Cher(e)s compatriotes,
Cher(e)s ami(e)s du Congo (Brazzaville)
L’année nouvelle 2019 est l’occasion de bonnes résolutions. Au nom de tous les membres de la Plateforme « Assises Nationales du Congo », nous vous souhaitons à tous nos vœux de réussite, les meilleurs.
Agir ensemble pour en finir, par tout moyen, avec le règne sinistre de la misère généralisée, de la violation des droits, de la tyrannie et de la dictature, du fait des prédateurs qui ont pris en otage notre pays depuis 1997 ; tel est le vœu le plus pressant que nous formulons et partageons pour cette année nouvelle.
Mais avant tout, c’est le lieu de dire notre solidarité à tous nos compatriotes, qui croupissent injustement dans les geôles politiques du pouvoir barbare de Brazzaville.
C’est aussi le moment d’honorer et d’exprimer toutes nos profondes pensées à tous nos patriotes émérites qui nous ont quittés, au premier rang desquels : les regrettés ministre Alexis Gabou, et notre compagnon Makita Timothée. Que leurs noms s’inscrivent en lettres d’or au Panthéon de notre mémoire républicaine.
Cher(e)s compatriotes, cher(e)s ami(e)s du Congo (Brazzaville)
Pour que nos résolutions pour l’année 2019 soient possibles, ayons à l’esprit et dans nos cœurs, l’appel retentissant que clamaient à l’unisson les participants à la Conférence Nationale Souveraine en 1991 : « la vie est sacrée » et « plus jamais ça ! ». Ces cris mémorables dénonçaient ainsi les crimes humains et économiques des mêmes acteurs et imposteurs, aujourd’hui récidivistes, qui avaient fini par ruiner le projet national des pères de l’indépendance.
En ce début d’année, c’est un appel que nous entendons mieux à travers des figures emblématiques inscrites en 2018 dans notre mémoire collective.
La première figure est un territoire : Le département du Pool, devenu, par la volonté d’un homme, Sassou Nguesso et son système, terre de désastre, terre de morts et de survivants après une guerre asymétrique, en réalité un crime contre l’humanité.
La deuxième figure est une inhumaine réalité, celle qui consacre l’institutionnalisation du terrorisme d’État et de l’impunité dans notre pays.
C’est bien ce que montre la multiplication des disparitions forcées dans nos villes et campagnes comme l’illustrent, entre autres :
• La rafle de 13 jeunes morts dans le commissariat de Chacona à Brazzaville dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier ;
• Le cas de Bianchini Carel Goma, 41 ans, enlevé en novembre 2018 au domicile familial par un gendarme, puis retrouvé mort quelques semaines plus tard ; le témoignage de sa maman est sans équivoque : « Hier on avait confiance en la gendarmerie et en la police, mais aujourd’hui ces entités sont des abattoirs » ;
• Et, la mort au mois de décembre 2018 dans une cellule de la gendarmerie à Gamboma d’un collégien interpellé la veille.
C’est par ailleurs ce que confirme la tentative d’assassinat, ce 02 janvier 2019 à Loudima, de l’évêque Monseigneur Daniel Mizonzo, Président de la Conférence épiscopale du Congo.
Que les familles éprouvées trouvent ici toute notre solidarité.
Aucune mascarade institutionnelle de Sassou Nguesso, à travers une quelconque Commission Nationale aux ordres, n’effacera les crimes de sang dont ce dernier reste coupable devant le peuple et l’Histoire.
Cher(e)s compatriotes, cher(e)s ami(e)s du Congo (Brazzaville)
L’année 2019 est également celle de l’affirmation d’une évidence : le Congo sous le régime actuel étant une jarre percée, « un tonneau de danaïdes », toute aide quelconque, y comprise une éventuelle facilité de crédit du Fonds Monétaire International (FMI), est absolument vouée à l’échec.
Comme nous avons su le faire ensemble à travers le Mémorandum adressé en mai 2018 au FMI, poursuivons, sans relâche et en étroite concertation, nos démarches diplomatiques et de lobbying.
Ensemble défendons, avec plus d’énergie et de conviction, une vision objective et juste. En effet, seul un nouveau pouvoir issu de la volonté du peuple souverain permettra l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique économique et sociale responsable. Laquelle sera en mesure de répondre aux attentes de nos populations meurtries et de notre jeunesse en désarroi.
Cette nouvelle année nous engage à mieux ausculter, davantage, les dynamiques géopolitiques dans le monde et notamment en Afrique centrale. Notre mobilisation est plus que jamais sollicitée pour dénoncer et récuser le rôle et la place que certains acteurs internationaux et régionaux, corrompus, réservent abusivement à Sassou Nguesso, ce pompier pyromane, meurtrier de ses propres populations et contesté dans la sous-région Afrique Centrale.
Cher(e)s compatriotes, cher(e)s ami(e)s du Congo (Brazzaville)
« On ne libère pas un peuple, un peuple se libère tout seul ».
La vraie solution, à tous les maux qui minent la République du Congo, se résume à « L’Appel au retrait de Denis Sassou Nguesso » que nous avons lancé à travers une tribune le 13 août 2018. C’est le défi à relever pour que la république revive, pour que la vie soit respectée au Congo, pour que notre pays change de destin.
Nous devons poursuivre notre lutte en sachant qu’on ne lave pas une dictature. Sassou Nguesso est un dictateur et il le restera. Son régime demeure et demeurera illégitime et illégal.
C’est pourquoi, les « Assises Nationales du Congo » invitent l’ensemble des forces vives sociales et politiques libres, à refuser toute forme de compromission, et à rejeter toutes les institutions et les artifices politiques découlant de la constitution bâtarde du 6 novembre 2015. Seul le peuple souverain peut créer les conditions de la refondation d’une République juste, unie et prospère, débarrassée de tous les prédateurs sans foi, ni loi.
L’année 2019 nous invite donc à continuer d’agir dans l’esprit et avec les méthodes d’une résistance maîtrisée et appropriée à la libération effective de notre pays.
Ensemble, trouvons les ressorts pour que la réhabilitation de l’éthique républicaine et la sanctuarisation de la morale publique s’imposent à l’horizon comme des gages salvateurs de la renaissance d’un Congo libre, uni et prospère, pour le triomphe de la Cause du Peuple.
Au nom de la Plateforme, les « Assises Nationales du Congo »,
Bonne année 2019 !
Vive la République.
Paris, le 10 janvier 2019
Le Délégué Général
Mawawa Mâwa-Kiese
Assises Nationales
du Congo
83, rue de Reuilly,
ACDE Impasse du Mousset
75012 Paris (France) Association Loi 1901, déclarée à la Préfecture de Police de Paris,
Récépissé n°W7512246551
du 20 mai 2014
Mail : [email protected]