Avec ou sans eau, Sassou ne fait pas son boulot ! Par Sergueï Ondaye

Depuis le retour au pouvoir de Sassou N’Guesso, les prix du pétrole et sa production au Congo n’ont cessé d’augmenter. Des dizaines de milliards de dollars, des dizaines de milliers de milliards de francs CFA auraient dû entrer dans les caisses de l’Etat congolais afin de contribuer au bien-être de toutes les populations congolaises.

Ce ne fut malheureusement pas le cas.

La destinée d’un pays tout entier a été confiée, par la seule volonté de l’autocrate, à des membres de sa famille et à quelques proches. Tous des incompétents, inconscients de leur nullité et insouciants des misères qu’ils font subir à leurs compatriotes et des catastrophes qui leur surviendront.

Des Congolais livrés à eux-mêmes, ni policiers, ni secouristes, ni militaires….

Pointe Noire est maintenant sous les eaux et Brazzaville est privée d’eau potable.

Il y a quelques mois, une incroyable explosion éventrait Talangaï.

Accident ou acte criminel, c’était avant tout le résultat d’une irresponsabilité d’un pouvoir qui, en dernier recours, avait la volonté de se maintenir par la force des armes qu’il voulait à portée de mains. En vérité, il y eut des milliers de morts.

Il y a un peu plus d’un an aussi, un cercueil volant, un Antonov, s’écrasait sur un quartier populaire de Pointe Noire. Combien de morts ? Nul ne l’a su et personne ne fut poursuivi.

La route Brazzaville-Pointe Noire en cours de construction est à « 3 voies » sur une bonne partie du parcours. Cela signifie qu’il sera impossible de compter les accidents et les victimes qui résulteront de l’irresponsabilité, encore, du décideur.

A part Sassou N’Guesso, le chef d’orchestre de cette calamiteuse partition, Jean-Jacques Bouya en porterait la plus grande responsabilité. Affublé d’un titre aussi pompeux que son embonpoint, le ministre délégué aux grands travaux est le super ministre qui chapeaute tout investissement au-dessus de 200 millions de francs CFA. Tout l’avenir du pays lui a été confié !

La construction de barrages hydro-électriques, les lignes à haute-tension, les routes, les voies navigables et de chemin de fer, les ponts et chaussées, l’approvisionnement en eau, en électricité, la construction d’aéroports et de bâtiments publics, la construction d’écoles, de lycées d’hôpitaux, de casernes et de dépôts d’explosifs c’est lui, encore lui et toujours lui.

Ne vous étonnez pas alors que rien ne marche dans ce pays nettoyé de ses dettes anciennes. Quelle qualification, quelle préparation et quelle formation aurait bien pu suivre ce parent de Sassou qui n’a aucun diplôme d’ingénieur ou d’une grande école d’administration ? Rien de tout cela à son actif. L’oligarchie familiale se gère bien comme une épicerie familiale et suit une voie suicidaire pour l’Etat Congolais.

Le Congo est le dernier pays au monde où il devrait manquer d’eau potable ou non. Et si les Brazzavillois n’en ont pas qui coule de leurs robinets ce n’est pas faute d’y avoir mis les moyens et les centaines de milliards de francs CFA. La preuve, voici un article publié en avril 2009 qui prévoyait la fin des difficultés d’approvisionnement en eau potable en 2011 :

Les autorités congolaises ont lancé samedi la construction d’une usine de production d’eau potable à Brazzaville, financée officiellement par un prêt de la Chine de 130,485 milliards de FCFA

BRAZZAVILLE, 7 mars 2009 – Les autorités congolaises ont lancé samedi la construction d’une usine de production d’eau potable à Brazzaville, financée officiellement par un prêt de la Chine de 130,485 milliards de FCFA (près de 199 millions d’euros), a constaté un journaliste de l’AFP. Le président Denis Sassou Nguesso a posé la première pierre du chantier de cette usine, qui sera construite par un groupe chinois, China National Machinery and Equipment Import and Export Corporation (CMEC), et livrée en 2011, selon les responsables du projet. L’infrastructure aura une capacité de production de 5.250 m3 d’eau potable par heure, soit près de 85% des besoins estimés pour Brazzaville (6.250 m3/heure). Elle sera construite sur le site de la N’Djiri, à environ 20 km au nord de Brazzaville, à côté d’une usine similaire de moindre capacité (2.250 m3/heure) qui alimente actuellement la ville. La nouvelle usine « donnera l’eau aux Brazzavillois en quantité suffisante et en qualité excellente », s’est félicité le délégué général des grands travaux, Jean-Jacques Bouya. Ce projet entre dans le cadre d’un accord de coopération signé entre le Congo et la Chine en 2006, d’après les autorités. Avec une population estimée à plus d’un million d’habitants, Brazzaville a une capacité installée de 4.050 m3 d’eau potable/heure. Selon des chiffres fournis par le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Bruno Itoua, les taux d’accès à l’eau potable sont faibles au Congo, malgré des investissements faits par le gouvernement et les atouts naturels du pays: 47% en milieu urbain et 14% en milieu rural.

Les Congolais peuvent bien constater que rien n’a changé ou si peu. La China National Machinery and Equipment Import and Export en a été chargé comme pour la construction du barrage d’Imboulou et des tas de grands chantiers au Congo. Les marchés sont attribués dans une opacité quasi-totale et l’on peut se demander légitimement avec un suivi des contrats aussi inexistants que restera-t-il de la richesse du pays confiée à des personnes aussi incompétentes que Jean-Jacques Bouya dans quelques années ?

L’argent du pétrole congolais va maintenant directement en Chine pour des pseudo-préfinancements. D’autre part, les marchés sont signés contre des prêts chinois qui devraient s’étaler sur plusieurs années. Alors vers quels comptes l’argent du pétrole congolais trouve-t-il refuge en Chine ?

