Dans son discours du 14 août 2017, Denis Sassou NGuesso, acculé par la réalité d’une grave crise financière qu’il ne pouvait plus cacher, n’avait plus d’autre choix que de la reconnaitre en disant que : « Notre pays connait des difficultés réelles. Vous devez le savoir. Ces difficultés étaient au départ financières. Elles gagnent aujourd’hui le champ économique en général ».
Mais ce qu’il n’avait pas dit c’est que cette crise est due à son système qui a détourné toute l’immense richesse du pays et les milliers de milliards de F CFA de la vente du pétrole congolais. Pour nous distraire, il impute cette crise à la baisse du prix du baril de pétrole. Il ne dit pourtant aucun mot sur les milliers de milliards de F CFA encaissés au moment où il y avait une embellie financière à un moment où le baril de pétrole coûtait plus de 100 dollars sur le marché international. Il ne nous avait pas davantage dit où sont passés les 15.000 milliards de F CFA destinés aux générations futures.
Lui qui est le chantre de l’illusoire et dérisoire souveraineté de l’Etat congolais ne s’est pas gêné de se jeter entre les mains du FMI dont la plupart des conditions constitueront pourtant une atteinte à ladite souveraineté d’un Etat qu’il a rendu voyou et sans crédibilité sur le plan international. Le fait pour lui d’engager des négociations avec cette institution financière est la preuve qu’il reconnait avoir échoué, ruiné et rendu le pays exsangue par le détournement des deniers publics et la corruption généralisée et le tribalisme érigés en institution et en politique d’Etat sous son règne.
Comme tous les congolais le redoutent et le savent, si ce gouvernement de la honte parvenait à signer un accord avec le FMI, ce sont des mesures antisociales qui seront prises et appliquées. Ce sont les plus pauvres et les plus démunis qui en feront les frais.
Parmi les victimes de ces mesures, il y a notamment les fonctionnaires qui verront leurs traitement réduits à un niveau qui les précipitera plus encore dans l’extrême pauvreté. Ils n’arrivent déjà pas à vivre décemment et mener une vie digne de la personne humaine avec les montants de leurs traitements actuels. De vraies bourses d’étudiants. Très peu de fonctionnaires peuvent, avec leur traitement, manger à leur faim ne serait-ce que pendant
deux semaines. D’ailleurs très peu peuvent se flatter de pouvoir donner à leur épouse l’argent de la nourriture pour un mois. Ils ne le peuvent tout simplement pas. Ils pratiquent ce qu’ils appellent eux-mêmes, avec dérision, le « demi-terrain ». Par cette pratique, les fonctionnaires ne donnent à leurs épouses que l’argent de la nutrition de deux semaines, donc la moitié du mois, quitte à compléter au fur et à mesure avec le système de la débrouillardise. Un très grand nombre de fonctionnaires sont devenus abonnés aux découverts auprès des banques.
Certains sont entrés dans la spirale ou le cercle vicieux du surendettement auprès des usuriers. Pour d’autres, le même jour qu’ils perçoivent leur traitement, ils sont bien incapables d’acheter ne serait-ce qu’une bière car leurs poches sont vides. Ce sont des gens qui vivent, en permanence, dans l’humiliation et le manque de dignité .
C’est pour toutes ces raisons que les fonctionnaires congolais, à travers leurs syndicats doivent refuser catégoriquement, sous la menace d’une grève générale et illimitée, qu’on procède à la moindre réduction du montant de leur traitement. Ils ne sont pour rien dans la grave crise financière que connait notre pays. Au contraire, ils ont été les sacrifiés de l’embellie financière en son temps. Dans un passé récent, ils avaient déjà dû supporter la mesure des avancements sans effets financiers pendant quinze ans. Il n’est plus question de les soumettre à cette souffrance et cette privation inacceptable.
Les responsables de la grave crise financière actuelle dans notre pays sont bien connus. Il s’agit du pouvoir corrompu, corrupteur, liberticide et criminel actuel dont le Président de la République est le représentant le plus emblématique. Il serait choquant et intolérable que ceux qui ont détourné des dizaines de milliers de milliards de F CFA du produit de la vente de notre pétrole, qu’ils ont planqué dans les banques étrangères, puissent faire peser sur les pauvres fonctionnaires et les retraités les mesures impopulaires et antisociales de réduction du train de vie de l’Etat. C’est à ceux qui ont ruiné leur pays comme des étrangers de le relever et de payer le prix des réformes nécessaires. N’ayant rien à voir avec la destruction multidimensionnelle et multiforme du pays, par le pouvoir actuel, les congolais dans leur ensemble ne peuvent pas être concernés par les mesures que prendra le FMI pour tenter de sauver, une fois de plus, ce pouvoir inhumain et diabolique de Brazzaville qui est aux abois.
