et il a engrangé d’énormes
recettes pétrolières ces quinze dernières années. Paradoxalement il est dans un piteux état. La
société et les cultures sont éclatées, mutilées. Ces savants congolais
n’attendent qu’une opportunité pour rassembler les fragments de notre pays pour
lui donner une image susceptible d’asseoir des perspectives plus lisibles.
Le peuple congolais au passé glorieux, est désormais, curieusement plongé dans
une espèce d’hébétude dont il a tant de mal à se réveiller. On ne peut
autrement expliquer un tel état de fait que par les incohérences des discours,
la lenteur de l’action et la décision lorsqu’il s’agit d’actes ce courage ; la
couardise, la pusillanimité, l’instrumentalisation des ethnies, l’insuffisance
du rêve et la peur du risque sans lequel il est irrationnel d’envisager quelque
chose de grand.
A un assourdissant silence public, s’ajoute le vacarme de l’indifférence. Les
sporadiques manifestations de la diaspora troublent l’indolence commune, mais
ne parviennent pas à soulever le couvercle plombé de l’aboulie nationale. Reste
donc à jeter un énorme pavé dans les douves de la politiques pour que tous les
congolais, dessillés par les éclaboussures jettent enfin un regard sur ces
cloaques.
On est presque surpris que dans des conditions extrêmement difficiles, MABIALA
MA NGANGA et André MATSOUA eurent fait
florès en bravant l’ordre colonial alors que les congolais du 3e millénaire,
disposant des moyens de communication les plus modernes, continuent à subir
tant de frustrations pendant une longue période de désordre et d’angoisses
existentielle ouverte par un pouvoir putschiste qui n’a aucune intention de lâcher prise. Comme un
arapède accroché à son rocher, ad vitam
aeternam.
Après 60 ans d’indépendance, on nous impose un Congo où le clan familial
détourne impunément l’exclusivité des recettes pétrolières à travers les
sociétés écran établies dans les paradis fiscaux, alors que le peuple congolais
s’enfonce chaque jour dans une misère effroyable. On nous impose un Congo où
les constitutions changent au gré des stratégies personnelles des hommes
politiques, c’est ainsi qu’un putschiste abroge la constitution élaborée en
toute indépendance par les congolais, pour la remplacer par une autre, taillée
sur mesure, qu’il finit par jeter aux orties et impose dans le sang une plus
vicieuse, mais qu’il ne daigne même pas respecter. On nous impose un Congo où
la quête du pouvoir et s’y maintenir devient un combat sans merci, tout
adversaire devient un comploteur en puissance. On nous impose un Congo où, un
régime disposant de tous les pouvoirs est incapable d’organiser des simples
élections dignes, justes et transparentes. Il pousse l’impudence à l’extrême en
nommant ses « députés ». Bref, on nous impose un Congo où tout va à vau-l’eau
comme si le suicide collectif était l’ultime alternative.
Quand Pierre Bourgault dit «
l’indépendance, ce n’est pas une récompense, c’est une responsabilité », il
met en exergue la responsabilité qui nous incombe à tous, nous fils et filles
de ce pays. Cette responsabilité nous condamne à refuser la résignation, mais
surtout d’éviter que le Congo, ce bateau ivre ne sombre définitivement dans les
flots de la médiocrité.
Qu’on ne se méprenne pas: l’indépendance n’est pas un état des choses, ni une
fin en soi. C’est une dynamique. Comme la liberté, elle n’est jamais acquise.
Comme pour la démocratie, c’est un combat de tous les instants. Comme pour le
progrès, c’est un devoir. C’est cette dynamique quasiment ontologique qui fait
l’honneur des peuples qui se battent pour en faire une réalité.
L’universel démocratique se comprend précisément comme ce qui est en attente de
contenu, en attente de sens, en instance de remplissage ou de complétude par et
dans une histoire, une culture, une période ou une vision du monde
particulière. Ce qu’on doit y mettre ne doit s’inscrire que dans un seul cadre
: celui qui garantit le bien être de tous les congolais.
On ne peut naïvement s’accommoder d’un avilissement général ni à des faux
diagnostics du genre : manque d’argent, inadaptabilité de la démocratie à la
diversité ethnique, baisse des cours de matières premières, opposition
nuisible, ingérence française malsaine.., on est loin, mais alors très loin,
mais surtout à mille lieues des solutions.
Une indépendance n’a de sens que lorsque l’on peut librement choisir les
acteurs politiques capables d’inventer une stratégie de progrès réfléchie,
cohérente avec les stratégies de différents sous-systèmes de la société
congolaise. Au cas contraire, le désenchantement sera récurrent et notre
indépendance politique n’aura servi à rien puisqu’elle ne nous aura pas conjuré
l’abîme.
Djess Dia Moungouansi
Diffusé le 15 aout 2020, par www.congo-liberty.org
@Djess ,
Grosse validation .
Les intelligences éparses que regorge le Congo sont autant une chance qu’un objet de jalousie …
Le Congo se doit de changer son logiciel mental sur ce concept heuristique qu’est l’intelligence ..
Au Congo ,ce concept porte en lui les germes de la division et de la suspicion du fait de sa mauvaise utilisation sociale et économique …
Politiquement ,il est incompatible aux moeurs dépravées dont se nourrit le politique ……Le mensonge politique en est un …
Pour me résumer ,l’intelligence liberée est un antidote de la liberté du renard dans un poulailler rempli des canards …..(,,liberté de voler )….
Le Congo est un gros chantier dont le cahier de charges comporte des millions de pages . Il n’en est pas loin du Liban.,car la similitude de martyr est effrayante ….