Le pétrole coule dans des quantités de plus en plus grandes et le prix du Brent, sur lequel il est indexé, est toujours au-dessus de 110 dollars le baril. Pendant ce temps là, les Con-golais n’ont ni eau, ni électricité ou presque, pas d’hôpitaux dignes de ce nom, pas de travail ou presque.

Et la famille du dictateur congolais est de plus en plus riche. C’est en milliards d’euros qu’il faut apprécier la fortune de chacun et de chacune dans cette très heureuse famille ! Pour l’anecdote, Jean-Jacques Bouya a une montre à son poignée, sertie de diamants, qui vaut à elle seule plus d’un milliard de francs CFA….

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4 réponses à Avec ou sans eau, Sassou ne fait pas son boulot ! Par Sergueï Ondaye

  1. maurice dit :

    Arrêtons de dire que tout  » c’est la faute à SASSOU »
    c’est vrai que il porte la responsabilité du chef mais interrogeons-nous quelle est notre part de responsabilité
    je me me pose la question de savoir « est-ce que le congolais aime son pays? »
    Le cadre qui doit faire son travail dans l’art le fait à l’envers
    là où on ne devrait pas construire on fait le contraire

    en conclusion tous »congolais » fautifs

  2. congo ya kala dit :

    Réponse à maurice,

    Tu parles de choses que tu ne maitrises pas et bien que tu sois un sassouiste, par ton post, tu accables ton patron sassou nguesso.
    Que les congolais construisent n’importent où, c’est parce que l’Etat est demissionnaire et que le pouvoir de brazzaville y a intérêt. Les apparatchiks du pouvoirs se permettent tout. Un Etat responsable est celui qui sanctionne en se basant sur la loi. Mais comment peut-il sanctionner lorsque sassou lui-même n’est pas exemplaire et viol sa propre constitution.
    Le peuple doit se lever et chasser sassou du pouvoir

  3. maurice dit :

    mon frère congo yaka la
    cessez de prendre tous congolais comme un pro ou contre Sassou
    c’est vrai et je vous le redis le président porte la responsabilité du chef donc fautif mais vous et moi quelle est notre part de responsabilité ? je vous donne un exemple si l’agent du cadastre en son âme et conscient délivre un permis d’occuper sur un terrain inconstructible. A qui la faute au président de la république ou à l’agent. Ma réflexion est simple que tout congolais doit changer de mentalité et amer son pays.

  4. Kandou dit :

    P/N, le 02/02/13
    Bonjour,
    Vos deux avis ne sont pas antinomiques. Mais, à mon humble avis, Le Président Sassou est fautif et responsable de la déchéance du pays parce qu’il sait tout ce qui s’y passe. Il connait : l’état de délabrement du pays, la misère de la majorité des congolais, le degré d’enrichissement de sa famille et de toute sa cour. Il ne peut sanctionner personne parce qu’il n’est pas mieux, alors tout ce qui lui reste à faire c’est d’observer le peuple qui agonise. S’il a une conscience je n’aimerais pas être à sa place.
    Sassou sait que sa famille et sa cour s’enrichissent sauvagement et n’ont aucun respect pour le peuple ni pour l’état. Pour être riche au Congo il faut faire partie de la cour présidentielle, c’est leur devise.
    La ville pétrolière du Congo ressemble à un village. Viaudo, Paka et les autres se remplissent les poches sans se préoccuper des conditions de vie des ponténégrins. On vit dans l’obscurité, on boit l’eau de pluie ou des puits, les maladies hydriques tuent autant que le paludisme, les routes sont dans un piteux état, les caniveaux sont inexistants, les poubelles ménagères jonchent les routes, on vide nos latrines à main nue, les hôpitaux et dispensaires sont nos mouroirs puisque les riches se font soigner au Maroc, Afrique du Sud, Tunisie ou en Europe. Pendant la saison de pluie nos petites voitures ne peuvent pas rouler, les routes et nos maisons sont inondées, nous pataugeons dans la boue et les excréments. Si vous avez une affaire au tribunal vous n’aurez pas gain de cause si vous ne soudoyez pas le juge ou si vous ne possédez pas un » parapluie ». La liste est très longue et tout cela le Président le sait. Oui, le Président sait que son épouse n’a pas hérité toute la fortune qu’elle possède, que ses enfants et neveux n’ont pas non plus hérité de leurs parents ou grands-parents. Toutes ces grandes fortunes sont les biens du Congo, notre pays. Ils sont à la tête de presque toutes les entreprises congolaises. Ils n’acceptent pas les critiques et ils arrivent à l’assemblée… Quel est l’avenir des enfants des pauvres au Congo? Il y’a quelques décennies, l’école était notre ascenseur social, l’état existait et était respecté. Aujourd’hui, nos filles sont obligées de se livrer jusq’à sacrifier leur vie à ses sidéens fortunés. Ces pédophiles malades du sida vont prendre leur traitement à l’étranger et reviennent au pays contaminer sciemment nos enfants au nom des pétroCFA.
    C’est au Président de rappeler à l’ordre ses chiens de garde, il sait que Mr Bouya, Henri Djobo, Antoine Evondou, Okombi Salissa, Yoka, son épouse, ses gendres, ses bruts, ses enfants, ses neveux, ses nièces, etc… pillent la fortune du Congo. C’est lui le vrai responsable de notre malheur. Attention, les nibos n’étaient pas mieux du temps de Lissouba.
    Les jeunes congolais doivent prendre leur avenir en main, former un vrai parti d’opposition pour faire le contre poids. Tant que tous ces vieux anciens et actuels voleurs continueront à gérer le pays comme leur maison, le Congo restera un mouroir pour les pauvres.
    K.M.

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