Les fonctionnaires congolais doivent aussi refuser, toujours sous la menace d’une grève générale illimitée, qu’il soit porté atteinte à leur droit d’avancement avec effets financiers conformément au statut général de la fonction publique. Rien ne peut justifier une telle mesure alors qu’au même moment les sinistres du pouvoir continuent à se la couler douce en narguant les congolais dont la misère grandissante ne trouve plus d’adjectif assez fort pour la caractériser.
Les fonctionnaires doivent être d’autant plus vigilants que leur droit à avancement avec effets financiers est en train d’être malicieusement remis en cause avec cette organisation criminelle qu’est le pouvoir actuel. En effet, par une note circulaire conjointe n° 0074 / MFPRE-MFBPP du 12 mars 12 avril 2017, le ministre de la fonction publique et de la réforme de l’Etat et le ministre des finances, du budget et du portefeuille publique avaient décidé que : « afin de faciliter le traitement des résultats du recensement physique des agents civils de l’Etat en cours, la saisie à la solde des différentes situations administratives de ceux-ci est suspendu jusqu’à nouvel ordre , à l’exception de celles concernant les agents admis à faire valoir leur droit à la retraite ».
Parmi les situations administratives dont la saisie est suspendue à la solde figure les avancements et les promotions. Cette suspension est une atteinte inacceptable au droit à l’avancement des fonctionnaires congolais qui, s’ils ne se mobilisent pas, verront tout simplement leur droit être foulé aux pieds par ce gouvernement d’incompétents et de voleurs, inapte à conduire des réformes.
On n’a pas besoin d’attendre un siècle pour lever la suspension des saisies des situations administratives des fonctionnaires à la solde. Le recensement des agents civils de l’Etat avait déjà pris fin. Qu’attendent donc le ministre de la fonction publique et celui des finances pour lever cette mesure de suspension ?
Les agents civils de l’Etat qui se sont fait recenser dispensent des talons qui prouvent qu’ils ont bien été recensés. Il suffit, après avoir levé cette suspension, de demander à chaque agent de l’Etat de joindre une copie de son talon à son dossier pour que celui-ci soit traité et saisi à la solde. Ce n’est pas aussi impossible que de prendre la lune par les dents !
Il appartient à Firmin AYESSA et Calixte Ganongo de prendre rapidement une autre notre circulaire conjointe levant la mesure de suspension du traitement des situations administratives des agents civils de l’Etat. Rien ne peut plus justifier son maintien au détriment de ces derniers. Tous les syndicats de la fonction publique ont là l’occasion de montrer qu’ils sont courageux et non inféodés au pouvoir. Ils doivent donner au gouvernement un bref délai pour lever cette mesure de suspension. A l’expiration de ce délai, si rien n’était fait, les fonctionnaires entreront ipso facto en grève générale et illimitée afin d’obtenir la levée de cette mesure injuste et manifestement attentatoire au droit à l’avancement des agents civils de l’Etat.
Même si le FMI demandait au gouvernement de revenir à la pratique des avancements sans effets financiers pour les fonctionnaires, cette mesure doit être rejetée par les fonctionnaires sous la menace d’une grève générale et illimitée par eux au cas où ce gouvernement, habitué à mépriser et maltraiter les congolais, s’obstinait à la mettre en œuvre contre leur volonté.
Les fonctionnaires congolais, y compris leurs syndicats, doivent maintenant se mobiliser et se lever comme un seul homme afin de refuser l’arbitraire d’un pouvoir qui, après avoir volé et ruiné le pays, veut maintenant faire souffrir davantage les congolais à travers des mesures antisociales, inhumaines et génératrice davantage de pauvreté et de précarité.
Les fonctionnaires disent NON AU FMI et au gouvernement corrompu de ces « étrangers », qui a détruit et compromis le développement du pays de manière quasi irrémédiable.
Seuls tous les voleurs de ce pouvoir assassin et adepte de Satan doivent supporter les mesures qu’édictera le FMI. Les congolais n’ont rien à y voir.
William Alain ITOUA ELENGA
Journaliste indépendant
Brazzaville.
LE FMI au CONGO , c’est comme un cheveu dans la soupe des congolais .Nous nous n’attendions pas de sitôt , à une visite inopportune de sa part , tant l’argent sortait même du nez de KIKI .
La surprise est à la hauteur des sommes dilapidées par SASSOU ET CIE .