Le Congo de Sassou montre l’intelligence comme objet de jalousie et non un facteur de chance de développement de notre pays …
Voilà donc un pays qui marche à rebours du progrès et qui croit s’en sortir au moyen de l’inscience …..c’est à dire l’absence d’ un appareil conceptuel mental .
1 TOTO dépourvu de toute honte.
Assassin. Voleur. Corrompu. Corrupteur. Traitre. A pendre dans les plus brefs délais.
Sale personnage I N U T I L E pour le Con-go.
O R D U R E !
Fainéant et sauvage comme un Mbochi d’Oyo.
Il est grand temps de le juger et l’exécuter au bout d’une corde, ligoté, bâillonné et en caleçon; devant Coco.
Congo TOUJOURS Zoba 57 ans après.
Sassou toujours dans l’autosatisfaction ,alors que le pont de la Corniche est condamné à la démolition au bout de 3 ans , la route Ouesso-SEMBE-TAM à peine 9 mois vient d’être ravagée , Sassou prend du plaisir à parler de la construction des hôpitaux fictifs , comme sa fameuse brasserie d’oyo où le trésor publique avait dépensé beaucoup d’argent . L’eau , l’électricité denrée très rare à Brazzaville ,pointe noire. Les congolais regrettes l’époque des fontaines publiques . Sassou près de 40 ans a lui tout seul , que des rendez -vous manqués . On tout cas nous avons assistés à une classe des médiocres Mbochis qui ont amenés le pays au désastre .
Le Congo ,que va nous déposer Sassou à la morgue ,après l’avoir sucé financièrement ,est un cahier de charges aux obligations politiques
et économiques nécessitant des réformes institutionnelles d’une ampleur exceptionnelle .
La criticité de nos institutions actuelles est le résultat de la facticitè de celles ci …
Nous avons les moyens humains pour nous élever au dessus de la bétification qui a caracterisé l’homo – politicus congolais ….
Le pays a été conduit dans les ténèbres de Tartare d’où il nous convient de l’extraire par la conjugaison de toutes les intelligences ,afin de poser le fondement réel d’un Congo revêtu aux couleurs de la raison ….
Brazzaville ne peut ,économiquement répresenter l’ensemble du Congo ,la territorialisation économique sera le point fort de la refondation du Congo …
À commencer par la reconfiguration économique et tribale de notre carte géographique ….
Voilà un exemple de l’utilisation efficiente et pratique de l’intelligence ,qui a tant fait défaut au Congo pour des raisons de préemption de richesses nationales …
Avec Sassou ,le Congo s’est inscrit dans le pauvrissime absolu . On aurait encore aimé qu’on restât sous occupation française .
D’ailleurs on y est sous forme d’un chien en laisse ,cherchant une nourriture introuvable .
Aah ,le Congo ,une malédiction politique dont on aimerait connaître l’origine ….
Une révolution mentale expurgée de toutes les passions tristes sera indispensable pour voir poindre une lumière congolaise .
Nous sommes noyés dans l’obscurantisme dogmatique qui avilit la moindre initiative de l’élévation de l’esprit congolais ,car d’entre nous caressent des ambitions démoniaques visant un enrichissement au détriment du plus grand nombre .
Les études universitaires n’ayant pas été prolixes en termes de création de richesses , certains en viennent à domestiquer ,par effraction le trésor public ,lieu de la satisfaction ,de la rancoeur sociale ..
Oui.le déterminisme congolais se ploie par le truchement politique siège de la résolution de l’impossible richesse …
Le Congo de demain se résume à la résolution d’une équation mathématique libellée en trois inconnues ..
X, c’est l’inconnue institutionnelle .
Y, ….économique
Z,…sociale .
La réponse économique à la situation sociale du pays dépendra de la résolution de l’inconnue X. c’est à dire la question institutionnelle …
C’est une véritable syllogistique Aristotélicienne où l’inconnue z est une déduction
des deux premières inconnues ..
X ,est la premisse majeure ,c’est a dire qu’elle est fondamentale …
Pour éviter la probabilité d’occurrence de la dictature au Congo ,X doit impérativement être résolue .
Merci. Ingénieur Val de Nantes .
Ils font des routes comme ça parcequ’ils savent bien que leur légitimité est donnée par la France, ancienne mais toujours puissances coloniales qui continuent de coloniser les africains de la manière la plus sauvage sous le couvert des accords de cooperation en réalité de soumission. C’est bien regrettable que les dirigeants africains se comportent de cette manière. »A quand la fin des indépendances » pour reprendre un ancien combattant sénégalais desabusé par les colons noirs! Une route qui n’a duré moins de 6 mois, est elle une route de qualité? La réponse est non. Si la légitimité revenait du peuple tous ces gens seraient chassés du pouvoir aux prochaines élections. Mais comme ce sont les dirigeants français qui font les dictateurs en afrique alors….
Sassou Loukachenko
C’est vers la Biélorussie et même le Liban qu’il faut porter nos regards et toute notre attention.
Rien ne peut resister à la volonté d’un peuple tout entier. Loukachenko 26 ans au pouvoir est de la même école que notre voyou national. Il pourrait être plus dur et plus fort que lui. Alors, les Biélorusses ont-ils plus de couilles que les Congolais (avec un C majuscule) ? Peut-être !
Esclaves et colonisés par les Nguesso à perpétuité ? Congolais, c’est bien vers la Biélorussie qu’il faut regarder !
Oui! Notre indépendance politique ne nous sert à rien. D’ailleurs, sommes-nous réellement indépendants politiquement ? La capacité de faire et de défaire le pouvoir au « Congo » est détenue par un tiers ex colonisateur. Sommes-nous réellement indépendants? Lorsque la capacité de battre monnaie est détenue par un tiers ex colonisateur ou neocolonisateur? Etc.