A moins que ce soit un FMI , déguisé qui viendrait d’Oyo , pour renflouer les caisses , préalablement vidées par les vautours d ‘ALIMA ..
Mr Itoua Elenga,merci pour votre article qui edifie les Congolais sur le siphonnage des deniers publics par les piranhas du Pct,leur chef de file Mr sassou,sa famille et tous ses courtisans toutes nationalites confondues.Mr Itoua Elenga,le fmi n’est que le enieme couteau de l’occident qu’il se sert pour asservir les peuples faibles.Ce que les Congolais doivent catégoriquement faire c’est s’organiser et mettre fin a la servitude dont l’empire francais applique par procuration a travers son gouverneur noir-valet.Ce que les Congolais doivent catégoriquement faire comme l’ont fait les Algériens et Vietnamiens, c’est chasser du Congo l’empire francais,tous ses agents et son valet Mr Sassou.
Le système sassou est une entreprise française contribuant entre 30 a 40% du budget français. Si vous pensez que ceci est faut je vous défis en demande a la France de quitter le Congo et nous verrons si elle sera capable de voter son budget l’année suivante au moins qu’elle puisse faire semblant de quitter et assiège le la zone pétrolière du Congo comme elle sait bien le faire. Si nous voulons mettre fin a la colonisation française c’est-à-dire le départ de sassou et sa bande alors méfions nous la diversion française. Le France veut divertir les congolais en détruisant l’image de la Russie et de la Chine.
LA France EST LE DIABLE DU CONGO, CE N’EST NI LA CHINA OU LA RUSSIE QUI A ORGANISE LE COUP D’ÉTAT DE 1997 QUI A COUTE 10% DES VIES CONGOLAISE, ET NOUS VIVONS LE PROLONGEMENT DE CE COUP JUSQU’AUJOURD’HUI.
Nous ne voulons plus de la France au congo
Dans toute l’histoire de cette terre,aucun empire n’a quitte la chose de sa propre volonte.
Dans toute l’histoire de cette terre,aucun valet n’a quitte le trone de sa propre volonte.
Dans toute l’histoire de cette terre,aucun peuple n’a chasse un empire ni un valet par les discours
Les empires et leurs valets ont ete toujours chasses par la force.
Les Congolais chasseront tous leurs oppresseurs par les méthodes que les autres vaillants peuples de cette terre ont utilises.
La liberte sa s’arrache et elle a un prix.Allez demander a la france de partir c’est tomber dans le meme piege dans lequel la generation de Mr Youlou etait tombee (les indépendances de façades,la fausse liberte acquise par signature).
Allez demander a la france de partir c’est comme un esclave qui demande a son maitre de le liberer
Les peuples d’Algerie,du Vietnam et de Cuba nous enseignent comment on vire les empires
Du courage mon peuple
Nous sommes surpris par le silence de la classe politique Congolaise et même de la société civile . Aucune de ses organisation ne demande des explication au gouvernement. Alors appelons à une marche pour allez demander au procureur mon parquet d’ouvrir une enquête pour voir si le Congo est un pays de droit. Regardez au Togo, au Mali, au Zaïre (RDC) l’opposition appelle à des actions pacifique alors que chez nous l’opposition croit à ce que sassou leur donne ce qu’ils ont besoin jamais avec ce criminel.
N’ayez pas peur, les militaires aujourd’hui montent la garde sans ration on donne un pain pour 2 jours donc ils sont fatigués du système.
Ma vision et analyse divergent un peu de celle de beaucoup de mes compatriotes. En effet, la présence du FMI au Congo, c’est du pain bénit pour moi. La population ne peut pas tomber plus bas : 8:mois de retard de pension pour les retraités, plus de 5 mois pour les salariés en moyenne, pas d’eau potable, une fourniture d’électricité par intermittence, des écoles pleines à craquer, des hôpitaux en décrépitude avancée, etc. Par contre le FMI va faire fermer les usines à enrichissement sans cause, tarir les pompes à finances montées par les oligarques, la privatisation des biens nationaux et la corruption. N’oublions qu’en 1987, ce même FMI a précipité le départ de Sassou. C’est, peut-être, pour ce souvenir douloureux que les autorités congolaises traînent les pieds. La crise va se durcir et Sassou n’aura plus des sacs d’argent pour corrompre les syndicats. Une vraie résistance va, enfin, s’organiser, les pseudo-conseillers étrangers ne feront plus le voyage d’Oyo. Sassou a tellement peur de cette situation que les négociations bloquent sur des situations irréconciliables, aux dernières nouvelles, la délégation a quitté le Congo.